2010, jour 365

C’est ben beau avoir un blog dans lequel je partage mes prétentions de sagesse avec tous, mais il ne faudrait tout de même pas oublier qu’à la base, ça reste mon blog. Je vais donc me permettre de l’utiliser comme tel, en profitant de ce dernier jour de l’année pour m’offrir une rétrospective personnelle de ce que fut pour moi l’an 2010.


JANVIER

Je recommence à écrire régulièrement sur ce blog-ci après 5 mois de silence.

Je prends comme résolution de me mettre en forme afin de devenir entraîneur pour Énergie Cardio en 2010.

Le lendemain, le verglas me fait tomber dans l’escalier colimaçon extérieur, m’amochant salement le tibia droit. Aucune fracture, mais je dois marcher avec une canne pendant 3 semaines, ce qui sabote quelque peu mes projets de remise en forme.

Je découvre que les premières scènes du vidéo de la chanson Astounded de Bran Van 3000 ont été tournées dans mon quartier 9 ans plus tôt, près du Canal Lachine.

La combinaison des deux éléments précédents font que je commence l’année en marchant beaucoup (dès que je n’ai plus besoin de la canne, du moins), surtout le long du Canal Lachine, une habitude que je garderai toute l’année.


FÉVRIER

Je réalise un vieux rêve en devenant membre d’un jury dans un procès pour meurtre au Palais de Justice de Montréal. C’est un travail à temps plein, ce qui sabote quelque peu mes projets de remise en forme. C’est cependant agréable d’être de l’autre côté de la loi, et surtout d’être payé pour être en Cour.

Mon bon chum Daniel et moi, on sort de plus en plus en gang. Un vendredi soir, on va au Cocktail, un bar dans le village gai. Il se trouve que ce soir-là, les animateurs choisissent un gars du public pour le travestir et lui faire faire un numéro de lip-synch. Devinez sur qui c’est tombé?


MARS

Une tentative de teinture ayant tournée trop noire à mon goût, je me rase le crane. J’en ai pour deux semaines à avoir des problèmes à enfiler ma tuque à cause de l’effet Velcro.

Je pogne une grippe qui me cloue au lit 10 jours. On parle d’une estie de vraie grippe d’homme, là, avec du poil su’é schnolles pis toutte. Ça a beau ne pas être la H1N1, ça m’apprendra à refuser de me faire vacciner. Ce problème de santé sabote quelque peu mes projets de remise en forme.


AVRIL

La neige disparaît. C’est le temps des sorties, des partys, de la redécouverte de la nature, des promenades-photos… Et de la dernière tempête de neige surprise après 3 semaines de temps beau et chaud.

Dans un rare accès d’intelligence, et un peu démotivé par tout ce qui sabote mes projets de remise en forme depuis le 2 janvier, je décide de commencer par le commencement: Je vais me renseigner auprès du gym de la chaine Énergie Cardio de mon quartier sur mes possibilités d’y faire carrière.  J’apprends qu’en plus des cours décrits sur leur page web, il faut suivre une formation au cégep. Hélas, à cause de problèmes causés par mon ex en 1995, je n’ai plus le droit de m’y inscrire. Voilà qui sabote pour de bon ma seule résolution pour l’année 2010.

Bien que ce sera ma seule vraie déception de l’année, je ne considère pas ça comme un échec. Peu importe ce que j’aurais fait, ça n’aurait pas pu aboutir. C’est juste que je l’ignorais au moment où j’ai choisi d’en faire mon but de l’année, voilà tout.


MAI

J’apprends que Daniel a proposé mes services, sans m’en avoir parlé avant, en tant que comédien pour le 3e épisode d’une webtélé nommée C’est Ça l’Show. Je le fais surtout parce que l’on compte sur moi, donc un peu à contre-coeur. Finalement, l’expérience s’avère extrêmement positive et me permet de rencontrer full de gens intéressant avec qui je partage tout plein de passions.

Sinon, on shoote ce mois-là le 26e et dernier épisode de 1 Gay, 1 Hétéro.  Ce n’est pas la fin de la série, elle n’est que temporairement en suspens. C’est juste que, entre le tournage de ses reportages, l’organisation du party du Limelight (J’y reviendrai) et le fait qu’il vient de rencontrer l’homme de sa vie, Daniel est ben occupé.


JUIN

Le toit coule sur notre lit. Le proprio fait refaire le toit. Les recouvreurs font sauter les breakers, pètent une de mes fenêtre et oublient de ré-amarrer le tabouret (le machin triangulaire sur lequel reposent les fils électriques) au toit, ce qui fait qu’au premier grand vent, ceux-ci tombent. Ce fut heureusement vite réparé.

Après 9 mois d’attente, je constate que mon ophtalmo m’a donné rendez-vous à sa clinique un jour fermé.


JUILLET
Je pogne mes 42 ans.

Grâce à mon ami Daniel, la légendaire disco Limelight, qui sert de toile de fond pour le film Funkytown (sous le pseudo de Starlight) connait un revival. Je participe à leur party rétro-retrouvailles, ce qui me permet de constater que j’avais ben plus le potentiel d’être un pétard en 1977 qu’en 2010.

Ma blonde et moi, on part avec tente et sac de couchage pour une semaine de camping au parc du Mont Tremblant. Promenade, escalade, baignade, randonnée, canot… Beau soleil tout le long, température moyenne autour de 22 °C, pas une goutte de pluie, pas de problème avec les moustiques. Par contre, les nuits sont fraîches. J’ai beau porter manteau et tuque sous mon sac de couchage, les 6 °C me gèlent le nez, ce qui rend mes nuits pénibles. L’an prochain, j’amène ma cagoule de ski.


AOUT

Sortie en gang au Village Québécois d’Antan, situé à Drummondville si ma mémoire est bonne.

Les voisins du rez-de-chaussée sont partis un mois plus tôt en laissant deux grosses poubelles bourrées dans la cour arrière qui se remplissent d’eau de pluie. Histoire d’en diminuer le poids pour aller ensuite les mettre au chemin, j’ai l’idée géniale de les renverser afin de les vider de leur contenu sur l’asphalte du driveway arrière, histoire de le laisser secher au soleil. Mauvaise idée, finalement:  J’ai créé un tsunami de jus de vidanges qui pue l’calvaire qui est allé aussitôt se répendre dans la ruelle où jouent les enfants des voisins en ce superbe samedi ensoleillé, envahissant ainsi de son subtil arôme les cours arrières d’une vingtaine d’appartements

Il me prend l’envie de faire un photoshoot rétro mettant en vedette Chastity Chevy, ce qui m’oblige à rénover et repeindre ma chambre qui me sert également de gym et de studio. Ça nous inspire ma blonde et moi de rénover également la salle de bain et mon bureau.


SEPTEMBRE

Déplacer autant de vieux matériel lourd, comme celui qui transformait mon bureau en musée rétro, met un frein à ma passion de collectionner les vieux cossins. Je garde ceux que j’ai déjà, mais je ne m’en rajouterai pas de sitôt.

Une autre soirée rencontre, cette fois-ci avec une autre gang ben l’fun: The Incorrect Humour Group, où je me suis vite taillé une place en 2010 avec mes images et textes de goût douteux.


OCTOBRE

Euh…
Qu’est-ce qu’y s’est passé en octobre, au juste?

Sérieux là, je ne me souviens de rien du tout qui se soit passé ce mois-là.

Ci-dessus: Une image qui illustre bien le fait qu’y’a rien à dire.


NOVEMBRE

Déplorant que ça fait plus de six mois que l’on n’a pas fait de nouveaux épisodes de 1 Gay, 1 Hétéro, Daniel pond un scénario et contacte une coupl’ de gars de l’équipe technique de C’est Ça l’Show qui embarquent immédiatement. Le projet:  1 Gay 1 Hétéro, Le Film.

Le résultat, et surtout sa qualité, dépassent nos espérances.


DÉCEMBRE

J’ai trouvé la meilleure des façons pour tenir une résolution du nouvel an : Commencer à la mettre en pratique un mois plus tôt. Je me mets à l’entrainement cardio via le jogging dès le 4 décembre. Mon objectif : Me mettre assez en forme pour pouvoir courir le Marathon de Montréal de 2011. Cette année, l’hiver est mon gym.

3 semaines et 11 lbs en moins plus tard, je me trouve assez beau pour reprendre la série 1 Gay, 1 Hétéro là où on s’était arrêté, soit à L’épisode 27.

Enfin, c’est en décembre 2010 que j’ai écrit le 100e billet de ce blog. C’est d’ailleurs celui-ci que vous lisez en ce moment.

MEILLEURS VOEUX POUR 2011

La manipulation amoureuse

Aujourd’hui, je vais répondre à une question que se posent tous les bons gars depuis les 60 dernières années: Comment est-ce qu’un salaud qui se fout des filles arrive à en attirer autant? Non, ce n’est pas nécessairement parce que les filles sont folles et/ou que le gars est manipulateur.

Les psychologues s’entendent pour dire que beaucoup de manipulateurs adoptent une attitude manipulatrice sans s’en rendre compte eux-mêmes. On ne peut donc pas parler ici de manipulation per se. Et je le sais bien parce que c’est quelque chose que j’ai moi-même fait plusieurs fois dans ma vie sans même savoir que je le faisais. Parce que, à la base, mon but n’était pas de les manipuler et encore moins de les rendre amoureuses de moi.

Avant mes 27 ans, j’ai toujours été le genre de gars qui perdait ses moyens face aux filles qui m’attiraient. Je rentrais donc dans sa zone amis seulement pour ne plus jamais en ressortir, ou bien elle finissait par s’éloigner en me donnant des signes comme quoi elle ne voulait plus rien savoir de moi, même pas en ami.

D’un autre côté, il y avait ces filles qui ne m’intéressaient pas au-delà de la simple amitié. Les deux premières semaines, j’étais amical, gentil, poli, amusant… Puis, à la longue, je réalisais que je ne voulais rien savoir de ces filles-là. Parfois, c’était parce qu’on était trop différents. Parfois c’était parce qu’elle me tombait sur les nerfs. Hey, parfois c’était même parce que la fille me plaisait mais que j’avais l’impression que je n’avais aucune chance de finir avec, et que je voulais juste m’éviter de languir. Mais bon, peu importe la raison pourquoi je ne voulais plus les avoir dans ma vie, le fait est que je ne voulais plus les avoir dans ma vie.  Alors je cessais tout simplement d’agir comme je l’avais fait avec elles jusque-là.

Mais attention : Je ne devenais pas soudainement salaud. Je ne les maltraitais nullement, ni leur manquais-je de respect. Je faisais juste m’éloigner, prendre mes distances, en arrêtant de m’adresser à elles. Et si nous étions dans la même pièce, à l’école par exemple, alors je faisais juste éviter de regarder dans leur direction. Je ne leur servais pas le traitement de silence, je cessais juste de leur parler en premier. Si elles venaient me parler, je restais aussi respectueux, gentil et souriant qu’avant. Sauf qu’il y avait quelques différences subtiles dans mon comportement: Pas de compliments, pas de plaisanteries, pas de questions de ma part, ne me contentant que de répondre aux siennes.  Et après de une à quatre minutes, je coupais court en prétextant devoir aller ailleurs ou bien avoir quelque chose à faire.

Puisque beaucoup de filles utilisent cette méthode pour passer le message en douce aux gars de qui elles se désintéressent, je croyais sincèrement qu’elles étaient les mieux placées pour voir les signes, les reconnaître et les comprendre. Pour environs un tiers d’entre elles, ça marchait. Pour le reste, par contre, cette méthode ne faisait que les rendre full accro à moi.

En général, c’est après trois semaines à côtoyer un gars que la fille se rend compte si elle veut de lui en tant que chum ou en tant qu’ami. Moi, pendant les deux premières semaines, je les habituais à ma gentillesse, mon respect, mon humour, mon intérêt. Puis, je les coupais brusquement de tout ça avant même qu’elles sachent elles-même quelle genre de relation elles voulaient avoir avec moi.  En les privant de ce à quoi elles étaient habituées, je créais en elles une sensation de manque. Ça les mettait dans une zone d’incompréhension et de panique au niveau du subconscient. Elles réagissaient donc instinctivement en cherchant à recapturer ce que l’on avait jusque-là.

Si je leur avait dit carrément que je ne voulais plus me tenir avec elles en leur expliquant pourquoi, elles auraient compris et m’auraient laissé tranquille. Probablement en étant ben fru, mais elles auraient compris. Sauf que là, en étant simplement un ami qui semble inexplicablement s’éloigner, tout ce que je leur montrais, c’était que la seule façon qu’elles avaient de retrouver une parcelle du positif que nous avions, c’était seulement en prenant elles-même l’initiative de venir me parler. Mais là encore, c’était insuffisant. D’abord parce que ce n’était qu’une parcelle, et ensuite parce qu’elles n’arrivaient jamais à garder mon attention plus de quelques minutes.

Cette parcelle qu’elles obtenaient leur donnait espoir qu’elles étaient sur le bon chemin, de prendre l’initiative envers moi. Alors elles poussaient la chose de plus en plus loin, devenant de plus en plus obsédées avec moi, démontrant de plus en plus d’intérêt, faisant de plus en plus de choses pour attirer mon attention, stimuler mon intérêt, faire naître du désir, allant même jusqu’à me déclarer leur amour.

J’étais honnête : je leur avouais immédiatement n’avoir aucun sentiment amoureux pour elles. Je rajoutais même que, ne ressentant pas d’amour, le plus que je pouvais offrir, c’était amitié + sexe.

En sachant à quel point les filles qui mettent leur priorité dans l’amour disent refuser toutes relations uniquement charnelle, je croyais naïvement que ça allait les faire fuir. À ma grande surprise, elles ont au contraire toutes accepté d’avoir avec moi une relation amitié + sexe sans attaches. En tant que jeune homme normalement constitué au niveau sexuel et hormonal, je ne pouvais qu’accepter. De toute façon, en un sens, j’étais coincé. En me prenant au mot, elle me forçait à m’y tenir ou bien à m’exposer moi-même comme étant un menteur. Entre passer pour un menteur, ou avoir du sexe quand j’en veux, la question du choix se pose t’elle?  Donc, dans ce cas-ci, la  personne manipulatrice, c’était elle.

Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’une personne amoureuse d’une autre va s’accrocher à tout ce qui pourrait lui donner une chance d’atteindre son but. Et quand la chose en question lui permet d’être aussi intime avec celui qu’elle aime, elle ne laissera pas une telle occasion lui échapper.

Laissez-moi vous dire que quand une fille utilise le sexe pour essayer de séduire un gars, elle devient rapidement, et ce de sa propre initiative, la plus géniale des partenaires sexuelles. Elles m’offraient tout, faisaient tout, aimaient tout, incluant des choses qu’elles avaient toujours refusé de faire avec leurs ex.

Les cyniques vont dire que cette méthode de séduction fonctionne surtout auprès des grosses et des laides. Eh bien devinez quoi? Presque toutes celles dont je vous parle étaient de minces et belles cégepiennes. C’est que ces filles ne sont pas aussi populaires qu’on peut le croire. C’est sûr que beaucoup de gars les désirent amoureusement ou sexuellement. Sauf que la majorité de ceux-ci font comme moi je le faisais face à une fille qui m’attirait : Perdre leurs moyens et ne jamais oser rien faire. Si la fille n’est pas du genre fonceuse, elle ne fera pas les premiers pas non plus. Elle se demandera bien pourquoi les gars les plus gentils ne semblent pas vouloir être plus qu’amis avec elle, et contentera de ceux qui osent lui montrer vouloir d’elle : Les fonceurs. Et puisque pour être un salaud il faut à la base être un fonceur, les bons gars (qui préfèrent ne pas foncer par respect pour elles) se demandent pourquoi ces filles-là choisissent des salauds.

Et c’est aussi pourquoi, quand un bon gars décide de devenir lui aussi un salaud avec les filles parce qu’il croit stupidement qu’elles aiment être maltraitées, il pogne encore moins auprès d’elles. Il vit alors l’incompréhension la plus totale, frustre du fait qu’à ses yeux ça marche avec tous les gars sauf avec lui, et il finit par nourrir une haine envers la gent féminine qui le rendra irrécuperablement misogyne.

Évidemment, aucune fille ne veut d’un salaud. C’est pourquoi elles s’intéressent aussi aux bons gars qui se montrent amicaux, gentils, polis, amusants. Mais quand ils cessent soudain de l’être, ça force ces filles à devenir fonceuses afin de ne pas perdre ce qu’ils ont. Et comme ça se passe avant la fin des trois semaines qui décident du reste de la relation, elles croient à tort ou à raison que leur propre réaction envers l’éloignement de ce gars signifie qu’elle en sont amoureuses.

Pour beaucoup de gens, lors de mes dernières années de célibat, je n’étais rien d’autre qu’un salaud qui attire plein de filles dont il se fout. En réalité, je n’ai jamais cessé d’être un bon gars. D’accord, je n’étais pas amoureux, mais je leur donnait néanmoins affection et respect. C’est juste que je les faisais travailler pour.

Et si elles se montraient aussi volontaire de le faire, c’est probablement parce que, comme avec toute chose pour laquelle on met de l’effort pour l’obtenir, mon affection avait beaucoup plus de valeur à leurs yeux que celle de tous ces gars qui donnaient la leurs sans qu’elles aient à lever le petit doigt.

6 faits mensongers que l’on nous conditionne à croire

Si le récent scandale de Wikileak m’a appris quelque chose, c’est que la population générale voit d’un bon oeil le fait d’étaler la vérité, et ce peu importe les dommages que cette vérité peut causer à la société. Alors pourquoi ne pas m’y mettre moi aussi? Voici donc toute la vérité sur six faits complètement bullshit que l’on nous conditionne à croire:

La bullshit : Le mal que l’on fait aux autres nous revient toujours. (ou bien nous revient trois fois.)
La réalité : À moins que l’on soit victime d’une vengeance personnelle, les malheurs que l’on reçoit sont indépendants de ceux que l’on cause aux autres. La preuve: Combien de gens se plaignent de malheurs non-mérités parce qu’ils n’ont jamais rien fait de mal contre autrui? Sans compter que ce trois fois est un chiffre pris au hasard qui ne repose sur rien de concret.
Exemple : Il n’y a qu’à voir à quel point une personne abusive arrive à se tirer sans peine des conséquences méritées de ses multiples abus, juste parce que la peur qu’elle fait naitre chez les autres lui apporte le respect. Un respect qui fait que même quand quelqu’un a les couilles de faire en sorte que justice soit faite, tout le monde, victimes inclues, tentent de le dissuader et se rangent du côté de l’abusif.

La bullshit : Deux négatifs ne font pas un positif.
La réalité : La vie n’est pas une équation mathématique. Par conséquent, oui, très souvent, une seconde action négative peut sauver plusieurs gens des conséquences catastrophiques de la première.
Exemple : Exemple simplet et vécu: Quand j’étais petit, je me faisais souvent réprimander pour avoir oublié de verrouiller le porte de l’auto quand j’en sortais.  (C’était avant l’existence du verrouillage automatique).  Un jour, premier truc négatif, ma mère en est sortie en laissant ses clés sur le contact.  Or, second truc négatif, j’avais encore oublié de verrouiller ma porte.  Ma mère a donc pu entrer et récupérer ses clés.  Ainsi, deux négatifs ont fait un positif.

Exemple plus élaboré: Un gars a un jour cédé à la tentation de tromper sa blonde une fois. Ce sera un écart de conduite malsain, certes, mais qui ne se reproduira plus. S’il commet un second geste négatif, soit de le lui cacher pour toujours, leur vie de couple restera harmonieuse. Mais s’il commet l’erreur de vouloir faire la chose honorable en lui avouant tout, qu’est-ce qui risque de se passer? Potentiellement:  La femme se sentira trahie, ne voudra plus lui faire confiance, sera enragée, détruira la réputation de l’autre femme, il y aura dispute, probablement rupture, divorce, sans oublier comment cela va affecter les enfants s’ils en ont. Et si en plus il pousse la stupidité à faire une confession publique (Vive Facebook), il sera vu comme étant adultère par tous pour le reste de ses jours. En quoi est-ce que le fait d’apporter autant de problème dans la vie de tant de gens peut être perçu comme étant un geste honorable? Le geste honorable, c’est au début qu’il aurait fallu qu’il le fasse, en choisissant de ne pas la tromper. Une fois son choix fait et le geste commis, il est trop tard pour revenir en arrière.  Par contre, il n’est pas trop tard pour limiter les dégâts.

Que tu suives les lois en traversant la rue au feu vert (geste irréprochable) ou bien que tu brises la loi en choisissant de traverser au feu rouge (geste reprochable) parce qu’un rapide coup d’oeil t’a montré que tu peux le faire, la seule chose de sure, c’est que dans les deux cas, si tu hésites et t’arrêtes au milieu du chemin, c’estque tu vas avoir des problèmes. Parce que ce qui perd son homme, c’est d’abord et avant tout de faire les choses à moitié. Quand tu choisis de commencer quelque chose d’une façon, et que tout fonctionne bien jusque là, alors termine-là de la même façon.

La bullshit : Tout finit par se savoir.
La réalité : Peu importe ce que tu as fait, il n’y a que dans trois cas où ça puisse être appris : Tu en a parlé, tu as eu un témoin ou tu as laissé des traces.
Exemple : John Allen Muhammad, le tueur de Washington qui a tiré sur 17 personnes en octobre 2002, tuant 11 et blessant 6. Il avait bricolé son auto de façon à pouvoir tirer les gens de loin sans être vu ni entendu à partir du coffre de son véhicule. Ne jamais sortir de l’auto lui permettait de ne laisser aucune trace sur le terrain ni douille de projectile. Il aurait pu ne jamais être trouvé. Mais voilà, il en a parlé via appels téléphoniques dans le but de provoquer la police. Il a ensuite délibérément poussé la provocation en laissant des traces à la police près de ses victimes, sous forme de douilles, cartes de tarot et notes écrites de sa main. Enfin, il avait un témoin sous la forme d’un complice qui, pour sauver sa propre peau, a témoigné contre lui, lui valant ainsi la peine de mort. Il fut exécuté en 2009.

Pour beaucoup de gens, il ne suffit pas de savoir qu’ils sont plus malin que les autres. Il veulent aussi que les autres reconnaissent et confirment leur génie.  Alors quand ils ont utilisé leur intelligence pour commettre un geste condamnable, ils se condamnent eux-même via vantardise, témoins et  traces.  Comme quoi le fait de vouloir démontrer que l’on est intelligent, c’est souvent la plus grande preuve de sa stupidité. C’est que l’orgueil aussi perd souvent son homme.

La bullshit : Faute avouée est à moitié pardonnée.
La réalité : C’est vrai quand tu es enfant, car il faut bien te conditionner à y croire. Par contre, une fois que tu es rendu adulte, cette croyance n’est rien d’autre qu’un piège à cons.
Exemple : J’ai vu assez d’émissions de crime sur Canal D pour voir que ceux qui cèdent à leurs remords de conscience ne trouvent dans l’auto-dénonciation ni le pardon ni la paix intérieure qu’ils souhaitaient avoir. Normal: Comment peux-tu trouver la paix quand ta seule récompense pour ce geste honorable sont les ennuis judiciaires et un casier qui te suivra toute ta vie?

La bullshit : Karma is a bitch.
La réalité : Le karma n’existe pas. La seule raison pourquoi la vie te remet tes mauvaises actions, c’est à cause de ta négligence et de tes mauvaises décisions, telles que citées en exemple plus haut. Une personne prudente qui se protège adéquatement peut faire tout ce qu’elle veut sans jamais se faire prendre.
Exemple : Je ne peux évidemment pas vous donner un exemple de quelqu’un qui cache bien son jeu, puisque le fait qu’il le cache bien fait que je n’ai aucune idée de ce qu’il a pu faire de pas correct. Tout comme jamais je ne parlerai de mes propres gestes incorrects passés que je suis le seul à connaître. De toutes façons, je crois que la majorité d’entre nous avons déjà commis quelques gestes isolés qui, s’ils étaient connus de tous, nous vaudraient un casier judiciaire.

Il arrive parfois qu’une personne commette délibérément un geste mesquin contre un autre, en citant cette phrase.  À moins que Karma soit l’un des noms écrit sur ton certificat de naissance et que tu te qualifies toi-même de bitch, ça n’a aucun rapport.

La bullshit : Une personne peut échapper à la justice, mais elle ne peut jamais échapper à sa conscience.
La réalité : Si la personne avait une conscience, elle n’aurait jamais commis le délit en question pour commencer.
Exemple : Qui a tué JonBenét Ramsay? Où est Jimmy Hoffa? Pourquoi y a t’il plus de 350 meurtres non-résolus répertoriés sur Wikipedia? Tout simplement parce que les coupables vivent  avec leur secret, ne le divulguant jamais à personne. C’est tout ce que ça prend pour échapper aux ennuis et à la justice.

Et vous savez quoi? C’est justement pour nous empêcher d’un jour devenir une personne comme ces derniers, ceux qui s’en tirent à bon compte, que l’on essaye de nous convaincre depuis notre plus tendre enfance que le mal que l’on fait aux autres nous revient toujours, que deux négatifs ne font pas un positif, que tout finit par se savoir, que faute avouée est à moitié pardonnée, que karma is a bitch et que l’on ne peut jamais échapper à notre conscience. Parce que ceux qui tentent de nous manipuler dans le but de nous faire accroire ces idioties savent que dans bien des cas, si ce n’était du fait qu’ils nous ont conditionnés à ressentir l’envie de nous dénoncer nous-mêmes, jamais ils ne réussiraient autrement à avoir la moindre preuve contre nous.

Et voilà! La vérité, toute la vérité, rien que la vérité, je le jure, amen. Et si personne ne semble se soucier si c’en est une qui est bonne à dire ou non, alors personne ne devrait venir chialer non plus d’avoir à en subir les conséquences par la suite .

C’est pas un cadeau!

J’ai déjà chialé contre les vacances d’été de mon adolescence ainsi que contre l’Halloween. Pourquoi pas continuer sur ma lancée avec Noël ?

Sur l’air de Petit Papa Noël :
Quand arrive le temps de Noël
Les dépensiers se saignent à blanc
Afin de pouvoir offrir telle
Ou telle affaire à leurs enfants
C’est pareil comme l’année dernière
C’est toujours la même maudite affaire

Quand vient le temps d’Noël
On achète plein de bebelles
Qu’on n’vou… drais jamais posséder
Par contre on… veut bien les donner
On n’arrête pas d’s’offrir
Ds patentes lettes à vomir
Qui font… rien d’autre que prendre d’la place
Achetés… au Tout à Une Piastre

Quand j’étais enfant, je recevais des jouets
Avec lesquels j’pouvais pas jouer
La boite disait pourtant « piles non incluses » mais
Y’étaient trop cons pour n’acheter

Maudits cadeaux d’Noël
Qui finissent à la poubelles
Pourquoi faut-il donc s’en acheter ?
C’est bien parce qu’on est obligés
Hostie d’cadeaux d’Noëëëëëëël

Quand j’étais petit, ma famille était pauvre. Mais attention: nous n’étions pas des pauvres typiques. Nous étions bien habillés, sans être chics. La maison était impec, quoi que petite et reçue en héritage (sinon jamais nous n’aurions pu en avoir une). Aucun problème avec la loi. Jamais d’alcool à la maison à part le vin pour les occasions spéciales et les recettes. Zéro tabagisme incluant celui illégal qui pue. Non, c’est juste que mon père était un manuel qui avait rarement un emploi stable. Le fait de toujours repartir à zéro ou être en chômage ou su’l’BS fit que l’on a rarement dépassé le seuil de la pauvreté. Bref, nous avions des revenus de BS sans pour autant en avoir l’allure ou la personnalité.

Hélas, quand on est enfant unique dans un quartier de retraités, on n’a pour tout compagnon que la télévision. Et celle-ci me montrait toujours de superbes sapins de salons sous lesquels s’entassaient des boites recouvertes d’emballages-cadeau de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Chez moi, le sapin était juste à côté de la télé, ce qui m’obligeait à comparer. Les deux, maximums trois cadeaux emballés du même papier de Noël terne que mes parents avaient depuis genre 1970 faisaient dur en comparaison.

Et si ce n’était que de la télé… Mais non! Partout où on allais en décembre, chaque maison privée avait son sapin débordant de cadeaux ensevelissant la crèche, le bœuf, l’âne, Marie, Joseph pis le p’tit Christ.

Ceci dit, il n’y a tout de même pas un Noël que j’ai passé sans recevoir de cadeau. Certains étaient très beaux. Hélas, notre pauvreté faisait que je pouvais rarement en profiter. Par exemple :

Catégorie IMPOSSIBLE À UTILISER
Des disques-aventures de Walt Disney: Oliver Twist, Peter Pan, Robin des Bois… Bien joli, sauf que nous n’avions pas de tourne-disque. J’ai passé mon enfance à ne pouvoir que regarder la pochette. Quand on a enfin eu une table tournante, j’avais 12 ans, et donc me considérais comme trop vieux pour écouter ça.

Un jour, je questionne mes parents au sujet d’un truc rangé sous l’escalier de la cave qui prenait la poussière depuis aussi longtemps que je me souvienne: Une petite auto à pédales pour enfant. Celle-ci ne fonctionnait pas, les pédales étant cassées. Ma mère m’a expliqué que j’étais trop jeune pour m’en souvenir, mais c’était un cadeau de mon grand-père que j’ai reçu à 3 ans ½. Or, par jalousie ou par simple stupidité, sa fille, ma tante, qui devait bien avoir 16 ou 17 ans à ce moment-là, l’a essayé. Avec son poids et/ou sa force, elle me l’a cassé alors que ça faisait moins de cinq minutes que je l’avais reçu. Mon grand-père était peut-être plus riche que nous, il ne l’était pas au point d’accepter de m’acheter deux fois un jouet aussi luxueux. Bonne chose que j’étais encore trop jeune pour comprendre ce qui s’était passé. N’empêche que ce jouet qui aurait pu être la joie de mon enfance qui fut sans vélo (trop pauvres pour en avoir un avant mes 11 ans) ne m’a jamais servi a rien.

Une année, je reçois une auto téléguidée. On parle d’un modèle des années 70, c’est a dire avec un fil qui relie la télécommande au véhicule, un bouton vert avance, un bouton rouge recule… Et piles non incluses, ni dans le jouet, ni par les parents.

L’année suivante, mes parents m’ont ré-emballé le même cadeau, mais cette fois avec un paquet de batteries. Une fois la déception passée de voir que je n’en avait pas deux pour faire la course, j’avais au moins la compensation de pouvoir enfin jouer avec. Du moins, je croyais!

Le moteur faisait un bruit épouvantable, énervant mes parents qui m’ont vite donné l’ordre d’arrêter.  Et comme la maison était petite, je ne pouvais jouer nulle-part avec sans que ça leur casse les oreilles. Et comme c’était l’hiver, pas question d’aller jouer avec dehors. Et puisque mes parents étaient pauvres, donc que ce jouet leur avait couté cher, je n’avais pas le droit d’aller l’abimer dehors une fois l’été arrivé. Je l’ai rangé dans mon garde-robe de chambre, en cave humide, où les batteries ont coulé dedans, foquant la télécommande.

L’année où es sorti La Guerre des Étoiles, j’étais fanatique de ce film. La première génération de jouets Star Wars venait de sortir. Ma tante me demande ma wishlist. Je décide de faire ça très détaillé et clair: Je découpe dans le catalogue tous les jouets Star Wars qui me plairaient, et colle le tout sur des feuilles, pour qu’elle en choisisse un dans le lot.

En voyant ma liste, ma mère insiste pour que je mette autre chose que des items Star Wars, sinon je risque de passer auprès de ma tante pour un fanatique malsain. Je me crois malin en mettant un Kodak Spiderman sur la liste, car cet item est deux fois plus cher que le plus cher des jouets Star Wars de ma liste. Vous pouvez deviner la déception qui m’a envahi en voyant que ce fut cet item-là qu’elle a décidé de m’offrir. Un appareil photo… mais pas de film, pas de flashcubes, pas de batteries, rien!  Et même si j’avais eu ces trois items, il aurait fallu que mes parents payent pour le développement du film. Comme vous le devinez, je n’ai jamais pu l’utiliser.

Ceci dit, j’ai quand même reçu pour mes 7 ans un jouet extrêmement convenable : Une boite de Lego. Et je ne parle pas de ces kits merdiques qui ne contiennent rien de plus que les pièces pour ne faire qu’un seul jouet. Non, je parle du kit 135, une boîte full de pièces diverses incluant des roues, des portes et des fenêtres. Avec ça, je n’avais pas qu’un seul jouet. J’en avais 1000. Pouvoir créer tous les jouets que je voulais, ÇA c’était très chouette, en plus de développer l’imagination. J’ai joué avec jusqu’à mes 13 ans, soit lorsque j’ai eu une prise de conscience comme quoi un gars rendu en secondaire II est supposé être trop vieux pour jouer aux Legos.

Catégorie QUE C’EST ÇA?
Javais 15 ans ½ (très importantes les demies à cet âge-là) et une vieille dame, amie de ma mère, m’a offert… Comment dire? Ok, imaginez un bâton de bois de la dimension d’une saucisse à hot-dog recourbé en demi-lune. À chaque extrémité, il y avait 2 billes en bois de la circonférence d’un 5¢ de chaque côté. Je me suis débarrassé de la chose un mois après l’avoir reçu, Mais je vous l’ai dessiné de mémoire:

Ce n’est qu’en 2008, soit il y a 2 ans, que j’ai appris que c’était un cossin à massages. Les implications m’en laissent un ti-brin déstabilisé.

Ceci dit, officiellement, la madame pensait que ce n’était qu’une auto-jouet en bois, et n’a pas réalisé qu’à 15 ans on n’est pu un enfant. Tk…

Catégorie INUTILE
Une de mes anciennes blondes m’avait offert une montre car elle n’aimait pas la mienne. Bon, déjà là, c’est insultant. Ensuite, le bracelet métallique était trop grand, il aurait fallu que je paye pour le faire réduire. Ensuite, le métal me causait tout plein de petits boutons d’irritation autour du poignet en plus de m’arracher les poils. Enfin, à chaque jour, je devais réajuster l’heure car elle retardait quotidiennement de 5 minutes. Elle avait jeté facture et la garantie avant de me l’offrir. Mais bon, si je ne la portais pas, elle prenait ça personnel comme étant un manque de respect.

Je porte peu de parfum, voilà pourquoi une bouteille me dure 3-4 ans. Rendu au bout de ce temps, j’ai envie de sentir autre chose alors je change. J’ai bien aimé le parfum Drakkar Noir que m’avait offert ma blonde de l’époque. Mais quand la suivante en a vu la bouteille dans ma salle de bain, et qu’elle m’en a offert une du double de la taille de la première, ben… Disons que depuis ce temps-là, mes blondes successives ont toutes reçu une wishlist, soit une liste de trucs que je veux, qui incluait à la toute fin une liste de trucs que je ne veux PAS:
– Montres
– Parfums
– Vêtements
– Et surtout, si c’est quelque chose que je possède déjà, non merci.

Catégorie COUDONC, Y’A JAMAIS MOYEN DE S’EN TIRER!?
Quand tu ne reçois jamais des cadeaux qui te plaisent, la solution est simple: Achètes-toi ce que tu veux. Il y a une coupl’ d’années, le premier décembre, je vois qu’il y a un jeu Evil Dead pour la Wii. J’aime Evil Dead. Ma blonde a une Wii dans notre salon. Je me l’offre.

Quand ma blonde revient du travail et me voit y jouer, grosse déception! Sa soeur m’avait acheté ce jeu pour Noël. Mon achat impulsif oblige ma blonde à me gâcher la surprise en me le disant, et il faut que je remballe le jeu et que je le retourne au magasin. Ils ne remboursent pas,  ils donnent juste un bon d’achats de la même valeur. Comme je ne suis pas un gamer, aucun autre jeu ne me plaît.  Ma blonde s’est donc retrouvée avec le bon, et moi j’en fus quitte pour attendre vingt-cinq jours avant de recommencer ma game à partir du début.

Comme quoi, même quand tu t’achètes toi-même tes propres cadeaux, tu n’es jamais à l’abri des déceptions.

Bref, tout ça pour dire que ceux qui chialent contre le principe de la wishlist sont des gens qui aiment se compliquer l’existence. Parce que c’est tellement pratique. Ça te rassure que tu ne recevras pas de trucs inutiles ni décevant, et ça rassure les gens qui  t’entourent comme quoi tu vas vraiment apprécier les trucs qu’ils t’offrent. À condition, bien entendu, que tu ne te laisse pas influencer à y mettre des items qui ne t’intéressent pas du tout, histoire de bien paraître.

Parce que, soyons réalistes : De tous les temps, le mythe comme quoi c’est la pensée qui compte, ça n’a jamais été rien d’autre que ça: Un mythe. Sinon, on s’offrirait des pensées au lieu de cadeaux.

Maudite vaisselle!

C’est bien beau parler de relations et de donner des trucs afin de comprendre et régler les problèmes que l’on peut avoir avec les gens. Mais voilà, il n’y a pas que les gens qui nous entourent. Il y a aussi les objets. Des objets comme la vaisselle.

S’il y a une chose qui fait l’unanimité dans la catégorie « Tâches Détestables », c’est bien laver la vaisselle. C’est probablement parce que c’en est une qui n’attend pas que tu partes en appartement pour te faire ch*er. Déjà, chez tes parents, tu te faisais donner l’ordre de la faire. Par conséquent, lorsque tu pars en appartement, toutes les tâches de ta nouvelle vie autonome te semblent intéressantes, même les plus pénibles, car elles tombent sous le charme de la nouveauté…  Toutes, SAUF celle-là!

Au moins, maintenant que tu es chez toi, tes parents ne sont plus là pour te pousser sans arrêt à la faire. Tu peux te contenter de mettre ça sur le comptoir, en attendant, et tu la feras bien à un moment donné, quand ça te conviendra. Hélas, cette méthode a le don de remplir le comptoir au point de le rendre inutilisable, et ce avant même que l’on ait eu le temps de s’en rendre compte.

Mais bon, il n’y a pas de raison de paniquer. On s’est promis de la faire, on va la faire. On commence donc par mettre de l’eau dans l’évier et on la laisse tremper un peu afin que ça décolle, histoire de nous faciliter la tâche. En attendant, on quitte la cuisine et on fait autre chose.

Première chose que l’on se rend compte: il s’est écoulé tellement de jours depuis que la vaisselle a été mise à tremper qu’on est rendu avec un écosystème qui s’est développé dans l’évier.

J’ai longtemps été un adepte de la méthode « j’vais la laver quand j’n’aurai plus l’choix. » Hélas, lorsque ce moment arrivait, je perdais presque toujours courage devant l’ampleur de la tâche. Je me contentais donc de laver juste ce dont j’avais besoin pour le moment. Ça laissait ma cuisine dans un état bordélique permanent.

Les rares fois où j’avais le courage de m’y attaquer et de la liquider au complet, ça me prenait un bon deux heures. Même qu’à deux occasions, je n’avais tellement plus rien de propre dans la cuisine que je n’avais même plus d’espace pour y travailler, incluant pour laver la vaisselle. Ces deux fois-là,  c’est dans le bain que j’ai tout mis à tremper. Vu l’urgence de la situation, je ne l’ai pas laissé fermenter, mais ça m’a quand même pris deux heures et demi non-stop pour passer à travers le tout.

Le problème, c’est que quand tu sais d’avance que tu t’enlignes pour deux heures à deux heures trente de travail chiant, c’est loin de t’encourager à la tâche.

Et puis un jour, j’ai eu une révélation: Je n’ai pas besoin de 10 bols, 12 tasses 15 soucoupes, 20 assiettes, 27 verres, 32 couteaux, 35 fourchettes, et 40 cuillères… J’HABITE TOUT SEUL, BORDEL! Personne n’a besoin de posséder pour lui tout seul le même nombre de vaisselle qu’il y avait chez ses parents pour servir toute la famille.  Quand je pense que ça m’a pris douze ans de vie en appartement (1987-1999) avant de me rendre compte d’un détail aussi anodin.  Comme quoi l’habitude nous aveugle souvent de la solution la plus simple.

Alors c’est devenu la règle de trois. Désormais, je n’avais plus que ceci:

Pour le reste, je me suis gardé:
– 1 mini marmite
– 1 marmite normale
– 1 très grand chaudron
– 1 poèle a frire
– Et un seul exemplaire de chaque item que l’on retrouve habituellement dans une cuisine: Louche, cuiller à mesurer, ouvre-boite, etc.

Non seulement ça m’oblige à faire ma vaisselle à tous les jours si je veux manger avec du propre, mais ça prend un gros maximum de 10 minutes à tout faire. Ça peut monter à 15 si j’inclus les chaudrons et autres items de cuisine.

FAIT DE BASE: Dans une journée, il y a trois repas. Pourquoi quelqu’un aurait-il besoin de plus de trois de ces items quotidiennement? Ainsi, la règle de trois est la solution idéale afin de garder la cuisine vivable tout en s’assurant que la tâche vaissellière ne devienne pas un calvaire laxatif.

Eh bien oui, j’y ai pensé. Et voici la réponse en quatre points:

Point 1: Quand j’ai commencé à appliquer la règle de trois, je n’ai pas jeté le reste de mon kit de vaisselle. Je l’ai juste rangé dans une boite au fond d’un placard. … Le placard situé le plus loin de la cuisine.

Point 2: Comme ça, ma vaisselle supplémentaire est juste assez loin pour que ce soit plus simple de laver ce dont j’ai besoin plutôt que d’aller m’en chercher du propre. Et en même temps, ça reste à portée de main pour aller chercher du supplément en cas de visite.

Point 3: Depuis que je vis en couple, c’est devenu la règle de 4, mais le principe demeure le même et la vaisselle continue de se faire rapidement.

Et en réponse à l’une des deux questions que l’on me pose parfois à ce sujet, soit:  « Pourquoi la règle de 4 et non de 6 quand vous vivez en couple? », c’est très simple: Au déjeuner, que ce soit pour les céréales ou le gruau, c’est un bol dont on a besoin, et non une assiette. Ça laisse quatre assiettes, soit une par personne pour les deux repas restant de la journée. Et s’il y a de la soupe à diner, ça prend deux autres bols, pour un total de quatre, soit justement le nombre que l’on a de disponible.

L’autre question, c’est: « Et si vous prenez des assiettes, genre pour un déjeuner de toasts-oeufs-bacon?  Qu’est-ce que tu fais quand tu manques d’assiettes rendu au souper? » C’est simple:  Je les lave.  Parce que je n’ai pas le choix. C’est ça le but de la règle de 3 ou 4.

Point 4: Tu as des colocataires? Alors introduis-les à la règle de 3, mais avec leur propre vaisselle. Comme ça, vous avez chacun votre set de vaisselle. S’ils acceptent, tant mieux. S’ils refusent, ça ne change rien à ta vaisselle à toi qui restera rapide à laver.

Beaucoup de gens croient que quelqu’un ne peut pas avoir une vie rangée et des relations harmonieuses s’il n’est même pas capable d’être rangé et en harmonie avec son propre appartement. Personnellement, je crois que c’est un raisonnement idiot parce que ça met dans le même panier les pommes avec les tracteurs. Mais bon, si c’est ce que la majorité pense, alors aussi bien leur donner une bonne impression sur nous-mêmes en s’arrangeant pour garder la vaisselle sale au minimum. Nos relations avec eux n’en seront que plus rangées et plus harmonieuses.

Ma Philosophie (2)

Ce billet est la suite de Ma philosophie. Certaines de ces pensées ont servi de base ou de conclusion pour d’autres textes passés.

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Si en amitié c’est Qui se ressemblent s’assemblent, en amour c’est plutôt Les contraires s’attirent.

Commencer à agir au lieu d’attendre après un oui. Cesser d’agir après avoir reçu un non. C’est comme ça que l’on fait preuve d’un caractère fonceur, d’un bon esprit de décision, de spontanéité, et de respect.

Chez ceux qui veulent du tort à autrui, il y a deux mots pour décrire la prudence. Lorsque qu’ils en ont eux-mêmes, ils appellent ça de la prévention. Lorsque les autres en ont, ils appellent ça de la paranoïa.

Lorsque quelqu’un ne cesse d’insinuer le pire de toi en te mettant au défi de lui prouver le contraire, ignore-le. Pourquoi voudrais-tu perdre ton temps à essayer de plaire à une personne qui démontre sans cesse son manque de respect envers toi?

Pour illustrer le principe du compromis, rien ne vaut l’exemple du temps passé à faire des exercices. On s’y épuise, mais ça nous rend endurant. On s’y affaiblit, mais ça nous endurcit. Et surtout, on accepte d’y avoir l’air temporairement ridicule, mais ça nous fait ensuite bien paraître à long terme.

La valeur que tu dois donner aux opinions d’autrui à ton sujet doit être égale à la valeur que tu as à ses yeux. Si tu ne vaut rien pour lui, alors ses opinions devraient automatiquement ne rien valoir pour toi.

Ne pas être abusif, ça ne signifie pas qu’il faut accepter d’être abusé.  Pas plus que le fait de refuser d’être abusé signifie qu’il faut devenir abusif. Il y a cette chose située entre les deux que l’on appelle le respect. Ais-en pour les autres, et exiges-en autant pour toi-même. Une relation dans laquelle le respect n’est pas réciproque n’a aucune raison d’être.

De tous ceux qui exigent de toi la perfection, peu d’entre eux ont intérêt à ce que tu l’atteignes. Pour beaucoup trop de gens, tes imperfections ont une importance capitale dans leurs vies. Ça les réconforte sur ce qu’ils sont, et ça les justifie pour ce qu’ils font.

L’homme qui toujours obéit sans questionner se fait sacrifier et détruire au profit de la majorité.
L’homme qui toujours questionne sans obéir sacrifie et détruit la majorité pour son propre profit.
L’homme qui toujours a l’intelligence de comprendre quand questionner ou non saura quand obéir ou non pour le plus grand profit de tous.

Entre ce que tes parents voulaient faire de toi, ce que tes amis veulent que tu sois, ce que la société t’oblige à être, ce que tes amours auraient voulu que tu sois, ce que les circonstances t’ont fait devenir, et ce que tu voudrais être, il n’y a guère de place pour la personne que tu es vraiment.

Quand la personne à qui tu parles a le pouvoir de faire de toi une réussite ou un échec, ce n’est jamais une bonne idée de lui démontrer que tu vaux mieux que lui. Ou pire encore: De lui prouver qu’il ne vaut pas mieux que toi.

Il y a des choses qui peuvent s’obtenir par la voie facile. Un boulot, par exemple, via connections. Et il y a des choses qui ne s’obtiennent uniquement que par la voie difficile. Genre, avoir un corps d’athlète. Évidemment, on ne peut pas obtenir un corps d’athlète en utilisant nos connections de travail, ni trouver un boulot en levant des poids. Mais si tu démontres assez de sagesse et de logique pour être capable de choisir la voie qui convient à chacun de tes buts, tu les obtiendras. Par contre, si ta lâcheté t’empêche de prendre la voie difficile lorsque obligé, ou si ton orgueil t’empêche de prendre la voie facile lorsque disponible, alors tu t’imposes toi-même des obstacles qui vont te condamner à vivre inutilement beaucoup d’échecs.

DÉNOMMÉ-SURPRENANT : mon texte le plus populaire

Si vous allez visiter la page Wikipedia qui m’est consacrée,vous y lirez le passage suivant : Sur Internet, Steve Requin est renommé pour avoir écrit une amusante liste de noms de famille québécois combinés de façon humoristique. Cette liste, vous en connaissez peut-être l’originale (que voici) ou bien un dérivé :

LE DÉCOMPTE REQUIN ROLL
des noms de famille composés les plus difficiles à assumer.

20- Labelle-Binette. Qu’y soit beau ou non y va s’faire niaiser.
19- Lavoie-Ferré. Toujours le train-train quotidien.
18- Desjardins-Fleury. Profession: Jardinier.
17- Dupont-Davignon. Danse t’il tout en rond ?
16- Boileau-Desfossés. Pas ben ben hygiénique.
15- Jetté-Lapierre. Que celui qui n’a jamais péché…
14- Morand-Voyer. Y’é souvent malade de boisson.
13- Tétreault-Cauchon. C’est pour ça qu’aucune fille ne veut sortir avec.
12- Lalumière-Dufour. Elle est toujours dans des endroits HOT et est facile à allumer.
11- Sanschagrins-D’amours. Tout va bien dans sa vie de couple.
10- Legros-Rathé. C’t’un hostie d’loser !
9- Laporte-Barré. Il oublie souvent ses clés.
8- Lebeau-Fyfe. Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que je rencontre un beau gars, y’est aux hommes ?
7- Legrand-Brulé. Pyromane victime d’un accident de travail.
6- Beausoleil-Brillant. Y’est bright !
5- Leboeuf-Hachey. Y’a d’l’avenir dans l’McDo.
4- Hétu-Guay. Non, chu straight !
3- Viens-Sansregrets. Il trompe sa blonde sans remords.
2- Lemoyne-Allaire. Un exibitionniste.
1- Parent-Dostie. Mets-en, pour nous faire hériter de noms composés aussi idiots!

Ou peut-être êtes-vous plus familiers avec la version image:

Cette liste, on la retrouve aujourd’hui sur des centaines de blogs et de forums, et elle a été envoyée des milliers, voire des millions de fois sous forme de courriel de blagues. Elle est souvent précédée de l’en-tête suivante: « Ce sont de vrais noms de québécois!!! Le Décompte des noms de famille composés les plus difficiles à assumer. Ce décompte a paru originalement dans le journal étudiant Vox Populi du Cégep André-Laurendeau en mars 1995. » Cet en-tête est erroné à deux endroits.

Historique de ce texte
Février 1996. J’ai 27 ans et je suis de retour aux études. Je fais partie du journal étudiant.  J’ai laissé mon poste de rédacteur en chef en janvier, mais je conserve mes autres fonctions de journaliste, illustrateur, et j’ai une page complète que je remplis de textes et dessins d’humour : La Page Requin Roll.  Récemment divorcé, je suis temporairement de retour chez mes parents à St-Hyacinthe.  À la recherche d’idées d’articles rigolos à mettre dans le numéro de mars 96, je feuillette une copie de mon fanzine auto-publié Requin Roll qui date d’avril 1995. Je m’arrête à une page dans laquelle j’avais écrit une liste de sept de ces noms, intitulée « Le décompte des noms de famille composés les plus honteux à avoir » et dont le punch final est « Dion-Angelil ».  Ce gag, qui serait de mauvais goût aujourd’hui, vient du fait que cette liste a été écrite à l’époque où ce couple a décidé d’avouer leur relation au monde entier. Une idée qui, dans le temps, nous faisait quelque peu sourciller.

Voyant qu’il y aurait peut-être là matière à creuser, je me suis assis à ma table de travail et j’ai commencé à feuilleter le bottin téléphonique de St-Hyacinthe. Celui-ci est beaucoup moins volumineux que celui de Montréal, en plus de ne contenir que peu de noms non-québécois. Ça facilitait grandement ma tâche. J’ai pris en note tous les noms qui me semblaient avoir du potentiel pour faire un jeu de mots. Quelques heures plus tard, mélangeant mes nouvelles trouvailles aux anciennes, j’avais ma liste de vingt noms. 

Première erreur de l’en-tête
La première erreur, c’est moi-même qui l’ai commise, suite à l’erreur de la graphiste du Vox Populi. C’est que, bien que mon décompte fut publié dans le numéro de mars 1996, la date au-dessus de La Page Requin Roll disait effectivement Mars 1995.

Deux ans plus tard, en automne 1997, je créais sur Geocities ma toute première page web. Histoire de meubler, j’y ai créé une section dans laquelle j’ai reproduit tous les Décomptes Requin Roll que j’avais écrit, en mentionnant pour chacune leur premier lieu et date de publication. C’est ainsi que sur celle des noms de famille, j’ai bêtement écrit « Ce décompte a paru originalement dans le journal étudiant Vox Populi du Cégep André-Laurendeau en mars 1995 » en me fiant à la date sur ma page et non sur celle en couverture. Je ne me doutais pas que cette erreur allait faire partie de l’histoire.

Vers 1999, une lectrice de ma page web m’a signalé que, à la fin des années 60, lorsque les enfants ont commencé à porter les noms de famille de ses deux parents, l’humoriste Yvon Deschamps s’était amusé à imaginer ce que ça donnerait au bout de quelques générations :  « Moreau Bordeleau Lemoine Allaire Durant Lacasse Dubois Léger Auger Gagné Legros Montant Moran Voyer Leboeuf Haché ». Le hasard a voulu que trois des noms de famille composés de ma liste s’y retrouvaient. La coïncidence m’a amusé et j’ai rajouté ce fait en bas de la page de ce décompte.

À la fin de l’été 2002, une amie que je n’avais pas vu depuis le cégep me signale qu’on lui a envoyé ma liste par courriel… En fait, elle l’a reçue trois fois lors des deux années précédentes.

Seconde erreur de l’en-tête
« Ce sont de vrais noms de québécois!!! » C’est fou comment les gens aiment pouvoir se dire que quelque chose de bizarre puisse être vrai. On dirait que ça met plus d’impact dans la chose. Bon, techniquement, oui, chacun des noms de famille avant combinaison sont vrais. Mais composés tels quel, à part pour le fait que j’ai créé ces combinaisons moi-même, je doute!

En tapant « Labelle-Binette » sur Google, je me suis vite rendu compte à quel point ma liste avait, par elle-même, acquis une popularité qui dépassait ce que j’avais pu imaginer, en voyant que plus de 800 pages en parlent. Au fil des années, j’ai aussi pu voir de mes propres yeux ma liste dépasser les frontières d’internet et être publiée dans divers journaux et magazines, parfois en article et parfois en courrier des lecteurs. Mieux encore: En 2003, Marc-André Labrosse l’a citée lors de son émission de soirée à CKMF / Radio Énergie / NRJ.  En 2005, ce fut Patrice Lécuyer dans son émission du midi à CKOI. Elle a même passé à la télé dans l’émission du matin Salut Bonjour en 2005. Aussi récemment que 2011, on l’a citée en ondes et sur la page web de NRJ.   Et je ne parle ici que ce dont j’ai été moi-même témoin.

Histoire de montrer que je suis toujours aussi habile dans la composition de jeu de mots, j’ai continué de faire à temps perdu d’autres listes de noms composés rigolos. Ceux-ci sont beaucoup moins connus mais ont été créés avec la même imagination et écrits dans le même style que la première.

LISTE 2
Montpetit-Brindamour: Les filles sont folles de lui.
Avard-Fortuné: Y’a pas plus gratteux.
Larivière-Richelieu: Elle a tendance à se jeter dans l’fleuve.
Desbiens-Pesant: Le cauchemar des déménageurs
Dubois-Brûlé: Il résidait dans un foyer.
Dulac- St-Jean: On le reconnais à son accent.
Laframboise-Deschamps: A tendance à virer tarte.
Beauregard-Daigle: Il a une vue perçante.
Gemme-Laliberté: Un célibataire endurci de St-Amable.
Lemaire-Veilleux: C’est un bon gars.
Malo-Talon: Il devrait consulter un podiatre.
Gagnon-Lapalme: Un winner.
Taillon-Lahaie: Profession: horticulteur.
Ducas-Ross: Il se promène en char de luxe.
Baril-Léger: Il est complètement vidé.
Chiasson-Bacon: Après l’avoir bien digéré.
Plouffe-Aubin: Il adore aller se laver.
Moreau-Roy: Il préfère la démocratie.
Paiement-Audette: Elle rend toujours son dû.
Comte-Aubut: Il arrive toujours à scorer.

LISTE 3
Auclair-Dupuis:
Elle est rafraîchissante.

Lara-Courcy: Une amputée des deux jambes.
Lamarre-Dallaire: Y’a encore des propriétaires de chiens qui ne la ramassent pas.
Noël-Leblanc: He’s… dreaming of a white… Christmas…
Racine-Carré: Il est peu aimé, on ne songe qu’à l’extraire.
Savard-Boucher: Alors mieux vaut racheter du débouche-évier.
Gravel-Duchemin: Un rocker rural.
Beaugrand-Perron: Y’é bien bâti.
Arpin-Lamontagne: Ça va lui faire une méchante facture de peinture.
Beauchamp-Pion: Il arrive premier dans tout.
Labbé-Bell: Les enfants l’aiment beaucoup.
Lido-Desautels: N’importe-qui peut coucher avec.
Ouellet-Talon: Dans l’écurie, probablement.
Halley-Curie: Oui, c’est là où est l’étalon.

Viens-Lavallée: Dialogue de film porno.
Petit-St-Gelais: Y’a l’air d’un affreux p’tit macaque
Meilleurs-Champagne: Alcolo, d’accord! Mais quelle classe.
Boisonneau-Potvin: C’est pour éviter ça aux invités de la noce de Cana qu’on y a invité Jésus.
Santerre-Gall: Elle est à 100% naturelle.
Delage-Gingras: Il a hâte d’être adulte.
LISTE 4
Tremblay-Vandal:
La terreur des délinquants.

Labranche-Duchesne: Il ne plie pas facilement.
Dupire-Marchand: Y’a pas plus crosseur
Laforce-Desrochers: Il est dûr à faire bouger.
Beaulac-Desnoyers: Disparu lors d’une séance de patinage en juillet.
Lejeune-Sansoucy: Un ado irresponsable.
Lagacé-Bell: Forcément qu’elle est belle, ce serait dur d’être agace sinon.
Lepré-Paré: Comme un scout, toujours prêt.
Richer-Joly: Toujours les mêmes qui ont toutte.
Lamarre-Chaput: Un nettoyeur d’escaliers.
Lafond-Dery: Il travaille le métal.
Lamie-Gall: Elle t’attire dans sa toile.
Toutant-Plante: Elle vedge!
Légaré-Delisle: Il a tendance à se perdre dans les rues de Montréal.
Dupré-Stone: Toujours dans les moteurs.
Patry-Potter: Il garde ses mains pour lui
Latendresse-Duguay: C’est toujours eux autres les plus fins.
Bécotte-Lacroix: Un catholique pratiquant.
Hétu-Dion: Il donne le bon exemple en classe.
Brosseau-Champagne: Y’é saoul raide.

LISTE 5
Latour-Niquette:
Un grand étourdi.

Lafleur-Delage: Il est jeune et vigoureux.
Voyer-Laperrière: Ia veille, il était au bar topless.
Legendre-Bienheureux: Sa belle-mère est morte.
St-Paul – Hervieux: Elle vient de se faire refaire la poitrine.
Dussault-Monrose: Il sent le poisson.
Paiement-Tardif: Il a de la misère à payer ses factures.
Lefour-Millier: Un insectivore.
Lapointe-Dumas: Il atteint des sommets.
Allarie-Dugas: Elle aime les jokes sexistes
Déry-Daudelin: Il est toujours à sa fenêtre.
Boulanger-Dumoulin: Il fait son pain à l’ancienne.
Riendeau-Tailleur: Il a cherché partout.
Lefranc-Masson: Il est membre d’une fraternité.
Mondoux-Seigneur: On est découragé de lui.
Tessier-Dutronc: On lui a amputé la moitié du corps.
Bellefeuille-Duchesne: Un arboriculteur.
Morency-Berri: Une autre victime du régime communiste.
Sauvé-Lebrun: Elle vient de s’épargner 100$.
Talon-Chaussé: Profession: Cordonnier.

LISTE 6
Godbout-Sanchez:
Il n’a aucun talent à la chaise musicale.

Perdue-Montcalm: Toujours en SPM.
Leroux-Loranger: Il s’est fait remettre à sa place par son pâtissier.
Sauvé-Monplaisir: Un sexologue.
Épars-Pion: Il ne reste pas en place.
Paul-Hus -Sillon: Il se fout de l’environnement.
Déry-Hervieux: C’t’un vieux trou d’…
Carrière-Ratté: Il a manqué sa vocation.
Amiot-Ouellette: Il fréquente des gens chiants.
Larue-Barbe: Elle est parfois acide.
Monette-Talon: Éleveur de chevaux.
Chabot-Théroux: En effet, comme on a pu le voir dans Shrek, il est roux.
Legrand-Lachapelle: Ça prend un lâche comme lui pour casser par téléphone.
Monet-Royal: Il fait beaucoup d’argent.
Desmarteau-Pilon: Ça casse où il passe.
Levert-Derome: Il aime l’alcool jamaïcain.
Hart-Rose: Il a des problèmes d’articulations.
Pageau-Lee: La nature ne l’a pas gâtée.
Allaire-Thérrien: Il ne veut rien ébruiter.
Comte-Fleurette: Un flirteur.

LISTE 7
Labelle-Villeneuve:
Un globetrotter.

Reddy-Lemoyne: On le surnomme « Viagra ».
Turmel-Auclair: Un nettoyeur de piscine.
Méthot-Matte: Un producteur de ketchup.
Lemire-Wathier: Il fabrique des miroirs.
Plante-Chrétien: Un athée militant.
Lecavalier-Laporte: Livreur à cheval.
Lagarde-Dery: Elle aime beaucoup les enfants.
Lamoureux-Dugas: Encore un gai.
Lara-Massé: Une tombeuse
Patry-Hotte: Québécois pure laine.
Doré-Paré: Il a vu un bon chiro.
Tétreault-Comtois: Sa stupidité dépasse les bornes.
Leroux-Pion: Il fait la sieste
Mercier-Bienvenu: Un gars poli.
Garant- Thivierge: Elle peut se marier en blanc.
Beaujoie-Levert: Elle a mauvais caractère
Croteau-Bordeleau: Il habite près d’une sortie d’égout.
Lépine-Hotte: Prénom: A. Rachid?
Beaunoyer-DeLafontaine: Un assoiffé qui a perdu le contrôle.

LISTE 8
Leloup-Berger: Il y a un traitre parmi nous.
Boudreau-Binet: Fournisseur de pièces de plomberie.
Laprès-Sillon: Un stressé.
Painchaud-Dufour: C’t’un p’tit frais.
Vinet-Grenon: Il préfère ses frites nature.
Martineau-Paradis: L’album final de la série.
Lamarche-Guay: Il parade fièrement.
Grosjean-Bon: Il est un peu cochon.
Lecor-Morand: C’t’une cervelle d’oiseau.
Gagné-Lacoursière: Elle a remporté le marathon la veille.
Leboeuf-Bourgignon: Il a un air de boeuf.
Brûlé-Ducap: Il aurait dû mettre un condom.
Meunier-Tudor: Son moulin va trop vite.
Dumas-Thériault: Menuisier avec piètre grammaire.
Dessault-Méthiller: On dit qu’il n’y en a pas.
Perron-Déglise: Une grenouille de bénitier.
Lapalme-D’or: Un winner!
Cyr-Lamarche: Il glisse dans les escaliers.
Dubois-Joly:  Il court, il court, le furet…
Degrace-Viens: Sa blonde est frigide

LISTE 9:
Santerre-Mercier: un ingrat.
Lurette-Boucher: il fais des pierres au reins.
Lecoq-Auvin:  Il est à croquer.
Viau-Paradis: C’était un homme bon.

Les quatre règles évitant la facilité

1) C’est sûr que je pourrais probablement allonger ma liste d’une centaine d’autres combinaisons juste en réutilisant sans cesse Lebeau, Legros ou Legrand comme premier nom, mais ça deviendrait vite redondant

2) Si je me suis permis d’utiliser quelques rares noms anglais et un espagnol avec Ross, Lee et Sanchez, je me suis tout de même limité à des noms très connus de la population francophone du Québec.

3) Je n’utilise pas des noms trop exotiques. Par exemple Saal-Konar qui sont deux vrais noms tamoul. D’abord parce que, avant de les lire ici, vous ne saviez probablement même pas que c’était des noms. Ensuite, pour autant que je sache, le phénomène des deux noms de famille, c’en est un de culture québécoise et non tamoule.

4) Enfin, ne pas utiliser de prénoms, bien que certains comme Jean ou Benoit sont aussi des noms de famille.

Je sais bien que sans ces quatre règles, je pourrais faire d’amusantes combinaisons telles Jean-Kuhle, Cox-Hucker, Masse-Turban, Dérek-Sillon, mais ce que je perd en vulgarité, je le gagne en originalité. N’empêche que malgré ces règles, j’ai déjà trouvé 165 noms (les listes + le titre) à moi seul, ce qui est déjà remarquable.

Faudrait que je trouve le moyen de me faire verser des droits d’auteur sur ma première liste. Ça me rapporterait probablement de quoi me payer un mois de loyer ou deux.

Être!

Entre ce que tes parents voulaient faire de toi, ce que tes amis veulent que tu sois, ce que la société t’oblige à être, ce que tes amours auraient voulu que tu sois, ce que les circonstances t’ont fait devenir, et ce que tu voudrais être, il n’y a guère de place pour la personne que tu es vraiment.

Je me souviens du jour où je me suis rendu compte de ce fait. J’avais 28 ans, et jusqu’à ce moment-là, jamais je n’avais vraiment été moi-même, aussi bien avec les autres qu’avec moi. J’ai décidé à ce moment-là que ma philosophie allait être I gotta be me. En cessant d’agir dans le but de plaire à tous, en cessant d’être ce que les règles me dictaient, et surtout en cessant de chercher à bien paraître à mes propres yeux, j’ai commencé à être à l’écoute de moi-même. Je me suis découvert tel que j’étais, avec mes qualités, mes véritables traîts de caractères, mes goûts, mes envies. Et surtout mes défauts.

Est-ce vraiment une mauvaise chose, d’avoir des côtés moins reluisants? Il ne faut pas oublier que, tout comme j’ai déjà dit au printemps dernier, il y a moyen de Tirer profit de ses défauts. Que nous le voulions ou non, nous sommes le total de tous les côtés de notre personnalité, le bon comme le mauvais.  Ce qui est vraiment important, ce n’est ni de nier ces mauvais côtés, ni d’essayer de les détruire. C’est tout simplement de les utiliser en temps et lieu afin d’en tirer du positif.

Être mis au congélateur

Laissez-moi vous parler un peu de Rock. Non pas le genre de musique, mais plutôt un gars qui porte ce prénom.

Rock pouvait être chiant des fois. Ah, c’est sûr, c’était un bien bon gars, gentil, jovial et tout. Je m’entendais très bien avec et jamais il n’y a eu le moindre accrochage entre nous. Mais voilà : Quand on sortait dans un bar en groupe et qu’il y avait une table de billard dans la place, on y jouait. Et quand on y jouait, Rock nous massacrait tous.

C’est que Rock était un champion du billard. Aussi champion qu’on puisse l’être sans être un joueur professionnel. Le truc qui était chiant n’était pas le fait qu’il gagnait tout le temps. Son talent, il l’avait mérité à force de pratique. Il n’y avait donc aucun sens d’injustice ni de jalousie d’impliqué. Non, le problème, c’était une technique qu’il utilisait. Chaque fois qu’il avait une boule à lui arrêtée devant un trou, il la laissait là et portait son attention sur ses autres boules. Lors d’une partie que je disputais contre lui, trois des six trous étaient ainsi bloquées par ses boules.

MOI : Ben là, fuck, come on, t’en a trois faciles. Qu’est-ce t’attends pour les rentrer?
LUI : Stratégie, mon chum! Ces trois boules-là, c’est des choses sures. Je l’sais que je peux les rentrer quand je veux. Alors, en attendant, je les met au congélateur pis je m’essaye avec les autres. Quand j’aurai pu l’choix parce que j’en aurai pu d’autres à jouer, alors m’as les sortir du congélateur pis les jouer.

Puis, avec un petit sourire, il conclut avec le côté chiant de sa stratégie :

LUI : Sans compter que ça t’empêche à toi de jouer ces trous-là. Ça te cause un handicap supplémentaire.

Ça m’a pris quelques années avant de faire le lien entre cette stratégie et une situation que vivent beaucoup de gens, peu importe leur sexe ou leur orientation sexuelle : Être mis au congélateur. Ça ne m’est personnellement jamais arrivé, mais j’ai vu ça assez souvent chez d’autres personnes pour savoir que la situation existe. Pour vous expliquer, je vais prendre comme exemple une relation entre un gars et une fille. Et puis tiens, histoire de faire changement un peu, c’est au gars que je vais donner le mauvais rôle cette fois-ci.

Il existe trois situations dans laquelle on peut se faire mettre au congélateur:

SITUATION 1 : La fille est amoureuse du gars. Elle est plus ou moins timide. Pas trop, ce qui lui permet de lui faire savoir clairement qu’elle le veut. Mais juste assez pour ne pas lui mettre de pression avec ça. Parce que la dernière chose qu’elle veut, c’est de faire en sorte de lui tomber sur les nerfs, ce qui réduirait ses chance d’être un jour avec lui.

Le gars, de son côté, est flatté de savoir qu’il plaît à la fille. La fille lui plaît aussi, mais quand même moins que plusieurs autres. Alors en sachant d’avance que cette fille est une chose sure, il la met au congélateur.

Pendant des mois, sinon des années, la fille voit le gars passer d’une relation à l’autre. À chaque fois qu’il est célibataire, elle voit sa chance arriver. Elle se prépare mentalement, repasse mille fois les détails de sa stratégie de peur de rater son coup, et quand elle se décide enfin à foncer: Trop tard, il a déjà commencé une nouvelle relation. La fille attend donc patiemment la prochaine période de célibat du gars pour s’essayer de nouveau.

De son côté, le gars se permet de s’essayer sur le genre de filles qui l’intéressent vraiment. Il ne craint pas l’échec, puisque la fille qu’il garde au congélateur lui garantit qu’elle sera toujours là en cas de besoin. Il ne se retrouvera donc jamais seul à 100%, même en cas d’échec. C’est le principe de la chasse : Le chasseur ne se garde de la viande au congélateur que pour le jour où il n’arrivera plus à en ramener à la maison. Il ne la consommera alors que parce qu’il n’a plus le choix. Parce que c’est mieux que rien.

Cette première situation peut se conclure de l’une ou l’autre de ces façons :

  • Il finit par sortir la fille du congélateur et accepte enfin d’être en couple avec elle lorsqu’il a fini par épuiser toutes ses ressources et que plus personne d’autre ne veut de lui.
  • Il laissera la fille dans le congélateur pour toujours, puisqu’il a réussi à trouver l’amour véritable et la relation à long terme avec une fille qui lui plaît vraiment.
  • Ou pire encore : Il sort la fille du congélateur après avoir passé toutes les autres, sort avec elle, constate que finalement il aurait encore une chance ailleurs, casse avec, et la remet au congélateur.

SITUATION 2 : Même chose que la précédente, sauf qu’ici la fille ne l’intéresse vraiment pas. Au lieu de lui dire franchement et clairement, il la laisse se faire des espoirs. Lorsqu’il est célibataire, il lui donne des excuses comme quoi il n’est pas prêt pour l’instant à se lancer dans une nouvelle relation. Sauf que, quel hasard incroyable, à chaque fois qu’il devient soudainement prêt, c’est toujours une autre qui se trouve au bon endroit au bon moment pour en profiter.

Le gars peut avoir plusieurs raisons pour agir ainsi envers la fille, et aucune n’est vraiment gratifiante. Ça peut être parce que son Ego a besoin de se sentir désiré, même quand c’est par quelqu’un qui ne lui plaît pas. Ça peut être parce qu’il considère que cette fille-là pourrait encore être acceptable en dernier recours. Mais voilà : Il n’est pas encore à son dernier recours. Ça peut être parce qu’il sait que la fille le veut tellement qu’elle va sauter sur chaque opportunité qu’elle aura d’essayer de l’avoir, ne serait-ce qu’en lui montrant quelle bonne baise elle peut être. La fille peut donc l’attendre ainsi pendant des mois, des années, voire des décennies.

Cette seconde situation peut se conclure de l’une ou l’autre de ces façons:

  • Il ne sortira jamais la fille du congélateur.
  • Il ne la sortira qu’à certaines conditions, l’une d’elle étant que leur relation doit rester secrète. Et ce ne sera jamais une relation sérieuse. Tout au plus sexuelle.

SITUATION 3 : Ici, la relation a commencé sans d’abord passer par l’étape de la congélation. Sauf que, après avoir commencé à sortir avec elle, le gars constate qu’il pourrait avoir des chances avec une autre qui correspond mieux avec ses désirs. Il casse donc avec la fille en prétendant l’excuse bullshit classique comme quoi il a besoin de réfléchir à leur relation, ainsi que une séparation momentanée ne peut que leur faire du bien. Il la met donc au congélateur, histoire de pouvoir profiter de sa liberté sans qu’elle puisse faire pareil de son bord.

Cette troisième situation peut se conclure de l’une ou l’autre de ces façons :

  • Il ne sortira jamais la fille du congélateur parce qu’il aura trouvé mieux ailleurs en permanence.
  • Il va la ressortir car ça n’a pas marché avec l’autre. Ça fait qu’en un sens, il n’a pas menti : S’il dit avoir besoin de réfléchir, c’est afin de savoir s’il doit se résigner à se contenter de la fille ou bien s’il est capable d’avoir celle qu’il désire vraiment. Et là où la séparation momentanée ne peut que leur faire du bien, c’est que s’il voit par expérience qu’aucune autre ne veut de lui, alors il va se résigner à la fille et ne perdra plus de temps à espérer trouver mieux ailleurs.

Ce que les gens mis au congélateur oublient trop souvent, c’est qu’ils ne sont pas obligés de laisser l’autre mettre leurs vies en suspens. Ils ont tous la capacité d’en sortir afin d’aller chercher ailleurs la chaleur que jamais ne leur donnera celui ou celle qui les y a enfermés.

Hélas, les gens qui acceptent de se laisser mettre au congélateur en toute connaissance de cause se justifient souvent en disant qu’ils n’ont pas à avoir honte de la situation. En fait, ils en sont même fiers. Parce qu’en agissant ainsi, ils ne font que prouver que leur amour pour l’autre est véritable et à l’épreuve de tout. Ils vivent dans l’espoir que l’autre finisse par s’en rendre compte. Ils récolteront alors enfin l’amour et le respect auquel ils ont droit.

Le problème, c’est que tu passes ta vie à vouer un amour véritable à une personne qui se fout de toi, ou bien qui te fais passer en dernier parce qu’elle considère que tu es tout juste mieux que rien. Et ça, tu le sais très bien.

Comment peux-tu espérer quand tu es aussi désespéré?
Comment peux-tu être aimé quand tu n’as aucun amour-propre?
Comment peux-tu être respecté si tu a zéro respect pour toi-même?
Comment peux-tu être fier de n’avoir aucune fierté?

Sans compter qu’être au congélateur, ça t’empêche d’avoir des relations avec les autres. Ce qui, comme disait Rock, te cause un handicap supplémentaire.

La Fille en Détresse Éternelle

Avez-vous remarqué que les bons gars, ou du moins ceux qui prétendent l’être, se retrouvent toujours avec des filles à problèmes qui sont sans cesse dans des situations de détresse? Je suppose que les sexes peuvent être inversés dans certains cas. Mais puisque je suis un gars hétéro qui parle d’après expérience personnelle, et pour faciliter la lecture, je vais m’en tenir au style gars qui parle de femmes.

Il y a deux raisons qui font qu’un gars se retrouve avec ce genre de filles. La première, c’est quand il va volontairement vers elles. J’en ai déjà parlé dans un autre billet intitulé La malédiction du bon gars gentil et sauveteur.  La seconde, c’est l’inverse: C’est quand le gars attire involontairement ce genre de filles. Il est gentil, courtois, amical, toujours prêt à aider. Bref, le genre de gars toujours prêt à voler au secours d’une demoiselle en détresse. Alors quand la fille veut attirer son attention, quoi de mieux que de jouer sur son sens de la solidarité et de son humanisme!?

Utiliser la détresse afin d’attirer mon attention, on m’a fait le coup trop souvent. Selon le cas, ça pouvait impliquer l’un des quatre genres de détresse qui existent. Ils sont:

La détresse inévitable: La fille est toujours dans la merde à cause qu’elle est coincée dans une situation dont il est impossible pour elle de se tirer. Je ne peux donc rien faire pour elle. Elle passe alors notre relation à se plaindre à moi de quelque chose pour laquelle je ne peux rien. C’est plate, ça pompe l’énergie morale, et c’est une perte de temps.

La détresse optionnelle: Même chose que la précédente, sauf que la différence est qu’elle pourrait s’en sortir si elle allait chercher de l’aide là où elle est supposée, car il existe des moyens mis en place pour venir en aide aux femmes prises dans le même genre de situation qu’elle. Elle choisis plutôt l’option de ne rien faire et de se contenter de se plaindre. Non seulement c’est plate, ça pompe l’énergie morale et c’est une perte de temps comme dans le cas précédent, c’est enrageant.

La détresse provoquée: Ici, La fille fait exprès de se mettre dans des situations pénibles, juste parce qu’elle veut que je lui donne de l’attention en venant à son secours. Si je le fais, elle comprends que ça marche, alors elle s’arrange pour rester dans la merde le plus longtemps possible, afin de prolonger l’attention que je lui porte. J’en ai amèrement eu la preuve des dizaines de fois: Quand j’en ai assez et que je pars, la situation à problème qui était pourtant sans issue se règle automatiquement d’elle-même.

La détresse simulée: Contrairement à l’exemple précédent, elle n’est jamais en détresse ni en danger de quelconque façon que ce soit. Elle fait juste semblant. Elle invente. Elle ment. Vous ne le croirez probablement pas, mais tout le long de ma vie, il y a eu très exactement huit filles qui m’ont fait accroire qu’elles avaient été agressées sexuellement. C’est seulement après que j’ai agi comme tout bon citoyen normal, soit en insistant pour qu’il y ait démarches de thérapie, dénonciations et procédures légales, que ça s’était avéré avoir été inventé de A à Z.

Vous vous rendez compte? HUIT FILLES QUI ONT FAIT SEMBLANT D’AVOIR VÉCU UN VIOL! Il me semble que quand ton but est quelque chose d’aussi banal que de vouloir l’attention d’un gars, tu ne va pas inventer une accusation ayant des implications sociales et légales aussi grave. Et pourtant…

Donc, en résumé:

  • Problème qui ne peut pas se régler
  • Problème qu’elle refuse de régler
  • Problème qu’elle se créé volontairement
  • Et problème qui n’existe pas.

Dans les quatre cas, je devais subir inutilement une détresse pour laquelle je perdais mon temps à angoisser et à me casser la tête, tout en me soumettant à un sentiment d’impuissance qui me mettait moralement à terre.

Et puis, un jour, j’en suis arrivé à prendre la décision suivante: Quand j’aide une personne, c’est pour la sortir de la merde, et non pour me faire entrainer dans la sienne. Parce que, jusqu’à maintenant, j’ai vécu ce genre de situation de mes 18 à mes 40 ans. Quand ça fait 22 ans qu’un gars se dit qu’il ne doit pas prendre le risque de négliger ce qui pourrait s’avérer être un vrai problème, au cas où il pourrait vraiment aider la fille à s’en sortir, et à toujours réaliser en fin de compte qu’il a  perdu son temps à chaque estie de fois, il finit par se dire FUCK IT! J’ai assez de problèmes dans ma propre vie sans avoir en plus à me mettre ceux des autres sur le dos. Surtout si ces problèmes sont toujours impossible à régler.

Et c’est là que j’ai créé une façon de faire que je décris dans ce billet de blog intitulé « Ma Philosophie » et que je vous reproduit ici:

Lorsque les gens demandent ton aide pour se sortir d’une vie malheureuse, contente-toi de les renseigner sur ce qu’ils peuvent faire afin de s’en tirer eux-mêmes. À partir de là, ceux qui veulent vraiment s’en sortir vont y arriver tout seul, et ceux qui se complaisent dans leur malheur vont y rester. Dans un cas comme dans l’autre, en les aidant plus que ça, tu perdrais ton temps.

Et c’est pour ça que, dès que je constate plusieurs signes comme quoi la fille  est du genre à être en situation de détresse éternelle, je coupe tout contact. Les filles de ce genre-là, on ne peut être que deux choses avec elles:  Ou bien abusés, ou bien abuseurs.  Après mon ex, je me suis juré que je ne serai plus jamais le premier. Et a force d’exaspération envers ce genre d’agissements, elles me donnent envie de devenir le 2e. Et ça non plus, je me suis juré que je ne le serai jamais.

(Voir une précision importante dans la section des commentaires)