Claude Jutra, les détournements, le silence.

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En fait, la raison pourquoi j’ai fait ce jeu de mot, c’est qu’il me semblait inévitable que tôt ou tard, quelqu’un le fasse. Or, je travaille sur un projet depuis presque un an, auquel j’ai justement donné ce titre. Comme ça, au moins, si un journaliste ou un bloggueur le fait dans le cas de Jutra, puisque ça convient parfaitement à l’affaire, je pourrai toujours prouver que j’ai eu l’idée en premier.

Réponses à vos questions: Pourquoi est-ce que je reviens toujours sur le passé?

Il y a vingt ans cette année, au début de 1996, j’avais 27 ans et j’étais de retour aux études, au cégep André-Laurendeau.  En cette ère pré-tout-l’monde-a-un-cell et pré-tout-l’monde-photographie-et-filme, je possédais une caméra vidéo avec laquelle je filmais souvent le quotidien du journal étudiant dont je faisais partie, ainsi que les membres des autres comités.  En fait, je filmais souvent, avec ou sans raison, et chaque personne que je croquais sur le vif se prêtait au jeu avec amusement.

À l’été de 1999, soit deux ans après la fin du cégep, l’un de ces ex-étudiants décide de faire un party-réunion chez lui.  J’y vais, en compagnie de mon amie, la future photographe Isabelle Stephen que j’avais également rencontré à ce cégep.  Il y avait une bonne vingtaine de personnes réunies.  Dans le courant de la soirée, je propose que l’on passe au salon car j’ai une surprise pour eux:

« J’ai apporté une cassette VHS sur laquelle j’ai copié quelques bons moments de notre vie de cégepiens. »

  Je me tourne vers la télé.  Je m’agenouille et l’allume, ainsi que le magnétoscope.

« J’ai fait un montage chronologique, et c’est classé par thèmes: Le quotidien, les manifs, les activités, les partys au cégep, les sorties de groupe… »

Je mets la cassette vidéo dans le lecteur.  Le temps de régler le tout et de voir les premières images apparaître, je me retourne en anticipant d’avance le plaisir que nous aurons tous à nous revoir deux ou trois ans plus jeunes, et… Il ne restait plus qu’Isabelle dans la pièce.  Tous les autres avaient quitté le salon.  

Et c’est là que, pour la première fois, j’ai constaté qu’il y a des gens pour qui l’évocation du passé ne leur apporte que du malaise.  Ça m’a d’autant plus surpris, du fait que si nous étions tous réunis, c’était justement en tant qu’anciens du cégep de 1995-1997.  Donc, techniquement, nous étions ici pour nous rappeler de ce passé.  Et pourtant, sur les vingt personnes présentes, dix-huit avaient trop honte de leur passé pour être capable d’y faire face.  Si au moins le passé en question avait été honteux.  Mais non, aucun de nous n’avions posé le moindre geste incorrect à l’époque.  Et si oui, je ne les avais certainement pas filmés.  Et puisqu’il ne s’agissait que de deux ou trois ans dans le passé, personne n’avait vraiment changé de physique ni de look depuis notre graduation. 

Donc, peu importe sous quel angle je retournais la chose, jamais je n’ai compris une telle réaction.  Et j’en étais d’autant plus flabergasté de constater que c’est un sentiment que partageait la majorité de la population.  Durant ces vingt dernières années, il m’est arrivé à plusieurs reprises de constater que cette tendance se maintenait.  Je ne saurais compter le nombre de gens avec qui Facebook m’a permis de reprendre contact après des années, voire des décennies.  Nous avions des conversations, ils étaient ravis d’apprendre ce que j’étais devenu.  Mais dès que j’évoquais nos souvenirs communs, alors là, non, gros malaise de leur part.  Et ce scénario se répétait presque à chaque fois.  Je n’ai jamais insisté.  N’empêche que j’ai beau respecter les limites de tout un chacun, il reste que cette limite-là en particulier, je ne la comprends tout simplement pas.  

Puisque la majorité de la population démontre avoir horreur de son propre passé, je suppose que c’est la raison pourquoi il y a tant de gens qui me demandent pourquoi est-ce que je parle aussi souvent du mien sur mon blog.   Surtout si la majorité de ces histoires sont loin de me montrer sous mon meilleur jour.  

La réponse est simple: J’ai toujours regardé la chose avec logique.  Avant même de connaitre l’adage qui dit que ceux qui oublient les erreurs du passé sont condamnés à les répéter, j’en étais déjà arrivé d’instinct à une conclusion similaire.  Voilà pourquoi j’ai toujours cru que la pire chose que l’on puisse faire avec son passé, c’est d’essayer de l’oublier et de faire comme s’il n’avait jamais existé.  Surtout si ce passé est imparfait. Me souvenir de mes gestes passés, mes paroles passées, mes décisions passées, mes situations passées, c’est l’instrument de base dont j’ai besoin afin de m’améliorer, guérir, évoluer, grandir, devenir toujours mieux que ce que j’étais. Et en m’améliorant sans cesse, j’améliore mes conditions de vie présente, et ainsi mon avenir.

Et si je partage mon parcours personnel, c’est parce que je ne suis sûrement pas la seule personne sur terre à avoir vécu telle ou telle situation. Aussi, en racontant comment j’ai fait pour m’en tirer, ça peut toujours servir à ceux qui vivent des situations semblables.  Il me fait toujours plaisir de voir que c’est le cas lorsque je reçois certains témoignages comme celui-ci:

En fait, je crois que la raison principale pourquoi je suis aussi à l’aise avec mon passé, c’est que mon orgueil fonctionne à l’opposé de celui de la majorité.  Alors qu’eux regardent en arrière avec dégoût en ayant l’air de se dire « Fuck! Qu’est-ce que j’étais idiot / qu’est-ce que j’avais l’air con dans ce temps-là! », c’est avec émerveillement que moi je me dis « Wow! Qu’est-ce que je me suis amélioré physiquement et mentalement depuis ce temps-là! ».  

Alors voilà pourquoi je n’ai aucun problème à en parler:  Parce qu’au lieu de  ressentir de la honte pour mon passé, je ressens de la fierté pour mon présent.

 

30 situations fréquentes lorsque l’on est dans un couple ouvert (suite et fin)

Ce billet est la suite de 30 situations fréquentes lorsque l’on est dans un couple ouvert (1e partie).  

16) Il est plus facile de draguer lorsque l’on est en couple ouvert.
Il y a plusieurs raisons pour ça.  Par exemple, un célibataire qui drague et se fait rejeter en est quitte pour finir la soirée à se faire du pilotage manuel sur PornHub.  Tandis qu’en couple, quoi qu’il arrive, il/elle a son/sa partenaire.  En n’ayant rien à perdre, ça enlève de la pression, et ainsi on est plus à l’aise pour approcher un(e) candidat(e).  

Mieux encore: Un célibataire qui ne veut qu’une aventure sexuelle doit le dire directement, et passe pour un sale macho pervers en manque.  Et une célibataire qui ne veut qu’une aventure sexuelle doit le dire directement, et passe pour une salope désespérée.  Par contre, quand tu dis « Je suis dans un couple ouvert »,  l’interlocuteur comprends immédiatement et simultanément tous les points suivants:

  • Tu n’es pas en manque.
  • Tu n’es pas désespéré(e).  
  • Tu es dans un couple assez solide pour vous permettre ce genre de fantaisies.
  • Tu ne chercheras pas à mettre le grappin dessus pour partir en couple.  
  • Lui faire cette révélation est une possible invitation sexuelle.

Et voilà, nul besoin d’être plus direct.  À partir de là, c’est la réaction (ou le manque de) de l’interlocuteur qui montrera s’il est intéréssé ou non.  Mais qu’il accepte ou refuse, il n’y aura ni pression ni frustration. Bref, ça met tout le monde à l’aise.

 Mais malheureusement, quand on baise avec un(e) inconnu(e)… :  

17) Aimer le sexe est parfois notre seul et unique point en commun.
Ça, c’est le mauvais côté de commencer à fréquenter des gens par la couchette.  On se rencontre, on passe au lit.  Le courant passe, tout va bien. Puis, on se rhabille, on prend un verre, on jase… Et c’est là qu’on voit qu’on a fuck/all à se dire, soit parce que nos goûts ne correspondent pas, soit parce que nos opinions sont opposées.  Même si on a eu la plus géniale séance de sexe ever, si on ne s’entend pas hors du lit, ça en gâche le souvenir, et il n’y aura jamais de suite. 

18) Les lâcheurs sont légion.
D’après ce que j’ai vécu, ce que j’ai pu observer, et ce qu’on m’a rapporté, il n’est pas rare qu’une séance prévue de sexe-à-trois-ou-plus n’a finalement pas eu lieu. Les raisons en vrac :

  • Il s’agissait d’un cas classiques de gros parleurs, p’tits faiseurs.  Généralement, quelques personnes qui ont un jour décidé d’expérimenter le sexe en groupe.  Mais qui, une fois réunis, réalisent qu’ils ne sont pas si à l’aise que ça avec cette idée. Si ce sont tous des débutants, c’est moins pire, puisque c’est tout le monde qui lâche en même temps.
  • J’ai déjà vu un cas comme le précédent, dans lequel il y avait un couple ouvert expérimenté dans le lot.  Plutôt que de voir les signes de malaise et y renoncer, ils ont pris ça comme un cas de « Il faut que quelqu’un brise la glace en donnant l’exemple ».  Ils ont commencé à se déshabiller et à baiser.  S’en est suivi un malaise général qui fit que les autres quittèrent la pièce, certains pour retourner chez eux.
  • Il y a eu la fois où les gars n’avaient pas prévenu leurs blondes (qui n’avaient jamais fait ça avant), et elles ne l’ont pas bien pris du tout du tout.  C’est vrai que c’était pas cool, les gars!
  • L’amant potentiel arrive chez le couple pour un premier ménage-à-trois ensemble.  À mesure que la soirée passe, il constate que la fille du couple semble bien excitée, mais que l’autre gars parle de tout sauf de ça.  Rendu près de minuit, l’amant potentiel se rend à l’évidence que si la soirée avait eue à virer sexuelle, ce serait déjà fait.  Il leur dit donc qu’il doit partir s’il ne veut pas rater le dernier métro.  Le couple le salue bien, sans jamais faire mention de sexe.  Le lendemain, la fille écrit à l’amant potentiel pour lui expliquer que son chum n’avait pas aimé le fait que « ils avaient trop l’air d’en avoir envie. » Bref, un cas de gars qui n’était pas vraiment fait pour être en couple ouvert.
  • Le couple ouvert invite plusieurs personnes, autant gars que filles.  Pas une fille ne s’y présente.  Il y en a bien un qui a suggéré de transformer la soirée d’échangisme en soirée gangbang pour la maîtresse de maison, mais personne n’était chaud à l’idée, surtout pas le couple.

19) Même chez les libertins, il existe la jalousie, la possessivité et le désir d’exclusivité.
Un truc vécu personnellement: J’avais cette amante totalement bi qui avait elle-même une amante régulière.  Un soir, lors d’une sortie, tout s’enlignait pour que ça finisse entre nous trois.  Même que l’autre fille m’a dit, pendant la soirée, qu’elle était contente que son amie partage.  Arrive la fermeture du bar.  Mon amante me prend à part et me dit que finalement, l’autre fille est trop fatiguée, et que de toute façons elle n’était pas très à l’aise à l’idée de le faire avec moi.  Je comprends et accepte.  Je retourne donc seul chez moi.

Le lendemain, l’autre fille me demande en ami Facebook, et elle m’exprime trouver dommage que j’étais trop fatigué la veille pour finir la soirée avec elles.  Car oui, mon amante nous avait menti à tous les deux sur le sujet, en racontant à chacun de nous que c’était l’autre qui ne pouvait pas.  Sauf que, une fois rendues chez elle, pour satisfaire leur désir de phallus, elles ont invité un autre gars, qui est arrivé chez elle complètement saoul à cinq heure du matin, qui n’a jamais réussi à avoir une érection, et qui s’est endormi pendant l’acte.  J’ai été très déçu de voir que mon amante m’avait menti, et encore plus insulté qu’elle ait préféré ÇA à moi.  J’ai appris plus tard, par une autre amie commune que ma (désormais ex) amante m’avait dans la peau, disait-elle, et ainsi ne voulait pas me partager.  Ça valait bien la peine de prendre une amante libertine, tiens!

Aussi, il n’est pas rare qu’une personne avec qui vous couchiez soit en couple, partouze deux fois par semaine et ait plusieurs amant(e)s régulier(e)s, mais qu’elle prenne très mal que vous osiez considérer coucher avec quelqu’un d’autre.  Faut pas chercher la logique. 

20) La bisexualité n’est pas toujours du côté que l’on croit.
Dans la majorité des couple ouverts que j’ai connu, l’un des deux était bi.  Quand on apprend ça, on présume automatiquement que c’est la fille.  Or, j’ai vu assez souvent des cas où la fille était hétéro, et que c’était le gars qui était bi.  Et dans presque tous les cas, ils amenaient l’idée avec prudence, voire avec une certaine crainte du jugement.  Et c’est normal.  Faire une fellation et se faire pénétrer, ce sont des activités sexuelles propres à la femme.  Dans une société misogyne comme la nôtre, tout ce qui met en doute notre masculinité est vu comme étant rabaissant. Ainsi, aucun gars ne veut être démasculinisé.  Ironique, quand on pense que quand on est à 100% gai, personne ne met notre virilité en doute.

21) Les limites préétablies ne sont pas toujours respectées.
Dans le feu de l’action, il y en a toujours un qui s’essaye à faire plus que ce que l’autre lui permet.  On se retrouve donc avec le choix entre le laisser faire, ce qui est malaisant pour celui/celle/ceux qui ont établi la limite.  Ou le lui rappeler gentiment, en espérant qu’il réagisse bien.  D’une façon ou d’une autre, ça entache un peu une soirée qui était, jusque-là, impeccable.

22) La liberté sexuelle provoque plus de frustrations que d’épanouissement.
Tout le monde a sa petite idée et ses attentes et ses espoirs au sujet de séances de sexe à plusieurs.  Ça pousse les gens à s’attendre à ce que tous leurs désirs soient assouvis.  Alors quand ils voient que ce n’est pas le cas, ils frustrent. C’est incroyable comment, dans un contexte sexuel, certaines personnes peuvent être susceptibles.

23) Être dans un couple ouvert amène parfois un sentiment de culpabilité.
 Prenons ce couple où la fille a 25 ans et le gars 40.  Elle aime son chum et est certaine de vouloir passer sa vie avec lui.  Or, elle trouve dommage de devoir renoncer si jeune à explorer sa sexualité.  Pas de problème; l’homme a déjà été jeune, lui aussi était fringuant à cet âge, et lui aussi en a profité.  Il comprend parfaitement et lui propose de former un couple ouvert.  La fille est heureuse d’avoir comme amoureux un homme aussi compréhensif.  Aussi, elle a une aventure d’un soir avec un autre.  Et une autre journée, elle se prend un amant régulier.  Et un jour, en revoyant un de ses ex, elle s’offre un trip nostalgique en re-baisant avec lui une fois.  Cependant, elle s’interroge.  Bien qu’il soit libre de forniquer avec qui en voudra, son fiancé n’a pas l’air de vouloir en profiter.  Elle lui demande pourquoi.  Il lui répond qu’il a déjà vécu dans sa jeunesse toutes les expériences qu’il voulait vivre, et ainsi ne ressent plus le besoin de recommencer.  Elle a beau comprendre son point, n’empêche qu’elle se sent un peu égoïste d’être la seule à en profiter.  Et il y a toujours cette crainte qu’il utilise un jour contre elle l’argument du « Je sais être fidèle en couple. MOI! »  Elle en vient même à l’encourager à coucher avec d’autres filles, histoire de moins culpabiliser.  

24) Qu’on le veuille ou non, il y a de la compétition.
Il y a toujours des gens qui auront des doutes sur leurs propre valeur, qui seront insécures et qui verront de la compétition partout.  Alors quand il s’agit de voir, ou même d’imaginer, son/sa partenaire en acte sexuel avec une autre personne, ça les angoisse.  Va t-il préférer le physique de l’autre fille?  Va t-elle préférer le calibre de l’autre gars?  Elle est plus sollicitée que moi, c’est injuste.  Il a un plus grand appétit sexuel que moi, c’est injuste.  Est-ce que je dois me montrer plus performant / plus cochonne pour m’assurer qu’il/elle ne me quitte pas pour l’autre?  C’est décevant de constater que la liberté sexuelle, qui est supposée être le signe que l’on est plus épanoui que les autres, peut au contraire provoquer autant de malaises.

D’ailleurs, parlant de compétition…

25) Certains en profitent pour laver leur linge sale sexuel en public, en faisant des comparaisons malvenues.
Deux exemples en particulier dont j’ai été témoin :

  • Le gars en couple qui pénètre une amante, en disant, devant sa blonde « Mmmm… Enfin, une fille qui l’a étroite! »
  • La fille en couple, dont l’amant l’a fait jouir en lui stimulant le point G.  Elle se retourne ensuite vers son chum en disant : « Tiens, tu vois? Il est capable, LUI! »

26) Il y en a toujours un qui a le don de faire des remarques déplacées.
OK, pour celle-là, j’avoue, c’est probablement moi qui a une imagination qui prend les choses un peu trop au pied de la lettre.  Mais on dirait qu’il y en a pour qui la liberté sexuelle semble demander l’utilisation d’un vocabulaire dégradant. Voici quelques trucs que j’ai entendu, toujours de la part d’hommes, et pourquoi ça me faisait sourciller.

  • Alors qu’on s’apprête à passer à la chambre, il dit tout fier de lui: « Ouain, ça va sentir le cul icite à’ soir! » C’est p’t’être juste moi, mais là d’où je viens, quand on dit que ça sent le cul, ça veut dire que ça sent la merde, ou du moins qu’il flotte une odeur désagréable.  Donc, rien de tellement érotique à entendre.  À moins d’être scato, je suppose.
  • « On va la fourrer solide comme une p’tite chienne. » J’ai souvent entendu des gens utiliser « petite chienne » dans un contexte sexuel.  Je n’en suis pas fan.  D’abord parce que la bestialité ne fait pas partie de mes fantasmes.  Et ensuite, parce que pour moi, traiter une femme de chienne, c’est une insulte et c’est rabaissant.  Ça non plus, je n’y vois rien d’érotique. 
  • Une fois, alors qu’il se faisait faire une pipe par une mignonne demoiselle, le gars lui a dit : « Aah, ouais, ah, t’aimes ça, sucer des queues, hein? »  La fille cesse aussitôt pour lui répondre « Pas vraiment, non! »  Sans vouloir faire de jeu de mots, le gars ne savait plus où se mettre, et la fille n’avait plus tellement envie de continuer.  C’est ça qui arrive quand on prend les dialogues de films porno comme modèle de vocabulaire.

27) À trois, oui! À deux, non!
Quand un couple accepte d’être ouvert, c’est sous certaines conditions. Et parfois, l’une de celle-ci, c’est que l’un des membres ne doit jamais exclure l’autre.  Hélas, comme je l’ai dit plus haut, quand il s’agit de désirs sexuels, les conditions préétablies ne sont pas toujours respectées.  Il m’est arrivé à quatre reprise d’entendre une histoire comme quoi, au matin, le lendemain d’un ménage à trois, l’une des deux personne du couple se réveille et constate que sa moitié baise avec l’autre sans l’inclure.  Pas cool!

28) Les orgies ne se passent jamais comme on se l’imaginait.
Blâmons l’influence de la porno qui démontre dans ces films que tout le monde est actif non-stop, avec tout le monde, sans condoms, que les filles sont toutes bi et se laissent pénétrer dans leurs trois orifices, et qu’après en avoir profité au max, tout le monde vient à peu près en même temps.  Dans la réalité, non seulement rien de tout ça n’est vrai, rares sont ceux qui ont un physique de pornstar.  Ce qui fait que même visuellement, ce n’est pas vraiment ça.

29) Vous vous retrouvez avec des ennemis dont vous n’aviez jamais entendu parler avant qu’ils se manifestent contre vous.
Épouses trompées, fiancés cocus, amoureux jaloux, envieux frustrés, parents contrôlants, familles vindicatives… Ils surgissent de nulle-part avec violence car ils viennent d’apprendre que vous avez eu des relations sexuelles avec telle personne, et ils vous en veulent à mort pour ça.  Vous en êtes les premiers surpris, car il est évident que votre partenaire ne vous a jamais parlé de sa situation amoureuse et/ou familiale, ou alors il/elle vous a menti à ce sujet.  Et voilà comment, sans avoir rien fait de mal, vous vous retrouvez avec des problèmes.

Enfin, désolé d’aborder le sujet qui suit, mais c’est quand même une réalité qui est hélas trop répandue dans ce milieu :

30) Certaines filles en couple ouvert sont devenues libertines afin d’exorciser une agression sexuelle subie à l’enfance ou à l’adolescence.
Subir un viol démontre à la fille que ce sont les hommes et non elle-même qui ont le contrôle sur sa propre sexualité.  C’est quelque chose de très difficile à vivre.  Tellement que parfois, au niveau du subconscient, elle en arrive à la conclusion que la meilleure façon d’éviter que le sexe soit utilisé comme arme contre elle, c’est d’aimer ça.  Car comme l’une d’elle m’a déjà dit : « You can’t rape the willing! » (Ça ne peut pas être un viol si la personne est consentante.) 

Elle s’affiche donc au grand jour comme étant une nympho.  Elle se trouve un gars avec qui être en couple ouvert.  Les premiers temps, ça marche.  Les hommes qui fantasment à soumettre la femme de force ne voient pas en elle la victime qu’ils recherchent, et ainsi ne l’approchent pas.  Et le fait d’avoir déjà un amoureux stable la protège de tout homme qui voudrait en prendre possession par insistance.  Par contre, les hommes respectueux et/ou plus timides et/ou qui n’ont rien du conquérant ni du prédateur s’intéressent à cette fille qui fait les premiers pas.  Ils sont gentils, ils la complimentent, ils sont attentifs.  Sexuellement parlant, ils ne s’imposent pas: Ils demandent, proposent, se montrent disponibles.  C’est elle qui décide si elle couche, quand elle couche, avec qui elle couche, et ses choix sont respectés.  Et même s’il y en a un ou deux qui chialent de ne pas avoir obtenu d’elle ce qu’ils espéraient, ils n’oseront jamais rien faire contre elle.  Car elle est populaire, maintenant, ce qui fait qu’elle peut compter sur l’appui de beaucoup de personnes s’il y a conflit. Les hommes sont à ses pieds, et elle en fait ce qu’elle veut.  Bref, c’est elle qui les contrôle via sa sexualité.  Et elle adore ça.

Puis, l’impensable arrive: Elle s’offre à un gars hétéro célibataire actif sexuellement, et celui-ci décline poliment ses avances.  Ça la trouble.  Elle ne comprend pas.  Pourquoi est-ce qu’il lui dit non?  Est-ce qu’elle est trop salope? Est-ce qu’elle ne l’est pas assez?  Elle n’a encore jamais rencontré un homme qui ne voulait pas coucher avec elle.  De force, s’il le faut.  Son viol le prouve. Alors pourquoi est-ce que lui n’en veut pas, alors qu’elle le lui offre?  Est-ce qu’il est gai?    Non, pourtant!  Alors c’est quoi son putain de problème?  Pour qui il se prend, d’agir comme si elle n’était pas assez bien pour lui?  Elle est frustrée, insultée, en colère, triste, confuse.  

Toute autre fille se dirait « Meh, whatever, j’en ai d’autres, des candidats, ça se bouscule aux portes. »  et n’y attacherait aucune importance.  Mais pour elle, ce rejet est inexplicablement troublant.  Et ceci est la première manifestation comme quoi elle n’est peut-être pas si à l’aise que ça dans ce style de vie.

Bientôt, le charme de la nouveauté s’estompe.  Son libertinage ne lui procure plus le bien-être qu’elle y trouvait avant, et elle ne comprend pas pourquoi. Elle augmente la fréquence de ses aventures sexuelles, y cherchant le bonheur des débuts, mais c’est en vain.  Elle déprime de plus en plus, ce qui conduit trop souvent à l’alcool, la drogue, la dépression. 

Dans le pire des cas, ça se termine en (tentative de) suicide.  Dans le meilleur, elle a la chance de rencontrer un(e) thérapeute qui lui fera comprendre que tout ça a rapport avec l’agression qu’elle a subie.    Et là, l’illumination se fait.  Elle comprends tout:  Son agression était sa première expérience intime avec un homme.  La seule chose en elle qui intéressait cet homme, c’était son sexe.    Elle a donc eu le réflexe de croire qu’en elle, pour les hommes, seul son sexe avait de la valeur.  Elle a donc appris à contrôler toute sa vie sociale avec son sexe.  Aussi, lorsqu’un homme décline ses avances sans raison valable, elle réalise que dans son cas à lui, elle n’a aucun contrôle.  Alors elle panique.  Elle est troublée. Elle ne sait pas comment composer avec une personne qui la voit comme étant autre chose qu’un vagin à désirer.  Parce que elle-même ne voit pas ce qu’elle peut bien être à part ça.  

Dès qu’elle a compris ceci, elle coupe brutalement tout contact avec le milieu, lâche son chum, déménage, poursuit sa thérapie, commence à prendre confiance en elle, réalise qu’elle a d’autres valeurs que son entrecuisse, se trouve un nouveau chum gentil et compréhensif qui accepte son passé, l’épouse, fait des enfants, fait la paix avec son passé, et passe le reste de sa vie dans une relation heureuse, et surtout monogame.

À lire tout ça, on pourrait croire qu’être dans un couple ouvert, ça rapporte plus de mal que de bien.  En fait, le sexe est pareil que l’alcool et la drogue: Lorsqu’on le consomme de façon intelligente et contrôlée, ça reste agréable.  Or, puisque c’est un plaisir, il n’est pas toujours facile d’avoir la discipline requise pour être capable de se modérer.  Et à partir du moment où on en perd le contrôle, notre plaisir cesse d’en être un, et c’est nous qui nous faisons consommer. Et même si on arrive à éviter les dérapages, rien ne garantit que notre entourage qui partage ce style de vie auront eux aussi cette force de caractère.  Dans ce temps là, on peut se retrouver avec des problèmes sans même les avoir causés.  

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Y’a liens là:

Si vous aimez les faits vécus pleins de rebondissements, qui sont justement sur le thème du couple ouvert, je vous recommande mon texte autobiographique Fantasme VS Réalité: Le ménage à trois.

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30 situations fréquentes lorsque l’on est dans un couple ouvert (1e partie)

Généralement, la première chose qui nous vient en tête lorsque l’on parle de couple ouvert, c’est d’imaginer des gens qui participent à des orgies 2-3 fois par semaine car leur vie tourne autour du sexe. Mais au-delà de ce cliché irréaliste sommeille une réalité qui, bien que possédant quelques bons côtés, n’est pas toujours de tout repos.

Entre mes trois relations monogames à long terme passées et présente, j’ai eu deux périodes de célibat. La première a duré quatre ans (1995-1998). La seconde fut de deux ans (2011-2013). Dans les deux cas, j’ai eu des amantes. Avec elles, on ne peut pas vraiment parler de couple ouvert proprement dit, puisque techniquement nous ne formions pas un couple. N’empêche que l’arrangement était assez similaire, c’est-à-dire que nous nous fréquentions régulièrement tout en ayant des aventures chacun de notre côté. C’est lors de ces périodes que j’ai rencontré quelques véritables couples ouverts. Ceci m’a non seulement permis de voir comment ça se passe, ça m’a également permis de le vivre. Et c’est ainsi que j’ai appris qu’il existe 30 situations assez fréquentes lorsque l’on fait partie de ce milieu.

1) Vous êtes obligés d’en parler.
Il y a des gens qui disent : « Pourquoi est-ce que les lesbiennes, les gais, les bis et les couples ouverts se sentent toujours obligés de s’annoncer comme tel? Tu ne verras jamais un hétéro aller se présenter à quelqu’un en disant « Bonjour, je suis hétéro! » Vrai, mais c’est normal puisque nous vivons dans une société dans laquelle l’hétérosexualité monogame est l’orientation par défaut. Mais lorsque tu ne fais pas partie du cadre hétéro-normatif, le seul moyen de savoir si les gens autour sont compatibles avec ton orientation, c’est de le dire.

2) Tâter le terrain comporte des risques.
Car il est en effet impossible de savoir comment l’autre personne va réagir en apprenant ça. Ça peut être positif. Ça peut être neutre. Ça peut être négatif. Ça peut être carrément haineux. Tout comme la personne peut se montrer neutre ou positive devant toi, mais vous massacrer verbalement dans ton dos. C’est vraiment un coup de dés. Et une fois que vous l’avez lancé, vous ne pouvez pas revenir en arrière.

3) Certains commentaires annoncés comme étant respectueux et ouvert d’esprit sont en fait de la négativité passive-agressive.
Exemple : « C’est sûr que si t’aimes pas assez ton chum pour être capable de lui être fidèle, tu es tout à fait dans ton droit de le faire cocu. » Ou bien « J’admire la façon sereine que tu as d’assumer le fait que tu n’es pas capable de le/la satisfaire sexuellement. » Avec ses encouragements hypocrites, cette personne te laisse le choix entre ne rien dire et ainsi confirmer son accusation, ou bien lui expliquer, ce qui est peine perdue car la personne reviendra toujours avec d’autres questions aux sous-entendus tout aussi méprisants. Dans son cas, quand elle dit « J’essaye juste de comprendre. », ça veut dire en réalité « J’essaye juste de tourner les phrases et les questions de manière à te faire admettre que tu es une salope / que tu es un loser cocu volontaire / que vous n’êtes pas vraiment en amour / que vous êtes des dépravés. »

4) Certaines personnes totalement non-concernées prennent votre choix de vie comme une attaque personnelle.
Il y a des gens qui ressentent un grand besoin d’être vus comme étant parfaits et irréprochables.  Pour eux, en principes, la sexualité est une chose de sacrée qui ne se fait qu’entre deux personnes amoureuses et en couple stable monogame.  S’ils ont le malheur d’apprendre que vous vivez votre sexualité autrement que selon leurs principes à eux, attendez-vous à des attaques où aucun mot ne sera mâché.  Cette personne réagit comme si vous l’aviez personnellement attaquée, et jamais elle ne cessera de vous démolir verbalement car jamais elle ne se remettra de ce qui, à ses yeux, est un impardonnable écart de conduite.  Si vous avez le malheur d’avoir cette personne dans votre entourage, attendez-vous à avoir la pire des réputations sexuelle, et ce pour le reste de votre vie.

5) Vous recevez beaucoup plus de sollicitation sexuelle lorsque vous êtes dans un couple ouvert que lorsque vous êtes célibataire.
Il est vrai que lorsque l’on approche une personne célibataire sans autre raison que le sexe, on risque fort de se faire virer.  Mais quand elle s’affiche comme étant en couple ouvert, on comprend automatiquement que même si nos propositions sexuelles seront déclinées, elles ne seront pas malvenues.  Ça rassure.  Cependant…

6) Dans un couple ouvert, la fille est beaucoup plus sollicitée que le gars.
Un homme seul qui va vers ce couple, c’est sûr qu’il va vouloir la fille. Une lesbienne, une bi ou une bi-curieuse, là encore, n’aura rien à foutre du gars. Mais là où c’est décevant, c’est que même les couples vont majoritairement solliciter la fille, en tâtant le terrain pour voir si elle accepterait de le faire sans son mec.

7) Il arrive parfois que l’un des partenaires se sente obligé de consentir.
Ça parait généralement dans la soirée, par exemple, lorsque la femme n’est pas très active, et ne semble pas vraiment en tirer de plaisir.  On comprend alors qu’elle ne fait ceci que pour satisfaire les fantasmes de Monsieur.  À moins de se foutre du confort des autres, voilà qui apporte une touche de malaise dans la soirée.  J’ai également vu un gars qui s’était fait complimenter sur son ouverture d’esprit, d’accepter que sa blonde couche avec d’autres.  Il a répondu d’un air abattu et résigné: « Je fais ce que j’ai à faire pour m’assurer qu’elle reste avec moi. »  Ouch!

8) Il y a le risque qu’un(e) amant(e) essaye de se mettre entre vous.
Soyons réalistes: Dans un couple, la compatibilité sexuelle est importante.  Aussi, l’avantage d’être libertin, c’est que ça nous permet de voir si le sexe avec telle ou telle personne est mauvais, bon, satisfaisant ou génial.  Ainsi, parfois, un amant peut tout faire pour se montrer comme amant génial pour la fille en couple.  Une fois leur compatibilité sexuelle établie, il se montre doux, gentil, attentionné.  Il cherche à savoir quels sont les aspects qui ne fonctionnent pas dans le couple, afin de mieux essayer par la suite de se montrer meilleur que son chum, histoire de prendre sa place.  Et si, comme dans le point précédent, la fille n’est en couple ouvert que par obligation, elle se laissera certainement séduire par l’idée d’un nouveau chum avec forte compatibilité sexuelle, qui lui offre une relation monogame.  J’ai vu ça arriver assez souvent.

9) Le nombre de gens qui veulent le faire sans condoms est assez aberrant.
Dans une soirée de sexe à plusieurs, il n’est en effet pas rare que l’un des hommes se prononce contre le port du condom, en disant que « Moi, fourrer du plastique, j’sens rien! » ou bien que « Ça m’fait débander parce que c’est trop serré! »   Ils vont même se donner un air boudeur et contrarié tout le long de la soirée, et n’hésiteront pas à sous-entendre que ce malaise est de la faute de ceux qui insistent pour être sécuritaires. Et lorsque l’on évoque les dangers de contractions d’une ITS, ils sont prêts à nous jurer que chacun des 97 partenaires qu’ils ont eu ces derniers mois acceptaient de le faire sans protections car ils sont tous en parfaite santé car ils ont tous des habitudes sexuelles sans risques.  Personnellement, je n’ai jamais compris comment on peut affirmer être sécuritaire lorsque l’on a plusieurs partenaires sans protection, ce qui est un comportement à risques. Mais bon, c’est p’t’être juste moi.

De la part d’hommes, on s’y attend.  Or, j’ai été très surpris de voir qu’il y avait des femmes toutes aussi insistantes à être contre le port du condom.
 

10) Des fois, le couple ouvert, c’est juste une façon déguisée de trouver mieux.
Je me souviens, à l’époque de mon retour aux études, qui correspondait à une de mes périodes de célibat, de cette amante que j’ai eu et qui était dans un couple ouvert. Elle ne cessait de se plaindre, comme quoi elle était malheureuse avec lui, et me donnait de plus en plus de signes comme quoi elle était en train de tomber en amour avec moi. Puis, un jour, elle m’appelle, toute heureuse, pour me dire qu’elle avait lâché son chum, donc que rien ne nous empêchait désormais de former un couple. Acculé au pied du mur, je n’ai eu d’autre choix que de lui remettre les pendules à l’heure en lui disant: « J’ai toujours été clair comme quoi je ne veux rien savoir d’une relation sérieuse. Pourquoi, tu penses, que je ne couche qu’avec des filles déjà en couple? » C’était brusque, j’avoue, mais ce n’est pas comme si j’avais eu le choix.  Aujourd’hui, elle est mariée à cet homme de qui elle se plaignait tant, et ils ont eu deux ou trois enfants. Comme quoi elle s’est résignée et a cessé de chercher mieux.

11) Certaines personnes semblent penser que votre situation de couple ouvert fait que vous n’avez aucun droit de leur refuser du sexe.
Comme si le fait de coucher avec qui on veut signifiait automatiquement que l’on couche avec n’importe qui. Et c’est d’ailleurs ça leur argument : « Ah bon!? Alors comme ça, t’as pas de problème à coucher avec n’importe qui… Sauf MOI!? ». Pas surprenant qu’en ayant une aussi étroite mentalité, ils le prennent personnel. Et voilà pourquoi… :

12) La frustration sexuelle peut transformer une relation harmonieuse en guerre haineuse.
Que ce soit en déclinant les avances d’une femme qui ne m’intéressait pas, ou bien que je mettais fin à mes activités sexuelles avec mes amantes, ou bien comme au point 9 lorsque j’insistais pour porter le condom, j’ai eu droit à tout: De la déprime à la colère noire, des crises de larmes aux crises d’hystéries, des lettres d’amour aux mails d’insultes, de celles qui m’ont instantanément banni et oublié à celles qui sont restés accrochés sur mon cas en me retraçant partout jusqu’à un an et demi plus tard.  Je me compte quand même chanceux, j’en ai connu une qui a perdu son emploi, lorsqu’un ex amant frustré est allé y foutre la merde. 

13) Il y a toute une problématique au sujet de la discrétion.
Il est normal de vouloir laisser libre cours à ses fantasmes, sans pour autant vouloir que notre entourage le sache.  Malheureusement, concilier ces deux aspects n’est pas de tout repos.  Comment rester discrets si, pour trouver des partenaires, il faut s’afficher? Est-ce que vos amant(e)s vont bien le prendre, que vous ne voulez pas que les gens sachent que vous couchez avec eux? Ou bien vont-ils le prendre personnel, en vous accusant d’en avoir honte?  Comment éviter que les gens vertueux, les candidats insultés d’avoir été refusée, et les ex-amant(e)s frustré(e)s se fassent un haineux plaisir de vous exposer partout afin de détruire votre réputation?  C’est que le si le monde est petit, la haine est grande.  Parlez-en à une de mes ex-amantes, qui a perdu son travail dans une garderie, lorsque l’un de ses ex-amants est allé y inscrire son enfant, l’a reconnue et l’a dénoncée aux autres parents.  Ça avait beau faire 9 ans qu’ils ne s’étaient pas vus et 8 qu’elle avait cessé d’organiser des soirées, il avait gardé des photos et des textes qu’elle avait eu le malheur de laisser sur le net à l’époque.C’est un sacré casse-tête pour lequel il n’y a aucune solution.  On peut juste espérer que ça n’arrive pas, et c’est pas mal tout ce qu’on peut faire.

14) Il peut être difficile pour le couple de cesser d’être ouvert.
Il vient parfois un temps où on se rend compte que le charme s’est estompé, et que l’on ne prend plus autant de plaisir qu’avant à faire ces activités.  Qu’est-ce qui arrive si notre partenaire n’est pas prêt(e) à arrêter?  Et nos bons amis proches, avec qui on baise en groupe sur une base hebdomadaire, comment vont-ils prendre de ne plus pouvoir le faire avec vous? Vont-ils l’accepter? Vont-ils continuer de vous fréquenter si ça devient platonique?  Vont-ils insister et vous mettre de la pression? Vont-ils se mettre à vous haïr parce que vous les frustrez sexuellement? Vont-ils prendre ça comme une attaque personnelle, parce que là, soudainement, vous avez évolué au-dessus de tout ça, ce qui équivaut à dire (dans leurs têtes) que vous valez mieux qu’eux?  

15) Aux amants, le cul.  Aux conjoints, la merde.
Dans tous les couples, il y a des aspects positifs et négatifs.  Et la majorité des points négatifs sont directement reliés au quotidien, au fait de faire vie commune.  Et plus notre vie est commune (cohabitation, enfants, etc), plus une séparation demanderait un bouleversement de vie, et plus on doit se forcer à endurer.   Ainsi, une femme qui vit un ménage de plus en plus pénible ira de plus en plus souvent oublier ses soucis entre les bras de son amant.   Un amant qui l’apprécie beaucoup plus que son conjoint.  Mais c’est normal.  L’amant n’a pas à vivre avec elle, lui.  Il ne sait pas ce que c’est, que le quotidien avec elle, lui.  Il n’a d’elle que de la tendresse et du sexe, lui.  Par conséquent, plus les amants s’apprécient, plus ils se réservent leurs côtés positifs, et moins il reste de ce positif pour leurs conjoints respectifs.

C’est sûr qu’il y a des gens qui font du couple ouvert un mode de vie et que celui-ci ne leur rapporte que peu de négativité.  Mais ça prend un couple solide, intelligent, complice et équilibré, et ils doivent aussi exceller dans l’art de réussir à ne s’entourer que de gens qui ont les mêmes habilités à vivre cette situation.  Donc, c’est possible, mais ça reste quand même un exploit.

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Y’a liens là:

Il y a une suite: 30 situations fréquentes lorsque l’on est dans un couple ouvert (suite et fin).

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