Les profils négatifs des gens agressifs

Ce billet est le neuvième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres. 

L’expérience m’a appris à me méfier des gens qui écrivent certaines choses dans leurs profils.  En particulier, des phrases dans lesquelles ces personnes justifient d’avance l’attitude négative qu’elle ne manquera pas d’avoir avec toi.  par exemple:

Je n’ai pas de filtre.
La personne qui écrit ça ne fait que t’annoncer d’avance qu’elle va te dire tout ce qui lui passe par la tête.  Jusque là, ça pourrait sembler anodin.  Voire même admirable, puisque ça peut être vu comme étant un signe de sincérité, d’honnêteté.  Malheureusement, d’après ce que j’ai pu voir à date, chez 100% des personnes qui se décrivent ainsi, ça veut juste dire qu’elle ignore délibérément toute notion de courtoisie et de politesse.  Vous vous en rendrez vite compte lorsque vous verrez que son manque de filtre, c’est seulement utilisé pour vous faire des commentaires négatifs et rabaissants.  Jamais positifs.

Je suis sarcastique.
Voilà une excuse qui est trop souvent utilisé par des gens qui ont besoin de rabaisser les autres plus bas que soi pour se sentir bien avec eux-mêmes, ou pour se donner un sentiment de contrôle sur la situation.  Je veux dire, c’est quoi, dans le fond, un sarcasme, quand on y pense, hm?  C’est une remarque que l’on envoie à l’autre dans le but de la déstabiliser, de la rabaisser, de la tourner au ridicule, de l’insulter.  Et on masque ça sous le couvert d’une blague parce que l’on est trop irresponsable et/ou trop lâche pour assumer le fait que rabaisser l’autre, c’est un choix délibéré.  C’est un signe de personnalité narcissique.  La preuve: Si tu lui dis que son commentaire t’a déplu ou offensé, jamais elle ne s’excusera.  Au contraire, elle va immédiatement contre-attaquer et te traitant de susceptible.  Comme quoi, à ses yeux, elle n’est jamais dans le tort.  Ce sont les autres, le problème.  Tous les autres.  Toujours!  

Dans le même ordre d’idées:

Je suis une personne directe qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense.
Traduction: J’aime insulter les autres, alors j’utilise l’excuse de « ne faire rien d’autre que dire la vérité » et/ou « ne faire qu’exercer mon droit à la liberté d’expression » afin de leur chier dessus à loisir.

Je suis une personne amicale et sympathique, mais si tu me cherches tu vas me trouver. 
En réalité, il s’agit là d’une personne agressive qui ne cherche qu’une bonne raison pour pouvoir attaquer autrui.  Et là encore, en se justifiant en faisant passer la responsabilité sur l’autre.  Et pour l’avoir moi-même vécu à de nombreuses reprises, pas besoin de lui donner une vraie raison pour le faire.  Tôt ou tard, elle va t’attaquer, et si elle n’a aucune raison de le faire, elle n’hésitera pas à interpréter tes gestes et paroles à sa façon.  Elle va déformer, inventer, juger, préjuger, mentir…  Et pas obligé d’être en couple avec pour que ça arrive.  Faire partie de son entourage suffit bien.  (Voir ma série sur les gens conflictuodépendants

Mon attitude envers toi dépend de la tienne envers moi.
Je peux être ta meilleure amie ou bien ta pire ennemie.
Je serai ton rêve le plus doux ou ton pire cauchemar.
Ou toute autre variante voulant dire la même chose, en y rajoutant parfois des
… il n’en tient qu’à toi.
… c’est toi qui choisis.
… ça va dépendre entièrement de toi.
Traduction: Je suis une passive-agressive, je vais éventuellement devenir active-agressive avec toi, et je t’en blâme d’avance.  Parce qu’à mes yeux, c’est toujours de la faute de la victime.  Du moins, tant que ce n’est pas moi, la victime.

On pourrait croire que le fait de dénoncer ici ce genre d’attitude, ça puisse être contre-productif.  Dans le sens où une personne affligée d’une telle personnalité négative pourrait lire ce billet de blog, puis retourner sur son profil et le modifier, afin de mieux prendre au piège ses futures victimes.  Eh bien rassurez-vous, d’après ce que j’ai pu voir, les gens qui sont négatifs dans leurs profils sont également le genre à avoir la mentalité (et à parfois écrire) « Je suis comme je suis et je ne changerai pour personne. »  Normal!  Eux, tout ce qui les intéresse, ce n’est pas devenir aimable.  C’est de se justifier dans leur besoin d’abuser des autres.  Par conséquent, ils continueront encore et toujours de s’afficher comme tel(le)s.  Comme ça, ils auront toujours le loisir de dire à leurs futures victimes « Tu l’savais que j’étais comme ça, je t’avais prévenu! »

Et nous, les gens qui veulent vivre en harmonie, ça nous permettra toujours de pouvoir les éviter. 

26 clichés dans les profils de sites de rencontres

Ce billet est le huitième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.  Parce que quand je pars sur un thème, je ne compresse pas le citron qu’à moitié.

Il y a plusieurs clichés que l’on retrouve d’un profil à l’autre.  J’en ai recensé 26 qui sont particulièrement utilisés.

CLICHÉ 1:  J’aime les bons vins.
Premièrement, je doute que quelqu’un aime les mauvais vins. Ensuite, ce cliché est tellement répandu que je vais finir par croire que ces sites ne sont fréquentés que par des alcolos. Ou du moins des diplômés en expertise vinicole, puisqu’ils prétendent tous savoir ce que c’est, un bon vin.

CLICHÉ 2:  J’aime les bons repas.
Tu aimes manger des trucs qui goûtent bon?  Ah ben ça alors!

CLICHÉ 3:   Je ne mord pas… Sauf si on le demande LOL. 
Mon Dieu, quel humour original, ça fait seulement quatre fois que je la lis cette semaine, celle-là.

CLICHÉ 4:  J’aime sortir en bonne compagnie. 
Le jour où je lirai que quelqu’un aime faire des sorties avec des gens qui les font chier, je serai vraiment surpris.

CLICHÉ 5:  Je cherche une fille souriante et bien dans sa peau. 
Tout comme le cliché précédent, j’ai du mal à imaginer qu’un gars cherche une morose  complexée.

CLICHÉ 6: Je suis une personne simple, qui accepte les autres dans leurs différences. 
Bref, tu as zéro personnalité et tu es prêt à t’adapter à la sienne si ça peut t’aider à mettre fin à ton célibat.

CLICHÉ 7:  Je suis une épicurienne. 
Comme ça, tu aimes les plaisirs de la vie?  Et moi qui croyait que tout le monde était maso.  Quelle exception tu es, dis donc.

CLICHÉ 8: Je  n’aime pas les drames ni les complications. 
Malheureusement, beaucoup des gens qui disent ceci sont passés champions dans l’art d’interpréter de travers ce que les autres disent, afin de les accuser justement de chercher le conflit.  Ce qui fait que, ironiquement, ce sont eux, ceux qui se disent allergiques aux drames et aux complications, qui font des drames et qui compliquent tout.

CLICHÉ 9:  Je veux une femme qui prend soin d’elle,  ou Je veux que tu sois en forme.
Compris: Tu ne veux pas de grosses, mais t’as pas les couilles pour le dire franchement.

CLICHÉ 10: Je suis maniaque de la photographie. 
Prendre 50 selfies par jour, c’est être maniaque, mais pas de la photo.

CLICHÉ 11:  Je vis l’instant présent. 
C’est sûr que quand on n’a aucune ambition et aucun but dans la vie, ça parait mieux de faire passer ça comme un esprit libre et bohème.

CLICHÉ 12:  J’ai l’esprit ouvert, sans préjugés. 
Traduction: Je suis tellement désespéré(e) que je prendrais n’importe qui, même si on a zéro point en commun.

CLICHÉ 13:  Je suis jeune de coeur / J’ai gardé mon coeur d’enfant. 
Traduction: Je suis vieille de corps / Je suis immature

CLICHÉ 14:  Je cherche un gars généreux et fidèle. 
Compris: Tu es matérialiste, profiteuse et possessive.

CLICHÉ 15:  Je suis quelqu’un de très sociable qui cherche à se faire de nouveaux amis. 
Je pense qu’une personne vraiment sociable arriverait à se faire de nouveaux amis sans devoir passer par un site de rencontres, mais c’est peut-être juste moi.

CLICHÉ 16:  L’essentiel est invisible pour les yeux
Traduction: Je suis loin d’être une Barbie, et il y a 9 chance sur 10 que je sois trop inculte pour savoir que cette phrase est tirée des pages de Le Petit Prince.

CLICHÉ 17:  La femme n’est pas faite pour être comprise mais bien pour être aimée.
Traduction: Je suis un nice guy désespéré et prêt à tout accepter pour ne pas finir ma vie seul, et il y a 9 chance sur 10 que je sois trop inculte pour savoir que cette phrase, qui se voulait sarcastique, a été écrite par Oscar Wilde… qui était homosexuel.

CLICHÉ 18:  Je suis ronde / j’ai des enfants.  Alors si ça ne te plait pas, passe à une autre fiche. 
Traduction: J’ai une personnalité de merde qui explique mon célibat.  Mais par orgueil, je préfère me faire accroire que c’est parce que je suis ronde / que j’ai des enfants.

CLICHÉ 19:  Je déteste les hypocrites. 
Traduction:  Je ne veux surtout pas que tu apprennes mes défauts de la bouche d’un autre.

CLICHÉ 20: Je ne perdrai pas mon temps à me décrire… 
Ça peut avoir deux significations selon le sexe de la personne.  Si c’est une femme, ça veut dire: Je n’ai ni l’imagination ni la cohérence requise pour écrire un texte à mon sujet. Si c’est un homme, ça veut dire: J’me suis inscrit icite pour du sexe, pas pour perdre mon temps à remplir des fiches.

…personne ne lit les profils anyway. 
Traduction: Pour détourner le fait que je suis trop lâche pour prendre le temps d’écrire à mon sujet, je blâme les autres en disant que c’est de leur faute. Car oui, je suis irresponsable en plus.

CLICHÉ 21:  Ça ne me servirait à rien de me décrire parce qu’on ne peut pas vraiment connaitre quelqu’un via le net. 
Traduction: Si tu savais dès le départ ce que je suis, tu passerais à une autre fiche. 

CLICHÉ 22:  Ce que je suis? c’est à toi de le découvrir. 
Dites, pourquoi est-ce que je devrais mettre l’effort de prendre des heures / des jours / des semaines pour « découvrir » quelqu’un qui n’est même pas capable de prendre quelques minutes pour se décrire?  

CLICHÉ 23:  Ce que je suis? Si tu veux le savoir, écrit-moi. 
Traduction: À la réception de ton message privé, si ta photo me plaît, j’irai lire ton profil et je me baserai là-dessus pour te faire accroire qu’on a plein de points communs.

CLICHÉ 24:  Je vais là où la vie (ou bien le vent) me pousse.
Ça sonne comme une personne sans emploi, sans amis, sans loisirs, sans buts.

CLICHÉ 25: Je ne recherche rien pour l’instant. 
Traduction: Je cherche un gars beau, athlétique et riche, et en attendant de le trouver j’veux rien savoir des crapets qui constituent 99% des membres de ce site.

Enfin, le cliché le plus répandu de tous dans les profils de femmes,
CLICHÉ 26 Mentionner le yoga comme activité.
Et ça m’a amené à faire une découverte scientifique majeure au sujet du célibat féminin:

Sérieusement, il n’y a aucune autre explication logique pourquoi tant de femmes qui pratiquent le yoga puissent être célibataires.  Il faut que ce soit une cause à effet.

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Merci à Tania DG, Cindy RJ et Rachel H pour leurs désopilantes contributions.

Ce que vivent les femmes sur les sites de rencontres (sur l’air de « Je l’aime à mourir »)

Ce billet est le septième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.  Bon, en fait, c’est un vieux billet que je reprends ici, mais il est approprié au sujet.

Tout le monde connait le grand classique Je l’Aime à Mourir de Francis Cabrel. En m’inspirant de quelques malheureux témoignages de mes amies, je me suis amusé à en faire une version qui décrit ce qu’une fille vit généralement lorsqu’elle fréquente un site de rencontres. Ça va comme suit:

Allumez musique pour l’ambiance, et chantez avec nous.

Chuis célibataire 
et je me suis inscrit
À un site dans lequel 
Il y a plein de gars qui
Essayent de séduire

Ils peuvent bien m’écrire 
tout ce qui leur plaira
Si leurs profils n’a rien 
qu’des pics de leur gros bras
Je n’vais pas mentir :
Ça va me faire fuir
Oui je vais m’enfuir

Il y a ceux qui disent
Vouloir de l’amitié
Et dès la troisième phrase
Ils parlent de me baiser
Qu’est-ce qu’ils me font rire

Il y a les gars casés
Mais ne les trouvent pas belles
Et qui espèrent trouver
Sur ce site, bien mieux qu’elles
Alors qu’eux mêmes ils
Alors qu’eux mêmes ils
Sont laids à vomir

Au lieu d’se taire
Ces gens vulgaires
S’imaginent que c’est comme ça qu’il
Faut agir pour
Pouvoir nous plaire
Et trouver… de l’amour ainsi.

Il y a aussi les cons
Qui croient que pour séduire,
En baissant leur caleçon
Ça va leur réussir
C’est loin de m’faire jouir

Il y a ces fiches qu’on
Ne peut pas déchiffrer
Aucune ponctuation
Et des fautes par milliers
C’est trop dur à lire
C’est trop dur à lire
Ils savent pas écrire

Enfin, il y a ceux qui
Se disent « des bons gars »
Qui voudraient me séduire
Mais ne font rien pour ça
C’est ceux-là les pires

Eux, ils restent à l’écart
Et s’permettent de juger
Mon envie de vouloir
Un gars déterminé
Qui va me choisir
Qui va réussir
Lui, à me ravir

Au lieu d’se taire
Ces gens vulgaires
S’imaginent que c’est comme ça qu’y
Faut agir pour
Pouvoir nous plaire
Et trouver… de l’amour ainsi

Chuis célibataire 
et je me suis inscrit
À un site dans lequel 
Il y a plein de gars qui
M’ennuient à mourir

Après tellement de temps 
Perdu sur ces sites-là
Voilà que finalement 
J’apprécie l’célibat
Je vais m’désinscrire
Et je vais partir
Ne plus revenir.

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Anecdote.
Il y a quelques semaines, j’ai lu un article sur le net dans lequel une femme décrivait le genre de rencontres merdique qu’elle faisait depuis qu’elle s’était réinscrite sur Tinder, Plenty of Fish, OK Cupid et compagnie. 

Vous me connaissez, je ne rate jamais une occasion d’aller me faire voir.  J’y ai donc copié-collé, dans la section des commentaires, la parodie que vous venez de lire. 

Je ne m’attendais pas à avoir les réponses qui suivirent.

Eh bien oui.  Il semblerait que pour plaire aux femmes, il ne faut parfois rien de plus que savoir écrire correctement.  Et moi qui croyait, en mâle typique, que ça prenait des dick pics pour séduire. C’EST TOUT LE SYSTÈME DE VALEUR DE LA DRAGUE MASCULINE QUI S’EFFONDRE!!!!  😭

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24 attitudes à ne pas avoir lors d’un premier rendez-vous

Ce billet est le sixième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Pour celui-ci, je me suis inspiré d’anecdotes que m’ont raconté plusieurs de mes amies au fil des années, en plus de ce que j’ai pu moi-même observer.  C’est que quand on est membre féminin de sites de rencontres, on en voit de toutes les couleurs.  Et parmi les différentes attitudes que peuvent avoir les gens lors d’un premier rendez vous, certaines sont particulièrement à proscrire.  Par exemple:


ATTITUDE 1:
  User d’un langage déplorablement vulgaire.
C’est une chose d’être direct, c’en est une autre que d’être cru, sans filtre et mal éduqué. Disons que comme première impression, il y a moyen de faire mieux. (Vous en verrez plusieurs exemples dans les images qui vont suivre.) 

ATTITUDE 2: Être un peu trop pressé de passer à l’action.  

Et c’est encore pire quand c’est annoncé à la fois comme étant une obligation, et étant dû à une cause extérieure.

ATTITUDE 3:  Mentir sur son âge. 

Parfois, c’est un adolescent  un peu trop allumé par sa testostérone en éveil qui ment sur son âge pour se vieillir.  Mais plus souvent qu’autrement, c’est l’inverse qui se produit. 

ATTITUDE 4:  Utiliser la distance parcourue comme argument d’obligation coïtale.  

Surtout si ça vient avec une attitude agressive.

ATTITUDE 5:  Être un peu trop rapidement curieux au sujet de ses pratiques sexuelles. 

Il est normal de vouloir savoir si on est compatibles sexuellement. Mais c’est p’t’être pas un sujet à aborder dans la première heure de la rencontre.

ATTITUDE 6:  Tenter de manipuler en rabaissant l’autre, pour ensuite la remonter, dans le but de l’isoler. 

C’est une technique de drague particulièrement minable, qui consiste à donner l’impression à la fille que personne ne peut l’apprécier, sauf lui.  Donc, qu’aucun gars ne voudrait d’elle, sauf lui.   Parce que tous les hommes sont superficiels.  Sauf lui!

ATTITUDE 7:  Faire du stealthing.

La pratique d’enlever le condom pendant l’acte, sans le faire savoir à sa partenaire, a un nom (anglais): Stealthing Depuis peu, ce geste est enfin reconnu comme étant criminel au même titre qu’un viol.

ATTITUDE 8:  S’offrir immédiatement comme adorateur / esclave volontaire.

Le genre de mentalité et d’attitude que l’on a quand on est désespéré, parce qu’on (croit qu’on) n’a rien pour plaire à l’autre. 

ATTITUDE 9:  Se faire faussement passer pour célibataire.

Puisqu’il est impossible de cacher ça à long terme, tôt ou tard la vérité éclate.  Hélas, bien que victime parce qu’elle s’est fait mentir, la fille est souvent traitée comme si elle était aussi coupable que lui.

ATTITUDE 10:  Ne jamais décrocher de Tinder (ou autres sites / applications de rencontres)

Assez difficile d’envisager une relation durable avec une personne pour qui fréquenter ces sites est devenu une habitude.

ATTITUDE 11:  Avoir des remords post-coïtus. 

Ça peut être parce qu’il a insisté pour baiser jusqu’à ce qu’elle cède, ou parce qu’il vient de tromper sa conjointe, ou parce qu’il veut se faire moine et vient de violer son voeu de chasteté.  Peu importe la raison, il se sent mal de l’avoir fait.   Mais voilà, la prise de conscience, c’était avant, qu’il fallait l’avoir.  Pas après! 

ATTITUDE 12: N’avoir aucun sujet de conversation, autre que de la complimenter sur sa beauté.
Il a beau croire qu’il est un bon gars gentil et romantique, son attitude démontre qu’au fond de lui, il est convaincu que tout ce que les filles veulent entendre, ce sont des flatteries.  Belle attitude de misogyne condescendant qui s’ignore.

ATTITUDE 13: N’avoir aucun sujet de conversation, autre que de de parler du sexe qu’il a hâte d’avoir avec elle. (Encore pire si c’est avec vulgarité)
Le genre de gars qui a l’air de croire qu’elle va oublier que la soirée s’enligne pour être sexuelle, s’il ne le lui rappelle pas à toutes les cinq secondes.  Une attitude qui, dans 99.999999999999999999999999999999999999% des cas, transforme la plus volcanique des femmes en iceberg.

ATTITUDE 14: Confondre féminisme avec misandrie. Un vrai féministe saurait que le féminisme revendique l’égalité entre l’homme et la femme, et non la haine anti-masculine. Bref, sa vision de la femme ne vaut pas mieux que celle d’un misogyne.  Et ce qui rend la chose encore plus pathétique, c’est qu’il croit sincèrement que c’est par l’auto-flagellation émasculante qu’il réussira à en séduire une. 

ATTITUDE 15: Être adepte du coucou-bite surprise. 
Équivalent en personne de la dick pic, ce qui rend la chose encore plus malvenue.  Mieux encore, aux yeux de la loi, il y a des termes pour ça, tels grossière indécence, exhibitionnisme, harcèlement sexuel, agression sexuelle, etc, tous passibles de poursuite judiciaire.

ATTITUDE 16: Aimer un peu trop les enfants.

Beaucoup de mères célibataires déplorent que peu d’hommes vont vouloir s’engager dans une relation avec une femme qui a des enfants.  Malheureusement, lorsque l’inverse arrive, c’est parfois un peu louche. 

ATTITUDE 17: Ne pas respecter les limites préétablies.

Rien de plus chiant que quelqu’un qui prétend savoir mieux que toi ce que tu aimes ou non, ou bien qui croit que lui saura te faire aimer ça.

ATTITUDE 18:  Considérer le sexe comme étant quelque chose qui lui est dû

Il agit comme si lui refuser du sexe était un crime, ce qui fait de toi une criminelle à ses yeux.  Voilà pourquoi tout ce que tu lui diras sera retenu contre toi, et il n’hésitera jamais à te faire un procès public sur le sujet.
Là encore, il y a un mot (anglais) pour ça: Incel.

ATTITUDE 19: Ne pas décrocher de son ex.

Quand un gars a eu la chance de sortir avec une extraordinaire partenaire de sexe, il faut s’attendre à ce qu’il s’en cherche une autre exactement comme celle-là, en étalant généreusement les détails que sa nouvelle rencontre ne tient pas vraiment à savoir. 

ATTITUDE 20: Se faire des idées préconçues sur la bisexualité.
Ça va de la bi-phobie au bi-déni en passant par l’impression que la bisexualité est synonyme de n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où avec n’importe qui. 


De quoi donner envie de ne plus s’afficher que comme hétéro dans notre profil.  Ça règle le problème, mais ça peut en causer un autre, comme:

ATTITUDE 21: Insister sur la bisexualité. 
Comme beaucoup trop de gars, il ne rêve que de se ramasser une copine bisexuelle dans l’espoir de vivre un jour un ménage à trois.  Il va donc tenter de convaincre la fille qu’elle a un problème mental ou sexuel d’être encore hétéro à notre époque.

ATTITUDE 22: Faire du negging
Sérieusement, les gars… Vous croyez vraiment que rabaisser une fille en l’insultant sur un sujet X, pour ensuite la rabaisser sur la manière dont elle prend vos insultes, ça va vous réussir? 

ATTITUDE 23: Lui faire son profil psychologique, surtout négatif. 
Personne n’aime se faire juger,  se faire faire la leçon, et encore moins lorsque c’est non-sollicité.

ATTITUDE 24: N’accepte pas qu’on lui fasse ce qu’il fait aux autres.
Mais ça, c’est bien plus son problème à lui qu’à elle.

 

 

Quand c’est un peu trop étrange.

Ce billet est le cinquième dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Beaucoup de gens me parlaient de Tinder.  Et justement, mon travail de concierge de l’époque me fournissait un iPhone gratuit.  Alors pourquoi pas?  Le temps de m’inscrire, d’écrire une courte description, de rajouter quelques photos, incluant une p’tite BD pour être original, et j’ai commencé à parcourir les profils.

J’utilisais le même principe que sur Jasez.ca, OK Cupid et Plenty of Fish: J’ouvrais le profil, je lisais la description, et je choisissais si je voulais communiquer ou non.  Je dois dire que j’étais déçu de voir que 9 profils sur 10 n’avaient aucune description, seulement des photos.  Faut croire que sur cette application, y’a que le look qui compte.

Je finis par tomber sur une jeune femme que je trouve bien intéressante Julie 38. (Le chiffre est son âge, si j’ai bien compris). Québécoise, Francophone, et à seulement 4 km de chez moi.  Artiste, thérapeute, blogueuse, cinéaste de documentaires, et, si j’ai bien compris l’abréviation, en post doctorat.  ET, ce qui ne gâche rien, belle jeune femme blonde, souriante et athlétique. 

Je glisse la photo à droite, pour dire que j’aime ce profil.  Et quelques minutes plus tard, je reçois une notification comme quoi elle m’a liké en retour.  Nous pouvons maintenant communiquer.  Je commence: 

STEVE
Bonjour. Ta description était courte, mais je m’y suis beaucoup reconnu. Sauf pour le doctorat. (Si j’ai bien compris la définition de « Dr/postDoc »)

JULIE
Bon matin
☕️ j’aime ton bande dessiner ✍🏼 juste hier j’ai commencé une pour une séries de toile. So what did u feel reconnu avec?

Euh… Quoi?  

Bon!  Il semblerait que, malgré le fait qu’elle ait écrit Français comme unique langue, mieux vaut continuer en anglais. Je vais quand même traduire à partir d’ici pour votre convenance.

JULIE
J’ai tous les mêmes intérêts que tu as décrit lol

Bon! Encore une autre qui remplace la ponctuation par des LOL.

STEVE
Serais-tu plus confortable en anglais?  Je suis totalement bilingue, alors y’a pas de problème.

Donc, pour répondre à ta question, voyons voir…
– Thérapeute: Ok, je ne le suis pas, mais j’ai un blog nommé
Mes Prétentions de Sagesse. Je m’y amuse à analyser le comportement des gens et l’interaction sociale.
– Artiste: Oui! Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Steve_Requin

– Cinéaste de documentaires: Je n’en ai jamais fait, par contre j’aime en regarder.  J’ai surtout tourné des sketchs.

– Blogueur: Bien sûr!
– FR: Oui, d’où mon premier message en French.

Alors… Parle-moi un peu de toi.

JULIE
👋🏼 Merci pour m’avoir écrit tout ça.  En ce moment, je déjeune avec ma famille alors je ne suis pas seule.  Mais à mon retour, je te répondrai.  J’aimerais en savoir plus sur toi car on a beaucoup en commun en effet.  ☕️ Je suis blogueuse aussi, alors en attendant tu peux aller y jeter un oeil, sur [lien vers son blog]

STEVE
D’ac!  à bientôt! 🙂

Je vais donc visiter sa page.  J’y vois que Julie se décrit comme étant originaire d’Autriche.  Et son site est un blog de voyage. Elle y décrit plus de vingt différents pays qu’elle a visité, photos à l’appui.  Et le dernier, au sujet de l’Australie, datait de la semaine dernière.

M’ouais… Une globe trotter.  Je n’ai ni le temps ni les moyens de me plier à ce style de vie.  Faut j’me rende à l’évidence, nous n’avons aucun avenir à long terme.  Mieux vaut le lui dire maintenant, pour ne pas lui faire perdre son temps.  

JULIE
De retour!  Impressionnant, ta page sur Wikipedia.  « MensuHell », ça sonne comme la partie Auteur de mon site, « My Hell ».  

STEVE
Donc, Julie… Je vois que tu es du style globe trotter…  C’est intéressant!  Mais puisque les voyage ça semble être ta vie, je ne crois pas que nos emplois du temps soient compatibles.  Bien que je sois un artiste, ça ne paie pas le loyer.  Voilà pourquoi  je travaille comme concierge à temps plein.  Je n’ai que deux semaines de vacances en août.  J’ai un bon salaire, mais je ne crois pas que je puisse me permettre d’être globe trotter comme toi.  Sincèrement désolé. 😦   

Eh bien voilà!  Dommage, vraiment!  Pour une fois que je tombe sur une personne vraiment intéressante.  Il ne me reste plus qu’à attendre son message d’adieu, et recommencer à parcourir des profils. 

JULIE
Hahaha! C’est drôle! Moi non plus, je n’aime pas voyager.

Euh… Quoi?

Récapitulons:

  • Se dit québécoise, mais serait en fait autrichienne. 
  • Se dit francophone, mais est en fait anglo. 
  • Fait un blog de voyage, avec une centaine de photos d’elle dans divers pays… Et me dit qu’elle n’aime pas voyager!? 

C’est quoi, ce bordel?.

JULIE
Je voyage à travers les dimensions, et non dans le monde réel en 3D.

Ok! Là, c’est juste trop fucké pour moi. 

Est-ce que je veux vraiment d’une relation avec une personne qui ne cesse de se contredire dans sa description de ce qu’elle est et ce qu’elle fait?  Surtout si elle me parle de ses voyages extra-dimensionnels? 

La réponse est NonMaisCestQuoiCePutainDeDélire?????  

Je clique sur la touche We don’t match!, ce qui coupe nos contacts.  L’application me demande une courte explication pourquoi je veux couper les ponts.  Je ne m’attendais pas à ça, mais j’écris ceci:

« Ce qu’elle dit être entre en contradiction avec ce qu’elle est.  En plus d’avoir des propos un peu trop WTF-ogène à mon goût! » 

Nous autres, les gars, contrairement aux filles, nous ne sommes jamais aux prises avec des obsédés du sexe.  Par contre, comme vous pouvez le voir depuis déjà cinq billets, ça n’empêche pas que l’on tombe sur d’assez étranges individus.

Quand l’autre n’est qu’égocentrisme et mépris.

Ce billet est le quatrième dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Jasez.ca et Plenty of Fish ne m’ayant pas donnés grand chose d’intéressant, je décide de m’essayer sur un autre site de rencontres gratuit: Ok Cupid.   Celui-ci propose plusieurs questionnaires sur plusieurs sujet, de façon à pouvoir nous faire la liste des gens avec qui nous avons le plus en commun. On répond aux questions que l’on veux et on peut ignorer celles qui nous plaisent moins.  Évidemment, à plus de questions on répond, et meilleure est l’idée que l’on peut se faire de notre compatibilité lorsque l’on compare nos réponses avec celles d’une candidate.  Et on parle ici de près d’un millier de questions.  Des heures de plaisir (?).

Après avoir répondu à quelques centaines de ces questions, je me rends à la section Browse matches.  Je parcours la liste des membres qu’ils me proposent.  Chacune de ces femmes est classée selon son pourcentage de compatibilité avec moi, du plus grand au plus petit.  En visitant les profils, je vois déjà la première faille dans le système: Si la personne n’a répondu qu’à trois questions sur 1000, et qu’il se trouve que tu as donné les mêmes réponses à ces mêmes trois questions, alors vous êtes classée 100% match.  Bref, leur truc, c’est pas au point a 100%. 

Dès le départ, j’en élimine quelques unes:

  • Les unilingues anglaises.  C’est que je pense à long terme, ici.  Si je tombe sur une avec qui ça devient sérieux au point où nous deviendrions conjoints, j’aimerais que mes parents et elle puissent se parler sans que j’aille à servir de traducteur jusqu’à la fin de nos jours.
  • Celles qui n’écrivent rien dans leurs profils, et/ou, tel que mentionné plus haut, n’ont répondu à presque rien du questionnaire.
  • Variante: Celles qui ne disent presque rien à leur propre sujet, à part « C’est à toi de le découvrir! »  Dites-donc, si j’avais voulu draguer à l’aveuglette, je ne me serais pas inscrit sur un site qui demande des heures pour remplir près de mille questions servant à établir avec qui je suis compatible. 
  • Celles qui, au lieu de se décrire, ne font que décrire le genre d’hommes qu’elles ne veulent pas.  Voilà qui est plus hargneux qu’informatif.
  • Les globetrotters qui disent aimer voyager 3-4-5-6 fois par an et ont 97 photos d’elles-mêmes avec un lieu exotique / historique en arrière-plan.  Je ne sais pas ce que vous faites dans la vie, mais moi je suis un travailleur à temps plein qui n’a que deux semaines de congé par année.  
  • Également, les « J’aime les bons vins, les restos, les sorties »… Je n’ai rien contre une sortie occasionnelle.  Mais la soirée au resto qui gobe un jour et demi de salaire net, j’ai déjà donné.  Alors si en plus c’est ce qu’elles souhaitent en guise de routine régulière, non merci.
  • Celles avec qui nous ne sommes que peu compatibles dans le questionnaire sexuel.  Parce que, soyons franc, si nous sommes pour passer notre vie ensemble, mieux aimer les mêmes choses de ce côté-là.
  • Enfin, celles qui ont des enfants à temps plein.  Celles qui ont des enfants en garde partagée ou des ados autonomes, passent toujours.  Mais sinon, des enfants, j’en ai eu quatre, ils sont maintenant tous adultes, alors cette partie-là de ma vie est derrière moi.     

Pour celles qui restent, je lis les descriptions qu’elles ont écrit, et je contacte celles qui me plaisent.  Et il y en a très peu.

Et c’est là que je trouve mon match parfait.  Dès le départ, son texte d’introduction m’accroche, avec des phrases telles que:

« Artiste visuelle à la semi-retraite. »
C’est tout à fait moi, ça.  Je ne dessine plus de manière professionnelle depuis que j’ai changé de carrière pour un boulot manuel à temps plein avec salaire stable.  

« Je suis cook.  Je le dis en anglais pour ne pas me faire traiter de four. »
Un jeu de mot avec cuisinière, et qui demande un peu de réflexion pour la comprendre? Humour et sens de la répartie. J’aime!

« Bricoleuse, je ramasse des rebuts pour en faire des oeuvres d’art ou des objets utiles. »
Ça alors!  Je suis pareil.  Par exemple: J’ai ramassé une guitare acoustique brisée et j’en ai fait une  tablette-étagère murale pour petits livres.  J’ai récupéré de vieux panneaux lumineux EXIT que j’ai transformés en lampe de chevet.

Je jette un oeil à ses photos.  Elle est petite, rouquine avec les taches de rousseur qui viennent avec.  Cheveux courts, toujours habillée en chemise de travail ou en bricoleuse.  Son visage n’a pas tellement de traits féminins.  D’ailleurs, la photo sur laquelle elle arbore une casquette de travers me fait penser à la figurine du sale gamin Fisher Price.

Ayant toujours eu une préférence pour les tomboys plutôt que les princesses, elle me convient parfaitement sur tous les points.  Je like son profil, ce qui me donne l’option de lui écrire.  Si je lui plais, elle me like en retour et on peut communiquer.  Je lui écris donc un message personnalisé, dans lequel je lui dis quels sont les points que j’aime dans sa description, et pourquoi.

Le soir venu, un like et une réponse:

TARA
• J’ai liké pour te répondre, parce que c’est le genre de personne que je suis… mais honnêtement je ne pense pas qu’on ait grand chose en commun 🧐 Peut-être que je me trompe!

Hum!?  Pas grand chose en commun?  Non seulement je lui ai donné trois points sur lesquels nous correspondons, OK Cupid dit que l’on matche globalement à 92%, dont 98% dans notre style de vie, 96% du côté éthique et 95% sur le plan sexuel, les autres pourcentages plus bas étant pour divers détails moins importants.  Si malgré ça, elle ne pense pas qu’on ait grand chose en commun, alors c’est parce qu’elle ne veut pas les voir, nos points en commun.  Et quand l’autre ne veux pas les voir, c’est parce qu’on ne l’intéresse pas.  Décevant, mais au moins elle s’est donné la peine de me répondre, ce qui est appréciable.  Je lui dis donc: 

STEVE
• D’accord. Aucun problème. J’apprécie toujours une réponse. Même négative, ça vaut mieux que du ghosting. Bonne journée. 🙂

Et voilà!  Il ne me reste plus qu’à retourner sur ma liste de membres compatibles et à en parcou-…

TARA
• Bah je ne fais pas ça… le ghosting je veux dire. Mais comme je disais peut-être que je me trompe.

Ah ben!?  Elle me relance, en utilisant pour la seconde fois la formule du peut-être que je me trompe.  Autrement dit, je lui plais, finalement.  C’est juste qu’elle n’est pas totalement convaincue.  Et le fait qu’elle me relance, c’est une invitation à la convaincre.  

Puisqu’elle a montré son sens de l’humour dans son texte de profil, je vais faire de même dans ma réponse.  Ce sera un point commun de plus à lui démontrer.

STEVE
•  Bon, ok, je vais plaider ma cause, tiens: Je bricole: Je transforme des guitares brisées en tablettes-étagères pour petits livres, des vieux panneaux lumineux EXIT en lampe de chevet, j’ai passé 7 ans à Safarir, ce qui peut être un succédané de carrière artistique, et j’ai un blog nommé Mes Prétentions de Sagesse dans lequel je décortique les relations en société, bikozz que je me prends pour un psychologue amateur

• Quoi d’autre… Je ne bois pas de vin, mais j’en fait de la vinaigrette
• Je suis bon ami avec la plupart de mes ex, parce que bon, je n’ai jamais compris pourquoi on peut haïr quelqu’un que l’on a aimé. D’ailleurs, on se fait du cat-sitting quand l’un de nous part en voyage.

TARA
• Tu ne bois pas de vin?!?  

STEVE
•  Exact! Je n’ai jamais vraiment aimé le goût. Avantage: Ta bouteille ne descendra jamais.

TARA
• Oh…

• Bon point!

Ah! Une première réponse positive.  Voilà qui m’encourage.  Allons-y pour la finale.

STEVE
•  Pis là, je sors les gros guns dans une tentative ultime de t’impressionner: J’ai ma propre page sur Wikipedia. English & français. Parce que je suis un authentique has been, moi, vous savez.

• (je relis ton profil pour voir si je peux rajouter autre chose)
• Ah, tiens: comme toi, je fais des listes aussi. Des to-do list, mais aussi des trucs genre « 20 noms de familles composés qui font des jeux de mots amusants », « 8 sujets insignifiants qu’utilisent certaines personnes pour se sentir supérieures aux autres. » , « 30 comportements qu’il faudrait cesser d’avoir sur Facebook », etc. 
• Pis là je viens d’épuiser ma liste de nos points-z-en commun, selon ton profil. Fa que voilà, je déclare forfait pour l’impression. 😉

Bon ben voilà!  Si avec ça elle ne voit toujours pas ce que l’on a en commun, c’est parce que je ne lui plais vraiment pas.  Sa réponse:

TARA
• Ouais, ben tu perds ton temps, je ne suis pas vraiment impressionnable.   Si tu veux m’impressionner, sois toi-même tout simplement!

Ah bon?  Quand elle se décrit de manière humoristique, il faut le prendre au second degré.  Mais quand je lui réponds de la même manière, elle me prend au sérieux?  Rétablissons les faits:

STEVE
•  Étant donné que tout ce que j’ai dit à mon sujet est vrai, alors techniquement, JE SUIS resté moi-même.

TARA
• Ok

Ah, tout de même!  

TARA
• Mais je ne comprends pas comment tout ça peut être relié à mon profil…  Je ne vois pas le rapport.  Mais peut-être que je me trompe!

Elle ne voit pas le rapport?  Non mais elle me niaise, là?  Et avec ce troisième « Mais peut-être que je me trompe!« , elle veut vraiment que je perde mon temps à lui expliquer ce qui est pourtant évident?

D’accord!  Je vais lui accorder un dernier bénéfice du doute.  Et allons-y pour le mansplaining:

STEVE
•  Sur ton profil, J’ai vu: « I’M really good at: Faire des listes! »  Bon ben voilà: Je te dis que moi aussi je fais des listes.

• Sur ton profil, J’ai vu: « Artiste visuelle à la semi-retraite. »  Bon ben voilà: Je te dis que moi aussi je suis un Artiste visuel à la semi-retraite, d’où ma mention de Safarir + la page Wiki pour le prouver.
• Sur ton profil, J’ai vu: « Bricoleuse, je ramasse des rebuts pour en faire des oeuvres d’art ou des objets utiles. »  Bon ben voilà: Je te dis que Je transforme des guitares brisées en tablettes-étagères pour petits livres, des vieux panneaux lumineux EXIT en lampe de chevet.
• Sur ton profil, J’ai vu: « Je fais de la psychologie amateure! »  Bon ben voilà: Je te dis que moi aussi  c’est ce que je fais, sur mon blog.

Ça ne peut pas être plus clair que ça.  Si elle insiste une ligne de plus comme quoi elle « ne voit pas ce que l’on peut avoir en commun », alors là ce sera de la mauvaise foi ou du trollisme.

Sur ce, il est temps de mettre un terme à cette discussion, en lui montrant que moi aussi je suis travailleur à temps plein.  Et que si je ne lui plais toujours pas, eh bien qu’elle aille se faire voir ailleurs. (Plus poliment, il est vrai.)

STEVE
• 
Et sur ce, je quitte le net pour la soirée. Couché à 22:00, réveil à 5:30… Je travaille comme surintendant (un joli mot pour dire concierge-en-chef) dans un garage de bus. Heureux d’avoir pu échanger quelques mots. Et peut-être d’en apprendre plus sur toi plus tard si ça te tente. Sinon, comme je disais plus tôt, y’a pas de mal. Bonne nuit.

Le lendemain soir, je rentre du travail.  Je me logue sur OKC, et j’y trouve cette réponse:

TARA
• J’avoue que tu as piqué ma curiosité avec la « has been » fan page bilingue, mais c’est un peu une curiosité malsaine… J’ai blogué pendant un bout, il y a (déjà) quelques années. Ça me semble une autre vie!

Ah bon?  Le premier truc à mon sujet qui lui donne envie de s’intéresser à moi, et elle appelle ça de la curiosité malsaine?  Je ne sais vraiment pas quoi répondre à ça.  Ceci dit, elle a enchaîné avec le sujet du blog, ce qui semble être une invitation a jaser.  Étant donné que jusqu’à maintenant je suis celui qui devait animer la conversation et que je n’ai plus envie de continuer dans ces conditions, je lui écris la seule chose qui me vient en tête.  

STEVE
• Hello.
• Ok, je ne m’attendais pas à ce que la conversation continue. 

TARA
• Bah, je suis toujours ouverte à jaser et je ne me fie pas à mes premières impressions… je pars du principe de la vraie vie plutôt que du magasinage. Tsé tu peux développer un intérêt pour quelqu’un dans un contexte réel, alors qu’on essaye de nous faire accroire que dans le virtuel ça devrait être instantané… je trouve ça ridicule et j’essaie de ne pas embarquer dans cette game. Voilà!
• Donc Stéphane/Steve… pourquoi Steve?
🧐

Eh bien!  Finalement, il semblerait que  tout ça n’était qu’un simple mécanisme de défense de sa part, et qu’elle ait maintenant abaissé ses barrières.  Et non seulement elle s’est expliquée, elle me pose des questions, ce qui est un signe d’intérêt.  Alors allons-y:  

STEVE
• Quand j’ai commencé à faire de la BD, en 1994, je faisais un fanzine adulte de mauvais goût nommé Requin Roll. À ce moment-là, mes enfants étaient en bas-âges. Je me suis dit que si mes trucs devenaient populaires, je ne voulais pas qu’ils soient connus comme étant « le fils / la fille du gars qui dessine des cochonneries. » Alors pour les protéger, j’ai changé de nom. Bien m’en pris car ça a eu son petit succès. Par exemple, dans un numéro de La Presse en 1997, un reportage sur les BD alternatives nommait Requin Roll en tant que l’une des 4 publications les plus populaires
• Quelques années plus tard, ça m’a amené à Safarir, où j’ai travaillé de 2001 à 2008.  Pour eux, il a fallu que je diminue de beaucoup le ton vulgaire et sexuel de mes trucs.
• Je ne travaille plus pour eux, et depuis j’ai lâché la vie d’artiste, mais j’au quand même continué d’utiliser ce nom, par habitude.
• Voilà!

• Et toi, qu’est-ce que tu fais / faisais comme art visuel?

TARA
• Whoa… l’historique complet avec les dates pis toutes. Est-ce que tu vis dans le passé?


C’est quoi, cette réponse de merde?

STEVE
• Non, mais tu m’as posé une question, alors je t’ai donné ma réponse, avec le contexte pour que tout soit clair.
• J’ai une mémoire précise et encyclopédique. Je me souviens de (presque) tout. Ça fait de moi le cauchemar de celles qui sont allergiques aux conjoints capable de leur faire la liste exhaustive de leurs écarts de conduite des 12 dernières années. 😉

TARA
• Ok pour les dates,
• mais outre ça tu en parles quand même… donc ma question demeure!

Sa question demeure?  Le premier mot de ma réponse était « Non », ET SA QUESTION DEMEURE?  Elle veut me faire dire quoi, elle? « Oui, je vis dans le passé! »?  

Alors là,  plus le moindre doute possible; Cette fille me trolle.  Et elle le fait avec mépris.

Je suis patient et compréhensif, et je connais le principe du negging, mais il y a des limites à accepter de se faire chier dessus.  Tout le long de cette conversation, cette femme ne m’a démontré que deux traits de sa personnalité:

  1. Le mépris. Elle prétend à plusieurs occasion ne pas voir ce que nous pouvons avoir en commun. Elle dit que s’intéresser à moi, c’est faire preuve de curiosité malsaine. Je ne peux rien lui écrire sans avoir droit à des accusations de vivre dans le passé ou de ne pas être moi-même, ou d’être sans rapport avec son profil. 
  2. L’égocentrisme.   Je dois lui expliquer à répétition quels sont nos points en commun.  Et elle me manipule à le faire avec ses « Peut-être que je me trompe! »  Et tandis qu’elle me fait lui démontrer non-stop mon intérêt pour elle, elle n’en montre aucun envers moi.  Et malgré le fait que je donne deux portes de sortie comme quoi elle peut cesser de m’écrire si on est à ce point différent, elle me relance, toujours avec ses « Peut-être que je me trompe!« , pour que je continue à lui donner de l’attention. 

Est-ce que je veux d’une relation dans laquelle une fille désagréable, méprisante et égocentrique essaye sans cesse de me manipuler à essayer de la convaincre que je suis assez bien pour elle, sans jamais se montrer satisfaite de ce que je lui dis? 

La réponse est non.  Fuck que non!

Sur ce, je la bloque.  

Y’en a, j’vous jure, on peut voir tout de suite dans leur comportement pourquoi ils ont absolument besoin d’un site de rencontres pour trouver l’âme soeur.

Lorsque se pointe la personnalité possessive manipulatrice.

Ce billet est le troisième dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Ça ne faisait que quelques heures que j’étais inscrit à Plenty of Fish, que je reçois déjà un message:

ELSA
Salut!

Je demeure en banlieue. Mais je vais souvent à Montréal. J’ai mon véhicule. Et le métro aussi est pratique. 
Éducatrice service de garde scolaire. Alors création et animation pour les jeunes. Ma fille aînée est journaliste et son copain artiste. Enfin je suis jeune de coeur et curieuse.
Au plaisir! 🙂 

Tel que je l’ai écrit dans le premier billet de cette série, je considère qu’il faut beaucoup plus que « nous sommes tous les deux célibataires et hétéros » pour se mettre en couple.   Aussi, il est important d’avoir des points en commun.  Et je ne parle pas des classiques/clichés « J’aime le bon vin, les bons restos, les voyages et je suis sapiosexuel(le). »   Mon profil me décrit comme étant créatif, travailleur à temps plein et artiste à temps libre, qui cherche une femme avec intérêts communs, de Montréal parce que je n’ai pas de véhicule.  Sa réponse me montre qu’elle a bien lu mon profil, ce qui commence bien la relation.

On jase et on se découvre d’autres points en commun: On se tient en forme, on va au gym, on aime la BD, elle est même un peu plus geek que moi car elle va au ComicCon.  Ah, et nous avons le même âge.  Moi qui sors toujours avec des plus jeunes, ça fait changement.   

Le lendemain, jour 2 de notre correspondance, voilà, de sa part, ses premiers compliments:

ELSA
Oui effectivement vous êtes matures, toi et ton ex, de rester bons amis après la séparation. 

STEVE
J’avoue que je craignais que ça te cause un problème. Beaucoup de gens ne croient pas en l’amitié entre homme et femme, encore moins avec des ex.

ELSA
Du moment que ce n’est pas pour un ménage à trois! Il y a des gens en couple qui sollicitent les gens célibataire sur POF.

Moi je ne partage pas!

Mais étant donné que tu fais pas ton âge. Tu dois être sollicité par les jeunes femmes aussi.

STEVE
Haha, non, je n’en attire pas. 😀

D’abord, je mène une vie simple, rangée. Je ne suis pas tellement sorteux. Je ne suis pas un gars de bar. Ensuite, j’ai toujours tenu mordicus à garder ma vie privée séparée de mon travail. Alors je me suis toujours fait un point de préciser que je dois garder une distance professionnelle avec les locataires.
Il n’y a rien qui puisse autant saboter une carrière qu’une relation en milieu de travail qui vire mal. Et en tant que concierge résident, donc qui habite à son travail, c’est encore pire.  C’est un risque que je ne tiens pas à prendre.

ELSA
Mon mari m’a laissé tomber pour une ptite jeune princesse sur internet après 20 ans ensemble.  4 ans célibataire, 2 ans que je cherche.  Je suis trop gentille.
🙂

Au moment de se quitter, elle me dit que demain, un dimanche, elle part visiter sa famille et elle ne sait pas à quelle heure elle reviendra.  Pas de problème, elle n’aura qu’à me faire signe à son retour.

Le lendemain, dimanche, je travaille de mes dessins sur Photoshop.  J’ouvre une fenêtre internet sur Plenty of Fish, je me logue.  Comme ça je recevrai le signal quand elle m’écrira à son retour.  Le soir venu, je poste mon dessin sur ma galerie DeviantArt, puis je me couche à 23h00, sans avoir eu de ses nouvelles.

Le lendemain matin, juste avant d’aller travailler, je me logue sur POF.  Je vois qu’elle m’a écrit, la veille, quatre minutes après que je sois parti du site.

ELSA
Bonne soirée! J’apprécie ce que tu mets sur DeviantArt. J’espère que Pof te traite bien.
😊

Euh…

Alors ça, si ce n’est pas une remarque manipulatrice passive-agressive d’une personne possessive, mon nom est Cochon!

Et je sais de quoi je parle.  Lorsque j’étais ado et dans la jeune vingtaine, j’étais moi-même un possessif passif-agressif qui se voulait manipulateur.  Je me souviens de mes 22 ans, et de cette fille que je convoitais, et qui avait plusieurs amants.  Un soir où elle m’a présenté sa conquête du jour, j’ai songé à lui dire, devant lui, d’un air faussement joyeux et chaleureux: « Ah, cool, tu t’es trouvé un autre gars pour te fourrer ce soir?  J’espère que tu vas avoir plus de fun qu’avec celui d’hier! »   Bien sûr, je n’aurais jamais osé le lui dire en face.  N’empêche que j’y ai songé.  Et n’empêche que tout était exactement comme ce dernier message que j’ai reçu de la part d’Elsa: L’air joyeux, un témoignage d’appréciation, suivi immédiatement d’un « j’espère que » sur un sujet qu’en réalité je désapprouve.   

Avec les années, en m’améliorant sur tous mes aspects et en prenant confiance en moi, j’ai peu à peu cessé d’être comme ça.  Mais je me souviens encore de la personnalité merdique que j’avais à cette époque, et de la manière que celle-ci se manifestait.  Si cette femme est encore comme ça aujourd’hui alors qu’elle est rendue dans la quarantaine, je doute fort qu’elle change un jour.

Toute la journée, à mon travail, j’ai réfléchi.  J’ai cherché comment répondre à ça de manière à ce que ça ne cause pas de drame.  C’est que, après tout, cette femme n’est pas n’importe qui.  Mature, professionnelle, belle, qui prend soin de sa forme et sa santé, avec beaucoup de trucs en commun avec moi, rendue au même point que moi dans sa vie…

Au bout de ma journée de travail, après avoir pensé à une bonne douzaine de façons différentes d’agir et de lui répondre, je constate ce que je viens de faire.  Et c’est là que je me pose la question suivante: 

Est-ce que je veux m’engager dans une relation avec une personne avec qui j’ai besoin de réfléchir pendant huit heures sur quoi lui dire pour éviter un drame?

La réponse est non!  Ce n’est pas ce que je veux dans une relation. 

Sérieusement, là!  Ça fait à peine plus de 48 heures que l’on correspond.  On ne sait même pas encore si on va être amis, encore moins amants ou amoureux.  Et déjà, elle tente de me manipuler à ressentir du malaise, face à elle, d’être encore sur le site de rencontres où on vient de se connaître!?  Non!  Juste non!

Et c’est à ce moment précis que je trouve exactement la meilleure réponse à lui écrire.  Je m’empresse de rentrer chez moi, je m’installe à mon ordi, et je lui envoie ceci:

STEVE
Ah? D’accord! Bon eh bien, désolé que je ne t’ais pas plu. Ce n’est pas grave, je ne t’en veux pas. Bonne chance dans tes recherches présentes et futures
. 🙂

Ben quoi?  Quand une fille dit à un conjoint potentiel qu’elle souhaite qu’un site de rencontre le traite bien, c’est parce qu’elle espère qu’il s’en trouve une autre.  Et quand une femme espère qu’il s’en trouve une autre, c’est qu’elle n’est pas intéressée à lui, pas vrai!?    

Elle me répond en faisant du patinage qui n’a rien d’artistique.

ELSA
Voyons lol

J’ai pas fermé la porte lol
Je sais et très normale que tu discutés avec d’autres.
Désolé si ça sonne autrement😊

Un peu boiteuse, cette troisième phrase.  On peut sentir la panique.  En tout cas, c’est pire que je le pensais.  Elle affirme qu’elle sait que je discute avec d’autres?  Je me demande bien duquel de ses orifices elle tire ce savoir, puisque, au contraire, depuis mon inscription, elle était la seule sur POF avec qui j’avais discuté.

Alors comme ça, on voulait me donner une leçon de conduite en se basant sur du faux,  hm!?  Eh bien c’est le contraire qui va se produire.  La leçon, c’est moi qui vais la lui donner.  Et en ne me basant que sur du vrai:  

STEVE
Ah bon!?

Avec ton « je ne partage pas », ton « étant donné que tu fais pas ton âge, tu dois être sollicité par les jeunes femmes », et le fait que ton mari t’a quitté pour une autre, tu me donnais l’impression d’être une personne qui ne veut pas d’un gars qui court plusieurs lièvres à la fois.

Et là, tu souhaites qu’un site de rencontre « me traite bien »?

Pourquoi est-ce qu’une femme qui désire l’exclusivité irait dire à un gars qu’elle souhaite que ça se passe bien pour lui avec d’autres femmes sur un site de rencontres?

De deux choses l’une: Ou bien tu n’es pas intéressée. …Option exclue puisque tu dis que tu ne m’as pas fermée la porte. Ou bien tu t’amuses à dire le contraire de ce que tu penses.

Dans quel but? Pourquoi est-ce qu’une personne qui prend la peine de dire qu’elle cherche un gars honnête, irait lancer des messages contraires, pour qu’il ne puisse pas comprendre ce qu’elle veut?

Donc, désolé, mais c’est juste trop compliqué pour moi, ton truc.

Jouer des games, je laisse ça aux adolescents.

Bonne soirée.

Et voilà!

Si elle ne m’avait pas accusé mensongèrement de vouloir aller voir ailleurs. alors je n’aurais jamais eu véritablement envie d’aller voir ailleurs.  C’est quand même fou, à quel point les prophètes auto-réalisateurs maîtrisent l’art de se tirer dans le pied. 

Elle me répond:

ELSA
Je joue pas . Mais j’ai les yeux ouverts. Tu étais en ligne sur POF et tu me parlais pas.

FuckingWHAT!?  Toute la journée de dimanche, pendant que je travaillais sur mon illustration, j’ai attendu qu’elle m’écrive pour me signaler qu’elle était revenue.  Et pendant ce temps-là, Madame attendait en ligne que ce soit moi qui se manifeste?  Tout le temps où je l’attendais, elle m’observait hypocritement, passant des jugements négatifs, d’avance, à mon sujet? 

Ok, non, définitivement, ce n’est pas ÇA que je veux comme relation.

Elle rajoute:

ELSA
D’accord, ça va, je comprends. C’est normal que sur un site de rencontres, tu discutes avec plusieurs femmes.  Et le fait que je comprenne, ça s’appelle « maturité ».

Désolé d’être si compliquée à tes yeux.
Merci de m’avoir répondu.

Et ainsi se termine notre conversation.  Je la retire de mes contacts.

Pour un instant, alors que je me remémore notre correspondance des deux premiers jours, correspondance positive à 100%, j’ai comme un sentiment de regret.  Je m’en veux, de n’être pas allé périodiquement vérifier sur POF pour voir si elle était revenue.

Puis, je me suis ravisé.  Au contraire, c’est une bonne chose d’avoir agi comme je l’ai fait.  Mon comportement n’était ni erroné ni immoral ni répréhensible.  Il a même été très utile, puisqu’il m’a permis de voir immédiatement dans quel genre de relation merdique j’aurais pu me jeter.

Parce que lorsque quelqu’un a une personnalité possessive, manipulatrice et passive-agressive, tôt ou tard, ça se manifeste.  Dans ce cas-là, mieux vaut très tôt que trop tard.  

Comprendre ses mots -VS- écouter ce qu’elle dit.

Ce billet est le second dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Après un an de célibat, je me sentais prêt à y mettre fin.  Après tout ce temps, je savais que j’en avais vraiment envie, je savais ce dont j’avais envie, et surtout je savais que ce n’était pas simplement par rebound, par habitude d’être en couple. 

Je me suis inscrit sur l’un des rares site où on peut encore échanger gratuitement.  J’ai rempli ma fiche.  J’ai mis des photos récentes.  J’ai décrit ce que je suis et ce que je cherche.  C’est que je considère très important que ma future associée de vie ait des points en commun avec moi dans ses goûts, ses activités et ses buts.  Parce que bon, entre les séances de baise, il faut bien avoir des choses intéressantes à jaser et à faire.

Je ne crois ni en la drague ni au jeu de la séduction.  La raison est simple: Lorsque l’on a beaucoup de points en commun, des passions communes, des buts similaires, alors on va adorer passer du temps ensemble.  Et s’il y a en plus attirance mutuelle, ben voilà, ça va se faire tout seul.  Dans cette optique, je considère que draguer, c’est essayer, à répétition, de faire naître chez l’autre un sentiment qui n’y est pas.  À la limite, c’est une forme de harcèlement.  

Quant au jeu de la séduction, le terme le dit: C’est un jeu!  Tu joues à te faire passer pour le genre de personne qui l’intéresse.  Autrement dit, excusez mon langage, mais tu n’en as rien à chier de ce qu’elle veut vraiment.  Tu cherches juste à l’avoir, point!  Sauf que, quand on y pense, quand on est prêt à se faire passer pour ce que l’on n’est pas, quand on est prêt à se mettre en couple avec une personne qui n’est pas attirée par ce que l’on est vraiment, il y a un mot pour ça: Désespéré!

Sans oublier que, le jour où le hasard placera sur ta route ton match parfait, tu auras l’air malin, tiens, d’être déjà en couple stable établi avec Miss Mieux-que-rien.

Donc, je parcours les profils, je les lis, je contacte celles chez qui je retrouve les points communs qui me sont importants.  Mais attention, pas de « allo bb », « hey sexy » ou de « ta dlair cochonnelooooooooolllllll »…  Non! Chaque message commence par un Bonjour suivi de son nom.  J’enchaîne en lui disant que je trouve que l’on a plusieurs choses en commun, je lui en fais la liste en expliquant ce qu’il y a de semblable chez moi, et je conclus en l’invitant à visiter mon profil, et à me contacter si ce qu’elle y voir lui convient. 

Ah, et je bookmarke son profil aussi, pour ne pas lui réécrire par erreur dans le futur.  je ne veux pas qu’elle prenne ça pour de l’insistance.   

Certaines ne me répondent pas, d’autres oui.  On jase.  On échange.  Avec le temps, je constate que quand ce n’est pas dû pour fonctionner entre nous, peu importe la raison, alors la conversation ne dépasse pas trois jours.

Puis, cette femme me contacte.  Elle me complimente sur la qualité et la quantité de mon texte de profil.  Et voilà que l’on commence à jaser.  On se trouve encore plus en commun que ce qu’il y a sur nos profils. 

Arrivé à notre 4e jour de correspondance, je la demande en contact Facebook, puisque je n’ai plus de raisons de rester sur ce site.  J’enlève mes photos de profil, j’efface mon texte de présentation et le remplace par le mot « Indisponible. »  Je sais bien que nous ne sommes encore qu’au stade d’un début d’amitié, mais je ne vois juste pas comment je pourrais établir un contact significatif avec une personne si je ne me consacre pas sérieusement à notre relation naissante.

Le 6e jour, je lui propose une rencontre dans un salon de thé.   Le plan de match que je suggère est: On se rencontre, on jase une heure ou deux, puis on se quitte.  Ensuite, chacun chez soi, on se dit franchement si on a envie de se revoir ou non.  Comme ça, lors de cette première rencontre, il n’y aura aucune pression, aucun malaise.  Elle accepte.

On se rend au lieu du rendez-vous, on se reconnaît tout de suite.  C’est elle qui amorce le mouvement de bisous-sur-les-joues, alors je vois que c’est OK pour moi de le faire.  On se rend au salon, on prend place, on commande, et on jase.  La conversation se passe très bien.  Il n’y a pas de temps mort.  La conversation est intéressante, les sujets sont positifs, beaucoup de sourires et de rires. 

Toute bonne chose à une fin, incluant le contenu de la théière.  En sortant, elle me propose un truc.  Elle n’habite pas loin.  Puisque nous avons une fringale tous les deux, on pourrait passer prendre une baguette, du pâté et du fromage, et s’en faire un petit snack chez elle.  Ravi, j’accepte!

Il y a quelques années, j’ai découvert la convention sociale du « Si tu viens, tu couches! » .  Vous savez, cette règle non-écrite (et trop souvent source d’abus) qui dit:  Inviter seul(e), chez soi, une personne du sexe opposé, c’est une invitation au sexe. Et accepter cette invitation, c’est dire oui au sexe.  J’avoue que ça me surprendrait car je n’ai pas ressenti de sa part un quelconque désir charnel envers moi.  Mais bon, si ça arrive, maintenant que je m’y attend, je ne serai pas pris au dépourvu.

Nous faisons les achats, nous entrons chez elle, elle me fait visiter, on passe à table, et on passe une autre heure à jaser tout en mangeant.  Ma première impression semble avoir été la bonne, car rien dans son langage parlé ou corporel ne me lance le moindre signal sexuel.  Je reste neutre, ni déçu ni soulagé, je ne fais que prendre les choses telles qu’elles sont entre nous.

Puis, constatant comme une fatigue dans nos sujets de conversations, je propose que l’on passe à la vaisselle, puis je rentrerai chez moi.  Elle acquiesce, mais décline mon offre pour la vaisselle.  Je n’insiste pas.  Elle s’offre de me raccompagner jusqu’au métro.  En se quittant, nouveaux bisous-joues, elle me dit qu’elle a déjà hâte à la prochaine fois.  Je rentre chez moi, tout heureux.  Puis, je lui écris ceci:

STEVE
De retour chez moi.

Alors, mes impressions sur cette rencontre:
Je te trouve gentille, charmante, intéressante. Et aussi très jolie. Bon, ce n’est pas ce que je regarde en premier chez l’autre (D’où le fait que c’est le premier compliment physique que je te fais en une semaine de correspondance), mais c’est un agréable bonus 🙂

Nos intérêts communs me donnent un genre de sentiment de confort en ta présence.
J’ai envie de te connaitre plus, et j’ai déjà hâte de te revoir.

Et je vais attendre tes impressions avant d’en dire plus

Ses impressions me sont arrivées une heure plus tard:

CLÉO
Bonsoir Steve.
C’est bizarre, j’avais l’impression que toute la semaine on échangeait tous les deux.  Et que là, il n’y avait pas beaucoup de partage.  Peut-être était-ce ma faute?  Y avait-il de la nervosité?  Je n’étais pas super à l’aise, et j’espérais que cela change jusqu’à la dernière seconde car je trouvais qu’on était fait pour s’entendre.

… Et ce n’était pas du tout ce a quoi je m’attendais.

STEVE
Ah bon!?

Je ne sais pas trop quoi dire.

Mais bon, une chose est sûre, je ne veux pas te mettre mal à l’aise. Je vais te laisser le temps et la liberté de faire comme tu le sens. Tu communiques avec moi quand (si?) tu en as envie. Et on ne se reverra que si ça te tente. Je ne veux pas te mettre dans une situation inconfortable.

CLÉO
Je sais, tu es une bonne personne. J’aurais aimé que tu me parles plus de toi… Mais vraiment de toi. Tes goûts, tes rêves, tes espoirs, ce genre de truc. J’avais une vision peut-être un peu trop romantique de notre rencontre. Je m’excuse.

Okay!  C’est vraiment n’importe quoi, ça.  Regardons les faits:

FAIT 1: Non, désolé, il n’y avait aucun malaise, aucune gène entre nous.  Sinon, elle ne m’aurait pas invité chez elle après le thé.  Elle aurait été juste soulagée que le rendez-vous prenne fin.
FAIT 2: Chez elle, tout comme au salon de thé, je me suis comporté en parfait gentleman, en ami platonique totalement irréprochable.  Il est donc impossible qu’elle ait été à l’aise avec moi au salon, et ensuite mal à l’aise chez elle.
FAIT 3: Quand on veut qu’un gars nous parle de ce  qu’il est, on amorce la conversation en ce sens.  Elle n’a eue aucun malaise à me parler de toutes sortes de choses, à amener toutes sortes de sujets, alors pourquoi pas celui-là?
FAIT 4: En une semaine de correspondance, j’ai parlé de moi de cette manière.  Et j’ai les conversations pour le prouver.
FAIT 5: Cette raison qu’elle me donne…  Est-ce que c’est suffisant pour qu’une fille soit déçue d’un gars au point de ne plus vouloir le revoir?

La réponse est non. Ça ne l’est pas! 

Je ne vois qu’une seule façon d’en avoir le coeur net: Lui proposer deux options, et ce de manière non-confrontante:

STEVE
Hum… Tu sais, ce n’est jamais facile de deviner ce que l’autre attend de nous.. Je ne te le reproche pas, ceci dit.   Je sais m’ouvrir aux gens. Je n’ai juste pas l’habitude qu’ils veulent ça de moi aussi vite. Parce que, tu sais, d’habitude, les filles de sites de rencontres veulent surtout que le gars s’intéresse à elles.

Donc, d’accord, je parlais de moi, mais juste pas des sujets que tu espérais.  Je comprend, et ça peut aisément s’arranger.

Un quart d’heure passe.  Aucune réponse.  Alors je rajoute:

STEVE
… ou peut-être que le courant ne passe juste pas entre nous aussi bien que je le croyais et l’espérais.  Ça arrive.

CLÉO
Peut-être?..
.😢

Bon ben voilà!  À ma proposition de lui donner ce qu’elle demande, aucune réponse.  À ma suggestion que nous ne sommes pas fait l’un pour l’autre, ÇA, par contre, elle y répond immédiatement, et en ce sens.  Ça ne peut pas être plus clair.

Je lui donne donc ce qu’elle espère de moi: Une rupture propre, rapide, sans histoire.  

 STEVE
D’accord. Je ne cacherai pas que je suis un peu déçu. Mais je ne t’en veux pas. Ça ne se contrôle pas, ces choses-là.

Désolé et bonne chance.

Et ce furent là les derniers mots échangés entre nous.

Pourquoi est-ce que j’ai lâché prise aussi facilement?   C’est vrai, j’aurais pu en débattre.  J’aurais pu lui expliquer à quel point son comportement avec moi en me quittant au métro était à l’extrême opposé de celui qu’elle avait maintenant.  J’aurais pu essayer de lui faire prendre conscience d’à quel point son excuse sonnait bidon.  J’aurais pu lui montrer combien la solution était facile: Maintenant qu’elle m’a dit ce qu’elle attendait de moi, alors là je pouvais lui donner.  Je pourrais même lui faire une leçon de morale comme quoi c’est le comportement d’un enfant gâté, ce qu’elle nous fait là.  Hey, je pourrais même la confronter avec un « Ben là si j’te mettais mal à l’aise, pourquoi tu m’as invité chez toi après le salon de thé, d’abord? » , tout en en lui servant la classique « J’essaye juste de comprendre! »

Mais voilà, en faisant ceci, oui, je comprendrais ses mots…  Mais je n’écouterais pas ce qu’elle me dit.

Et ce qu’elle me dit, c’est qu’elle ne veut plus me revoir. 

Oh, elle ne me le dit pas dans ces mots.  N’empêche que, juste à voir son comportement, c’est ça qu’elle me dit vraiment.

J’ai assez d’expérience de la vie et des relations interpersonnelles, vécues ou observées, pour comprendre ce qui vient de se passer.  Pour une raison qu’elle n’ose pas m’avouer, elle veut mettre fin abruptement à notre relation.  Puisqu’il s’agit d’une fille de site de rencontres, et que son attitude a fait un 180° aussi brusque qu’illogique, voici la théorie la plus plausible qui me vient en tête: Après m’avoir laissé au métro, elle a probablement été contactée par un gars qui lui plaisait plus que moi.  Et vu la vitesse à laquelle elle a changé d’idée à mon sujet, il s’agissait sûrement d’un ancien contact pour qui elle avait déjà des désirs et/ou des sentiments.  Avec lui de retour, je suis soudainement de trop, elle doit donc se débarrasser de moi.  

Trop lâche pour me le dire et/ou trop irresponsable pour assumer sa décision, elle essaye de me faire gober que notre séparation, c’est de ma faute.  Or, petit problème, puisque j’ai eu un comportement irréprochable, elle n’a aucune bonne raison à me donner pour se justifier de me repousser.  Elle est donc obligée d’inventer une excuse.  Et une excuse inventée, ça sonne bidon.  Normal, c’est une excuse bidon.

À une certaine époque, j’aurais réagi comme bien des gars.  Je lui aurais demandé des explications.  Mais à quoi est-ce que ça aurait servi?  Ne pas vouloir de moi, ce n’est pas un crime, que je sache.  Alors pourquoi devrait-elle se justifier pour quelque chose qui n’est pas une injustice?   

Peu importe la raison pourquoi elle ne veut pas de moi, le fait est qu’elle ne veut pas de moi.  À partir de là, je n’ai plus la moindre raison de vouloir poursuivre cette relation.  

Quand l’autre personne tient à être frustrée.

Ce billet est le premier dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Je ne me souviens plus si je l’ai déjà précisé, mais lorsque je l’ai créé en 2009, ce blog se nommait Le Sélectif, et était associé à un site de rencontres.  Le thème était l’art de faire les bons choix sur les sites de rencontres.

En fait, c’était surtout pour montrer comment éviter de faire les mauvais choix, donc de montrer comment reconnaître quelles sont les mauvaises personnes, celles à éviter.  Parce que oui, il est toujours plus facile de pointer les failles dans le comportement d’autrui que ses bons côtés. 

La raison est simple: Puisque nous sommes tous différents dans nos goûts et préférences, une qualité qui sera fort prisée par une personne en laissera une autre complètement indifférente. Les mauvais côtés, par contre, ont tendance à déplaire à pas mal tout le monde.

Et des mauvais côtés, non seulement je vais en démontrer au fil des prochaines semaines, je vais même vous donner des trucs pour en reconnaître les signes subtils qui vous permettrons des éviter ces gens négatifs dès le départ.  Pour ce faire, je vais piger dans mes vieilles expériences passées, à l’époque où Karine et moi venions de nous séparer après 12 ans ½ ensemble.

Pour commencer, je vais vous donner un exemple facile, dans lequel la subtilité n’était pas vraiment au rendez-vous.

Peu après la séparation, je me suis inscris à quelques sites de rencontres.  Il faut dire qu’après avoir passé plus d’une décennie en couple et en cohabitation, me retrouver soudainement seul me laissait un grand vide. 

J’ai commencé par aller sur certains sites qui annonçaient fièrement que l’inscription était gratuite.  J’avais ensuite la mauvaise surprise de constater que si l’inscription l’était, tout ce qui permettait de communiquer avec les autres membres était payant.  Bref, arnaque.

J’ai tout de même fini par en trouver un qui permettait le contact gratuit: Jasez.ca.  À peine eus-je fini de remplir mon dossier avec informations, photo et description, je reçois la notification suivante. (Évidemment, je change ici le nom et la photo) :

 17:30

Le membre HELLène666 vous a envoyé une suggestion de jasette.

Une suggestion de jasette, c’est quand une personne survole ton profil (Traduction: Ne regarde que les photos de la liste des nouveaux membres) et qui envoie l’équivalent d’un poke / salutation  à ceux qui ont l’air d’avoir une binette pas trop vomitive.  Option parfaite pour les gens qui ne veulent même pas se donner la peine de visiter ta fiche et t’écrire un truc personnel démontrant qu’elle t’a lu.

Je regarde la photo de la fille.  Elle est jeune et jolie.  Je trouve même qu’elle est peut-être un peu trop belle pour être vraie.  Tirant leçon de mes mauvaises expériences sur les sites précédent, je décide d’être prudent dans ma réponse. 

17:37

Bonsoir.
Ceci est ma première fois sur un site de rencontres depuis 2009, alors j’espère que cette suggestion de jasette me vient d’une vraie personne et non d’un programme automatique. 😉 

Voilà! Si c’est un programme automatique, je me ferai répondre n’importe quoi.  Et si c’est une vraie fille, je m’attends à une réponse à la « Ha! Ha! rassure-toi, je suis une vraie personne. », et c’est sur cette note joyeuse que le dialogue pourra s’engager. 

La réponse ne tarde pas, car une minute plus tard… 

17:38

Humm
En voila une question idiote
Tu travaille dans quoi pour demander une stupidité comme ça?

Woah boy!  Je sens un peu d’hostilité ici. 

En général, lorsqu’une personne te pose une question dans le genre de « Tu travailles dans quoi? » , surtout si c’est suivi par « pour demander une stupidité comme ça« , tu peux être certain que tout ce que tu diras ne servira qu’à te rabaisser.  Si tu réponds un travail bas de gamme, elle dira « Alors là, ça ne me surprend pas! »  Et si tu réponds un truc haut de gamme, alors ce sera plutôt dans le genre de: « Ah? Bizarre! D’habitude, ces postes-là sont occupés par des gens intelligents. »

Mais bon, qui sait, peut-être que son irritation face à ma question est due à un problème extérieur.  Je vais donc répondre avec courtoisie:  

17:41

Je doute qu’un programme dirait « Humm ».  Voilà qui répond à ma question.
Je suis homme à tout faire dans un garage de bus.  Mon travail porte le titre peu glorieux de « concierge ».

Voilà.  Réponse simple, efficace, à la syntaxe irréprochable, à l’orthographe parfaite, dans un ton neutre et désarmant.  Attendons la suite. 

17:42

J’ai été plutôt fâchée de me faire traitée de programme…il y a 12 ans de ça je disais à un de mes profs que je connais les ordi. oses-tu dire que t aussi con qu’un ordinateur?

Oses-tu dire que tu es aussi con qu’un ordinateur?… Bon!  Ça ne peut pas être plus clair, cette fille tient à me rabaisser.  Au lieu de répondre à sa question, essayons de désamorcer. 

17:45

Alors désolé pour ça. Je n’avais aucune intention d’être désagréable. Je viens de m’inscrire et je suis encore à l’étape de me familiariser avec l’endroit. Sur ce genre de sites, il vaut toujours mieux être prudent. D’où ma question.

17:47

Pourquoi tu viens ici si tu penses autant de négativité de ce site ?

Elle insiste, cette fois avec des accusations farfelues.  Une tentative de me faire passer pour un cave, en démontrant que je me contredis. 

À ce point-ci, je pourrais juste la bloquer et passer à une autre.  Je ne peux tout de même résister à l’opportunité de continuer de lui démontrer que de nous deux, c’est elle qui est irraisonnable ici.  La tactique: Garder mon calme, en répondant sans me justifier, sans être sur la défensive, en donnant une explication claire. 

17:51

Je ne pense pas de négativité de ce site, mais il faut quand même rester prudent.  Comme je dis, je débute ici, je ne connais pas l’endroit. 

Avant d’arriver ici, je me suis inscris à plusieurs autres sites, qui tentaient de me faire accroire que je recevais plein de messages de femmes top-modèle, et me proposaient une inscription payante afin que je puisse lire les dits messages.  La chose était évidemment une arnaque, puisque je ne m’étais qu’inscris, sans avoir encore mis de photo ni de description.

Bref, j’étais juste prudent, d’où ma question. 🙂

 Je ne pense pas pouvoir être plus clair que ça.  Toute personne un tant soi peu raisonnable trouverait cette réponse satisfaisante et passerait à autre chose.  

17:52

Sérieusement si tout ce que tu trouves à dire aux gens qui te contacte c’est que tu penses qu’ils sont des fakes, abstiens toi de répondre à leurs messages.  C’est pas comme si tu pouvais te permettre d’être parano.  T’es pas le seul gars sur le site et t’es loin d’être le plus attirant tsé.

Mais voilà, on ne peut raisonner qu’avec des personnes raisonnables.  Rendu là, plus l’ombre d’un doute possible; je peux me permettre d’affirmer qu’il n’y a rien de bon à tirer de prolonger le contact avec cette personne. Je mets donc fin à la conversation. 

17:55

Merci, je me souviendrai de ce conseil.
Sur ce, je vais me préparer à souper. Bonne soirée.

17:55

C’est ça, fuit, c»’est tellement plus facile que se regarder en face

Classique!  Elle tente de me garder dans le conflit en jouant sur mon orgueil.  Ça ne marche pas.  Je la bloque.  Face à une personne qui ne cherche qu’à dire / penser / prouver du mal d’autrui, on n’a pas à ressentir le besoin de se justifier.

Suite à ce premier contact qui a gâché mon arrivée sur ce site, mon tout premier sentiment face à cette discussion fut de ressentir quelque regrets d’avoir commencé le dialogue en lui posant cette question stupide.  Puis, je me suis ravisé. Non, ma question n’était pas stupide.  C’était de la simple prudence de base, et nullement la manifestation d’un sentiment de paranoïa comme elle le prétend.   De plus, ma question n’était en aucun cas une insulte.  Elle n’avait donc aucune raison d’y réagir ainsi. 

Alors au contraire, puisque ma question m’a permis de voir, dès le départ, la vraie personnalité de cette fille, c’est une très bonne chose que je la lui ai posée.  Ça m’a évité bien des déboires futurs.

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La suite dans quelques jours avec une autre expérience, et ma façon d’y mettre fin de manière rapide et efficace.