La rupture qui régla tous mes problèmes, 1 de 3

On connait tous l’histoire classique de celui ou celle en couple avec une personne abusive et dépensière.  Et qui voit ensuite sa vie s’améliorer à tous les niveaux après s’être séparé de cette personne qui était la source de tous ces problèmes.

Ceci n’est pas ce genre d’histoire.

Tout d’abord, mise en contexte.  Il y a deux ans et demi, j’ai suivi une formation accélérée afin de devenir préposé aux bénéficiaires.  Formation offerte par le Gouvernement du Québec, face à la crise du manque de personnel dans le milieu de la santé, alors que les employés démissionnaient en bloc par crainte de la Covid-19 qui n’avait encore aucun vaccin à ce moment-là. 

À ma grande surprise, bien qu’étant âgé de 51 ans, j’étais le second plus jeune homme de ma classe.  Et aussi le plus beau, mes 40 jours d’itinérance ayant fait de moi un athlète.  À ma connaissance, au moins cinq femmes de cette classe se sont intéressées sérieusement à moi. Mais la majorité étant en couple avec le père de leurs enfants, elles n’étaient pas une option.  Et puis, j’ai toujours évité comme la peste les relations au travail.  Car si la relation tourne au vinaigre, il n’y a rien de pire que de d’être obligé de côtoyer son ex cinq jours par semaine.

Cependant, j’ai dû faire exception pour Mégane.  Non seulement était-elle la plus directe et la plus insistante, son langage corporel et ses réactions physiques face à moi démontraient une attirance profonde, un instinct de désir quasi-animal qui allait bien au-delà du simple caprice. En plus d’être d’une grande beauté et bien plus jeune que moi, ce qui ne gâchait rien.  Rarement ai-je eu une si grande compatibilité sexuelle avec une partenaire, et ce dès la toute première fois.  Chacun de nous était convaincu avoir trouvé son match parfait, et il était même dans nos projets de nous marier.

Si notre relation fut sans histoires, il n’en était pas de même pour les autres aspects de ma vie, alors que j’ai eu à faire avec un impressionnant nombre de problèmes. Pour ne citer que les principaux :

  • Des 16 de ma classe embauchés par le CHSLD local, je fus le 8e à être abusivement renvoyé.
  • Je me suis aussitôt trouvé du travail dans une maison pour personnes retraitées, mais celle-ci a dû fermer lorsque ma patronne a perdu sa licence (et n’a jamais voulu nous dire pourquoi.) 
  • J’ai eu droit à 50 semaines de chômage.  J’ai décidé de faire comme s’il s’agissait d’une bourse d’écriture, le prendre, et d’écrire un livre sure une facette encore inconnue sur le règne de Duplessis.  Mais à ma grande surprise, bien que la majorité des maisons d’éditions me félicitent pour mon travail de recherche dantesque (pour citer l’un de ceux-ci) aucun ne veut le publier.  Certains m’ont même recommandés des maisons concurrentes, qui n’en ont pas plus voulu.  
  • Bien que ma page Autour du Mont-Saint-Hilaire d’autrefois m’ait apporté de bonnes connexions avec l’administration de la ville de Saint-Jean-Baptiste où j’habite, aucune de leurs promesses d’emploi, de poste ou de contrat ne s’est concrétisée.
  • Saint-Jean-Baptiste étant surtout une ville agricole, les perspectives d’emploi au-dessus du salaire minimum sont rares.  Et sans véhicule, impossible pour moi d’aller travailler ailleurs.

À la fin de mon chômage, ma seule option de travail était d’aller joindre l’abattoir de dindes pas loin de chez moi, à travailler sur une chaîne de production.  Et ceci me pose deux problèmes.  L’abattoir n’a qu’un seul quart de travail, le jour, du lundi au vendredi. Mégane travaille de soir et n’a pas droit au weekend, ses congés étant des jours variés en semaine.  Alors dès que je commencerai à travailler, on ne se verra plus. 

Second problème, un calcul rapide me démontre qu’une fois les déductions salariales retirées, travailler à l’abattoir ne me rapportera que $36 de plus par chèque que le chômage.  Ce n’est pas avec ce salaire-là que je vais pouvoir me payer un véhicule qui me permettra d’aller chercher du travail ailleurs.  Je me vois donc condamné à passer le reste de ma vie pauvre.  Pauvre et seul.  Car déjà que ma pauvreté était un obstacle à toute perspective d’avenir sérieux avec Mégane, tenter d’y remédier en travaillant à l’abattoir, ma seule option, allait nous séparer pour de bon.

Ce que je ne savais pas, c’est que je n’étais plus en couple avec Mégane depuis deux mois.  Elle avait juste omis de me le dire.

Au début du mois d’avril, l’un de ses ex d’il y a trente ans l’a retrouvé et recontacté sur Facebook.  Il est marié, est père de jeunes ados. Après quelques jours de Hey-salut-comment-ça-va-qu’est-ce-que-tu-deviens, il lui a sorti le grand jeu du je-ne-t’ai-jamais-oublié-tu-a-toujours-été-la-femme-de-ma-vie.  Et elle a embarqué.

Ne s’attendant pas elle-même à (re)tomber en amour avec un autre, elle était désemparée et ne savait pas comment me le dire.  Mais en deux ans, j’ai appris à la connaître parfaitement.  Et j’ai une grande expérience de ce genre de situation.  Je sais voir le changement de comportement d’une conjointe envers moi, et je sais ce que ça signifie.  J’ai compris qu’elle m’avait remplacé par un autre.  Il a fallu que ce soit moi qui aborde le sujet.  Elle n’a eu d’autres choix que d’avouer.

Elle m’a dit que l’une des choses qui a miné notre amour est le fait que, pendant les deux ans de notre relation,  je lui ai démontré que je serais incapable de contribuer à notre avenir commun de manière significative.  Car tout le long de notre relation, elle m’a seulement vu plonger de plus en plus bas.  En un an, elle m’a vu perdre un bon emploi.  Puis un second.  S’en suivit un an de chômage, dans lequel elle m’a vu me démener en vain pour me trouver un bon poste dans l’administration de la Ville.  Elle qui croyait en moi et en mon talent, m’a vu travailler très sérieusement sur un livre, reconstituant une partie inédite de l’Histoire du Québec, un sujet garanti de se faire publier… Et personne n’en veut.  Et mon seul avenir à ce point-ci, c’est de finir dans une chaine d’abattoir de dindons pour à peine plus cher que le chômage.  Tandis que son nouvel homme travaille pour le Gouvernement depuis 25 ans.  S’ils finissent un jour par vivre ensemble, sa contribution au revenu ménager total leur assurera un avenir bien meilleur que tout ce que je pourrais lui offrir.

À ce point-là de ma vie, Mégane constituait à elle-seule mon unique vie sociale.  Ma semaine de deuil de notre relation de couple fut rude pour mon moral. 

À la fin de celle-ci, histoire de me changer les idées, j’ai décidé de m’inscrire sur Facebook Rencontres.  Tirant leçon de mes expériences de 2018 sur Tinder et autre sites de rencontres, j’y suis allé avec une approche différente de celle des autres hommes : Description courte non-sexuelle, et photos empreintes d’humour.  J’y ai tout de même ajouté une photo d’extérieur pour faire mon beau, et une photo du temps où j’étais préposé aux bénéficiaires, histoire de cacher que j’étais ex-chômeur et futur chaînon de production. Ce n’était pas dans l’unique but de ruser pour me faire passer pour plus riche que j’étais.  C’est surtout que, étant au début du mois d’août, je réalisais que j’avais encore droit à trois, peut-être quatre mois de températures permettant l’utilisation de mon vélo.  Je songeais à aller poser ma candidature à l’une des nombreuses maisons de retraite et CHSLD des villes environnantes.  Évidemment, j’aurais à démissionner au retour des grands froids.  Mais en attendant, j’aurais droit à un bon salaire.

Mon profil sur Facebook Rencontres était comme suit :

Et comme il y a quatre ans, ceci a attiré l’attention de bon nombre de femmes.  Mais sans posséder de véhicule autre que mon vélo, la majorité habitait beaucoup trop loin pour moi.  Incluant Anne-Marie qui, passant la majorité de son temps dans les provinces maritimes, était vraiment trop éloignée.  Ce qu’elle avait à me dire, par contre, valait la peine que je m’y arrête, comme le démontre cette version abrégée de nos échanges. D’habitude, par respect de la pudeur sociale au sujet des salaires, je ne divulgue jamais le mien.  Mais là, Basta!  Impossible de donner une bonne idée en ne faisant que sous-entendre les faits.

ELLE : J’ai vu ta photo de préposé aux bénéficiaires. Tu travailles où?
MOI :
Sans emploi, mais je suis justement en train de refaire mon CV pour commencer à faire application demain.  Il y a tellement de demande dans le milieu que je suis assuré de commencer à travailler dans les 48h.
ELLE :
Laisse faire ça, ils vont juste te payer $26 de l’heure.  Viens travailler avec moi dans les Maritimes.  Ici, on commence à $35. 
MOI :
Sérieux?  Pour quel CHSLD?
ELLE :
Non, je travaille pour une agence de placement qui fournit des préposés là où la demande est une urgence.  On m’envoie partout, Gaspé, Iles-de-la-Madeleine, Rimouski, Campbellton, Terre-Neuve, Baie James…  Plus c’est loin, plus haut est le salaire.  Par exemple, à la Baie-James, on commence à $46.  Mais peu importe où tu vas, ils te donnent en plus une allocation de $60 par jour pour te nourrir, et tu es logé gratuitement.  Et ton déplacement est payé aussi, on te donne 45¢ du kilomètre entre chez toi et ton lieu de travail.  Et le plus beau, c’est que c’est toi qui décide de ton horaire.  Tu dis que tu es disponible de telle date à telle date, on te case ces dates-là, et voilà.  Et le taux d’absentéisme chez les employés de CHSLD est tellement grand que l’on va te proposer souvent double quart de travail.  Et au-delà de 40 heures par semaine, toute heure supplémentaire est payée temps et demi.

Voilà une situation qui semble trop belle pour être vraie.  Je ne vois cependant pas de raison logique expliquant pourquoi elle me ferait un tel baratin.  Ça valait le coup d’essayer. Elle m’a donné la page web de son agence.  J’y suis allé.  J’ai fait application.  J’ai eu un retour d’appel.  On m’a confirmé que tout était vrai.  J’ai donc fourni les documents prouvant ma formation et mon expérience.  Et voilà que l’on m’annonce que l’on m’offre un premier contrat d’un mois à Carleton-sur-Mer.

Petit problème : Pour avoir le travail, j’ai besoin d’une auto.  Et pour acheter une auto, il me faut un travail.  Les concessionnaires en ayant vu d’autres, ils ont communiqué avec mon futur employeur, afin de s’assurer que oui, j’allais bientôt avoir un revenu stable.  Et puisque j’ai toujours géré mes finances de manière intelligente, j’ai un excellent dossier de crédit.  Je me suis donc procuré un véhicule usagé pour $22 000.

J’ai déjà écrit par le passé à quel point un véhicule était, dans mon cas, une dépense totalement inutile, qui me handicaperait financièrement.  Sans compter la fois où je me suis fait avoir comme c’est pas possible avec un représentant de Général Menteurs il y a 25 ans.  Mais cette fois, la situation est totalement différente.  De un, j’achète au lieu de louer.  De deux, il est usagé et non neuf.  De trois, mon essence est remboursée.  Et le plus beau, de quatre, puisque je peux prouver que j’ai été obligé de l’acheter pour avoir mon travail, un bon comptable pourra en déduire une partie sur mes impôts.

Fort de ma première expérience en CHSLD, je m’attendais à être reçu comme un malpropre, et subir le harcèlement et le rabaissement quotidien.  Il n’en fut rien.  Tout le monde, collègues, patrons, chefs d’équipe, infirmiers, sont chaleureux, aidants, compréhensifs, positifs.  De toute ma vie, jamais n’ai-je travaillé dans un environnement aussi harmonieux.  Et toutes les promesses d’Anne-Marie se sont révélées exactes. 

À la fin de ce premier contrat d’un mois, j’ai pris deux semaines chez moi à Saint-Jean-Baptiste.  Après ce temps de réflexion, mon idée était faite.  Je suis reparti et me suis remis disponible pour trois mois.  Incluant les jours fériés de la fin de l’année.  Et pourquoi pas!?  Je suis célibataire.  Mes enfants sont partis fonder leurs propres familles.  Mes chats sont avec Flavie.  Je n’ai même pas une plante verte.

Ah, et en passant : Il se trouve que l’intérêt qu’avait Anne-Marie envers moi n’était que financier.  Lorsqu’un employé de l’agence recrute un candidat qui fait l’affaire, il reçoit un bonus de $1 000. Mais qu’importe, puisque Facebook Rencontres m’a permis de débuter ici, près de mon nouveau travail, une nouvelle relation.  Et pas avec n’importe qui : il s’agit d’une autrice qui a 21 livres publiés à son actif.  Je me retrouve donc avec une amie de cœur avec qui j’ai beaucoup plus de passions artistiques en commun que je pouvais en avoir avec Mégane.

À quelques reprises, dans des billets écrits par le passé, je faisais état de l’effort que je mettais dans mon évolution de carrière.  Voici la chose, mise à jour :

  1. Il y a onze ans, j’étais artiste et auteur à mon compte, et sans emploi.
  2. Il y a dix ans, j’ai commencé au bas de l’échelle en allant faire du ménage dans un garage de bus.
  3. Il y a neuf ans, cette expérience m’a permis de décrocher un emploi comme concierge résident.
  4. Il y a sept ans, cette expérience m’a permis de décrocher un emploi comme surintendant.
  5. Il y a cinq ans, cette expérience m’a permis de décrocher un travail de bureau pour une grande firme.
  6. Il y a deux ans et demi, cette expérience m’a permis d’être l’un des 10 000 choisi parmi les 90 000 candidats à la formation de préposé aux bénéficiaires, qui m’a permis ensuite de travailler brièvement dans un CHSLD.
  7. Il y a deux ans, cette expérience m’a permis de décrocher un emploi dans une maison de retraite.
  8. Cette année, ces deux expériences précédentes m’ont permis de décrocher mon emploi actuel.  Emploi qui, avec les bonus, me rapporte trois fois le salaire minimum.  Avant temps supplémentaire.

Ça m’a pris dix ans mais j’y suis enfin arrivé.  Je suis parti de rien.  Et aujourd’hui, j’ai tout ce que j’ai toujours voulu.  J’ai un travail dans lequel je suis compétent. J’ai un salaire qui me permettra bientôt de vivre une vie normale d’adulte normal. Mon travail m’amène à voyager dans des endroits touristiques magnifiques.  Et j’ai l’amour avec une femme qui partage ma passion de l’écriture.

Si l’ex de Mégane n’était pas venu me la ravir, j’aurais fini ma vie pauvre et seul, sur une chaine de production d’un abattoir de dindons, malgré tous les efforts que j’ai pu faire pendant une décennie complète pour m’en sortir.  Mais parce qu’il a mis fin à mon couple, je me suis inscrit sur Facebook Rencontres, et à partir de là tout est tombé en place.  Non seulement ça a réglé tous mes problèmes, je vis maintenant la vie idéale à laquelle j’ai toujours rêvé.

J’avais tout ce qu’il faut pour réussir. La preuve, c’est que j’ai réussi. Il me fallait juste une opportunité pour pouvoir y arriver. Cette opportunité ne se serait jamais présentée si l’autre gars était resté fidèle à sa femme, et Mégane fidèle à moi. C’est tout de même ironique.  Mais c’est le propre de la réalité: Trop souvent, la réussite ou l’échec dépendent de situations qui n’ont rien à voir avec les règles de la morale ou de la logique.

À SUIVRE

12 faits sur les conjoints qui choisissent de te juger négativement

L’une des leçons de couple les plus pénibles que j’ai eu à apprendre, surtout parce que c’est l’une de celles qui m’a pris le plus de temps à comprendre, c’est que tu ne peux pas changer la mentalité de l’autre au sujet de la vision qu’elle a choisi d’avoir de toi. 

Surtout si cette vision est aussi erronée que négative.  

Il y a quelques temps, je parlais des prophètes auto-réalisateurs.  Il s’agit de gens qui, justement, choisissent d’avoir une vision de toi aussi fausse que négative, pour ensuite  mettre tout en œuvre pour prouver qu’ils ont raison à ton sujet.  Et ça inclut créer eux-mêmes le problème, dans le but de provoquer en toi ce comportement qu’ils cherchent sans cesse à te reprocher.

Tout le long de ma vie, j’ai plusieurs fois été confronté à ce genre de personnes.  C’est déjà assez pénible d’en avoir dans notre entourage, imaginez quand en plus il s’agit de la personne avec qui vous êtes en couple. 

Ce dernier cas m’est arrivé à trois reprises.

D’abord, La mère de mes enfants, qui s’attendait à ce que je sois infidèle.  Tout le long de notre relation, elle m’accusait de l’être, en se basant sur les indices les plus anodins et illogiques pour appuyer ses soupçons.  Mais puisqu’elle n’a jamais trouvé de véritables preuves (assez difficile en effet de prouver quelque chose qui ne s’est jamais produit) alors elle s’est arrangée avec son amie Linda pour tenter de créer elle-même cette situation jusque-là inexistante : Elles m’ont offert un ménage-à-trois.  Même en déclinant leur offre, ça ne lui a jamais enlevée l’idée que je voulais en baiser une autre.  Ça lui a juste fait croire que je voulais en baiser une autre, sans sa présence.

Puis il y a eu Christine, qui s’attendait à ce que je sois un frustré sexuel.  Alors tout le long de notre relation, elle m’accusait d’en être un, et s’arrangeait toujours pour trouver des indices anodins et ridicules pour appuyer ses soupçons.  Et puisqu’elle n’en trouvait pas, alors elle s’arrangeait pour créer elle-même des situations pouvant provoquer ce genre de frustrations. 

Enfin, il y a eu Geneviève la coloc de l’enfer, qui tenait à prouver que j’étais un frustré tout court.  Mais dans son cas, c’est compréhensif, puisqu’elle est conflictuodépendante.  Alors évidemment, elle créait le conflit non-stop.

À chaque fois que tu es confronté à cette personne, c’est la même chose :  Ça ne sert à rien de lui répéter que tu n’es pas comme ça.  Ça ne sert à rien de lui démontrer que tu n’es pas comme ça. Le mieux que tu puisses faire suite à ses accusations mensongères, c’est de lui prouver qu’elle se trompait à ton sujet. 

Or, peu importe le nombre de fois où tu le lui prouve, ça ne la décourage pas de t’en accuser.  Bien au contraire.  Elle continuera toujours à chercher à te prendre en défaut.  Des défauts qu’elle est la seule à voir en toi. 

Un jour, j’ai compris douze vérités de base toutes simples à ce sujet : 

  1. Les gens normaux te jugent d’après tes faits, gestes et paroles.
  2. Au-delà de ça, tu n’as pas à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. 
  3. S’ils te jugent d’après des faits, gestes et paroles qui n’existent que dans leur imagination, alors ce n’est pas avec toi qu’ils ont une relation.  C’est avec leur imagination.  En fait, c’est avec eux-mêmes.   
  4. Si l’autre s’acharne à avoir une image erronée de toi, bien que cette image ait été mille fois prouvée fausse, c’est parce que c’est avec ce genre de personne qu’elle veut vraiment être.
  5. Autrement dit, cette personne n’en a rien à foutre de ce que tu es vraiment.  Pour elle, seule compte l’image qu’elle a choisi d’avoir de toi.
  6. C’est parce qu’elle s’est conditionnée à d’être confrontée à ça.
  7. C’est parce que ça lui convient, d’être confrontée à ça.
  8. C’est parce qu’elle a besoin d’être confrontée à ça.
  9. C’est parce qu’une personne qui s’est conditionnée à survivre dans la discorde est incapable de vivre dans l’harmonie.
  10. C’est parce qu’elle a beaucoup de ressentiment envers le genre de personne qu’elle voudrait que tu sois.  Et tant et aussi longtemps que tu lui prouves que tu n’es pas comme ça, alors tu l’empêches d’obtenir la satisfaction morale de confronter cette personne imaginaire qu’elle projette en toi.  Donc plus tu lui donnes des preuves comme quoi elle n’a aucune raison de t’en vouloir, et plus ça lui donne des raisons de t’en vouloir.
  11. Par conséquent, avec cette personne, inutile d’être franc, droit et irréprochable, elle refusera toujours de croire que tu l’es.
  12. Et surtout, inutile d’être patient et inutile d’être compréhensif, car c’est inutile de croire qu’elle va finir par entendre raison.  Avec une personne qui ne voit en toi que ce qu’elle veut voir, tu perds ton temps.

À l’époque où j’étais un Nice Guy / White Knight, je croyais bêtement que ces filles étaient du matériel de choix pour fonder un couple. Tu prends une fille qui a toujours sorti avec des trous d’cul, tu lui montres que tu n’es pas comme ça, et voilà : Ayant vécu le pire, elle trouve que tu es une extraordinaire amélioration, en comparaison avec le reste de la population masculine.  Heureuse d’avoir enfin trouvé l’homme idéal, elle t’aime sans retenue et vous vivez dans l’amour et l’harmonie jusqu’à la fin des temps.  

… Du moins, ça me semblait logique. 

Malheureusement, j’ai appris à la dure que quand une personne se plaint d’avoir toujours eu le même problème dans toutes ses relations, ça veut généralement dire que (au choix) :

A ) Elle n’est attirée que par ce genre de personne.
B ) Elle est convaincue que tous les hommes sont ce genre de personne.

C ) 
Elle les accuse tous (à tort ou à raison) d’être ce genre de personne.
D ) 
Elle tient à prouver que tous les hommes sont ce genre de personne.
E ) Elle les provoque tous à devenir ce genre de personne.
F ) 
Toutes ces réponses.

Au mois d’avril dernier, alors que je testais les rencontres sur Tinder, il y avait cette femme avec qui le courant passait bien.  Cependant, elle se méfiait des hommes qui étaient encore amis avec leurs ex.  Selon elle, l’amitié entre ex, ça n’existe pas.  Il faut toujours qu’il y en ait un des deux qui continue de désirer l’autre.   

Lors de notre seconde et dernière rencontre dans un café, elle me demande :

 « Depuis combien de temps que t’es pu avec ton ex? »
« Quatorze mois, soit depuis le 16 février 2017. »

Elle allume alors son téléphone et me montre cette photo de moi, tirée de mon Facebook. 

« Le 16 février 2017, tu dis?  Eh bien ton ex a posté cette photo de toi sur ton mur de Facebook le 5 août 2017. »
« Ok! »
« Je suppose que c’est elle qui a pris la photo? »
« Exact! »

Et là, avec un ton de voix où se mêlent le reproche et la condescendance, elle me brandit son cell au visage.

« Tu t’es-tu vu la face?  Tu vois-tu comment tu la regardes?  C’est pas le regard d’un gars qui n’est plus amoureux de son ex, ça!   Un gars qui regarde son ex de-même, c’est parce qu’il est toujours accro à elle. »

Eh boy!

J’aurais pu lui expliquer que mon expression faciale venait tout simplement du fait que l’on sortait de table et que j’étais repu d’une délicieuse et bourrative soupe Ramen maison, et que j’étais maintenant assis devant mon émission télé favorite en compagnie de mes deux minets ronronnants.  Et c’est en me voyant dans ce moment de bien-être total que Flavie s’était amusée à m’immortaliser. 

J’aurais pu également lui montrer d’autres photos de mon Facebook, prises par aucune de mes ex, dans lequel j’ai le même air de béatitude, démontrant que je n’ai pas besoin d’être amoureux pour faire cette face d’ahuri.

En fait, j’aurais même pu tordre la vérité pour à la fois lui donner raison, histoire de la satisfaire, tout en me disculpant de manière logique de ses accusations : Je n’aurais eu qu’à lui dire que même si j’avais encore été amoureux lorsque Flavie a pris cette photo, il s’était écoulé huit mois depuis.  Et, tel que je venais de lui dire, ça faisait quatorze mois depuis notre séparation.  Donc que même si j’avais encore eu quelques restants de sentiments amoureux pour mon ex au moment de cette photo, ceux-ci auraient eu largement le temps de disparaître.  D’où mon inscription sur Tinder le mois précédent, d’où notre rencontre.   

Mais voilà, face à une attitude soupçonneuse et accusatrice comme la sienne, j’ai compris immédiatement que ça ne me servirait rien de me justifier sur quoi que ce soit.  Cette femme était convaincue que l’amitié post-couple n’existait pas, et elle était à l’affût du moindre indice qui pourrait lui prouver son point contre moi.  Même si j’effaçais toutes mes photos de toutes mes ex, même si je coupais tout contact avec elles, même si je mettais aux poubelles tous mes meubles et toutes mes possessions du temps où j’étais avec elles, ça ne lui suffirait jamais.  Elle continuerait toujours de me faire vivre ses soupçons.  Je le sais, c’est exactement ce que j’ai vécu avec la mère de mes enfants.

Je me suis donc épargné un avenir négatif, frustrant et moralement énergivore, en lui disant ce qu’elle voulait entendre :

« Ouais, tu as raison!  Si je suis sur Tinder, c’est pour l’oublier en me jetant dans une nouvelle relation.  Si ça ne te convient pas, je comprendrai. »

Ça ne lui convenait pas.  Elle m’a dit de rentrer chez moi, d’aller régler mes problèmes personnels, au besoin d’aller suivre une thérapie, au lieu de faire perdre leur temps aux autres en prétendant mensongèrement être guéri de mon obsession pour mon ex.

En étant faussement d’accord avec elle, j’ai donné à cette femme quelque chose qu’elle aurait pu gâcher le reste de nos deux vie à chercher en vain : Une preuve comme quoi elle avait raison de croire que j’étais aussi pire qu’elle m’imaginait.  En lui accordant ça dès le départ, tout le monde gagne :  Elle est satisfaite d’avoir eu raison à mon sujet, et moi je suis satisfait de m’être évité une relation de couple merdique.  Un couple dans lequel elle n’aurait pas été en relation avec moi, mais plutôt avec la version imaginaire qu’elle s’était créée pour prendre la place de celui que je suis vraiment.

Il y a une raison pourquoi il est inutile de perdre son temps avec ces gens-là. C’est que quand une personne prétend savoir d’avance ce que tu es et ce que tu fais, c’est qu’elle est aussi prétentieuse qu’orgueilleuse.  Les personnes de ce genre-là ne sont pas reconnues pour admettre leurs erreurs.  Et surtout pas face à ceux qu’ils préjugent de façon négative et méprisante.

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Y’A LIENS LÀ:

Truc simple pour savoir (gratuitement) qui vous a choisi sur Tinder

Ce billet est le treizième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

DÉTAIL IMPORTANT:  Ce truc fonctionnait parfaitement au moment d’écrire ce billet, en avril 2018.  Mais puisque rien n’évolue plus vite que la technologie, rien n’est garanti pour l’avenir.

Tinder fonctionne sur un principe tout simple:

  • Vous créez un profil.
  • Vous inscrivez ce que vous cherchez.
  • On vous montre les membres avec qui vous êtes possiblement compatibles.
  • Si la personne vous plaît, vous cliquez sur l’icone de coeur (ou vous glissez à droite).
  • Si cette même personne voit votre profil et clique sur l’icone de coeur (ou glisse à droite), alors il y a un match.  Vous pouvez maintenant communiquer ensemble.

Le problème avec cette méthode, c’est qu’il impossible de savoir d’avance qui vous a choisi.  Sauf si vous payez pour l’option Gold.  Mais si comme moi vous êtes avare, alors il n’est pas question de débourser un sou.  Par conséquent, vous utilisez Tinder de la manière classique:  Vous faites votre choix à l’aveuglette et vous espérez un heureux hasard.

Autre problème: une personne que vous éliminez maintenant de vos choix en est une qui n’a peut-être pas encore vu votre profil, et qui vous aurait peut-être choisi plus tard.

Certaines personnes optent pour juste glisser à droite tous les profils.  Malheureusement, Tinder a prévu le coup.  Après 80 ou 100 J’aime,  c’est terminé, tu ne peux plus en choisir, et ce pour de bon.

Eh bien réjouissez-vous, j’ai trouvé une méthode quasi infaillible qui vous permettra de voir à presque tout coup qui vous a J’aime-é.  À partir de là, vous pourrez choisir vous-même si c’est réciproque ou non. 

Tout d’abord, puisque Tinder est programmé pour montrer les plus récents profils en premier, créez-vous un nouveau profil, avec photo et description.

Une fois votre profil bien rempli, laissez la fenêtre de Tinder ouverte une heure ou deux, sans rien y faire.  Ceci laissera le temps à votre profil d’aller se faire voir chez les autres membres.

Au bout d’une heure ou deux, allez à la section où on peut faire défiler les profils des autres membres.  À moins d’avoir un profil particulièrement repoussant, vous devriez avoir à ce moment-là une notification comme quoi vous avez reçu des J’aime.  … Ainsi qu’une invitation à devenir membre payant Gold pour les voir.

Vous voulez savoir, sans débourser un sou, qui vous a choisi?
Alors allez dans la section où vous pouvez modifier votre profil, et réglez la distance acceptables de vos contacts à 2 ou 3 km. (Il ne descendait pas plus bas lorsque j’ai essayé).

Retournez dans la section où défilent les profils des candidats potentiels.  À partir de là, Tinder va vous montrer deux catégories de profils:

  • Ceux qui sont dans un rayon de 2 ou 3 km, tel que vous l’avez demandé.
  • Et ceux qui vous ont choisis, peu importe leur situation géographique.

Si un profil apparaît, et que ça dit que la personne habite plus loin que la limite kilométrique que vous avez établi…

… alors ça veut automatiquement dire que cette personne vous a liké.  Il ne vous reste plus qu’à décider si vous voulez rendre la chose mutuelle ou non.

Enfin, dernière étape importante, rafraîchissez la page.  Parce que sinon, ça va toujours indiquer que vous avez des J’aime, même lorsque vous n’en aurez plus, ce qui vous fera les chercher pour rien, gâchant ainsi plusieurs futurs matchs potentiels. (NOTE: Cette étape est réalisable si, comme moi, on va sur Tinder à partir de son ordi et non du téléphone.)

Évidemment, cette méthode a un petit défaut.  Elle ne vous permet pas de deviner qui, dans un rayon de 2 ou 3 km, vous a choisi.  N’empêche que c’est une énorme amélioration sur leur méthode dans laquelle tous les matchs ne sont que le fruit du hasard.

Si vous êtes économe sur les glisse-à-gauche, et que vous avez la patience d’attendre quelques heures entre chaque séance de cueillette de match, vous pourrez vous faire tout plein de contacts pendant longtemps.

Savoir éviter les clichés.

Ce billet est le douzième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Je suis allé sur OK Cupid et j’ai concocté un profil irréprochable.  Je décrivais ce que je suis, ce que j’aime, ce que je recherche.  J’ai bien pris soin d’être très descriptif.  Voici ce que ça a donné.

My self-summary
Travailleur à temps plein, artiste à temps perdu. Auteur, dessinateur, bricoleur… Ah, et excellent cuisinier aussi.

Je suis un gars calme, posé, réfléchi, qui fait ce qu’il a à faire, dans la vie et avec les autres. Je ne joue pas de game, je laisse ça aux ados. Je respecte les gens, leurs limites, et le dialogue est toujours ouvert car je considère que tout se discute si c’est fait dans le respect et la compréhension.

What I’m doing with my life
Quand je dis la phrase classique « Mon passé est réglé! », ça veut dire:

– Pas d’ex éprouvantes dans l’décor. (Elles sont loin, nous sommes sans contacts.)
– Pas d’enfants dans les pattes. (‘Sont tous majeurs et partis.)
– Pas de pension alimentaire. (Voir point précédent.)
– Pas de dettes. (Je sais faire un budget et m’y tenir.)
– Pas de problème de drogues. (J’ai essayé une fois en 1995, je n’ai pas accroché.)
– Pas de problème d’alcool. (Je bois environs 3 fois par année.)
– Pas de problème de jeu. (Mon ex-belle-mère a tout perdu au Casino, ça donne une leçon durable.)
– Pas de problème judiciaire. (J’ai même déjà fait partie d’un jury.)

The first thing people notice about me
Je dirais bien « Que je fais plus jeune que mon âge », mais pour que ce soit la première chose qu’ils constatent, faudrait d’abord qu’ils sachent mon âge.

Je dirais donc mon accent, qui est un mélange de québécois et de bon français. Ce sont mes origines et mon éducation qui cohabitent.

Favorite books, movies, shows, music, and food
Mes intérêts, dans le désordre, sont: Arts, Télé, Ciné, Dessin, Bande dessinée, Gym, Santé, Biographies, Histoire (comme dans « historique), Documentaires, Cuisine, Vélo, Roadtrips, Antiquités, Camping, Humour, Philosophie, Étude du comportement humain, Psychologie, Féminisme, Amélioration de soi, Thé, Café glacé, Écriture.

Six things I could never do without
1. Le thé.

2. L’exercice.
3. Les arts.
4. Un chat.
5. L’amitié.
6. Les bibliothèques publiques.

I spend a lot of time thinking about
L’amélioration de soi, au niveau physique, moral et social.

On a typical Friday night I am
Vendredi, c’est mon soir de famille. J’invite mes parents à souper chez moi. La famille est importante.

The most private thing I’m willing to admit
Je me teins les cheveux de mon châtain de jeunesse, parce que pour le moment, ma couleur naturelle est « dalmatien ».

You should message me if
Je ne crois ni en la drague, ni au jeu de la séduction via tromperies, manipulations et fausse représentations. Voilà pourquoi je cherche une femme avec qui j’ai des intérêts communs, de 35 à 55 ans, de Montréal.

Si on se plaît sur le site, on se communique. Si on se plait dans nos communications, on se rencontre. Si on se plaît en personne, tant mieux, on va plus loin. Si on ne se plaît pas, eh bien merci pour cette soirée qui fut tout de même agréable et bonne chance pour les rencontres futures.

Et si on s’entend bien, mais sans attirance physique, j’ai cru comprendre qu’il existait un truc appelé « amitié ». Ça pourrait être une option.


Au nombre de filles qui déplorent que les gars n’écrivent pas grand chose, j’ai cru avoir la description parfaite.  C’est élaboré, c’est clair, c’est descriptif, c’est sincère, c’est gentil. 

… Mais voilà, en trois mois et demi, je n’ai eu onze like et quatre messages.  Décevant!  Mais en même temps, je ne peux le nier, qui dit profil irréprochable dit également profil cliché.

J’ai donc décidé de me démarquer de la masse.  Je me suis créé un second compte sur OK Cupid.  Mais cette fois, en guise de photo de profil et d’introduction, j’ai plutôt mis ceci:

My self-summary
Je suis un grand voyageur. Je visite régulièrement des endroits aussi exotiques que Verdun, Ville-Émard, St-Henri, Hochelaga, Rosemont, NDG, Ville-Marie, Lasalle et même Wesmount. Que voulez-vous, on est globetrotter ou on ne l’est pas.
(Précision pour mes lecteurs européens: Ce n’est qu’une liste des différents quartiers de Montréal, ville où j’habite, d’où gag.)

J’aime les restos, car grâce à leurs prix exorbitants qui m’empêchent d’y aller, ils m’encouragent à faire l’épicerie et à cuisiner moi-même.

J’aime faire des sorties : Je sors les poubelles, je sors chercher le courrier, je sors pelleter… Je sors même au dépanneur. Non mais YOLO, s’tie!

Je parais plus jeune que mon âge actuel, surtout quand on regarde mes vieilles photos de bébé prises en 1968. Je n’ai vraiment pas l’air d’avoir 49 ans là-dessus.

La culture a une grande importance dans ma vie car sans elle il n’y aurait pas de patates, donc pas de poutine.

J’aime bien prendre un verre, quand il sort du lave-vaisselle, afin de le ranger dans l‘armoire avec les autres verres propres.

J’ai horreur des drames. Par contre j’aime les comédies et les documentaires.

J’apprécie particulièrement une bonne bouteille, remplie d’eau du robinet. Rien de plus rafraîchissant et réhydratant, surtout quand on a soif.

C’est pas pour me vanter, mais au lit, je sais faire pas mal de trucs: Dormir, changer la literie, placer une douillette, mettre une taie à l’oreiller, et même poser un drap contours. Pis environs deux fois par année, quand je feel ben ben physique, je vire le matelas de bord.

Je cherche une femme dont le passé est réglé, donc qui a eu ses règles le mois passé, puisque ça signifie qu’elle n’est pas enceinte.

Je suis sexuellement fluide, après l’orgasme, mais rien à craindre, le condom retient tout.

Je suis sapiosexuel, so I’ll fuck your brains out!

J’aime les choses que je préfère, surtout lorsqu’elles me plaisent parce qu’elles sont à mon goût.

Je cherche une femme qui vit à Montréal. Et si tu es toujours en vie lorsque hors de Montréal, encore mieux.

Enfin, tu seras toujours sage et aimable, sinon je serai obligé de te peinturer en jaune et te mettre en punition comme une vilaine petite banane indisciplinée.

(C’était: L’art de retravailler les vieux clichés de profils.)


Quant aux photos, je ne fais pas dans le cliché non plus:





 

Les résultats?  En une semaine, j’avais reçu 42 like et ces 12 messages:












Disons que certaines d’entre elles n’étaient pas contentes-contentes quand je leur ai répondues que ma présence sur OKC et ce profil n’étaient que dans le but de faire une expérience sociale. 

Mais qu’importe, mon expérience fut une réussite.  Car j’ai réussi à démontrer une grande vérité au sujet des profils de ce genre de sites: Si tu veux te faire remarquer, arrange-toi pour te démarquer.  Sérieux, là!  Mon intro était ridicule, mes photos étaient loin de m’avantager.  N’empêche que  que j’ai reçu quatre fois plus de like et de messages en une semaine avec ce profil rigolo, qu’en trois mois avec mon profil à 100% sérieux.

40 gars typiques de sites de rencontres.

Ce billet est le dixième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.  En fait, c’est un vieux billet que j’ai retravaillé en rajoutant plein de nouveaux exemples.

La plupart de mes lecteurs étant des lectrices, je me suis souvent fait demander par celles-ci de répertorier le genre de gars que l’on retrouve sur les sites de rencontres. En particulier ceux qui ont un comportement peu appréciable. Voici donc, à la demande générale, 40 gars typiques de ce genre de sites:

1- L’Homme de peu de mots.
Une coupl’ de pics, aucun texte.  Et voilà, mesdemoiselles, qui sera l’heureuse élue?

2- L’Emojiste
Au lieu de trouver les mots justes, l’émojiste se décrira ainsi:
 » 6’2 fr/an 🐶🍦🍹🚤 »
Traduction : Je fais 6’2 je suis bilingue, j’ai/j’aime les chiens la bonne bouffe les plaisirs l’alcool voyager et la plage pis je fais du snow, cherche fille tellement simple qu’elle ne lit que les emojis.

3- Le Dixhuitophile de longue durée.
Ça, c’est le gars entre 26 et 38 ans qui n’écrit qu’à des filles qui en ont 18.  En général, il finit par se calmer lorsqu’il arrive à la veille de la quarantaine.  Il commence alors à  s’intéresser à des filles plus vieilles. Genre, celles qui en ont 20.  Voire même 21. 

4- Le Recherchiste Facebookien.
Sur le site de rencontres, il voit ta photo, ton prénom, ta ville et ta profession.  Afin de se démarquer de la compétition du site, il va sur Facebook, entre ton prénom et ta profession dans l’engin de recherche, reconnait ta photo, et te contacte là.   

5- Le Copieur-Colleur
Il t’a envoyé un mot gentil et tout plein de compliments? Bien! Est-ce qu’il y a au moins une chose dans son message qui te décrit personnellement? Ne serait-ce que ton nom? Non? Dans ce cas, les chances sont grandes qu’il t’a juste copié-collé le même message qu’il a envoyé à un grand nombre de filles. Tu peux t’en rendre compte assez vite quand tu en parles à tes amies du site, et qu’elles te disent qu’elles ont reçu exactement le même message du même gars.

6- Le CONtre-Argumenteur
Pas besoin d’avoir mis des photos sexy sur ton profil.  Le simple fait d’être de sexe féminin suffit pour attirer cet excité du gland qui va vite te suggérer d’allumer ta cam pour lui montrer tes seins ou ton entrecuisse. Tu déclines?  Il insiste, d’abord gentiment. Puis il va te demander pourquoi tu refuses. À chaque argument que tu sors, il aura un contre-argument car à ses yeux aucune de tes raisons de lui refuser n’est bonne. Et il va insister. Et insister. Et insister. Et insister. Et insister. Et insister. Et insister. Et insister. Et il va se montrer très déçu que ton non ne se transforme pas en oui et il va conclure en tentant de discréditer publiquement sur ce qui, pour lui, est un manque de cohérence de ta part, avec des phrases du genre de « Mais kess’tu fous sur un site de cul si tu veux pas le montrer?  »

7- Le Jeckyl et Hyde
Il est vrai que l’amour et la haine sont des sentiments très près l’un de l’autre. La preuve: Ce gars-là va t’approcher en parfait gentleman respectueux et irréprochable. Puis, il va te faire tout plein de compliments: Tu es gentille jolie, intéressante, intelligente, etc. Et si tu as un surplus de poids, aucun problème. Bien au contraire, il sait apprécier la beauté des femmes bien en chair et ne se gène pas pour te le dire. Voici le moment où il te sens mure pour recevoir ses propositions sexuelles. Mais voilà, le gars ne te plaît pas, alors tu déclines.  Peu importe la raison que tu lui donnes pour refuser ses avances, le fait est que tu refuses ses avances. Et ça, il ne le prend pas. Il change alors complètement son opinion sur toi, te disant que tu n’es qu’une  grosse vache laide à en vomir qui devrait le remercier à genoux d’avoir daigné s’abaisser à t’accorder son attention. Le bout un peu étrange, c’est qu’il va te traiter de salope parce que tu refuses d’avoir du sexe. Mais bon, quand on est frustré, on ne regarde pas à la logique de nos insultes.

 

8- Le ContraDictateur
Sa fiche dit qu’il s’agit d’un couple bi de 60 ans qui habite Québec et qui recherche une femme bi de 30-60 ans, de leur région, pour trips de sexe. Ta fiche dit que tu es une femme hétéro de 25 ans de Montréal, qui recherche une relation sérieuse avec un homme de Montréal dans la vingtaine. Il te contacte pour une soirée de sexe. Tu déclines en lui expliquant qu’ils ne sont pas ce que tu cherches. Il insiste. Tu lui dit que, selon leur fiche, toi non plus tu n’es pas ce qu’ils cherchent. Il te répond que seuls les fous ne changent pas d’idée, et continue d’insister. Donc, non seulement il insiste malgré le manque total de compatibilité entre vous, ils se permet de te traiter de folle.

9- Le cunnilinguiste

La toute première chose qu’il te dit sur le site (ou la deuxième, s’il a la patience de te saluer avant), c’est « J’aimerais te manger la chatte!  »  Il ne faut pas s’en étonner. C’est que nous autres, les gars, avons maintes fois entendu des filles se plaindre que leurs partenaires passés et/ou présents n’aiment pas leur faire plaisir oralement. On en vient donc à la conclusion logique qu’offrir la chose, c’est la baise assurée.  Et lorsqu’il essuie un refus, il est totalement confus.  C’est qu’il n’arrive pas à comprendre que même quand une fille a une folle envie de se faire servir oralement, ça ne signifie pas pour autant qu’elle est prête à laisser n’importe quel inconnu le lui faire.  Ceci dit, lorsqu’un gars utilise cette suggestion comme première approche, c’est surtout parce qu’il se doute bien qu’il n’a pas grand chose d’autre pour réussir à plaire. 

10- Le Drogué Raide

Ça, c’est le gars qui t’approche en te disant « Hé, ça te dit de baiser toute la nuit? J’ai pris du Viagra et/ou de l’XTC et j’en ai pour une semaine à avoir la pine d’acier!  » Comment voulez-vous que la fille se sente excitante et désirée si la première chose que lui dit le gars est qu’il a besoin de se doper pour se la garder raide avec elle? 

11- L’Analpha-Bête
Dragueur que l’on nomme ainsi ou bien parce qu’il ne sait pas lire, ou bien il est trop bête pour comprendre quand tu dis sur ton profil ne pas chercher quelqu’un comme lui.

12- Le Membre Fantôme
Un jour, un membre dont  tu n’as jamais entendu parler avant t’écrit en privé qu’il te trouve intéressante et aimerait bien te connaître plus. Tu visites son profil, histoire d’en savoir plus. Il n’a pas de photo, son nombre de messages dans la place est de zéro, et il y est membre depuis trois ans et demi. WTF?

13- L’Amoureux Instantané
Il commence par t’envoyer un mot gentil et amical, et il va rester gentil et amical jusqu’au moment où vous aller passer aux conversations privées.  Il passe alors d’amical, à dragueur en blagues, à dragueur de moins en moins en blagues, à totalement amoureux full-accro qui te supplie de le rencontrer, et ce moins de 48 heures après votre premier contact.

14- L’Ortho-Grave
lui sé selui ki écrit telman mal que si il baize comm e qui écri sa esplique pkoi yé sélibaterre lollllllllllll

15- Le Grosse-o-phobe
Toute femme avec le moindre surplus de poids a un jour eu à faire avec ce triste individu qui a utilisé son poids pour l’insulter.  Et ce, peu importe l’argument.  Par exemple:

  • Tu t’apprêtes à aller dîner: « C’est ça, va donc te remplir la face de McDo, crisse de grosse conne! »
  • Tu déclines ses avances: « Penses-tu qu’une grosse laide comme toi peut se permettre d’être sélective? »
  • Tu es bonne en maths: « Tu peux ben avoir le temps d’étudier. Grosse comme que t’es, c’est pas comme si tu pouvais avoir une vie sociale et sexuelle. » 

16- Le Tape-d’une-main
Vous échangez de façon courtoise pour une période pouvant aller de quelques minutes à quelques heures.  Puis, il te révèle qu’il n’a pas cessé de se branler tout le long de votre conversation, malgré le fait que tu n’as rien fait d’autre que de lui parler de ta journée au boulot et de ce que tu prépares pour souper.

17- Le Respectueux Extrémiste

Ça, c’est le gars qui s’est rendu compte que beaucoup de femmes se plaignent que les gars ne respectent pas leurs limites. Par conséquent, il croit avoir trouvé la formule pour être un gars parfait: Le Respect! Il n’arrête jamais d’attirer l’attention sur le fait qu’il va toujours rester à sa place et que jamais il ne forcera une femme à faire quoi que ce soit car il est respectueux, lui. Le problème, c’est que puisque son respect est juste une façade qu’il se donne pour séduire, il ne sait pas où s’arrêter. Alors si une femme lui fait des proposition, il va les décliner, en rajoutant fièrement qu’il refuse par respect pour elle. Il aura bien du mal à comprendre pourquoi, suite à cette douche froide, elle s’éloigne de lui, puisqu’il l’a pourtant toujours traitée avec respect.

18- Le Malléable
Celui-là est prêt à prendre n’importe qui, de n’importe quel site, habitant n’importe où, voulant n’importe quoi, n’importe quand. Au lieu de se décrire tel qu’il est, il te dira plutôt ce qu’il n’est pas: Il n’est pas jaloux, il n’est pas drogué, il n’est pas infidèle, bref, tous les défauts que les femmes détestent chez les hommes, il ne l’est pas. Il va te poser tout plein de questions sur tes goûts et activités, de façon à pouvoir s’y conformer en répondant « Je suis pareil!  », chose qu’il n’aurait pas pu prétendre s’il s’était décrit en premier. Ça ne l’empêchera pas d’affirmer que tu es spéciale pour lui car il n’est pas désespéré.

19- L’ÉnerVantard
Tout ce dont il parle, c’est he, himself and him. Il a tout vu, il a tout fait, et beaucoup mieux que les autres. Il ne dialogue pas avec toi, il monologue!  Il est tellement pris dans sa mission de t’éblouir qu’il se fout complètement de ce que toi tu as à dire.

20- Le ProfessioNul
Les femmes et le sexe, il connait ça! Il a tout lu, tout étudié, et tout appris pour devenir l’amant parfait, et a utilisé ses vastes connaissances afin de développer sa propre formula gagnante sexuelle : D’abord, préliminaires d’embrassades et de caresses pendant 10 minutes. Ensuite, cunnilingus pendant 10 minutes. Ensuite, pénétration, stimulation du point G et changement de position aux 10 minutes. Répéter tant qu’il ne t’aura pas procuré au moins 3 orgasmes. C’est bien!  Mais il faut avouer que parfois, ce n’est pas la peine qu’il se donne autant de mal, puisque tu es tellement allumée que tu n’as pas besoin de préliminaires.  Dans ces moments-là, tu as juste envie de te déculotter et te faire enfiler immédiatement sans ménagement. Et ça…

  • A) il ne le comprends pas, parce qu’il n’a appris à baiser que de sa façon technique.
  • B) il est pris au dépourvu parce que tu lui empêches de montrer à quel point c’est un bon baiseur expérimenté et adroit.
  • C) il se demande si tu te fous de sa gueule, parce qu’il est convaincu qu’aucune fille n’aime se faire baiser avec force et passion.
  • D) il frustre, prétend qu’il sait mieux que toi ce que tu aimes vraiment, et insiste pour te baiser à SA façon.

Autrement dit, même s’il prétend être attentif aux besoins sexuels des femmes, en réalité la seule chose qui l’intéresse c’est son image d’amant parfait. Sauf que s’il était vraiment l’amant parfait, il t’écouterait au lieu d’en faire à sa tête.

21- Le SexTremiste
Il se vante que la nature a été généreuse avec lui, ce qui lui permet de pouvoir garder une femme éveillée toute la nuit car qu’il est aussi insatiable que résistant. Lorsque tu lui laisses la chance de le prouver, tu constates qu’il se limite à la pénétration et que tu n’as pas senti grand chose de sa bite de schtroumpf durant les huit minutes qu’ont duré la baise.

22- Mister Dick Pics
Parce que les gars s’excitent à voir une photo d’entre-jambe de fille, il pense que c’est pareil en inversant les sexes.  Alors il t’envoie une photo sur laquelle il a le zgeg qui fait Heil Hitler, en croyant que ça va te rendre automatiquement glissante jusqu’aux chevilles.

23- L’AlphaBite
Il a une grosse bite, il est convaincu que ça fait de lui un mâle alpha, alors tout tourne autour de ça: Sa photo de profil est sa bite. Ses galeries sont des photos de sa bite. Sa cam est braquée sur sa bite. Et il ne parle que de sa bite.

24- Le Vif du Sujet
Avec lui, pas de temps à perdre! Son premier message est court et droit au but: Quand ce n’est pas « On baise quand?  », c’est quelque chose d’aussi rapide disant sensiblement la même chose . Et si tu ne lui réponds pas, il est fort possible qu’il ne s’en rendra jamais compte, puisqu’il a envoyé le même message à 8624 autres filles.

25- Le ConPétiteur
Dès qu’il voit un autre gars attirer l’attention d’une (ou plusieurs) des filles du site, il ne le digère pas. Il part alors en croisade contre celui qu’il voit maintenant comme un adversaire, dans le but de le rabaisser dans l’estime des filles. Pour ce faire, il prendra la moindre parcelle d’information à son sujet et la déformera de façon négative afin d’étaler au grand jour, dira t-il, la vraie nature de l’autre gars. En fait, en agissant ainsi, c’est plutôt sa propre nature qu’il étale: Insécure, jaloux, mesquin, envieux, menteur, manipulateur, etc.

26- Le Moqueur-Agressif
Lui, il ne perd pas de temps à jouer au bon gars.  Sur le forum ou le t’chat, il fait tout plein de blagues sexistes.  Ces remarques vont faire que…

  • 50% des filles vont l’ignorer.
  • 35% vont le trouver cave, et le dire publiquement.
  • 10% vont le trouver drôle, et même que…
  • 5% vont le défendre contre celles le trouvant cave.

On pourrait penser que cette attitude est stupide comme technique d’approche. Pourtant, ça marche. La preuve: Quel membre gentil et respectueux peut se vanter d’avoir réussi à  attirer l’attention et mettre de son bord 15% des membres féminines du site, comme lui vient de le faire?

27- L’impaChiant
N’arrête pas de se plaindre que ça fait 36 heures qu’il est membre ici, il a envoyé 97 demandes de contacts, et il n’a toujours pas une seule fille intéressée par lui… CE SITE EST UNE MERDE!

28- Le Cliché Cliché.
Sa photo de profil entre dans l’une de ces très typiques catégories:

  • Le mec et sa bagnole.
  • La bagnole SANS le mec.
  • Le mec et sa moto.
  • Le mec et son chien.
  • Le mec qui a la main de son ex sur l’épaule (il a découpé le reste).
  • Le mec à casquette et verres fumés.
  • Le mec torse nu.
  • Le mec qui montre sa langue.
  • Le mec encordé en activité d’escalade.
  • Le mec en bermudas au Beachclub de Pointe-Calumet avec une foule de douchettes en arrière-plan. 
  • Le mec sportif, habillé de tout l’équipement du randonneur, en plein bois ou en montagne.
  • Le selfie en situation dangereuse.
  • Les photos de voyage, le mec devant la Tour Eiffel, le Sphinx, le Parthénon, le panneau routier nommant une ville, etc. 
  • Le selfie pris de beaucoup trop près, sous un mauvais angle, qui fait apparaître ses trois mentons, son acné, la petite guédille dans sa narine gauche et son air vraiment trop motivé à séduire
  • La photo inexistante.

29- Le Tout-Faux
Il est gentil et charmant, mais c’est bien la seule chose chez lui qui est vraie.  Pour le reste: Sa photo de profil date d’il y a plus de 5 ans.  Il dit avoir 29 ans mais il est dans la quarantaine. Il dit ne pas avoir d’enfants alors qu’il en a déjà deux.  Il est toujours prêt à te rencontrer mais jamais chez lui car, bien sûr, il se dit célibataire alors qu’il est en couple et habite avec sa conjointe. Lorsqu’il sera finalement démasqué au bout de deux ou trois mois, il braillera qu’il n’avait pas le choix de s’inventer une vie parce que, étrangement, personne ne l’aime tel qu’il est vraiment.  La preuve: Maintenant que tu sais la vérité à son sujet, tu as perdu intérêt pour lui.

30- L’habitué
Sa fiche dit qu’il est membre de la place depuis plus de cinq ans. Ça peut vouloir dire trois choses:

  1. Ou bien il n’a vraiment rien pour plaire.
  2. Ou bien il est en chasse permanente.
  3. Ou bien il a été membre ici il y a longtemps, il a eu une relation, et maintenant que celle-ci est terminée, il est de retour.  Ce qui veut dire qu’il s’attendait à ce que la relation ne dure pas, et à avoir à revenir.

D’une façon comme d’une autre, on ne peut pas dire qu’il constitue du bon matériel pour une relation monogame.

31- L’Esthète-de-noeud
Les photos de sa liste d’amis ne sont qu’une collection de filles de style mannequins et douchebaguettes. Voilà qui en dit long sur ses préférences, donc sur sa personnalité.

32- Le N’importe-Quoi-Pourvu-que-ça-Baise
L’inverse du précédent. Grand croyant de la rumeur populaire comme quoi les vieilles, les grosses et les laides sont les plus allumées et/ou les plus désespérées, c’est celles-là qu’il approche. Par conséquent, s’il ne s’occupe pas de toi, c’est ironiquement parce qu’il te croit trop bien pour lui.

33- L’accro grave.
Un soir, tu as eu envie d’un plan cul sans prise de tête.  Tu as visité son profil.  Tu as aimé ses photos.  Tu as aimé sa description.  Il a l’air sympathique.  Vous jasez.  Il n’a rien d’un douchebag.  Tu l’invites.  Vous baisez.  Voilà, c’était bien, à un de ces jours, ou non, peut-être, whatever, bye.  Moins d’un quart d’heure après vous être quittés, il te texte comme quoi il a adoré votre séance et a déjà hâte de te revoir.  Il te téléphone.  Il te laisse full de messages sur ta boite vocale.  Il te retrace sur Facebook.  En trois jours, le ton de ses très nombreux messages va de gentil (compliments, hâte de te revoir), à interrogateur (Pourquoi tu ne me donnes pas signe de vie?), à plaintif (Pourquoi ce silence? Qu’est-ce que je t’ai fait?) à suppliant (Laisse-moi une chance, je suis une bonne personne), à pitoyable (J’ai de la peine ). 

34- Le Passif Non-Agressif
Il te fait une demande de contact, tu l’acceptes, et vous vous échangez quelques messages.  Il est gentil, drôle, mais plus les jours passent plus tu réalises qu’il ne te dit que des banalités. Il ne montre aucun signe d’intérêt particulier pour toi, même que sa conversation devient de plus en plus courte et insipide.  Tu finis par ne plus lui répondre, et il cessera de te donner signe de vie pendant une semaine ou deux. Puis, il te relance, toujours sur des banalités, et tu te demandes bien pourquoi il te dérange ainsi pour rien.

En fait, il cherche à se faire draguer.  Il veut que tout vienne de toi: Les premier pas, les propositions de rencontres, les propositions de baise, et ce sans jamais rien faire pour t’en donner envie.

35- Le multiplicateur.
Il a 3-4-5-6 profils sur le même site, nicks différents mais mêmes photos et sensiblement la même description.   À se demander pourquoi il a fait l’effort de se donner plusieurs identités.

36- Le Nique-ma-Race
Trois éléments invariables:

  1. Il est d’une autre race / couleur / culture que toi.
  2. Il t’aborde et te fait des propositions sexuelles.
  3. « Tu refuses? Mais t’es raciste, salope! »

Faut juste pas confondre.  Ceci n’est pas un comportement ethnique. C’est simplement un comportement de con.  Et des cons, on en retrouve partout, dans toutes les races / couleurs / cultures.

37- Le ghosteur
Vous vous contactez, vous échangez des messages, vous vous jasez sur messagerie.  Le courant passe à merveille, vous vous entendez super bien, vous discutez même d’une rencontre bientôt. Puis, sans prévenir, il te bloque de partout sans le moindre mot d’explication, et tu n’en entendras plus jamais parler pour le reste de ta vie.

38- L’Apparition Interrogatrice
Vous vous jasez sur une période allant de quelques heures à quelques jours.  Et puis, pour une raison X, tu ne lui réponds plus pendant 48 heures.  C’est là que tu as la désagréable surprise de le voir se pointer en personne sur ton lieu de travail, en te demandant des explications sur ton silence.  Ou pire encore: À ton domicile.

39- Le Mature Responsable Intense et Tourmenté
Il est beau, athlétique, il est séparé/divorcé et a au moins un enfant. Il vit seul et il partage son temps entre travailler, tenir maison propre et assumer ses responsabilités paternelles. C’est un miracle qu’il arrive à trouver du temps libre pour être sur un site de rencontres. La preuve: Ça fait au moins deux ans qu’il n’a pas baisé. Mais ça ne le dérange pas outre-mesure. Ce n’est pas vraiment ce qu’il cherche. Et il n’a pas le temps pour une romance non plus. Il cherche juste quelqu’un à qui parler.

Il est si mature, si responsable, et en même temps si victime des circonstances qui ne sont pas de sa faute à lui… Quelle fille ne craquerait pas pour un tel homme? Alors tu t’en rapproches, tu deviens vite son ami, vous passez vos soirées à jaser.  Il trouve un trou dans son horaire pour une rencontre.  Vous passez une excellente soirée ensemble et une très géniale nuit de baise. Tu te sens honorée d’être sa toute première baise en deux ans, baise dans laquelle il t’a avoué avoir ressenti avec toi des sentiments qu’il ne croyait plus être capable d’avoir. Tu es certaine d’avoir trouvé l’homme de ta vie et te sens prête à partager la sienne, incluant responsabilités et tourments.

Mais dès le lendemain et pour les jours suivants, il devient distant et utilise son travail et ses responsabilités paternelles comme excuses pour annuler vos rendez-vous l’un après l’autre, jusqu’au jour où il disparaît de tes contacts et de ta vie. Normal: Il est maintenant occupé à faire son numéro de mature responsable intense et tourmenté à une autre fille qui craque pour lui. Une fille qui sera très honorée d’être sa toute première baise en deux ans.

40- L’inévitable Nice Guy.
Vous connaissez le genre.

C’est tout?
Bah ouais, que voulez-vous, en tant qu’homme hétéro, je n’ai pas tellement l’expérience de l’interaction avec les gars de sites de rencontres.  Mais j’ai quand même observé ceux-là.

Avez-vous déjà eu à faire avec ces types de comportements?  En avez-vous constatés d’autres?  Parlons-en dans les commentaires.

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(Contributrices: Sara C, Cindy RJ, Rachel H, Tania DG)

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Les profils négatifs des gens agressifs

Ce billet est le neuvième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres. 

L’expérience m’a appris à me méfier des gens qui écrivent certaines choses dans leurs profils.  En particulier, des phrases dans lesquelles ces personnes justifient d’avance l’attitude négative qu’elle ne manquera pas d’avoir avec toi.  par exemple:

Je n’ai pas de filtre.
La personne qui écrit ça ne fait que t’annoncer d’avance qu’elle va te dire tout ce qui lui passe par la tête.  Jusque là, ça pourrait sembler anodin.  Voire même admirable, puisque ça peut être vu comme étant un signe de sincérité, d’honnêteté.  Malheureusement, d’après ce que j’ai pu voir à date, chez 100% des personnes qui se décrivent ainsi, ça veut juste dire qu’elle ignore délibérément toute notion de courtoisie et de politesse.  Vous vous en rendrez vite compte lorsque vous verrez que son manque de filtre, c’est seulement utilisé pour vous faire des commentaires négatifs et rabaissants.  Jamais positifs.

Je suis sarcastique.
Voilà une excuse qui est trop souvent utilisé par des gens qui ont besoin de rabaisser les autres plus bas que soi pour se sentir bien avec eux-mêmes, ou pour se donner un sentiment de contrôle sur la situation.  Je veux dire, c’est quoi, dans le fond, un sarcasme, quand on y pense, hm?  C’est une remarque que l’on envoie à l’autre dans le but de la déstabiliser, de la rabaisser, de la tourner au ridicule, de l’insulter.  Et on masque ça sous le couvert d’une blague parce que l’on est trop irresponsable et/ou trop lâche pour assumer le fait que rabaisser l’autre, c’est un choix délibéré.  C’est un signe de personnalité narcissique.  La preuve: Si tu lui dis que son commentaire t’a déplu ou offensé, jamais elle ne s’excusera.  Au contraire, elle va immédiatement contre-attaquer et te traitant de susceptible.  Comme quoi, à ses yeux, elle n’est jamais dans le tort.  Ce sont les autres, le problème.  Tous les autres.  Toujours!  

Dans le même ordre d’idées:

Je suis une personne directe qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense.
Traduction: J’aime insulter les autres, alors j’utilise l’excuse de « ne faire rien d’autre que dire la vérité » et/ou « ne faire qu’exercer mon droit à la liberté d’expression » afin de leur chier dessus à loisir.

Je suis une personne amicale et sympathique, mais si tu me cherches tu vas me trouver. 
En réalité, il s’agit là d’une personne agressive qui ne cherche qu’une bonne raison pour pouvoir attaquer autrui.  Et là encore, en se justifiant en faisant passer la responsabilité sur l’autre.  Et pour l’avoir moi-même vécu à de nombreuses reprises, pas besoin de lui donner une vraie raison pour le faire.  Tôt ou tard, elle va t’attaquer, et si elle n’a aucune raison de le faire, elle n’hésitera pas à interpréter tes gestes et paroles à sa façon.  Elle va déformer, inventer, juger, préjuger, mentir…  Et pas obligé d’être en couple avec pour que ça arrive.  Faire partie de son entourage suffit bien.  (Voir ma série sur les gens conflictuodépendants

Mon attitude envers toi dépend de la tienne envers moi.
Je peux être ta meilleure amie ou bien ta pire ennemie.
Je serai ton rêve le plus doux ou ton pire cauchemar.
Ou toute autre variante voulant dire la même chose, en y rajoutant parfois des
… il n’en tient qu’à toi.
… c’est toi qui choisis.
… ça va dépendre entièrement de toi.
Traduction: Je suis une passive-agressive, je vais éventuellement devenir active-agressive avec toi, et je t’en blâme d’avance.  Parce qu’à mes yeux, c’est toujours de la faute de la victime.  Du moins, tant que ce n’est pas moi, la victime.

On pourrait croire que le fait de dénoncer ici ce genre d’attitude, ça puisse être contre-productif.  Dans le sens où une personne affligée d’une telle personnalité négative pourrait lire ce billet de blog, puis retourner sur son profil et le modifier, afin de mieux prendre au piège ses futures victimes.  Eh bien rassurez-vous, d’après ce que j’ai pu voir, les gens qui sont négatifs dans leurs profils sont également le genre à avoir la mentalité (et à parfois écrire) « Je suis comme je suis et je ne changerai pour personne. »  Normal!  Eux, tout ce qui les intéresse, ce n’est pas devenir aimable.  C’est de se justifier dans leur besoin d’abuser des autres.  Par conséquent, ils continueront encore et toujours de s’afficher comme tel(le)s.  Comme ça, ils auront toujours le loisir de dire à leurs futures victimes « Tu l’savais que j’étais comme ça, je t’avais prévenu! »

Et nous, les gens qui veulent vivre en harmonie, ça nous permettra toujours de pouvoir les éviter. 

26 clichés dans les profils de sites de rencontres

Ce billet est le huitième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.  Parce que quand je pars sur un thème, je ne compresse pas le citron qu’à moitié.

Il y a plusieurs clichés que l’on retrouve d’un profil à l’autre.  J’en ai recensé 26 qui sont particulièrement utilisés.

CLICHÉ 1:  J’aime les bons vins.
Premièrement, je doute que quelqu’un aime les mauvais vins. Ensuite, ce cliché est tellement répandu que je vais finir par croire que ces sites ne sont fréquentés que par des alcolos. Ou du moins des diplômés en expertise vinicole, puisqu’ils prétendent tous savoir ce que c’est, un bon vin.

CLICHÉ 2:  J’aime les bons repas.
Tu aimes manger des trucs qui goûtent bon?  Ah ben ça alors!

CLICHÉ 3:   Je ne mord pas… Sauf si on le demande LOL. 
Mon Dieu, quel humour original, ça fait seulement quatre fois que je la lis cette semaine, celle-là.

CLICHÉ 4:  J’aime sortir en bonne compagnie. 
Le jour où je lirai que quelqu’un aime faire des sorties avec des gens qui les font chier, je serai vraiment surpris.

CLICHÉ 5:  Je cherche une fille souriante et bien dans sa peau. 
Tout comme le cliché précédent, j’ai du mal à imaginer qu’un gars cherche une morose  complexée.

CLICHÉ 6: Je suis une personne simple, qui accepte les autres dans leurs différences. 
Bref, tu as zéro personnalité et tu es prêt à t’adapter à la sienne si ça peut t’aider à mettre fin à ton célibat.

CLICHÉ 7:  Je suis une épicurienne. 
Comme ça, tu aimes les plaisirs de la vie?  Et moi qui croyait que tout le monde était maso.  Quelle exception tu es, dis donc.

CLICHÉ 8: Je  n’aime pas les drames ni les complications. 
Malheureusement, beaucoup des gens qui disent ceci sont passés champions dans l’art d’interpréter de travers ce que les autres disent, afin de les accuser justement de chercher le conflit.  Ce qui fait que, ironiquement, ce sont eux, ceux qui se disent allergiques aux drames et aux complications, qui font des drames et qui compliquent tout.

CLICHÉ 9:  Je veux une femme qui prend soin d’elle,  ou Je veux que tu sois en forme.
Compris: Tu ne veux pas de grosses, mais t’as pas les couilles pour le dire franchement.

CLICHÉ 10: Je suis maniaque de la photographie. 
Prendre 50 selfies par jour, c’est être maniaque, mais pas de la photo.

CLICHÉ 11:  Je vis l’instant présent. 
C’est sûr que quand on n’a aucune ambition et aucun but dans la vie, ça parait mieux de faire passer ça comme un esprit libre et bohème.

CLICHÉ 12:  J’ai l’esprit ouvert, sans préjugés. 
Traduction: Je suis tellement désespéré(e) que je prendrais n’importe qui, même si on a zéro point en commun.

CLICHÉ 13:  Je suis jeune de coeur / J’ai gardé mon coeur d’enfant. 
Traduction: Je suis vieille de corps / Je suis immature

CLICHÉ 14:  Je cherche un gars généreux et fidèle. 
Compris: Tu es matérialiste, profiteuse et possessive.

CLICHÉ 15:  Je suis quelqu’un de très sociable qui cherche à se faire de nouveaux amis. 
Je pense qu’une personne vraiment sociable arriverait à se faire de nouveaux amis sans devoir passer par un site de rencontres, mais c’est peut-être juste moi.

CLICHÉ 16:  L’essentiel est invisible pour les yeux
Traduction: Je suis loin d’être une Barbie, et il y a 9 chance sur 10 que je sois trop inculte pour savoir que cette phrase est tirée des pages de Le Petit Prince.

CLICHÉ 17:  La femme n’est pas faite pour être comprise mais bien pour être aimée.
Traduction: Je suis un nice guy désespéré et prêt à tout accepter pour ne pas finir ma vie seul, et il y a 9 chance sur 10 que je sois trop inculte pour savoir que cette phrase, qui se voulait sarcastique, a été écrite par Oscar Wilde… qui était homosexuel.

CLICHÉ 18:  Je suis ronde / j’ai des enfants.  Alors si ça ne te plait pas, passe à une autre fiche. 
Traduction: J’ai une personnalité de merde qui explique mon célibat.  Mais par orgueil, je préfère me faire accroire que c’est parce que je suis ronde / que j’ai des enfants.

CLICHÉ 19:  Je déteste les hypocrites. 
Traduction:  Je ne veux surtout pas que tu apprennes mes défauts de la bouche d’un autre.

CLICHÉ 20: Je ne perdrai pas mon temps à me décrire… 
Ça peut avoir deux significations selon le sexe de la personne.  Si c’est une femme, ça veut dire: Je n’ai ni l’imagination ni la cohérence requise pour écrire un texte à mon sujet. Si c’est un homme, ça veut dire: J’me suis inscrit icite pour du sexe, pas pour perdre mon temps à remplir des fiches.

…personne ne lit les profils anyway. 
Traduction: Pour détourner le fait que je suis trop lâche pour prendre le temps d’écrire à mon sujet, je blâme les autres en disant que c’est de leur faute. Car oui, je suis irresponsable en plus.

CLICHÉ 21:  Ça ne me servirait à rien de me décrire parce qu’on ne peut pas vraiment connaitre quelqu’un via le net. 
Traduction: Si tu savais dès le départ ce que je suis, tu passerais à une autre fiche. 

CLICHÉ 22:  Ce que je suis? c’est à toi de le découvrir. 
Dites, pourquoi est-ce que je devrais mettre l’effort de prendre des heures / des jours / des semaines pour « découvrir » quelqu’un qui n’est même pas capable de prendre quelques minutes pour se décrire?  

CLICHÉ 23:  Ce que je suis? Si tu veux le savoir, écrit-moi. 
Traduction: À la réception de ton message privé, si ta photo me plaît, j’irai lire ton profil et je me baserai là-dessus pour te faire accroire qu’on a plein de points communs.

CLICHÉ 24:  Je vais là où la vie (ou bien le vent) me pousse.
Ça sonne comme une personne sans emploi, sans amis, sans loisirs, sans buts.

CLICHÉ 25: Je ne recherche rien pour l’instant. 
Traduction: Je cherche un gars beau, athlétique et riche, et en attendant de le trouver j’veux rien savoir des crapets qui constituent 99% des membres de ce site.

Enfin, le cliché le plus répandu de tous dans les profils de femmes,
CLICHÉ 26 Mentionner le yoga comme activité.
Et ça m’a amené à faire une découverte scientifique majeure au sujet du célibat féminin:

Sérieusement, il n’y a aucune autre explication logique pourquoi tant de femmes qui pratiquent le yoga puissent être célibataires.  Il faut que ce soit une cause à effet.

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Merci à Tania DG, Cindy RJ et Rachel H pour leurs désopilantes contributions.

Ce que vivent les femmes sur les sites de rencontres (sur l’air de « Je l’aime à mourir »)

Ce billet est le septième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.  Bon, en fait, c’est un vieux billet que je reprends ici, mais il est approprié au sujet.

Tout le monde connait le grand classique Je l’Aime à Mourir de Francis Cabrel. En m’inspirant de quelques malheureux témoignages de mes amies, je me suis amusé à en faire une version qui décrit ce qu’une fille vit généralement lorsqu’elle fréquente un site de rencontres. Ça va comme suit:

Allumez musique pour l’ambiance, et chantez avec nous.

Chuis célibataire 
et je me suis inscrit
À un site dans lequel 
Il y a plein de gars qui
Essayent de séduire

Ils peuvent bien m’écrire 
tout ce qui leur plaira
Si leurs profils n’a rien 
qu’des pics de leur gros bras
Je n’vais pas mentir :
Ça va me faire fuir
Oui je vais m’enfuir

Il y a ceux qui disent
Vouloir de l’amitié
Et dès la troisième phrase
Ils parlent de me baiser
Qu’est-ce qu’ils me font rire

Il y a les gars casés
Mais ne les trouvent pas belles
Et qui espèrent trouver
Sur ce site, bien mieux qu’elles
Alors qu’eux mêmes ils
Alors qu’eux mêmes ils
Sont laids à vomir

Au lieu d’se taire
Ces gens vulgaires
S’imaginent que c’est comme ça qu’il
Faut agir pour
Pouvoir nous plaire
Et trouver… de l’amour ainsi.

Il y a aussi les cons
Qui croient que pour séduire,
En baissant leur caleçon
Ça va leur réussir
C’est loin de m’faire jouir

Il y a ces fiches qu’on
Ne peut pas déchiffrer
Aucune ponctuation
Et des fautes par milliers
C’est trop dur à lire
C’est trop dur à lire
Ils savent pas écrire

Enfin, il y a ceux qui
Se disent « des bons gars »
Qui voudraient me séduire
Mais ne font rien pour ça
C’est ceux-là les pires

Eux, ils restent à l’écart
Et s’permettent de juger
Mon envie de vouloir
Un gars déterminé
Qui va me choisir
Qui va réussir
Lui, à me ravir

Au lieu d’se taire
Ces gens vulgaires
S’imaginent que c’est comme ça qu’y
Faut agir pour
Pouvoir nous plaire
Et trouver… de l’amour ainsi

Chuis célibataire 
et je me suis inscrit
À un site dans lequel 
Il y a plein de gars qui
M’ennuient à mourir

Après tellement de temps 
Perdu sur ces sites-là
Voilà que finalement 
J’apprécie l’célibat
Je vais m’désinscrire
Et je vais partir
Ne plus revenir.

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Anecdote.
Il y a quelques semaines, j’ai lu un article sur le net dans lequel une femme décrivait le genre de rencontres merdique qu’elle faisait depuis qu’elle s’était réinscrite sur Tinder, Plenty of Fish, OK Cupid et compagnie. 

Vous me connaissez, je ne rate jamais une occasion d’aller me faire voir.  J’y ai donc copié-collé, dans la section des commentaires, la parodie que vous venez de lire. 

Je ne m’attendais pas à avoir les réponses qui suivirent.

Eh bien oui.  Il semblerait que pour plaire aux femmes, il ne faut parfois rien de plus que savoir écrire correctement.  Et moi qui croyait, en mâle typique, que ça prenait des dick pics pour séduire. C’EST TOUT LE SYSTÈME DE VALEUR DE LA DRAGUE MASCULINE QUI S’EFFONDRE!!!!  😭

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24 attitudes à ne pas avoir lors d’un premier rendez-vous

Ce billet est le sixième de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Pour celui-ci, je me suis inspiré d’anecdotes que m’ont raconté plusieurs de mes amies au fil des années, en plus de ce que j’ai pu moi-même observer.  C’est que quand on est membre féminin de sites de rencontres, on en voit de toutes les couleurs.  Et parmi les différentes attitudes que peuvent avoir les gens lors d’un premier rendez vous, certaines sont particulièrement à proscrire.  Par exemple:


ATTITUDE 1:
  User d’un langage déplorablement vulgaire.
C’est une chose d’être direct, c’en est une autre que d’être cru, sans filtre et mal éduqué. Disons que comme première impression, il y a moyen de faire mieux. (Vous en verrez plusieurs exemples dans les images qui vont suivre.) 

ATTITUDE 2: Être un peu trop pressé de passer à l’action.  

Et c’est encore pire quand c’est annoncé à la fois comme étant une obligation, et étant dû à une cause extérieure.

ATTITUDE 3:  Mentir sur son âge. 

Parfois, c’est un adolescent  un peu trop allumé par sa testostérone en éveil qui ment sur son âge pour se vieillir.  Mais plus souvent qu’autrement, c’est l’inverse qui se produit. 

ATTITUDE 4:  Utiliser la distance parcourue comme argument d’obligation coïtale.  

Surtout si ça vient avec une attitude agressive.

ATTITUDE 5:  Être un peu trop rapidement curieux au sujet de ses pratiques sexuelles. 

Il est normal de vouloir savoir si on est compatibles sexuellement. Mais c’est p’t’être pas un sujet à aborder dans la première heure de la rencontre.

ATTITUDE 6:  Tenter de manipuler en rabaissant l’autre, pour ensuite la remonter, dans le but de l’isoler. 

C’est une technique de drague particulièrement minable, qui consiste à donner l’impression à la fille que personne ne peut l’apprécier, sauf lui.  Donc, qu’aucun gars ne voudrait d’elle, sauf lui.   Parce que tous les hommes sont superficiels.  Sauf lui!

ATTITUDE 7:  Faire du stealthing.

La pratique d’enlever le condom pendant l’acte, sans le faire savoir à sa partenaire, a un nom (anglais): Stealthing Depuis peu, ce geste est enfin reconnu comme étant criminel au même titre qu’un viol.

ATTITUDE 8:  S’offrir immédiatement comme adorateur / esclave volontaire.

Le genre de mentalité et d’attitude que l’on a quand on est désespéré, parce qu’on (croit qu’on) n’a rien pour plaire à l’autre. 

ATTITUDE 9:  Se faire faussement passer pour célibataire.

Puisqu’il est impossible de cacher ça à long terme, tôt ou tard la vérité éclate.  Hélas, bien que victime parce qu’elle s’est fait mentir, la fille est souvent traitée comme si elle était aussi coupable que lui.

ATTITUDE 10:  Ne jamais décrocher de Tinder (ou autres sites / applications de rencontres)

Assez difficile d’envisager une relation durable avec une personne pour qui fréquenter ces sites est devenu une habitude.

ATTITUDE 11:  Avoir des remords post-coïtus. 

Ça peut être parce qu’il a insisté pour baiser jusqu’à ce qu’elle cède, ou parce qu’il vient de tromper sa conjointe, ou parce qu’il veut se faire moine et vient de violer son voeu de chasteté.  Peu importe la raison, il se sent mal de l’avoir fait.   Mais voilà, la prise de conscience, c’était avant, qu’il fallait l’avoir.  Pas après! 

ATTITUDE 12: N’avoir aucun sujet de conversation, autre que de la complimenter sur sa beauté.
Il a beau croire qu’il est un bon gars gentil et romantique, son attitude démontre qu’au fond de lui, il est convaincu que tout ce que les filles veulent entendre, ce sont des flatteries.  Belle attitude de misogyne condescendant qui s’ignore.

ATTITUDE 13: N’avoir aucun sujet de conversation, autre que de de parler du sexe qu’il a hâte d’avoir avec elle. (Encore pire si c’est avec vulgarité)
Le genre de gars qui a l’air de croire qu’elle va oublier que la soirée s’enligne pour être sexuelle, s’il ne le lui rappelle pas à toutes les cinq secondes.  Une attitude qui, dans 99.999999999999999999999999999999999999% des cas, transforme la plus volcanique des femmes en iceberg.

ATTITUDE 14: Confondre féminisme avec misandrie. Un vrai féministe saurait que le féminisme revendique l’égalité entre l’homme et la femme, et non la haine anti-masculine. Bref, sa vision de la femme ne vaut pas mieux que celle d’un misogyne.  Et ce qui rend la chose encore plus pathétique, c’est qu’il croit sincèrement que c’est par l’auto-flagellation émasculante qu’il réussira à en séduire une. 

ATTITUDE 15: Être adepte du coucou-bite surprise. 
Équivalent en personne de la dick pic, ce qui rend la chose encore plus malvenue.  Mieux encore, aux yeux de la loi, il y a des termes pour ça, tels grossière indécence, exhibitionnisme, harcèlement sexuel, agression sexuelle, etc, tous passibles de poursuite judiciaire.

ATTITUDE 16: Aimer un peu trop les enfants.

Beaucoup de mères célibataires déplorent que peu d’hommes vont vouloir s’engager dans une relation avec une femme qui a des enfants.  Malheureusement, lorsque l’inverse arrive, c’est parfois un peu louche. 

ATTITUDE 17: Ne pas respecter les limites préétablies.

Rien de plus chiant que quelqu’un qui prétend savoir mieux que toi ce que tu aimes ou non, ou bien qui croit que lui saura te faire aimer ça.

ATTITUDE 18:  Considérer le sexe comme étant quelque chose qui lui est dû

Il agit comme si lui refuser du sexe était un crime, ce qui fait de toi une criminelle à ses yeux.  Voilà pourquoi tout ce que tu lui diras sera retenu contre toi, et il n’hésitera jamais à te faire un procès public sur le sujet.
Là encore, il y a un mot (anglais) pour ça: Incel.

ATTITUDE 19: Ne pas décrocher de son ex.

Quand un gars a eu la chance de sortir avec une extraordinaire partenaire de sexe, il faut s’attendre à ce qu’il s’en cherche une autre exactement comme celle-là, en étalant généreusement les détails que sa nouvelle rencontre ne tient pas vraiment à savoir. 

ATTITUDE 20: Se faire des idées préconçues sur la bisexualité.
Ça va de la bi-phobie au bi-déni en passant par l’impression que la bisexualité est synonyme de n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où avec n’importe qui. 


De quoi donner envie de ne plus s’afficher que comme hétéro dans notre profil.  Ça règle le problème, mais ça peut en causer un autre, comme:

ATTITUDE 21: Insister sur la bisexualité. 
Comme beaucoup trop de gars, il ne rêve que de se ramasser une copine bisexuelle dans l’espoir de vivre un jour un ménage à trois.  Il va donc tenter de convaincre la fille qu’elle a un problème mental ou sexuel d’être encore hétéro à notre époque.

ATTITUDE 22: Faire du negging
Sérieusement, les gars… Vous croyez vraiment que rabaisser une fille en l’insultant sur un sujet X, pour ensuite la rabaisser sur la manière dont elle prend vos insultes, ça va vous réussir? 

ATTITUDE 23: Lui faire son profil psychologique, surtout négatif. 
Personne n’aime se faire juger,  se faire faire la leçon, et encore moins lorsque c’est non-sollicité.

ATTITUDE 24: N’accepte pas qu’on lui fasse ce qu’il fait aux autres.
Mais ça, c’est bien plus son problème à lui qu’à elle.

 

 

Quand c’est un peu trop étrange.

Ce billet est le cinquième dans la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Beaucoup de gens me parlaient de Tinder.  Et justement, mon travail de concierge de l’époque me fournissait un iPhone gratuit.  Alors pourquoi pas?  Le temps de m’inscrire, d’écrire une courte description, de rajouter quelques photos, incluant une p’tite BD pour être original, et j’ai commencé à parcourir les profils.

J’utilisais le même principe que sur Jasez.ca, OK Cupid et Plenty of Fish: J’ouvrais le profil, je lisais la description, et je choisissais si je voulais communiquer ou non.  Je dois dire que j’étais déçu de voir que 9 profils sur 10 n’avaient aucune description, seulement des photos.  Faut croire que sur cette application, y’a que le look qui compte.

Je finis par tomber sur une jeune femme que je trouve bien intéressante Julie 38. (Le chiffre est son âge, si j’ai bien compris). Québécoise, Francophone, et à seulement 4 km de chez moi.  Artiste, thérapeute, blogueuse, cinéaste de documentaires, et, si j’ai bien compris l’abréviation, en post doctorat.  ET, ce qui ne gâche rien, belle jeune femme blonde, souriante et athlétique. 

Je glisse la photo à droite, pour dire que j’aime ce profil.  Et quelques minutes plus tard, je reçois une notification comme quoi elle m’a liké en retour.  Nous pouvons maintenant communiquer.  Je commence: 

STEVE
Bonjour. Ta description était courte, mais je m’y suis beaucoup reconnu. Sauf pour le doctorat. (Si j’ai bien compris la définition de « Dr/postDoc »)

JULIE
Bon matin
☕️ j’aime ton bande dessiner ✍🏼 juste hier j’ai commencé une pour une séries de toile. So what did u feel reconnu avec?

Euh… Quoi?  

Bon!  Il semblerait que, malgré le fait qu’elle ait écrit Français comme unique langue, mieux vaut continuer en anglais. Je vais quand même traduire à partir d’ici pour votre convenance.

JULIE
J’ai tous les mêmes intérêts que tu as décrit lol

Bon! Encore une autre qui remplace la ponctuation par des LOL.

STEVE
Serais-tu plus confortable en anglais?  Je suis totalement bilingue, alors y’a pas de problème.

Donc, pour répondre à ta question, voyons voir…
– Thérapeute: Ok, je ne le suis pas, mais j’ai un blog nommé
Mes Prétentions de Sagesse. Je m’y amuse à analyser le comportement des gens et l’interaction sociale.
– Artiste: Oui! Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Steve_Requin

– Cinéaste de documentaires: Je n’en ai jamais fait, par contre j’aime en regarder.  J’ai surtout tourné des sketchs.

– Blogueur: Bien sûr!
– FR: Oui, d’où mon premier message en French.

Alors… Parle-moi un peu de toi.

JULIE
👋🏼 Merci pour m’avoir écrit tout ça.  En ce moment, je déjeune avec ma famille alors je ne suis pas seule.  Mais à mon retour, je te répondrai.  J’aimerais en savoir plus sur toi car on a beaucoup en commun en effet.  ☕️ Je suis blogueuse aussi, alors en attendant tu peux aller y jeter un oeil, sur [lien vers son blog]

STEVE
D’ac!  à bientôt! 🙂

Je vais donc visiter sa page.  J’y vois que Julie se décrit comme étant originaire d’Autriche.  Et son site est un blog de voyage. Elle y décrit plus de vingt différents pays qu’elle a visité, photos à l’appui.  Et le dernier, au sujet de l’Australie, datait de la semaine dernière.

M’ouais… Une globe trotter.  Je n’ai ni le temps ni les moyens de me plier à ce style de vie.  Faut j’me rende à l’évidence, nous n’avons aucun avenir à long terme.  Mieux vaut le lui dire maintenant, pour ne pas lui faire perdre son temps.  

JULIE
De retour!  Impressionnant, ta page sur Wikipedia.  « MensuHell », ça sonne comme la partie Auteur de mon site, « My Hell ».  

STEVE
Donc, Julie… Je vois que tu es du style globe trotter…  C’est intéressant!  Mais puisque les voyage ça semble être ta vie, je ne crois pas que nos emplois du temps soient compatibles.  Bien que je sois un artiste, ça ne paie pas le loyer.  Voilà pourquoi  je travaille comme concierge à temps plein.  Je n’ai que deux semaines de vacances en août.  J’ai un bon salaire, mais je ne crois pas que je puisse me permettre d’être globe trotter comme toi.  Sincèrement désolé. 😦   

Eh bien voilà!  Dommage, vraiment!  Pour une fois que je tombe sur une personne vraiment intéressante.  Il ne me reste plus qu’à attendre son message d’adieu, et recommencer à parcourir des profils. 

JULIE
Hahaha! C’est drôle! Moi non plus, je n’aime pas voyager.

Euh… Quoi?

Récapitulons:

  • Se dit québécoise, mais serait en fait autrichienne. 
  • Se dit francophone, mais est en fait anglo. 
  • Fait un blog de voyage, avec une centaine de photos d’elle dans divers pays… Et me dit qu’elle n’aime pas voyager!? 

C’est quoi, ce bordel?.

JULIE
Je voyage à travers les dimensions, et non dans le monde réel en 3D.

Ok! Là, c’est juste trop fucké pour moi. 

Est-ce que je veux vraiment d’une relation avec une personne qui ne cesse de se contredire dans sa description de ce qu’elle est et ce qu’elle fait?  Surtout si elle me parle de ses voyages extra-dimensionnels? 

La réponse est NonMaisCestQuoiCePutainDeDélire?????  

Je clique sur la touche We don’t match!, ce qui coupe nos contacts.  L’application me demande une courte explication pourquoi je veux couper les ponts.  Je ne m’attendais pas à ça, mais j’écris ceci:

« Ce qu’elle dit être entre en contradiction avec ce qu’elle est.  En plus d’avoir des propos un peu trop WTF-ogène à mon goût! » 

Nous autres, les gars, contrairement aux filles, nous ne sommes jamais aux prises avec des obsédés du sexe.  Par contre, comme vous pouvez le voir depuis déjà cinq billets, ça n’empêche pas que l’on tombe sur d’assez étranges individus.