Les 4 règles du succès

Je ne suis pas homme à copier les textes des autres. J’ai déjà bien assez de choses à dire comme ça sans avoir besoin de prendre mon inspiration ailleurs. Je vais cependant faire exception aujourd’hui parce que j’ai récemment lu un truc qu’il vaut vraiment la peine de partager.

Cracked.com a beau être un site d’humour, certains de leurs articles sont très pertinents. Celui-ci en particulier: The 10 Most Important Things They Didn’t Teach You In School, par David Wong. Si vous comprenez l’anglais, allez le lire au complet. C’est long mais ça vaut la peine. De toutes façons, je ne compte vous entretenir ici que du sujet numéro 6 qui résume en trois courts points ce que ça prend pour réussir sa vie en général et sa carrière en particulier. Dans ce qui suit, ce qui est rouge bordeau et italique est traduit et adapté de l’article de Cracked. Le reste, c’est de moi:

Vous savez, ces gens que vous voyez qui ont la grosse cabane, le char de l’année, l’écran télé 190 pouces et le gros salaire qui peut leur payer tout ça? Environs 100% d’entre eux se sont rendus là où ils sont dans la vie parce qu’ils ont eu quatre choses qui ont joué en leur faveur:

1- Ils ont du talent
2- Ils ont travaillé fort.
3- Ils ont eu la chance de rencontrer les bonnes personnes.
4 (ou 3b)- Ils ne les ont pas fait chier.

Pourquoi ai-je coupé le point 3 en deux parties?
Comme je dis plus haut, dans l’article de Cracked, il n’y a que trois points. Le 3e et dernier va comme suit: Randomly meeting the right people and not pissing them off. Dès que j’ai lu ce point, j’ai vu que Mr Wong a fait une petite erreur: Il aurait dû en faire deux points plutôt qu’un seul, car ce sont deux choses très différentes. Parce que si l’un demande de la chance, l’autre demande de l’intelligence et un bon jugement.

Au sujet du point 3 : Avoir la chance de rencontrer les bonnes personnes
Lorsque ces gens qui ont réussi dans la vie racontent leurs histoires à succès, peu d’entre eux osent parler de ce point. Et c’est normal puisque le public a toujours tendance à croire que quand tu as eu cette chance-là, ça signifie automatiquement que tu n’as jamais eu besoin du points 1 (talent) ni du point 2 (travail).

Pourtant, il n’y a rien de plus faux. On n’a jamais vu un sans-talent avoir une carrière durable juste parce qu’il a une bonne plogue. Même si demain René Angelil me signait un contrat de disque, ça ne change rien au fait que je n’ai aucun talent en tant que chanteur.

Exemple pertinent: Jacques Villeneuve. Il a eu toutes les plogues requises pour faire un CD de chansons. Est-ce que ça lui a ouvert une carrière de chanteur? Oh que non!

Le point 3 est aussi détesté par ceux qui s’obstinent à croire que seuls le talent et le travail donnent de la valeur à ta réussite.
Par exemple, en 2006-2007, lorsque j’allais à l’École Nationale de l’Humour, programme Auteur, certains de nos profs se vantaient d’avoir plein de connections. À chaque fois que quelqu’un lui demandait de les partager, la réponse de ces profs étaient toujours la même: « Non, je ne peux pas faire ça. Ce serait trop facile. Ce ne serait pas te rendre service, de te donner tout cuit dans le bec tes connections de carrière. Pense à la fierté que tu vas ressentir de pouvoir te dire que si tu as réussi, c’est entièrement par toi-même. »

R’garde, c’parce que moi, mon talent, c’est l’écriture, pas l’auto-gérance ni les relations publiques.  Je sais écrire, je sais faire des jokes, la seule chose que je ne sais pas c’est où et comment présenter mes projets. Tsé, j’écris professionnellement de l’humour dans les magazines depuis juin 1988. La seule raison pourquoi je me suis endetté de $12 000.00 pour aller à cette école-là, c’était justement pour les plogues.  Laissez-moi vous dire qu’à chaque fois que j’ai du mal à payer mon prêt étudiant, dette totalement inutile au bout du compte, ou bien mon loyer et autres dépenses obligatoires de la vie, j’ai ben d’la misère à trouver consolation dans le fait que si j’avais la job me permettant de payer tout ça, je ne ressentirais aucune fierté parce que « je les aurais obtenus par la voie facile ».

Au sujet du point 4 : Ne pas les faire chier
Celle-là, je suis particulièrement bien placé pour savoir que c’est vrai. C’est la raison pour laquelle la phrase Randomly meeting the right people and not pissing them off m’a frappé à ce point-là.

Plusieurs fois dans ma vie je me suis trouvé à collaborer avec des gens qui auraient pu faire de ma carrière un succès. Qu’est-ce que j’ai fait? Je les ai fait chier en pointant les failles dans leur comportement et leurs décisions de business. Et à chaque fois, j’apportais des preuves concrètes de ce que j’avançais afin de leur montrer que ce n’était pas qu’une simple opinion mais bien des faits. Des exemples:

Technicien en informatique pour une grosse compagnie que je ne peux pas nommer: Mon supérieur immédiat faisait preuve d’incompétence et de mauvaise foi, en plus de saboter mon travail. J’ai déposé plainte un échelon plus haut que lui. Ma plainte fut ignorée. J’ai donc porté plainte plus haut contre le fautif et contre celui qui m’a ignoré. À chaque fois que ma plainte était ignorée, je portais la plainte toujours plus haut. Jusqu’au jour où j’ai fini par faire chier tous les dirigeants de la place. En revanche, ils ont fait de ma vie un enfer.  Ils n’ont pas le droit, me direz vous? Exact! Voilà pourquoi s’en est suivi une bataille juridique de 7 ans qui s’est terminée sur un match nul, mais qui assure que plus jamais je ne pourrai espérer y faire carrière de nouveau.

Le monde de la bande dessinée: Les bédéistes se plaignent de nos conditions de travail. Je trouve des solutions et pars un mouvement pour faire valoir nos droits. Les bédéistes virent chicken et reculent. Pourtant, si on était solidaires, les dirigeants n’auraient autre choix que de céder. Je leur prouve donc que dans ce cas-là, la seule raison pourquoi ils endurent les situations dont ils se plaignent, c’est parce qu’ils sont trop lâches pour se tenir debout. J’ai donc fait chier ET les travailleurs ET les employeurs. Et comme le milieu est petit et que tout l’monde connait tout l’monde, je peux dire adieu à toute carrière dans le domaine.

L’École de l’Humour: On nous donne des humoristes professionnels comme professeurs. Or, être humoriste professionnel talentueux, ça ne fait pas de toi automatiquement un professeur compétent. J’ai démontré ce fait, point par point, à la direction, afin de les aider à améliorer la façon dont ils donnent leurs classes. Le résultat: Je n’ai jamais eu le stage qu’on m’avais promis à la fin des classes et toutes mes demandes d’emploi dans le domaines ne m’ont jamais rapporté un seul appel de retour.

Les éditeurs: Quand un éditeur refuse mes manuscrit, j’accepte le refus sans discuter. Mais quand il me donne une liste de raisons pourquoi il l’a refusé, et que ces raisons sont bidons, je ne me gène pas pour leur faire savoir que je n’avale pas leur bullshit.  Et quand, en décembre dernier, l’un d’eux a accepté de publier mon roman Miki contre les Forces Occultes, mais que son correcteur faisait une job de marde qui empirait mon manuscrit au lieu de l’améliorer (enlevait des détails importants, introduisait des erreurs de continuités, gâchait des punchs en les annonçant d’avance, enlevait des gags, etc), et que l’éditeur se rangeait du côté de son correcteur, je leur ai démontré, preuve à l’appui, l’incompétence dont ils faisaient preuve. Pensez-vous vraiment que je vais un jour pouvoir être publié si je continue de me mettre les éditeurs à dos comme ça?

Forum et site social : Je ne saurais compter le nombre de fois où j’ai fréquenté ce genre de site et que je me suis hissé à un poste, pour le perdre quelques semaines plus tard et être banni de la place parce que ça a l’air que je suis le seul qui a les couilles de faire quelque chose contre les fauteurs de trouble. Sauf que, pour appuyer mon point, je le faisais en démontrant que la direction qui avait pourtant le pouvoir de régler le problème, préférait ne rien faire et laisser la marde envahir la place. Et c’était pire lorsque les fauteurs de trouble en question étaient modérateurs.

Dans chacun de ces cas, mon but n’a jamais été rien d’autre que d’améliorer les conditions de vie et de travail du milieu. Sauf que les gens au pouvoir, eux, même s’ils voyaient le bien de mes efforts, même s’ils voyaient que j’avais raison, ça ne change rien au fait qu’en exposant leurs failles, je les insultais car je démontrait qu’ils étaient incompétents. Et ça, ça ne porte pas la personne à t’appuyer, que tu ais raison ou non.

Dans un monde où la justice règne, où les gens font ce qu’ils ont à faire, et où seuls ceux-là peuvent avancer dans leur carrière, ma vie serait un Succes Story. Mais nous ne vivons pas dans ce monde-là. Dans la réalité, la compétence et l’intégrité vont te rapporter beaucoup plus d’obstacles que de bienfaits. Surtout quand tu es au bas de l’échelle et que tu te permet d’appliquer ta compétence et ton intégrité aux échelons supérieurs afin de démontrer que ceux qui les occupent n’ont pas d’affaire là.

Le succès, ce n’est pas une question d’avoir raison.
Je donnais un exemple imaginaire au début de ce billet: René Angelil me signant un hypothétique contrat, en disant que je n’ai hélas pas de talents dans le domaine. Imaginez que je lui réponde: « Pis toi? T’en avais-tu, du talent, quand tu copiais les tounes des Beatles, en te contentant de les traduire pour ton groupe, Les Baronnets? Non seulement ça t’as pas empêché d’avoir la carrière que t’as aujourd’hui, c’est grâce à ça que tu l’as eue. » J’ai raison parce que c’est la vérité. Tout le monde le sait. Sauf que, le lui dire dans sa face, pensez-vous que ça va le convaincre de me signer un contrat? Ou bien est-ce que je vais juste le faire chier, m’assurant ainsi que la seule chose qu’il fasse pour moi dans le milieu, c’est m’empêcher d’y faire carrière?

En conclusion, la chose à ne jamais oublier:
Quand la personne à qui tu parles a le pouvoir de faire de toi une réussite ou un échec, ce n’est jamais une bonne idée de lui démontrer que tu vaux mieux que lui. Ou pire encore: De lui prouver qu’il ne vaut pas mieux que toi.

Quand j’étais stupide…

I Used to be Stupid est le nom d’une page web dont l’adresse est http://www.iusedtobestupid.com/. Enfin un site où on peut rire de la stupidité des autres sans insulter personne, puisque ce sont des confessions volontaires. Il se trouve que j’ai été coupable de beaucoup de stupidités dans ma jeunesse avant de m’en guérir. Des stupidités du genre de…:

Lost in translation
Quand j’étais enfant, avant de connaitre l’anglais, je croyais que Best Seller était le nom d’un écrivain célèbre, à cause des pubs du Club du Livre qui annoncaient le nouveau best seller.

Je maitrisais quand même quelques mots d’anglais. Assez pour penser que Chevy Chase était une course automobile avec des Chevrolets.

Bon sang!
En regardant dans le linge sale, je vois que les bobettes de ma mère sont tachés de sang. Je lui demande pourquoi. Elle me répond qu’à tous les mois, elle a ses règles. J’imaginais donc qu’elle pondait mensuellement des règles à mesurer. Et à voir les taches de sang, ça ne me semblait pas confortable.

Une logique terre à terre
Mon oncle regarde le moteur de son char et dit « Fuck, la batterie est à terre. » Alors moi, je me couche à côté du char pour regarder en dessous pour la ramasser. Je m’attendais à voir une p’tite pile carrée de 9 volts.

King size
C’est quand j’étais enfant, au début des années 70, que le Québec a peu à peu passé des unités de mesures impériales anglaises aux unités de système métriques. Notre prof de maths nous expliquais que les vieilles mesures anglaises telles le pied et le pouce s’appelaient ainsi parce que c’était la longueur du pouce d’un roi et la longueur du pied d’un autre roi, j’me souviens plus lesquels.

…J’en suis donc arrivé à la conclusion logique que la verge (le yard, qui mesure 90 centimètres) devait appartenir à un roi amanché pour veiller particulièrement tard.

Flyé
À 11 ans, je planifiais faire un jour un voyage à Bagdad pour acheter un tapis volant, m’en faire un costume de super-héros et ainsi pouvoir voler avec. Faut avouer que ça aurait pu être ingénieux… Si les tapis volants avaient vraiment existés.

The Amazing Cancer-Boy
À l’école primaire, on avait un jour visité un laboratoire de science. Un des chercheurs nous a fait une démonstration de compteur Geiger avec des matériaux radioactifs. J’ai essayé de piquer un échantillon de radium. C’est qu’à force de lire des histoires où des gens obtiennent des super pouvoirs en étant exposés à des radiations (Spider-Man, Hulk, Fantastic Four), on finit par y croire. Heureusement que les échantillons étaient étroitement surveillés.

D’la broue dans l’toupet
Ado, j’étais pas une lumière non plus. C’était dans la première moitié des années 80 et on avait des coiffures pas possibles, gonflées à la mousse. J’étais en secondaire 2 ou 3, j’sais pu… Un soir, avant un party, je manque de mousse coiffante pour me puffer la moumoute. Je me dis stupidement que puisque la mousse à raser a la même texture et la même couleur, ça doit faire pareil. Je me frictionne donc les cheveux avec une boule de crème à barbe de la taille d’un pamplemousse. On aurait dit que je m’étais broché sur la tête un colley noyé dans d’la crème fouettée. J’en fut quitte pour me rincer les cheveux. J’aurais dû me refaire un shampooing parce qu’on m’a fait remarquer 2-3 fois pendant le party que je dégageais une forte arôme de crème à barbe. Pas fort

Pour rester dans les cheveux: J’avais du péroxyde en crème 20 volumes pour me faire des mèches, mais je trouvais la temps d’attente trop long. Pour la booster, je décide de la mélanger avec la bouteille de 10 volumes pour faire de la 30. Mon ami Guy, qui ne ratais jamais une occasion de me pointer ma stupidité, m’a alors dit: « Pis si tu met de la 20 dans de la 20, tu penses-tu que ça va te faire de la 40? » C’est là que j’ai compris que mon mélange, au lieu d’augmenter la puissance de la 20, l’avait plutôt diminuée à 15 à cause de la loi des moyennes. Gne!

Capotant!
On n’avait pas de cours d’éducation sexuelle à l’école dans mon temps. Au plus, quelques notions de sexo dans un chapitre du cour de biologie, mais qui ne faisaient que couvrir les fonctions reproductrices de l’appareil sexuel. Heureusement, il y avait quelques magazines d’ados qui en parlaient. Un jour, je lis un article sur les condoms, avec photos illustrant le tout. (Et dessins lorsque ça devenait plus explicite) J’ai longtemps cherché ce modèle de condoms que j’y avait vu, un tout court qui ne recouvrait que le gland au lieu de couvrir la verge complète. Je me suis rendu compte plus tard que l’illustration montrait un condom de côté AVANT qu’il soit déroulé. Gne!

Une farce qui laisse froid
Un truc stupide que j’ai fait à 15 ans: J’étais dans le vestiaire de la patinoire avec mon ami André. On mets nos patins. Je vois la tuque d’André sur le banc. Je décide de lui jouer un tour. Je prend la tuque et la dissimule dans mon manteau. L’affaire, c’est que je souffrais aussi de déficit d’attention, alors le temps de me repencher et de finir de lâcer mes patins, j’avais déjà oublié ma farce. On patine une heure ou deux, puis on rentre chacun chez soi. En me déshabillant, la tuque tombe de mon manteau. En la voyant, non seulement ma farce me revient en tête, mais je me rappelle tout à coup qu’André ne porte jamais de tuque. J’avais donc volé la tuque d’un parfait inconnu qui a donc bien dû se demander où elle a pu s’envoler. Oops!

Gaston et la gaffe
Quand j’avais 23 ans, il y avait une émission intitulée Les Midis Fous à CKOI, animée par Richard Z Sirois, Anthony Cavanaugh, Pierre Brassard et Jacques Chevalier Longueuil, et ils permettaient aux auditeurs de venir assister aux émissions en studio. Fa que, j’y vais avec mon ami Daniel. Avec d’autres auditeurs, on attend dans le portique qu’on nous ouvre.

Arrive un grand monsieur, maigre, ridé, en imper et chapeau gris style Indiana Jones, qui passe à côté de nous et se dirige vers la porte devant laquelle on attendait tous. En ricanant, je dis à Dan: « Check, y’a l’air de Gaston Lepage! » Le monsieur tourne la tête et me regarde avec un air bête et sévère. Il m’avait entendu. Rouge comme une tomate, je lui bafouille un « Euh… S’cusez, j’ai pas voulu vous insulter. » À ce moment là, arrive l’animateur d’une autre émission qui lui ouvre la porte et dit « Ah, Gaston, entre, on va aller au studio au fond. »

C’ÉTAIT Gaston Lepage! Et je venais de lui dire dans sa face que ça pouvait être insultant de ressembler à Gaston Lepage.  J’ai passé toute l’émission des Midis Fous bien tranquille, à me faire oublier, accoté contre le mur d’un rouge presque aussi prononcé que celui de ma face.

En CONclusion:
Je pense que la chose la plus stupide que j’ai fait, je devais avoir 18 ans. Et quand je dis stupide, je parle ici d’un geste totalement nowhere, sans raison d’être ni aucune utilité positive possible.

Une de mes ex m’avait amené au nouvel appartement de sa famille (elle vivait chez ses parents). À un moment donné, on est 3 assis sur des chaises sur le balcon avant: Mon ex, sa soeur et moi. Mon regard pogne le fixe sur le grillage en fer forgé, en particulier sur le morceau désigné par la flèche:

Je me pose bêtement la question idiote « C’tu solide, ça? ».  Histoire de vérifier, je me penche, j’agrippe le morceau et je tire en va et vient. D’un coup sec, le morceau décolle. La seule chose qui la retenait encore au barreau, c’était la (multiple épaisseur de) peinture noire. Ça faisait comme une penture sur une porte. Je replace vivement le morceau qui tient toujours grâce à la peinture en remerciant le ciel que les deux filles ne m’ont pas vu faire. Puis je me rassois promptement. J’ai l’air de rien, mais dans ma tête je me traite de cave sur tous les tons.  Et j’avais raison parce que, come on, j’essayais de faire quoi, au juste? C’était quoi, mon but, de vouloir « voir si c’était solide »? Comment est-ce que je pouvais agir de façon aussi irréfléchie, aussi stupide?

J’étais toujours en train de m’engueuler mentalement lorsque, 30 secondes plus tard, je vois avec horreur la peinture céder, le morceau se détacher et tomber non pas sur le balcon mais bien en bas de celui-ci.  Il tombe sur le ciment, deux étages plus bas, dans un « KAKLANG » qui n’avait rien de discret… AUX PIEDS DU PROPRIÉTAIRE QUI PASSAIT JUSTEMENT LÀ À CE MOMENT PRÉCIS!!!

J’ai eu beau faire semblant de ne pas comprendre ce qui s’était passé et de dire que j’avais juste vu le morceau tomber tout seul (appuyé par la soeur de mon ex qui, elle aussi, l’a vu se détacher du barreau tout seul), mais laissez-moi vous dire que ça ne sert à rien d’essayer de s’expliquer en français quand tu te fais engueuler par un bonhomme grec dans sa langue natale.

C’est depuis ce temps là que je ne fais plus rien sans y réfléchir avant, et que je me permet de remettre les erreurs des autres dans leurs faces quand ils ne prennent pas la peine de le faire. Évidemment, ça fait que j’ai passé de « stupide » à « chiant ». Mais bon, on peut pas tout avoir.