La culpabilisation sociale abusive envers le chanceux occasionnel

Avis à mes lecteurs européens: Ce texte parle d’argent en dollars canadiens, mais ça ne vous empêchera nullement de comprendre l’idée générale.

Je suis membre d’un groupe sur Facebook dans lequel on nous a récemment posé une question très classique. Et les réponses qu’elle a engendrée ne le sont pas moins. J’en ai triées quelques unes. Vous verrez vite une constante parmi celles-ci.

Il y avait plusieurs autres genres de réponses. Ça parlait de se payer des maisons, des véhicules, et surtout des voyages autour du monde. Quelques uns disaient en blague des variantes de « D’la poudre et des putes. » Et comme il faut s’y attendre, il y a toujours un irréfléchi dans le lot pour nous ressortir cet argument cliché qui possède toute l’intelligence du lombric:

Mais sinon, ouais, environs une réponse sur quatre était sur le thème de « Je vais gâter tout mon entourage. »

Je vais sonner cynique, et je le suis probablement. Mais je ne comprendrai jamais cette mentalité qui impose que l’on devrait absolument disséminer nos avoirs autour de nous, lors des très rares fois où la chance nous sourit. Aider nos parents, payer les études de nos enfants, d’accord. Mais pourquoi en faire profiter en plus tout notre entourage?

On a tendance à oublier que dans notre entourage, il y a beaucoup de gens qui ont toujours été bien plus fortunés que nous. Est-ce qu’ils nous gâtent, eux? Non, hein!? Et personne ne s’attend non plus à ce qu’ils le fassent. C’est normal. S’ils faisaient ça, ils ne connaîtraient pas la sécurité financière très longtemps. Si tu veux être gâté, tout le monde va te le dire: Gâtes-toi toi-même. C’est ta responsabilité, pas celle des autres.

Certains d’entre vous me diront: « D’accord, mais il y en dans notre entourage qui sont dans la misère. » À ça, je réponds une variante de ma question précédente : Est-ce que les gens fortunés de ton entourage aident gens miséreux dont tu parles? Non, hein!? Alors pourquoi serait-ce à toi de le faire? Surtout lors de la seule et unique fois dans ta vie où c’est toi qui a la chance d’être fortuné? Ce n’est pas pour rien que l’on dit que la charité bien ordonnée commence par soi-même.

Pourquoi est-ce que la (sur)vie des autres serait ta responsabilité? Surtout si elle ne l’était pas avant que tu gagnes à la loterie. Ils ont bien réussi à survivre jusque-là. Pourquoi n’en seraient-ils plus capables, et ce à partir du moment exact où tu as enfin de l’argent?

Le problème, c’est que l’être humain est hypocrite de par sa nature. On cherche toujours à améliorer nos conditions de vie. Mais on digère mal de voir que les conditions de vies de ceux qui nous entourent s’améliorent tandis que la nôtre reste stable. Surtout si cette amélioration est un fait du hasard, et non le résultat de leurs efforts. Voilà pourquoi ton entourage est envahi d’un grand sentiment de déception lorsque tu gagnes à la loterie. Ils ne peuvent s’empêcher de penser que tu n’as pas mérité de recevoir tout cet argent. Qu’il n’y a aucune raison pourquoi toi tu y as eu droit, mais pas eux. Que cette situation est tout simplement injuste. Et ceci fait naitre en eux l’envie, la convoitise, la jalousie et le mépris.

Si tu as des gens qui t’entourent, c’est parce qu’ils sont confortable avec ce que tu es. Ainsi, si tu es pauvre et qu’ils te fréquentent, c’est parce qu’ils sont à l’aise avec ta pauvreté. Sinon, ils ne fréquenteraient que des riches. Mais à partir du moment où tu passes de pauvre à riche, tu cesses d’être tel qu’ils t’acceptent.

Et c’est là que tu te fais bombarder de commentaires comme quoi tu serais un égoïste de ne pas partager ta fortune, toi qui a tout reçu sans efforts, alors qu’eux n’ont rien malgré les leurs. Alors pour soulager ta conscience d’une culpabilité qu’ils te créent eux-mêmes, tu leur distribues généreusement tes gains jusqu’à ce qu’il ne te reste plus rien. Autrement dit, tu te fais manipuler à te remettre toi-même dans la pauvreté dont tu as passé ta vie à souhaiter de te tirer. Et ce, pour racheter des amitiés qui était jusque-là gratuites.

Hélas, dans cette situation, l’amitié devient comme un appartement: Tu ne l’achètes pas, tu le loues. Dès que tu ne peux plus te le payer, tu le perds et tu te retrouves seul dans la rue. Et c’est là que tu te rends compte que ton choix au départ se résumait à deux options:

  • Garder l’argent et perdre tes amis.
  • Ou bien perdre l’argent, et quand même perdre tes amis.

Et dans ce dernier cas, tu passes le reste de ta vie entre les ingrats qui te méprisent pour ne pas leur en avoir donné plus, et les jugementaux qui te méprisent pour t’être ruiné en tentant d’acheter l’amitié de ton entourage.

Depuis l’âge de 25 ans, je sais exactement ce que je ferais avec un million de dollars. En partant du fait que l’âge de la retraite est à 65 ans, et que 65 – 25 = 40, un million divisé par 40 ans = $25 000.00 par année, soit seulement deux ou trois mille dollars au-dessus du seuil de pauvreté actuel. On peut en vivre modestement maintenant. Mais à mesure qu’augmentera l’inflation lors des quarante prochaines années, ce montant deviendra peu à peu trop ridicule pour en vivre. Et arrivé à l’âge de la retraite, pas de pension à espérer si tu n’as pas travaillé, et donc pas cotisé au régime d’épargne-retraite.

Ce million ne me rendrait pas riche. Il ne me servirait qu’à assurer ma survie de base pour le restant de mes jours, en payant mon loyer, un 4½ maximum, et ma nourriture. Et pour pouvoir m’offrir le reste, j’aurai un boulot, comme tout le monde.

Mais ça, c’est seulement pour un million. Si un jour je gagne cinq, dix, trente, cinquante millions, ça sera autre chose. Afin d’être prêt pour cette éventualité, j’ai créé un plan en douze points.

POINT 1: Je ne le dis à personne. Quand les gens ne savent pas ce que tu as, ils ne peuvent pas te l’enlever. Alors la solution est simple: Ta gueule!

Vous me direz que je ne peux pas m’en tirer puisque Loto Québec annonce toujours publiquement le nom de ses gagnants? Oui, et alors? Est-ce que les gens de votre entourage se renseignent à ce sujet à chaque tirage? Pas les miens, en tout cas.

Puisque c’est un tabou social de divulguer son salaire, pourquoi serait-il plus acceptable de parler de nos gains de loterie? Alors quand je dis que je vais n’en parler à personne, je veux vraiment dire PERSONNE! Ni amis, ni parents, ni enfants, ni même la femme que je fréquente, si j’en ai une. Dans ce genre de situation, une personne de confiance, ça n’existe pas. Cette nouvelle, c’est juste trop gros. Toute personne à qui tu te confies sera incapable de garder ça pour elle. Elle va se confier à son tour à sa propre personne de confiance. Et c’est cette personne-là qui ira tout raconter à tout le monde. Et c’est là que les emmerdes commencent.

Je suppose que j’ai fait froncer plus d’un sourcil en disant au paragraphe précédent que je ne le dirais même pas à celle que je fréquente. Mais rappelez-vous ce que je dis plus haut. Quand tu es pauvre, les gens te fréquentent car ils sont à l’aise avec ta pauvreté. Dès que tu deviens riche, à leurs yeux, tu n’es plus du tout cette personne qu’ils apprécient.

Et sans vouloir généraliser, il est très rare qu’une personne riche se mette en couple avec une personne pauvre sans que leur inégalité financière, et surtout leurs manières opposées de gérer un budget, soit problématique. Attend-toi donc à vivre l’enfer quotidien de la part de cette personne qui va passer la moitié de son temps à te mettre de la pression pour dépenser, et l’autre moitié à rager que tu ne l’écoutes pas. Et ça, c’est sans parler de tous ceux dans son entourage qui vont tenter de l’influencer négativement à ton sujet, comme quoi tu n’es qu’un salopard d’égoïste de ne pas la couvrir de fourrures, de bijoux et autres choses frivoles et inutiles.

Pourquoi rester en couple avec quelqu’un qui fait de ta vie un enfer et qui va s’assurer de te faire tout perdre en moins de trois ans? Car c’est en effet dans ce laps de temps qu’en moyenne un millionnaire de loterie se retrouve encore plus pauvre qu’avant d’avoir gagné.

POINT 2: J’évite de donner des signes extérieurs trop évidents de ma nouvelle richesse. Je ne vais pas m’acheter une Lamborghini, surtout si c’est pour la laisser dans la rue parce que je n’ai pas d’espace de stationnement dans le taudis où je loue mon 3½.  Non seulement ça va attirer sur moi l’attention des criminels, ça va attirer sur moi l’attention de la police… qui va me soupçonner d’être un criminel, d’être capable de me payer ça alors que j’habite ce quartier.

POINT 3: Je déménage.  Pour un endroit où personne ne me connait, et dans un quartier et logis plus sûr, plus sécuritaire.

POINT 4: …Mais je ne passe pas tout de suite d’un 3½ dans un taudis, à un château de 8 millions.  Même si c’est une amélioration, ce changement est trop radical.  Une personne qui n’est pas habituée à vivre dans ce luxe perd tous ses points de repères.  Surtout que maintenant, tu es trop riche pour garder tes amis pauvres, et tu n’as ni la personnalité ni les manières pour avoir des amis riches. Et c’est là que tu réalises que tu t’es mis dans une prison de ta propre création. Trop de millionnaires de loterie sont virés dépressifs à changer de vie de manière aussi abrupte.  Je commence donc par habiter un simple 4½ dans une propriété impeccable. Puis, je prends le temps de réfléchir et d’évoluer. Je verrai dans un an ou deux si je suis prêt pour un condo, une maison avec terrain, ou autre chose.

Et par réfléchir et évoluer, je veux dire:

POINT 5: Je travaille sur moi, j’investis en moi, je prends soin de moi. Qu’on le veuille ou non, un tel changement, c’est difficile pour l’équilibre mental. Surtout si on se retrouve du jour au lendemain à ne plus savoir quoi faire de ses journées car on n’a plus besoin de travailler. Alors non seulement j’occupe ce temps libre à autre chose qu’à me morfondre, je le fais de manière à améliorer tous les aspects de ma vie.

  • Je me paie un psy que je consulte afin de m’assurer de garder mon équilibre tandis que je me fais peu à peu à ma nouvelle vie.
  • Je vais au gym et je me paie un entraineur.
  • Je me paie nutritionniste.
  • Je vais dans les bibliothèques publiques et je prend un peu de culture. Théâtre, biographies, Histoire, grands romans classiques.
  • Et surtout, maintenant que j’en ai le temps et les moyens, je suis des cours et des formations dans des domaines qui m’intéressent et qui étaient jusque-là hors de ma portée.

Toutes ces activités ont pour but de m’aider à faire peu à peu la transition de vie pauvre à vie de millionnaire, ainsi qu’à me donner des points en commun avec les autres riches qui ont certainement une meilleure éducation que moi. Et tant qu’à n’avoir aucune obligation de travailler, aussi bien acquérir des compétences dans un domaine qui me plaît. Car avoir un travail et/ou fonder ma propre entreprise, c’est avoir une source de revenus. Peu importe que ces revenus soient réels ou imaginaires, l’important c’est que ton entourage croit que tu en as. Et ceci est la meilleure façon de cacher que l’on est un millionnaire de loterie, et ainsi on s’évite l’envie, les convoitises, la jalousie et le mépris.

POINT 6: J’offre une aide financière modeste à mes parents et/ou à mes enfants, s’ils sont dans le besoin. Évidemment! Je ne suis pas égoïste, tout de même. Et s’ils me demandent comment je puis me le permettre, je dis que j’ai décroché un meilleur boulot, d’où mon déménagement pour m’en rapprocher, et que pour l’instant je n’ai pas besoin de ce surplus salarial. Et oui, je prends bien soin de leur préciser « pour l’instant », pour ne pas qu’ils abusent en s’imaginant que c’est une rente à vie.

POINT 7: Je me répète mais JE NE LE DIS À PERSONNE, pas plus à mes nouvelles fréquentations qu’à mes anciennes. Est-ce que je veux avoir une vie sociale et une vie de couple avec des gens qui s’intéressent à moi, ou bien qui s’intéressent à mon argent?

POINT 8: Je prépare mes feintes et ripostes face aux arnaqueurs. Bien que ce n’est pas tout le monde qui lit les journaux, il y en a qui cherchent spécifiquement les noms des nouveaux riches instantanés car ils savent que ces gens ne sauront pas comment gérer adéquatement autant d’argent. Aussi, je me suis préparé pour les appels téléphoniques que je ne manquerai pas de recevoir de la part de mille-et-un experts en placements financiers ou autres inconnus qui veulent profiter de mon gain. À eux, je réponds: « Ha! Ha!  Ok, je comprends. Vous cherchez à rejoindre L’AUTRE Stéphane Johnson, celui qui a gagné 50 millions? Oui, je reçois beaucoup d’appels depuis qu’il a gagné. Mais ce n’est pas moi, malheureusement, je n’ai pas son argent, j’ai juste le même nom que lui. » Comment voulez-vous qu’ils vérifient si je dis vrai ou non?

POINT 9: J’investis… Mais aux bons endroits
Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps pensé que si je gagnais un gros montant, j’allais me faire un point d’honneur de rester sourd aux conseillers de la banque. Lâchez-moi avec vos investissements à la noix. Mon argent restera dans mon compte d’épargne, et j’en ferai bien ce que je voudrai. Et si ça ne vous convient pas, alors mes millions et moi irons faire affaire ailleurs. C’est clair?

Et puis, j’ai fini par comprendre un truc important: De l’argent qui ne bouge pas, c’est de l’argent qui s’évapore. Il y a 25 ans, $50 000 suffisaient pour acheter une petite maison et un terrain. Aujourd’hui, la même propriété coûte $500 000. Ce qui signifie que si j’avais eu un million en banque il y a 25 ans, il ne vaudrait plus aujourd’hui que $100 000 en argent de l’époque. Juste en le laissant stagner, mon million aura perdu le 9/10 de son pouvoir d’achat.

Depuis près d’un siècle, afin de garder un équilibre, l’économie mondiale se base sur la valeur de l’or. Par conséquent, l’or ne dévalue pas. Ainsi, s’il y a 25 ans, j’avais acheté $50 000 d’or à la banque, je pourrais leur revendre $500 000 aujourd’hui. Traduction: acheter une maison avec mon or me coûterait la même chose aujourd’hui qu’il y a 25 ans, parce que mon or n’aurait pas dévalué. Sa valeur aurait toujours été égale à l’augmentation du coût de la vie.

Si l’or est une valeur sure à 100% avec un taux de risque de 0%, il existe d’autres investissements qui permettent non seulement de ne pas perdre la valeur de notre argent, mais aussi de l’augmenter. Mais comment faire les bons choix si on n’y connait rien? Eh bien justement…

POINT 10: Les meilleurs conseillers financiers travaillent pour ta banque. Penses-y sérieusement: C’est une banque. Leur travail, c’est l’argent. Leur expertise, c’est le faire fructifier. Ils ont besoin de ton argent pour faire des profits, et ils connaissent les meilleurs investissements à long termes et à risques minimes. Alors évidemment, qu’ils vont te donner les meilleurs conseils. Il y va de leurs intérêts, littéralement. Et contrairement à une firme privée, de soi-disant experts en conseils financiers, les banques travaillent en collaboration avec le Gouvernement et sont étroitement surveillées par celui-ci. Elles ne peuvent donc jamais faire faillite, ni fermer pour disparaître avec ton argent.

Dis-toi bien une chose: Si un conseiller financier est obligé d’ouvrir son propre bureau, c’est parce qu’il n’est pas assez compétent pour travailler pour une banque.

POINT 11: J’achète une propriété pour aussitôt la mettre à louer.
Aux points 3 et 4, je parle de déménager, mais de ne pas aller vivre dans une grosse propriétés coûtant des millions. Normal! Je suis célibataire. Tout cet espace, c’est juste trop pour moi. Et puis, juste en taxes annuelles municipales et scolaires, et aussi en frais d’entretien, cette propriété va me coûter $20 000 par année. Aussi bien dire que c’est un achat à pertes éternelles, qui va ronger peu à peu le reste de mon argent.

Par contre, je peux totalement renverser la vapeur en achetant cette propriété, et en la mettant aussitôt à louer. Admettons, pour l’exemple, que j’achète maison et terrain pour un million. Je la loue ensuite à une famille passablement aisée à $5 000 par mois. Ainsi, cette propriété va me rapporter $60 000 par année.

Vous allez peut-être me dire « Qui serait assez fou pour louer une maison à $60 000 par année? Il est aussi bien de contracter un prêt à la banque et de l’acheter sur vingt ans. » C’est vrai qu’un million sur vingt ans signifie $50 000 par année. Mais la banque ne va pas prêter cet argent gratuitement. Elle doit faire du profit. Elle charge donc des intérêts. Et en général, un prêt sur vingt ans charge le maximum d’intérêts, ce qui signifie qu’au bout du compte, l’emprunteur aura payé à la banque le double de ce qu’il a emprunté. Ce qui signifie $100 000 par année. $120 000, en fait, puisqu’il ne faut pas oublier les $20 000 de taxes scolaires, municipales, et des frais d’entretien, maintenant à sa charge puisque c’est lui, le propriétaire.

$120 000 par année en tant que propriétaire, ou $60 000 en tant que locataire. Alors dites-moi qui serait assez fou pour contracter un prêt à la banque pour l’acheter sur vingt ans, s’il peut l’habiter à moitié prix en se contentant de la louer?

Quant à moi, une fois les taxes et frais d’entretiens payés, il me reste un revenu de $40 000 par année, comme ça, sans travailler. Pas de quoi vivre comme le millionnaire que je suis, mais de quoi vivre quand même assez confortablement. Tout ça parce que j’ai eu l’intelligence de transformer mon argent en source de revenus. Et puisqu’il s’agit d’un loyer, je peux l’augmenter à chaque année.

Enfin, POINT 12, mais qui pourrait aussi bien s’appeler le point zéro puisqu’il s’agit du point de départ: Beaucoup de gens vont te mépriser parce que tu achètes des billets de loterie. Ils vont dire qu’il s’agit là d’une taxe volontaire. Ou bien ils vont te sortir des statistiques démontrant que tu as plus de chance de te faire frapper par la foudre que de devenir millionnaire de la loterie. Sauf que… Peu importe le pays où tu habites, est-ce qu’il y a de 5 à 60 personnes par semaine qui se font frapper par la foudre? Parce que tout dépendant de ton pays, tel est le nombre de nouveaux millionnaire que la loterie fait sur une base hebdomadaire. Alors pour ce que ça vaut, les statistiques…

Et ce sont ces mêmes gens-là, ceux qui te méprisent d’acheter des billets de loterie, qui vont ensuite vouloir profiter des gains que tu t’es fait en achetant ces mêmes billets qu’ils te décommandaient d’acheter. Alors la meilleure réplique à servir à ceux qui voudraient profiter de tes gains, c’est: « Fais comme j’ai fait; achète des billets! »

Que tu sois pauvre, de classe moyenne ou bien riche, il y a une vérité universelle, et c’est que la meilleure façon de perdre ton argent, c’est d’en faire ce que te conseillent ceux qui n’en ont jamais réussi à en avoir.

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La Saga du Casino, une histoire en trois parties qui raconte comment la mère d’une de mes ex s’est littéralement retrouvée dans la rue cinq mois après avoir gagné une auto au casino de Montréal. Et comment, suivant son exemple, sa fille nous a ruiné.

6 raisons pourquoi certains couples cassent et reprennent à l’infini

On a tous connu au moins un couple qui cassait et reprenait d’innombrables fois, ce qui nous faisait rouler des yeux au point où on pouvait voir nos racines de poils de nuque.  Avec le temps, à force d’observation, j’ai constaté qu’il y a six raisons pourquoi ce genre de chose arrive. (Dans chaque exemple, les sexes sont interchangeables.)

1- Par tentative de contrôle et de manipulation.
À tort ou à raison, la fille croit que son copain est tellement fou d’elle qu’il ne pourrait pas vivre sans elle. Alors pour obtenir de lui tout ce qu’elle veut, elle utilise la menace de rupture. Elle va même parfois  casser pour vrai, afin de lui montrer qu’elle ne bluffe pas.

À partir de là, c’est de deux choses l’une: Ou bien elle a raison au sujet du gars, et il revient en rampant. Ou bien elle réalise à sa grande surprise qu’elle a surestimé son propre charme parce qu’il ne revient pas. C’est alors elle qui revient, souvent en rampant, en s’excusant, en braillant.

Sauf qu’une fois le couple repris, la fille ne change pas de personnalité pour autant. Si elle renonce à le contrôler en cassant, elle va le faire en le boudant, en le rabaissant. Mais puisqu’elle n’a aucun sens du dosage, elle l’exaspère jusqu’à ce que ce soit lui qui casse. Réalisant son erreur, elle revient en rampant, en s’excusant, en braillant…

2- Par désir inassouvi de se trouver mieux.
Quand le gars regarde sa copine, il considère qu’elle n’est pas à la hauteur de l’idée qu’il se fait de la partenaire idéale. Il pense qu’il serait certainement capable de trouver mieux.

Justement, il en a rencontré une qui répond beaucoup mieux à ses attentes. Il croit qu’il aurait une chance avec elle.  Or, afin de le vérifier, il a besoin d’être célibataire, alors il casse. Mais voilà, le gars frappe un mur quand il apprend que la nouvelle fille n’est pas intéressée. Il est donc célibataire et rejeté, ce qui le met dans un état de désespoir.  Il se rend donc à l’évidence: Son ex n’était pas parfaite mais au moins elle voulait de lui. Il revient à elle en s’excusant, en la suppliant de le reprendre. Si elle accepte, il sera heureux.

… Mais heureux temporairement!  Une fois de retour dans la routine, la frustration de ne pas avoir réussi à plaire à mieux qu’elle revient, se transforme en humiliation à chaque fois qu’il la regarde, ce qui ne fait que le pousser à chercher mieux ailleurs, et l’histoire recommence.

3- Par angoisse et mauvaise estime de soi.
La fille a tellement basse estime de soi que, consciemment ou non, elle a l’impression qu’elle n’a rien pour être capable de garder un homme.  Donc, que ce n’est qu’une question de temps avant que son mec n’en veuille plus et casse.  Elle sait que ça va arriver un jour, elle ne sais juste pas quand. Cette angoisse est trop pour elle, alors elle préfère y met fin en cassant elle-même. 

Plus tard, en pleurant sur son célibat, elle réalise qu’au fond elle se faisait des idées car jamais le gars n’avait montré le moindre signe de vouloir casser, donc que c’était probablement elle qui avait tout imaginé. Jamais, avant lui, elle n’a eu d’amoureux aussi beau, aussi gentil, aussi parfait à tous les points de vue.  Se trouvant vraiment conne de l’avoir quitté, elle revient à lui en braillant et en le suppliant de la reprendre.  Il y consent. 

Problème réglé? Pas vraiment, non!  Car maintenant elle a une vraie raison de croire qu’il l’aime moins qu’avant: Elle l’a déjà laissé tomber. Et s’il lui en tenait rancune? Et s’il avait rencontré une fille mieux qu’elle pendant son célibat? Une qui l’apprécie à sa juste valeur, donc ne le repoussera pas comme elle l’a fait? C’est évident qu’il va finir par casser pour aller avec cette fille. La question angoissante, c’est: Quand va t’il le faire? Il vaudrait peut-être mieux casser avant qu’il le fasse, et ainsi mettre fin à l’angoisse. Et le cycle reprend.

4- Par insistance d’une part et par manque de fermeté de l’autre.
Le gars n’aime plus la fille. Ce n’est pas nécessairement dans le but d’aller voir ailleurs, il ne l’aime juste plus, voilà tout. Alors il casse.

La fille le supplie de revenir. Il cède et revient.

N’empêche qu’il ne l’aime pas plus qu’avant. Il casse de nouveau.

La fille le manipule à revenir. Il revient.

Il cherche une meilleure façon de se sortir de cette relation. Il le fait.

La fille le supplie. Il revient.

C’est généralement à ce moment-là que la fille s’arrange pour tomber enceinte de lui sans son consentement, dans le but de le piéger dans la relation. Mais puisqu’on n’a jamais vu une grossesse solidifier ce genre de couple, le cycle continue, c’est juste qu’il y a maintenant des enfants qui s’y trouvent mêlés et qui vont en souffrir..

5- Parce que casser, c’est vu comme ayant abandonné espoir trop tôt.
La fille sort avec un gars qui a beaucoup de défauts.  Tout serai parfait entre eux si seulement il pouvait changer ce qui ne va pas chez lui. Elle lui en parle, elle essaye d’en discuter, elle lui remet en face à chaque fois que le problème se manifeste… Parfois il ne veut rien entendre, parfois il a l’air d’avoir compris. Mais peu de temps après, il recommence.  la fille n’en peut plus et elle casse. 

Maintenant seule, elle ne peut s’empêcher de repenser aux bons moments. Ça allait si bien, quand ils n’étaient pas aux prises avec ses défauts. En y réfléchissant, elle se dit qu’elle a abandonné trop vite. Sûrement que si elle était restée plus longtemps dans la relation, elle aurait réussi à lui faire comprendre, à lui faire entendre raison.  Elle croit qu’elle aurait réussi à le changer. Alors elle revient, et tout se déroule de la même façon qu’avant, sans le moindre changement. 

C’est que parfois, ce qui nous accroche à une relation ratée, ce n’est pas ce qu’elle était, mais bien ce que l’on n’a jamais voulu perdre espoir d’en faire.

6- Parce qu’en cassant, on perd beaucoup plus qu’un(e) partenaire.
L’amour, c’est une chose. Le sexe, c’en est une autre. La vie à deux, c’en est une autre. Les sorties et activités communes, c’en est un autre. Vos amis communs, c’en est une autre.

Le problème, c’est que même si ce sont cinq choses différentes, c’est souvent un package deal: Quand on perd le premier truc, on perd tout le reste. Et des fois, c’est la perte du reste qui nous fait le plus de mal. On fait alors l’erreur de penser que de s’ennuyer du reste, c’est s’ennuyer de son ex. Ça donne des tentatives de réconciliations qui ne donnent que des ruptures à répétition.

Il peut y avoir d’autres raisons, mais ce sont généralement ces six-là qui sont les principales.

Dans un couple à long terme, il n’est pas rare de casser une fois dans les premiers temps de la relation avant de reprendre pour de bon. La majorité des couples stables que j’ai connu ont vécu ça.  Même moi, lors de mes premiers mois avec Karine, on a cassé pour cause de divergences que l’on croyait irréconciliables.  On en a discuté, on a repris, on a ensuite duré 12 harmonieuses années, et même notre séparation se fit sans heurts ni regrets. Qu’on le veuille ou non, passer du célibat au couple change notre vie et on a parfois besoin de faire un ajustement, une adaptation. Casser et reprendre deux fois, ça peut encore passer. Mais quand c’est plus que ça, alors il faut se rendre à l’évidence que l’on n’est probablement pas fait pour être ensemble.

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