Rassurez vous, par ce titre, je ne suis pas en train d’affirmer que les femmes ne se divisent qu’en ces deux catégories. C’est juste que, pour les besoins de ce texte, j’avais besoin de confronter deux attitudes sexuelles clichés et totalement opposées, et que ces deux-là étaient celles qui se prêtaient le mieux à la narration.
Histoire de faciliter la lecture, les personnages seront nommés d’après leurs clichés, soit madame Féministe Militante, mademoiselle Salope Soumise, et monsieur Macho Misogyne. (Avertissement de vocabulaire adulte full cochonnet.)
Macho Misogyne était le parfait douchebag. La nature et le hasard avait été généreux, lui donnant dès la naissance une famille aisée financièrement et une génétique parfaite. Pratiquement élevé au garage de son père, il avait développé une passion pour la mécanique automobile qui lui permettait non seulement d’avoir accès à tout véhicule qui lui plaisait pour une fraction du coût, c’est tout naturellement qu’il prit sa place au sein de l’entreprise familiale une fois sorti de l’école. Cela lui rapportait non seulement un revenu confortable, il décidait lui-même de son propre horaire. Ce travail ardu, qui avait pour lui tous les avantages d’un passionnant passe-temps, lui avait procuré au fil des années une superbe musculature qui ne faisait que rehausser sa beauté naturelle.
N’ayant toujours eu d’yeux que pour la mécanique, il savait peu de choses des filles. En fait, il ne s’intéressait à elles que lorsque ses hormones en éveil le poussaient à se livrer au coït. Et quand on ne s’intéresse à elles que quand on a envie de baiser, elles ne sont pour nous jamais rien d’autre que des orifices dans lesquelles se vider. Par conséquent, il perdait aussitôt intérêt à la présence de la fille une fois l’acte sexuel terminé.
Macho Misogyne avait deux amantes régulières. La première, Salope Soumise, une blonde décolorée, avait terminé ses études secondaires sans obtenir son diplôme. Mais qu’importe! Elle avait décroché un travail de caissière au Dollarama du quartier, et espérait obtenir une place en tant que barmaid à la taverne d’à côté où elle comptait bien se ramasser une fortune en pourboires à l’aide de ses charmes physiques mis en évidences par ses décolletés bien ajustés qu’elle arborait à l’année.
Salope Soumise voyait Macho Misogyne comme le jackpot car était beau, athlétique et riche. Comprenant assez vite que celui-ci n’avait rien d’autre qu’un intérêt sexuel envers elle, alors elle utilisait le sexe dans le but de le séduire. Elle faisait tout pour lui, et ce volontairement. Elle prenait souvent les devants en initiant elle-même les séances de sexe, lui ouvrant la braguette et lui empoignant le petit-monsieur pour le masturber. Elle-même se masturbait devant lui, histoire de l’exciter, en sachant très bien combien les hommes sont visuels et aiment qu’on leur donne un show. Elle prenait plaisir à lui faire une fellation car elle savait combien les hommes adorent ça. Et toujours, elle le laissait jouir dans sa bouche, et toujours elle avalait sa décharge, afin de lui montrer quelle amante extraordinaire elle est pour lui.
Salope Soumise prenait la pilule car elle savait que les hommes préfèrent le sexe sans condoms. Et pendant la baise, elle se montrait multi-orgasmique. Même si ses orgasmes n’étaient pas toujours vrais, elle savait que ça flattait l’homme, de se croire capable de procurer autant de plaisir à ses partenaires. Et non seulement elle pratiquait l’anal, là encore c’est quelque chose qu’elle initiait volontairement. Car même si elle n’y prenait pas vraiment plaisir, elle lui faisait croire l’inverse, afin de lui montrer quelle petite cochonne elle est pour lui. Enfin, même si elle n’était pas du tout bisexuelle, elle se forçait à faire semblant d’aimer le sexe à trois avec lui et une seconde femme. Elle aimait beaucoup le voir se branler, tout excité qu’il était de la regarder se livrer à une scène de lesbianisme. Et elle, en faisant ça, était fière de lui montrer qu’elle serait toujours soumise à ses désirs à lui.
Justement, cette seconde femme avec qui ils faisaient parfois des ménages à trois, c’était l’autre amante régulière de Macho Misogyne. Une brunette teint en noir, madame Féministe Militante.
Féministe Militante était à l’extrême opposée de Salope Soumise. Après de brillantes études en droit où elle obtint de nombreux diplômes, elle avait su entrer dans une firme d’avocats en attendant de pouvoir ouvrir son propre bureau. Elle comptait bien faire fortune par son expertise judiciaire, ses talents d’oratrices et sa parfaite maîtrise de l’art d’argumenter. Féministe Militante voyait Macho Misogyne comme un simple trophée car puisqu’il était beau, athlétique et riche, elle le savait très convoité. Ça flattait donc son orgueil de femme, de savoir que c’était elle qui avait réussi à mettre le grappin dessus. En sachant que celui-ci n’avait rien d’autre qu’un intérêt sexuel envers elle, elle utilisait le sexe dans le but de le soumettre à elle. Elle faisait tout pour lui, et ce volontairement, histoire de lui faire accroire faussement que c’était lui qui l’avait séduite. Parce qu’en réalité, se son point de vue à elle, c’était plutôt elle qui le contrôlait.
Elle prenait souvent les devants en initiant elle-même les séances de sexe, lui ouvrant la braguette et lui empoignant le petit-monsieur pour le masturber. C’était sa façon à elle de lui montrer qu’elle savait que tous les hommes sont contrôlés par leurs queues. Donc, qu’en lui manipulant le sexe, elle le manipulait tout court. Elle se masturbait devant lui, histoire de l’exciter, en sachant très bien combien les hommes sont visuels et aiment qu’on leur donne un show. C’était sa façon à elle de démontrer combien il est facile pour elle de prendre le contrôle des désirs sexuels de cet homme. Elle prenait plaisir à lui faire une fellation car elle savait combien les hommes aiment ça. Et toujours, elle le laissait jouir dans sa bouche, et toujours elle avalait sa décharge, afin de lui montrer quelle amante extraordinaire elle est. Son but n’était pas de lui faire plaisir, mais bien juste pour qu’il ne puisse plus se passer d’elle. Une autre méthode de manipulation et de contrôle.
Féministe Militante prenait elle aussi la pilule car ça la mettait en contrôle de sa propre sexualité, et de toutes façons elle avait horreur des condoms. Et pendant la baise, elle se montrait multi-orgasmique. Même si ses orgasmes n’étaient pas toujours vrais, elle savait que ça flattait l’homme, de se croire capable de procurer autant de plaisir à ses partenaires. Elle riait bien, intérieurement, de voir à quel point elle pouvait lui faire accroire qu’il était bon au lit alors qu’il n’était en réalité qu’un bien moyen amant. Et non seulement elle pratiquait l’anal, là encore c’est quelque chose qu’elle initiait volontairement. Car même si elle n’y prenait pas vraiment plaisir, elle considérait la chose comme étant symbolique. C’était sa façon à elle de démontrer que les hommes comme Macho Misogyne, elle les avait dans le cul. Et elle riait bien de voir qu’il prenait plaisir à jouir en elle ainsi parce qu’il était trop con pour comprendre qu’en fait, par cette pratique, elle l’insultait de manière subtile. Enfin, elle s’était conditionnée à devenir bisexuelle et à y prendre du plaisir. Ainsi, lorsqu’elle prenait part au sexe à trois avec Macho Misogyne et une seconde femme, et qu’elle se livrait à une scène de lesbianisme devant lui, elle était fière de lui montrer qu’elle n’avait pas besoin de lui afin d’être satisfait sexuellement, ni en tant que lui-même, ni même en tant qu’homme. Bref, que pendant qu’elle prenait son plaisir sans lui, il n’avait aucune autre option que de se branler tout seul dans son coin. Et elle, en faisant ça, était fière de montrer que Macho Misogyne serait toujours soumis à ses désirs à elle.
Lorsque l’on demandait à Macho Misogyne laquelle de ses deux amantes régulières il préférait, il haussait les épaules et répondait invariablement : « Y’a pas de différence. ‘Sont autant salopes soumises l’une que l’autre! »
Il est vrai que, puisqu’elles baisaient avec lui toutes les deux exactement de la même façon, comment aurait-il pu voir la chose autrement?
La morale de cette parabole est une vérité qui s’applique aussi bien au lit que dans tous les autres aspects de la vie: Peu importe comment tu te présentes en parole, ce sont tes faits et gestes qui vont décider de l’image que tu projettes aux yeux des autres.