50 éléments clichés (pardon: classiques) du Temps des Fêtes au Québec.

D’abord, un grand classique pour se mettre dans l’ambiance:

Et maintenant, voici 50 éléments classiques du temps des fêtes!

1- Le beau linge propre que l’on met une fois par an et qui nous semble avoir rétréci depuis l’année dernière.

2- Le seul espace de stationnement situé à 3.7 kilomètres de la personne que l’on visite.

3- La nouvelle blonde du grand cousin, une air bête qui ne dit pas un mot de toute la soirée.

4- La mémé qui te pince pis t’étire les joues.

5- Les 8624 bibelots sur les bibliothèque de matante Thérèse.

6- Le lit de grand-maman qui sert de vestiaire, dans la sinistre chambre mal éclairée qui sent bizarre, aux murs grisâtres sur lequel sont accrochés des crucifix, images religieuses, portraits d’ancien papes et cadres de photos noir et blanc de membres de la famille morts depuis plusieurs décennies.

7- La matante qui te dit « Comme ça, t’es enfin devenue une grande fille! », ce qui signifie que ta mère a raconté à toute la famille que tu as eu tes premières règles.

8- Les lumières du sapin qui décident de foquer, après que l’on a mis deux heures à poser toutes les décorations par dessus.

9- Les remarques à la « Eh qu’ça a grandi c’t’enfant-là! » qu’on te disait en te tapotant le haut de la tête.

10- Les remarques à la « Eh qu’ça a grandi c’t’enfant-là! » qu’on te dit en te tapotant le bedon, maintenant que tu es adulte.

11- Les souhaits de bonne année, bonne santé pis du succès dans tes études.

12- Les questions embêtantes à la Où c’qu’à l’est, ta blonde? T’avas-tu peur qu’on te la vole? alors que, au choix:

  • Tu t’es disputée avec elle et n’a pas envie d’en parler.
  • Tu souffres d’être célibataire.
  • Tu es gai.
  • Tu ne ressens ni le besoin d’être en couple, ni celui de te justifier sur le sujet.

13- Le mononc’ cochon dont le regard ne te lâche pas les rondeurs hautes-avant et basses-arrière.

14- Les ti-cousins morons qui foutent le bordel dans tes affaires.

15- La cousine de 14-19 ans qui snobe Noël et tout ce que ça représente car elle traverse sa phase rebelle à la conscience (anti)sociale profonde, engagée et militante, en se croyant originale d’avoir exactement les mêmes réflexions sur le sujet qu’ont déjà eu tous les ados des 60 dernières années.

16- Le bitchage plus ou moins subtil entre belles-sœurs.

17- Les engueulades entre beaux-frères au sujet de sport ou de politique.

18- La vieille frustrée qui en profite pour régler ses comptes publiquement en faisant des remarques amères au sujet de combien sa famille sont des ingrats, après tout ce qu’elle a fait pour eux.

19- Les nouveaux cousins / nouvelles cousines, pour cause de familles reconstituées, que tu trouves très hot, mais que tu ne peux rien faire avec, parce que c’est maintenant de la famille.

20- Le chum de ta nièce, un Ti-Jo-Connaissant dont les conseils non-sollicités démontrent qu’il est convaincu qu’il saurait bien mieux que toi comment gérer ta carrière, gérer tes finances, élever tes enfants, etc.

21- La matante qui te fait honte en ressortant le vieil album photo de votre party de Noël d’il y a 10 ans, avec plein de pics sur lesquelles tu as l’air gniochon.

22- Les petits hors d’oeuvres servis au salon et qui disparaissent le temps de poser le plateau, tellement tout l’monde est affamé.

23- Les chaises dépareillées, la chaise berçante, les chaises pliantes, la chaise d’ordi et le pouf que l’on sort afin de pouvoir asseoir tout le monde.

24- La table autour duquel on a de la misère à placer tout le monde.

25- Les adultes qui insistent pour que les garçons enfants et ados prennent de la bière et du vin en disant Enwèye, mon ti-gars, fa un homme de toé!

26- Les farces épicées de mauvais goût de mononc’ Roland.

27- La farce épicée de mauvais goût de la dinde.

28- Le p’tit kid difficile qui n’aime que le 1/10e de ce qu’il y a dans son assiette.

29- La bûche de Noël cheap, sèche et sans goût achetée au Wal Mart.

30- La bûche de Noël à la crème glacée riche et ultra-chère dont personne ne veut pour cause de régime, de diabète ou d’avoir déjà assez mangé.

31- Les enfants malades d’avoir trop mangé.

32- Les ados malades d’avoir trop bu.

33- Les enfants qui arrachent le papier d’emballage de leurs cadeaux en 0.03 secondes.

34- Les adultes qui déballent précautionneusement leur cadeaux en 8 minutes dans le but de pouvoir un jour réutiliser le papier.

35- Les jouets piles non-incluses que les adultes offrent aux enfants en oubliant d’acheter des piles.

36- Le jouet pour enfants que tu reçois à 15-16 ans de la part de la mémé qui ne s’est pas encore rendu compte que tu n’es plus un enfant depuis un maudit boutte.

37- La collection d’emballages-cadeaux sous forme de sacs multicolores métallisés non-recyclables qui va encombrer le débarras pour des années à venir.

38- Le linge que tu reçois en cadeau et que tu n’apprécie pas vraiment parce que, au choix :

  • C’est trop petit.
  • C’est trop grand.
  • C’est trop laid.
  • C’est du linge, ciboire!

39- L’émission Bye Bye _ _ _ _ [insérer l’année qui se termine] aux sketchs ennuyants ou bien vulgaires qui ne font jamais rire personne à part les enfants.

40- La cousine qui va se cacher dans son coin pour brailler au sujet de Dieu-sait-quoi.

41- La matante fofolle qui pense avoir gardé son coeur d’enfant mais qui en fait traumatise ses neveux et nièces avec son exubérance et son rire à fendiller les fenêtres panoramiques.

42- Ciné Cadeau qui présente « C’est Astérix et la Ballade de Garfield au Temple de Cléopâtre à Daisy Town, Charlie Brown » pour la 107e année de suite.

43- Le colportage de rumeurs comme quoi « On peut même pu dire « Noël » pour pas choquer les esties d’immigrés », qui ne se base sur rien de vraiment concret. 

44- Le vieil oncle qui s’endort assis sur le fauteuil du salon.

45- Les 10-à-30-ans qui ont de la misère à te parler, tellement ils ont le nez dans leurs appareils mobiles.

46- La visite qui ne part plus.

47- Le char qui ne part plus.

48- Les restants de bouffe que des enfants ont caché un peu partout parce qu’ils n’osaient pas dire qu’il n’aimaient pas ça, que l’on retrouve lors du ménage suivant.

49- Les restants du réveillon qui ne semblent pas vouloir diminuer, et ce peu importe le nombre de fois où on en mange, et qui vont traîner dans le frigo jusqu’à la St-Valentin.

50- Les résolutions du nouvel an qui prennent le bord de la poubelle plus vite que les restants du réveillon.

Bonne Année 2016

Image

Quelques Airs Disfonction’Noël II

Parce que j’ai déjà parodié quelques chansons de Noël l’année dernière, je récidive cette année avec:

Faits Divers
Sur l’air de « C’est l’hiver » (Let It Snow)

Nous glissons sur la neige blanche
Fonçant dans les sapins verts
On a négligé de mettre nos
Pneus d’hiver, pneus d’hiver, pneus d’hiver!

En pelletant avec trop d’ardeur
Un monsieur fait une crise du coeur
une autre victime de l’hiver
Quel calvaire, quel calvaire, quel calvaire!

Le Bon Dieu dans son paradis
Doit s’amuser à rire de nous
Car lui il est bien à l’abri
Pendant qu’on se casse le cou

En glissant sur la neige blanche
Mémé tombe sur son derrière
Ça lui a fracturé la hanche
C’est l’hiver, c’est l’hiver, c’est l’hiver!

Le Party d’Bureau est Ce Soir.
Sur l’air de « Père Noël Arrive ce Soir »

On est vendredi
Tu t’en vas chez toi
Tu crois qu’t’as fini
Mais ce n’est pas l’cas
Le party d’bureau est ce soir

Le boss est gentil
Même si toute l’année
C’est rien qu’un pourri
Qui aime vous faire chier
Le party d’bureau est ce soir

Deux tickets d’alcool gratis
Tirages à toutes les heures
Le repas a cinq services
Et est servi en cinq heures

Voici le DJ
Pour mettre de l’entrain
Il joue des tounes des
Années 80
Le party d’bureau est ce soir

Si certains abusent
Des consommations
C’est juste une excuse
Pour agir en con
Au party de bureau ce soir

Et bien que ça n’te tentes pas
Tu restes jusqu’à la fin
Enfin tu rentres chez toi
À trois heures du matin.

Tu es convaincu
Qu’t’as pas eu l’air plouc
Jusqu’à c’que t’ais vu
Les photos sur Facebook
Du party d’bureau de ce soir

Ta blonde demand-e
Des explications
Et tu songes à re-
mettre ta démission
Suite au party d’bureau d’ce soir

 

Aglagla
Sur l’air de « Falala »

Le mois d’décembre est commencé
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Dehors, la nature est congelée
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Pour sortir, faut bien s’habiller
Aglagla, aglagla, glaglagla
Pour éviter de se les geler
Aglaglaglagla-glagla-glagla

Les bords des fenêtres ont des fissures
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Qui laissent pénétrer la froidure
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Qui descends la température
Aglagla, aglagla, glaglagla
Et qui fait monter la facture
Aglaglaglagla-glagla-glagla

Déglacer l’auto prend une heure
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Et quand on entre à l’intérieur
Aglaglaglagla-glagla-glagla
C’est comme dans un congélateur
Aglagla, aglagla, glaglagla
C’est long avant qu’y’aille la chaleur
Aglaglaglagla-glagla-glagla

Il y en a que l’hiver réjouit
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Qui font du patin et du ski
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Mais qui finissent quand même au lit
Aglagla, aglagla, glaglagla
Avec grippe, rhume ou pneumonie
Aglaglaglagla-glagla-glagla

On veux pu d’bottes ni de manteaux
Aglaglaglagla-glagla-glagla
Ni du Celsius en bas d’zéro
Aglaglaglagla-glagla-glagla
L’été s’ra là bien assez tôt
Aglagla, aglagla, glaglagla
Pour qu’on puisse chiâler qu’il fait chaud
Aglaglaglagla-glagla-glagla

 

Grosse Ballade en Auto
Sur l’air de  « Promenade en traineau »

Il est très tôt, mon père nous amène
Chez les grands-parents.
Y’é pas trop sûr du chemin, on y va
Seulement une fois par an.
En voulant dépasser un aut’char
Mon père manque sa sortie
Nous qui devions nous rendre à Brossard
On s’retrouve à Granby.

Vire à gauche, vire à droite, vire à gauche, ohé
Où est-ce qu’on est?
Mon père y commence à s’énerver,
Sens unique, cul-de-sac, rue barrée, ohé.
On est égaré
Partout où on va, c’est de l’inconnu
On est bien perdus

Ma mère suggère qu’on aille au garage
Pour se renseigner
En entendant ça, mon père y s’enrage
Ma mère l’a insulté
Y’é capab’ de s’débrouiller tout seul
Et de trouver l’bon ch’min
mais comme y r’garde pas la route quand y gueule
On fonce dans un sapin

On avance, on recule, rien à faire, le char est… Coincé.
Il faut caller un towing qu’y vienne nous dé… gager.
Mon père est enragé, y dit que c’est d’not’ faute si le char est pogné
Si on est dans l’banc d’neige, c’parce qu’on l’a énervé.

Finalement, on réussit à trou-
ver la bonne sortie
On arrive enfin chez mes grands-parents
vers seize heures et demie
Ils disent que cette année on est tôt
et que c’est très bien.
Mais c’qu’y savent pas, c’est qu’on est partis d’chez nous
à six heures du matin
Mais c’qu’y savent pas, c’est qu’on est partis d’chez nous
à six heures du matin
Mais c’qu’y savent pas, c’est qu’on est partis d’chez nous
à six heures du matin

Quelques P’tits Airs Disfonction’Noëls

En ce matin du 24 décembre à Montréal, il pleut.  Ce qui me permet de vous offrir:

CE N’EST VRAIMENT PAS UN BEL HIVER
(Sur l’air de Au Royaume du Bonhomme Hiver)

Regardez la tempête
Gâcher le temps des fêtes
Y’arrête pas de mouiller
Le vent est glacé
On ne dirait pas que c’est l’hiver

Dehors, la pluie qui tombe
Le ciel est toujours sombre
C’t’une température
Qui fait vraiment dur
Ce n’est vraiment pas un bel hiver

On voudrait avoir un beau Noël Blanc
Tout comme dans nos souvenirs d’enfant
Mais la planète ne fait que réchauffer
On n’a pu d’neige avant mi-janvier

Puis, jusqu’à la mi-avril
Le froid la neige le grésil

On n’aura tout l’temps
Mais ce s’ra pu l’temps
Car on sera écoeuré d’l’hiver

Hostie qu’on s’ra écoeuré d’l’hiver
Hostie qu’on s’ra écoeuré d’l’hiver
Hostie qu’on s’ra écoeuré d’l’hiver

MON PAUVRE SAPIN
(Sur l’air de Mon Beau Sapin)

Mon pauvre sapin
Qui se défait
Hostie que tu fais dur-e
Tes branches sont à moitié cassées
Tes guirlandes sont effilochées
Ton pied tient avec du scotch tape
Ton p’tit Jésus n’a plus d’tête

Mon pauvre sapin
Aucun respect
On te fait la vie dur-e
Le chat qui vient casser tes boules
Les flos qui t’arrosent de lait d’poule
Tes lumières veulent pu s’allumer
Ton cas est désespéré

Toi que mon père amena chez nous
En 1980
Tu fus jadis un beau sapin
Plein de glaçons, d’étoiles et d’anges
Mais quand cette année prendra fin
On va t’crisser aux vidanges

C’EST DU VENT
(sur l’air de : Vive le Vent)

Sur le long chemin
l’auto d’mon père avance
Mais la circulation fait qu’on n’avance pas trop bien
Chez grand-maman, les autres
Démontrent de l’impatience
En regrettant l’erreur qu’ils ont fait en nous invitant

C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
On se dit qu’on s’aime mais toute l’année on s’fait l’air bête
Oh! C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
Politesses et compliments qui n’ont rien de sincères

Après s’être perdu
En ratant un virage
Mon père frustré s’enrage, chaque fois qu’il s’arrête à un feu
On entre dans la maison,
Toute la bouffe est prête
Mais là c’est rendu frette, ça commence mal le réveillon

C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
On se dit qu’on s’aime mais toute l’année on s’fait l’air bête
Oh! C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
Politesses et compliments qui n’ont rien de sincères

«Joyeux joyeux Noël»
Que l’on se dit
Alors qu’au fond on pense
«Va donc chier mon estie!»

Oh! C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
On se dit qu’on s’aime mais toute l’année on s’fait l’air bête
Oh! C’est du vent, c’est du vent, la période des fêtes
Heureusement que l’on se ment sinon ce s’rait l’enfer
Sinon ce s’rait l’enfer.

ENVAHI PAR 10 000 ENFANTS
(sur l’air de Il Est Né le Divin Enfant)

Envahi par dix mille enfants
Les centres d’achats dans le temps des fêtes
Deviennent grouillants et très bruyants
C’est pareil que l’an précédent

Depuis plus de 80 ans
Ça s’passe toujours de cette façon
Ça nous dérang-e et pourtant
On n’en tire jamais de leçon

Envahi par dix mille enfants
Le magasinage du temps des fêtes
Est un calvaire qui est très chiant
J’aurais dû venir bien avant

LA FAMILLE SE SAOULE EN CHRIST, MAN!
(Sur l’air de We Wish You a Merry Christmas)

Mes oncles se saoulent en Christ, man!
Mes tantes se saoulent en Christ, man!
Mes neveux se saoulent en Christ, man!
Mes grands-parents aussi.

Mon papa se saoule en Christ, man!
Ma maman se saoule en Christ, man!
Moi aussi j’me saoule en Christ, man!
On est chaud en hostie!

MENU CRÉTIN
(Sur l’air de : Minuit Chrétien)

Le PFK
Poulet du Colonel-e
J’aimerais tant que tu sois parmi nous
Pour remplacer
La dinde que l’oncle Marcel-e
A si mal cuit
Elle n’a plus aucun goût

Oh! Mon dentier
Trésaille d’espérance
Pour un souper
Qui a de la saveur.

J’souhaite à genoux
Pour une livraison de
Poulet, poulet
Je prie pour qu’un livreur, de
Poulet, poulet
Devienne notre sauveur

IL FAUDRAIT QUE L’ON SE SOIGNE
(Sur l’air de Les Anges dans nos Campagnes)

La dinde et l’pâté d’campagne
Les patates, les atocas

La bûche et le faux champagne
Se bousculent dans mon estomac

Oh, oh-oh-oh-oh-oh, oh-oh-oh-oh-oh, oh-oh-oh-oh-oh lala
Je sens que ça n’passe pas
Oh, oh-oh-oh-oh-oh, oh-oh-oh-oh-oh, oh-oh-oh-oh-oh lala
J’viens d’vomir su’l’sofa.

Vous ne parlez pas espagnol?  Qu’importe: Allez-y phonétiquement.

PÉNIS DANS VISAGE
(Hallucination auditive de Feliz Navidad)

Penis dans visage
Penis dans visage
Penis dans visage
Grosse paire de garlos
Oui, c’est discutable

Penis dans visage
Penis dans visage
Penis dans visage
Grosse paire de garlos
Ils s’les lichent, les sales

La ouananiche c’est amer en Christ, man
La ouananiche c’est amer en Christ, man
La ouananiche c’est amer en Christ, man
Donne des boutons à ma porte

Les p’tites sandwichs à ta mère, c’est crissement…
Les p’tites sandwichs à ta mère, c’est crissement…
Les p’tites sandwichs à ta mère, c’est crissement bon
Il faut qu’elle en apporte.

(Désolé pour les lecteurs européens qui ne comprendraient pas le joual, notre typique jargon du terroir québécois.  Lexique sur demande 😉 )

Ce que m’a appris Astérix et Cléopâtre

Pour la 31e année de suite, Ciné-Cadeau repasse pour le temps des fêtes les grands classiques du dessin animé européen que sont les Lucky Luke et les Astérix. Astérix et Cléopâtre, en particulier m’a appris un important fait de la vie. (Pour l’occasion, j’ai doublé le dialogue en Québécois)









La preuve que ça marche, c’est que même les gaulois, ses pires ennemis, sont fiers d’aider à le lui construire, son palais.

Le Décompte Printanier + autres items

ITEM 1:  D’abord, un peu de recyclage.
Tout comme ma liste de noms de famille composés et (une partie de) celle des éléments classiques du temps des fêtes, j’ai écrit Le Décompte Requin Roll des Petits Désagréments du Printemps lors de mon retour aux études en 1995-97, alors que j’étais rédacteur en chef pour le journal étudiant Vox Populi.  Je l’ai ensuite postée sur La Page Requin Roll, ma toute première page web sur Geocities en 1998.  Et tout comme les listes précédentes, elle a été de nombreuses fois volée, copié et collée sur divers forums et sites.

Or, le plagiat a tout de même du bon.  C’est que voilà bien longtemps que je n’ai plus copie du journal dans lequel ce texte a paru, et les CD Roms sur lequel j’ai gravé ces textes ont corrompus depuis belle lurette.  Heureusement, grâce à Google et à une certaine Manon, j’ai pu le retrouver sur ce forum-ci.  Bonne chose parce que sinon il aurait fallu que je la réécrive de mémoire et je ne suis pas certain que j’aurais pu me rappeler de tout.

Voici donc:

Le Décompte Requin Roll des Petits Désagréments du Printemps
20- Les petits bancs de neige de couleur gris-noir.
19- La glace mouillée sur laquelle on ne peut marcher sans risquer de se casser la gueule.
18- Les 4 mois d’accumulation de crottes de chiens qui commencent à dégeler.
17- La brise printanière qui, tout compte fait, ne sens pas si bon que ça.
16- Les caves qui s’promènent en T-shirt dès qu’il fait 2°C.
15- Les -5°C du matin qui nous forcent à aller à l’école ou au travail habillé comme en hiver.
14- Les 12°C de fin d’après-midi qui nous donnent l’air cave de revenir de l’école habillé comme en hiver.
13- La sortie ben cool qu’on planifie de faire à la cabane à sucre avec nos amis.
12- Les amis qui refusent car pour eux le concept d’aller à la cabane à sucre est kétaine.
11- Le beau gros soleil brillant qui semble si chaud vu de l’intérieur.
10- Le beau gros soleil brillant qui n’est pas si chaud que ça vu de l’extérieur.
9- Les flaques d’eau sale de 3 mètres de large sur le bord des trottoirs.
8- Les chars qui ont l’air de faire exprès de passer dedans juste pour t’arroser.
7- Les jours beaux et chaud où on est emprisonnés à l’école ou au travail.
6- Les jours gris et pluvieux qui coïncident avec nos congés.
5- Le magasinage pour du linge neuf.
4- La boue qui nous grimpe jusqu’aux lacets de souliers.
3- Les taches mouillées qu’on fait sur nos fonds de culotte en s’assoyant sur du gazon qui nous semblait pourtant sec.
2- Le dernier rhume-surprise avec lequel on se réveille un beau matin.
1- La dernière tempête de neige qui vient tout gâcher après 3 semaines de temps beau et chaud.


ITEM2: Ca y est, la Fan Page de Mes Prétentions de Sagesse existe sur Facebook.
Elle est juste ici: https://www.facebook.com/MesPretentionsDeSagesse.

Ça faisait au moins 2 ans que Stéphanie essayait de me convaincre d’en faire une. J’ai fini par céder.  Faut dire qu’elle a eu un peu d’aide de Mélanie, du site Gâteaux Utopique Création. C’est que le commerce de Mélanie est devenu très populaire après que des images tirées de sa page de fan aient rendu viral son gâteau Walking Dead.


ITEM 3: Petit pétage de bretelles.
La raison de l’item précédent, c’est que pour la 4e fois depuis sa création en juillet dernier, mon billet 30 comportements qu’il faudrait cesser d’avoir sur Facebook est devenu viral.  D’habitude, je reçois en moyenne 100 à 15o visites par jour.  Lors de la première viralité à travers le Québec ce même juillet 2012, c’est monté à 21 860.  Lors de la seconde en janvier 2013 grâce à une radio belge, ça a atteint environs 30 000 pendant quelques jours. Vers la fin mars j’avais en moyenne 20 000 visites de la France. Mais là, grâce à la page Facebook de Hoaxbuster ainsi que celle de Hoax.net, je suis devenu fucking viral à grande échelle.  On parle de plus de cent mille visites pour la meilleure journée.

Des liens vers mon blog mis à des centaines d’endroits.

Des visiteurs de partout à travers le monde.
Bon, Ok, surtout des pays francophones.


ITEM 4: Ce mois-ci marque le 4e anniversaire de ce blog.
À l’origine, son titre était Le Sélectif, qui était également mon alias. C’était l’époque où MSN, voulant rivaliser avec MySpace qui était à ce moment-là la plus grande plateforme bloguesque, offrait de l’espace web gratuit. J’étais associé à un site de rencontre dont je tairai le nom pour plusieurs raisons. La première, parce qu’on s’est séparés en mauvais termes. Ils voulaient que je leur fasse 25 caricatures chibi (une valeur de 375$) contre un abonnement d’un an VIP sur leur site (une valeur de 87$, mais en réalité un cout réel pour eux de 0.00$). J’ai refusé.  Je me suis fait flusher de notre association.  Donc, 2e raison pour ne pas les nommer: Ne pas leur faire de pub.

Un an et demi plus tard, MSN abandonnait leurs espaces blog, ce qui fait que j’ai été transféré sur WordPress.  Et puisqu’il fallait de rechoisir une adresse et un nom, leselectif.spaces.live.com est devenu steverequin.wordpress.com, Le Sélectif est redevenu Steve Requin, et Bienvenue chez Le Sélectif est devenu Mes Prétentions de Sagesse.

…et pour une raison que je ne comprends pas, je tombe toujours en panne d’inspiration à l’automne et je n’y écris presque jamais rien. C’est quand même bizarre.

45 éléments classiques du temps des fêtes au Québec.

D’abord, un grand classique pour se mettre dans l’ambiance:

Et maintenant, voici 45 éléments classiques du temps des fêtes!

1- Le beau linge propre que l’on met une fois par an et qui nous semble avoir rétréci depuis l’année dernière.

2- Le seul espace de stationnement situé à 3.7 kilomètres de la personne que l’on visite.

3- La nouvelle blonde du grand cousin, une air bête qui ne dit pas un mot de toute la soirée.

4- La mémé qui te pince pis t’étire les joues.

5- Les 8624 bibelots sur les bibliothèque de matante Thérèse.

6- Le lit de grand-maman qui sert de vestiaire, dans la sinistre chambre mal éclairée qui sent bizarre, aux murs grisâtres sur lequel sont accrochés des crucifix, images religieuses, portraits d’ancien papes et cadres de photos noir et blanc de membres de la famille morts depuis plusieurs décennies.

7- La matante qui te dit « Comme ça, t’es enfin devenue une grande fille! », ce qui signifie que ta mère a raconté à toute la famille que tu as eu tes premières règles.

8- Les lumières du sapin qui décident de foquer, après que l’on a mis deux heures à poser toutes les décorations par dessus.

9- Les remarques à la « Eh qu’ça a grandi c’t’enfant-là! » qu’on te disait en te tapotant le haut de la tête.

10- Les remarques à la « Eh qu’ça a grandi c’t’enfant-là! » qu’on te dit en te tapotant le bedon, maintenant que tu es adulte.

11- Les souhaits de bonne année, bonne santé pis du succès dans tes études.

12- Les questions embêtantes à la Où c’qu’à l’est, ta blonde? T’avas-tu peur qu’on te la vole? alors que, au choix:

  • Tu t’es disputée avec elle et n’a pas envie d’en parler.
  • Tu souffres d’être célibataire.
  • Tu es gai.

13- Le mononc’ cochon dont le regard ne te lâche pas les rondeurs hautes-avant et basses-arrière.

14- Les ti-cousins morons qui foutent le bordel dans tes affaires.

15- La cousine cégepienne qui snobe Noël et tout ce que ça représente car elle traverse sa phase rebelle à la conscience (anti)sociale profonde, engagée et militante, en se croyant originale d’avoir exactement les mêmes réflexions sur le sujet qu’ont déjà eu tous les ados des 60 dernières années.

16- Le bitchage plus ou moins subtil entre belles-sœurs.

17- Les engueulades entre beaux-frères au sujet de sport ou de politique.

18- La vieille frustrée qui en profite pour régler ses comptes publiquement en faisant des remarques amères au sujet de combien sa famille sont des ingrats, après tout ce qu’elle a fait pour eux.

19- Les nouveaux cousins / nouvelles cousines, pour cause de familles reconstituées, que tu trouves ben hot mais que tu ne peux rien faire avec parce que c’est maintenant de la famille.

20- Le chum de ta nièce, un Ti-Jo-Connaissant dont les conseils non-sollicités démontrent qu’il est convaincu qu’il saurait bien mieux que toi comment gérer ta carrière, gérer tes finances, élever tes enfants, etc.

21- La matante qui te fait honte en ressortant le vieil album photo de votre party de Noël d’il y a 10 ans, avec plein de pics sur lesquelles tu fais dur en ta!

22- Les petits hors d’oeuvres servis au salon et qui disparaissent le temps de poser le plateau, tellement tout l’monde est affamé.

23- Les chaises dépareillées, la chaise berçante, les chaises pliantes, la chaise d’ordi et le pouf que l’on sort afin de pouvoir asseoir tout le monde.

24- La table autour duquel on a de la misère à placer tout le monde.

25- Les adultes qui insistent pour que les garçons enfants et ados prennent de la bière et du vin en disant Enwèye, mon ti-gars, fa un homme de toé!

26- Les farces épicées de mauvais goût de mononc’ Roland.

27- La farce épicée de mauvais goût de la dinde.

28- Le p’tit kid difficile qui n’aime que le 1/10e de ce qu’il y a dans son assiette.

29- La bûche de Noël cheap, sèche et sans goût achetée au Wal Mart.

30- La bûche de Noël à la crème glacée riche et ultra-chère dont personne ne veut pour cause de régime, de diabète ou d’avoir déjà assez mangé.

31- Les enfants malades d’avoir trop mangé.

32- Les ados malades d’avoir trop bu.

33- Les enfants qui arrachent le papier d’emballage de leurs cadeaux en 0.03 secondes.

34- Les adultes qui déballent précautionneusement leur cadeaux en 8 minutes dans le but de pouvoir un jour réutiliser le papier.

35- Les jouets piles non-incluses que les adultes offrent aux enfants en oubliant d’acheter des piles.

36- Le jouet pour enfants que tu reçois à 15-16 ans de la part de la mémé qui ne s’est pas encore rendu compte que tu n’es plus un enfant depuis un maudit boutte.

37- La collection d’emballages-cadeaux sous forme de sacs multicolores métallisés non-recyclables qui va encombrer le débarras pour des années à venir.

38- Le linge que tu reçois en cadeau et que tu n’apprécie pas vraiment parce que, au choix :

  • C’est trop petit.
  • C’est trop grand.
  • C’est trop laid.
  • C’est du linge, ciboire!

39- L’émission Bye Bye [année qui se termine] aux sketchs ou bien plates ou bien vulgaires qui ne font jamais rire personne à part les enfants.

40- La cousine qui va se cacher dans son coin pour brailler au sujet de Dieu-sait-quoi.

41- La matante fofolle qui pense avoir gardé son coeur d’enfant mais qui en fait traumatise ses neveux et nièces avec son exubérance et son rire à fendiller les fenêtres panoramiques.

42- Ciné Cadeau qui présente « C’est Astérix et la Ballade de Garfield au Temple de Cléopâtre à Daisy Town, Charlie Brown » pour la 35e année de suite.

43- Le colportage de rumeurs comme quoi « On peut même pu dire « Noël » pour pas choquer les esties d’immigrés », qui ne se base sur rien de vraiment concret. 

44- le vieil oncle qui s’endort assis sur le fauteuil du salon.

44- La visite qui ne part plus.

45- Le char qui ne part plus.

46- Les restants de bouffe que des enfants ont caché un peu partout parce qu’ils n’osaient pas dire qu’il n’aimaient pas ça, que l’on retrouve lors du ménage suivant.

47- Les restants du réveillon qui ne semblent pas vouloir diminuer, et ce peu importe combien de fois on en mange, et qui vont traîner dans le frigo jusqu’à la mi-janvier.

48- Les résolutions du nouvel an qui prennent le bord de la poubelle plus vite que les restants du réveillon.

C’est pas un cadeau!

J’ai déjà chialé contre les vacances d’été de mon adolescence ainsi que contre l’Halloween. Pourquoi pas continuer sur ma lancée avec Noël ?

Sur l’air de Petit Papa Noël :
Quand arrive le temps de Noël
Les dépensiers se saignent à blanc
Afin de pouvoir offrir telle
Ou telle affaire à leurs enfants
C’est pareil comme l’année dernière
C’est toujours la même maudite affaire

Quand vient le temps d’Noël
On achète plein de bebelles
Qu’on n’vou… drais jamais posséder
Par contre on… veut bien les donner
On n’arrête pas d’s’offrir
Ds patentes lettes à vomir
Qui font… rien d’autre que prendre d’la place
Achetés… au Tout à Une Piastre

Quand j’étais enfant, je recevais des jouets
Avec lesquels j’pouvais pas jouer
La boite disait pourtant « piles non incluses » mais
Y’étaient trop cons pour n’acheter

Maudits cadeaux d’Noël
Qui finissent à la poubelles
Pourquoi faut-il donc s’en acheter ?
C’est bien parce qu’on est obligés
Hostie d’cadeaux d’Noëëëëëëël

Quand j’étais petit, ma famille était pauvre. Mais attention: nous n’étions pas des pauvres typiques. Nous étions bien habillés, sans être chics. La maison était impec, quoi que petite et reçue en héritage (sinon jamais nous n’aurions pu en avoir une). Aucun problème avec la loi. Jamais d’alcool à la maison à part le vin pour les occasions spéciales et les recettes. Zéro tabagisme incluant celui illégal qui pue. Non, c’est juste que mon père était un manuel qui avait rarement un emploi stable. Le fait de toujours repartir à zéro ou être en chômage ou su’l’BS fit que l’on a rarement dépassé le seuil de la pauvreté. Bref, nous avions des revenus de BS sans pour autant en avoir l’allure ou la personnalité.

Hélas, quand on est enfant unique dans un quartier de retraités, on n’a pour tout compagnon que la télévision. Et celle-ci me montrait toujours de superbes sapins de salons sous lesquels s’entassaient des boites recouvertes d’emballages-cadeau de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Chez moi, le sapin était juste à côté de la télé, ce qui m’obligeait à comparer. Les deux, maximums trois cadeaux emballés du même papier de Noël terne que mes parents avaient depuis genre 1970 faisaient dur en comparaison.

Et si ce n’était que de la télé… Mais non! Partout où on allais en décembre, chaque maison privée avait son sapin débordant de cadeaux ensevelissant la crèche, le bœuf, l’âne, Marie, Joseph pis le p’tit Christ.

Ceci dit, il n’y a tout de même pas un Noël que j’ai passé sans recevoir de cadeau. Certains étaient très beaux. Hélas, notre pauvreté faisait que je pouvais rarement en profiter. Par exemple :

Catégorie IMPOSSIBLE À UTILISER
Des disques-aventures de Walt Disney: Oliver Twist, Peter Pan, Robin des Bois… Bien joli, sauf que nous n’avions pas de tourne-disque. J’ai passé mon enfance à ne pouvoir que regarder la pochette. Quand on a enfin eu une table tournante, j’avais 12 ans, et donc me considérais comme trop vieux pour écouter ça.

Un jour, je questionne mes parents au sujet d’un truc rangé sous l’escalier de la cave qui prenait la poussière depuis aussi longtemps que je me souvienne: Une petite auto à pédales pour enfant. Celle-ci ne fonctionnait pas, les pédales étant cassées. Ma mère m’a expliqué que j’étais trop jeune pour m’en souvenir, mais c’était un cadeau de mon grand-père que j’ai reçu à 3 ans ½. Or, par jalousie ou par simple stupidité, sa fille, ma tante, qui devait bien avoir 16 ou 17 ans à ce moment-là, l’a essayé. Avec son poids et/ou sa force, elle me l’a cassé alors que ça faisait moins de cinq minutes que je l’avais reçu. Mon grand-père était peut-être plus riche que nous, il ne l’était pas au point d’accepter de m’acheter deux fois un jouet aussi luxueux. Bonne chose que j’étais encore trop jeune pour comprendre ce qui s’était passé. N’empêche que ce jouet qui aurait pu être la joie de mon enfance qui fut sans vélo (trop pauvres pour en avoir un avant mes 11 ans) ne m’a jamais servi a rien.

Une année, je reçois une auto téléguidée. On parle d’un modèle des années 70, c’est a dire avec un fil qui relie la télécommande au véhicule, un bouton vert avance, un bouton rouge recule… Et piles non incluses, ni dans le jouet, ni par les parents.

L’année suivante, mes parents m’ont ré-emballé le même cadeau, mais cette fois avec un paquet de batteries. Une fois la déception passée de voir que je n’en avait pas deux pour faire la course, j’avais au moins la compensation de pouvoir enfin jouer avec. Du moins, je croyais!

Le moteur faisait un bruit épouvantable, énervant mes parents qui m’ont vite donné l’ordre d’arrêter.  Et comme la maison était petite, je ne pouvais jouer nulle-part avec sans que ça leur casse les oreilles. Et comme c’était l’hiver, pas question d’aller jouer avec dehors. Et puisque mes parents étaient pauvres, donc que ce jouet leur avait couté cher, je n’avais pas le droit d’aller l’abimer dehors une fois l’été arrivé. Je l’ai rangé dans mon garde-robe de chambre, en cave humide, où les batteries ont coulé dedans, foquant la télécommande.

L’année où es sorti La Guerre des Étoiles, j’étais fanatique de ce film. La première génération de jouets Star Wars venait de sortir. Ma tante me demande ma wishlist. Je décide de faire ça très détaillé et clair: Je découpe dans le catalogue tous les jouets Star Wars qui me plairaient, et colle le tout sur des feuilles, pour qu’elle en choisisse un dans le lot.

En voyant ma liste, ma mère insiste pour que je mette autre chose que des items Star Wars, sinon je risque de passer auprès de ma tante pour un fanatique malsain. Je me crois malin en mettant un Kodak Spiderman sur la liste, car cet item est deux fois plus cher que le plus cher des jouets Star Wars de ma liste. Vous pouvez deviner la déception qui m’a envahi en voyant que ce fut cet item-là qu’elle a décidé de m’offrir. Un appareil photo… mais pas de film, pas de flashcubes, pas de batteries, rien!  Et même si j’avais eu ces trois items, il aurait fallu que mes parents payent pour le développement du film. Comme vous le devinez, je n’ai jamais pu l’utiliser.

Ceci dit, j’ai quand même reçu pour mes 7 ans un jouet extrêmement convenable : Une boite de Lego. Et je ne parle pas de ces kits merdiques qui ne contiennent rien de plus que les pièces pour ne faire qu’un seul jouet. Non, je parle du kit 135, une boîte full de pièces diverses incluant des roues, des portes et des fenêtres. Avec ça, je n’avais pas qu’un seul jouet. J’en avais 1000. Pouvoir créer tous les jouets que je voulais, ÇA c’était très chouette, en plus de développer l’imagination. J’ai joué avec jusqu’à mes 13 ans, soit lorsque j’ai eu une prise de conscience comme quoi un gars rendu en secondaire II est supposé être trop vieux pour jouer aux Legos.

Catégorie QUE C’EST ÇA?
Javais 15 ans ½ (très importantes les demies à cet âge-là) et une vieille dame, amie de ma mère, m’a offert… Comment dire? Ok, imaginez un bâton de bois de la dimension d’une saucisse à hot-dog recourbé en demi-lune. À chaque extrémité, il y avait 2 billes en bois de la circonférence d’un 5¢ de chaque côté. Je me suis débarrassé de la chose un mois après l’avoir reçu, Mais je vous l’ai dessiné de mémoire:

Ce n’est qu’en 2008, soit il y a 2 ans, que j’ai appris que c’était un cossin à massages. Les implications m’en laissent un ti-brin déstabilisé.

Ceci dit, officiellement, la madame pensait que ce n’était qu’une auto-jouet en bois, et n’a pas réalisé qu’à 15 ans on n’est pu un enfant. Tk…

Catégorie INUTILE
Une de mes anciennes blondes m’avait offert une montre car elle n’aimait pas la mienne. Bon, déjà là, c’est insultant. Ensuite, le bracelet métallique était trop grand, il aurait fallu que je paye pour le faire réduire. Ensuite, le métal me causait tout plein de petits boutons d’irritation autour du poignet en plus de m’arracher les poils. Enfin, à chaque jour, je devais réajuster l’heure car elle retardait quotidiennement de 5 minutes. Elle avait jeté facture et la garantie avant de me l’offrir. Mais bon, si je ne la portais pas, elle prenait ça personnel comme étant un manque de respect.

Je porte peu de parfum, voilà pourquoi une bouteille me dure 3-4 ans. Rendu au bout de ce temps, j’ai envie de sentir autre chose alors je change. J’ai bien aimé le parfum Drakkar Noir que m’avait offert ma blonde de l’époque. Mais quand la suivante en a vu la bouteille dans ma salle de bain, et qu’elle m’en a offert une du double de la taille de la première, ben… Disons que depuis ce temps-là, mes blondes successives ont toutes reçu une wishlist, soit une liste de trucs que je veux, qui incluait à la toute fin une liste de trucs que je ne veux PAS:
– Montres
– Parfums
– Vêtements
– Et surtout, si c’est quelque chose que je possède déjà, non merci.

Catégorie COUDONC, Y’A JAMAIS MOYEN DE S’EN TIRER!?
Quand tu ne reçois jamais des cadeaux qui te plaisent, la solution est simple: Achètes-toi ce que tu veux. Il y a une coupl’ d’années, le premier décembre, je vois qu’il y a un jeu Evil Dead pour la Wii. J’aime Evil Dead. Ma blonde a une Wii dans notre salon. Je me l’offre.

Quand ma blonde revient du travail et me voit y jouer, grosse déception! Sa soeur m’avait acheté ce jeu pour Noël. Mon achat impulsif oblige ma blonde à me gâcher la surprise en me le disant, et il faut que je remballe le jeu et que je le retourne au magasin. Ils ne remboursent pas,  ils donnent juste un bon d’achats de la même valeur. Comme je ne suis pas un gamer, aucun autre jeu ne me plaît.  Ma blonde s’est donc retrouvée avec le bon, et moi j’en fus quitte pour attendre vingt-cinq jours avant de recommencer ma game à partir du début.

Comme quoi, même quand tu t’achètes toi-même tes propres cadeaux, tu n’es jamais à l’abri des déceptions.

Bref, tout ça pour dire que ceux qui chialent contre le principe de la wishlist sont des gens qui aiment se compliquer l’existence. Parce que c’est tellement pratique. Ça te rassure que tu ne recevras pas de trucs inutiles ni décevant, et ça rassure les gens qui  t’entourent comme quoi tu vas vraiment apprécier les trucs qu’ils t’offrent. À condition, bien entendu, que tu ne te laisse pas influencer à y mettre des items qui ne t’intéressent pas du tout, histoire de bien paraître.

Parce que, soyons réalistes : De tous les temps, le mythe comme quoi c’est la pensée qui compte, ça n’a jamais été rien d’autre que ça: Un mythe. Sinon, on s’offrirait des pensées au lieu de cadeaux.

Les 13 malédictions de l’Halloween

Il y a toujours eu un genre de malédiction entre moi et l’Halloween qui fait que je n’ai jamais pu vraiment apprécier cette fête correctement. C’est pas du chialage, c’est du témoignage de faits vécus.

oK, ok, c’est aussi du chialage. Mais bon, l’un n’empêche pas l’autre. Gne!

1) Halloween qui me prend par surprise
Quand on souffre de déficit d’attention, ce qui était mon cas dans ma jeunesse, même quand on sait que l’Halloween s’en vient, c’est en voyant plein de gens déguisés qui se promènent qu’on se dit avec surprise « Hein ? C’t’à soir!? »  On réalise alors qu’on est seul, sans déguisements, sans avoir d’endroit où aller le fêter ni personne avec qui le faire.

La première fois que ça m’est arrivé, j’avais 9 ans et j’étais seul à la maison alors que mes parents étaient chez un voisin. Ça a cogné à la porte, j’ai ouvert, je me suis retrouvé face à une gang de déguisés qui me tendaient leurs sacs, et j’ai immédiatement compris que j’avais manqué la fête cette année-là.

2) Toujours seul avec mes parents.
Quand, comme moi, on a des parents qui refusent de nous laisser passer l’Halloween en gang avec les autres enfants pour diverses raisons d’angoisses de mère-poule, et qu’on est le seul de son groupe d’âge dans sa famille (si on ne compte pas les enfants qui habitent au foyer d’accueil de mon grand-père à Ste-Thérèse de Blainville à 2h30 de route de chez moi, donc trop loin pour s’y joindre) alors c’est en compagnie de nos propres parents qu’on le passe. Dans ce temps-là, se dire « C’est mieux que rien« , c’est une faible consolation. Ok, je passais aux maisons, et ok, je récoltais des bonbons. N’empêche que j’aurais préféré vivre Halloween socialement. Surtout que…

3) Je n’ai jamais été bien friand, côté bonbons.
Enfant, je n’aimais que les Fun Dip, les Sweet Tarts et les cigarettes Popeye. Une fois ça terminés, tout le reste se retrouvait aux poubelles

4) Jamais de bons déguisements
Un des premiers déguisement que j’ai eu, c’était un masque de clown en plastique rigide qui tenait avec un élastique broché chaque côté.  L’élastique trop court m’écrasait le masque dans la face, m’égratignait les oreilles avec les broches, m’empêchait de bien cligner des yeux parce que trop près de mes cils, et j’me pétais la yeule parce que j’avais de la misère à voir à travers les trous des yeux si petits qu’un crayon n’y aurait pas passé. Mais bon, je ne souffrais pas trop longtemps, vu que ça prenait environs 15 minutes avant que l’élastique, dans lequel il n’y avait aucun noeud, se libère de la broche.

Mes parents ne pouvaient pas me payer un déguisement. Par contre, ils me permettaient d’en faire un moi-même. Dans les années 70, les sacs d’épicerie étaient en papier. Je m’étais donc fait une face de Frankenstein sur un sac que je me suis mis en cagoule. Apparemment, le sac d’épicerie Steinberg, ça n’attire pas le respect, parce que souvent les adultes qui m’ouvraient la porte disaient « Tiens? C’est qui ça? » et m’enlevaient ma cagoule pour voir.
Encore plus enrageant, c’était les madames qui répétaient la question après m’avoir démasqué parce qu’elle ne me connaissaient pas, qui ne me connaissaient pas plus quand je disais mon nom, et qui avaient d’l’air ben contrariées de donner des bonbons à un enfant qui n’était pas du quartier.

… Sans compter que je suis tombé une coupl’ de fois dans des escaliers, là encore pour cause de vision limitée.

Une fois, ma mère m’a refilé des vieux draps et son nécessaire à couture. Mais puisque j’étais enfant, je n’avais pas le droit à la machine à coudre. Je me suis donc fait un costume de Batman… Du moins, le genre de costume que Batman aurait fait s’il avait 10 ans, aucun talent pour la couture, rien d’autre que du tissus rigide blanc, et une interdiction d’avoir un masque, rapport aux accidents relatés plus tôt.

À 11 et 12 ans, je me suis contenté d’un simple masque de papier à la Zorro collé sur mes lunettes.

Mon premier vrai beau déguisement, là encore fait moi-même, fut en 1984, à l’âge de 16 ans. C’était l’époque où les concours de sosies de vedettes de la chanson étaient très populaires. Puisque je ne ressemblais à personne en particulier, ni à Sting ni à Michael Jackson ni à George Michael ni à Corey Hart, j’ai choisi l’artiste le plus déguisé de son époque, donc celui dont le look est le plus facile à reproduire : Boy George.

Vous pouvez deviner ce que ça fait à la réputation d’un gars qui ne pogne pas trop d’avance auprès des filles, de se déguiser en drag queen. J’ai eu à en souffrir jusqu’à la fin de l’année scolaire, qui, heureusement, était mon secondaire 5.

5) Ado, mes amis trouvent l’Halloween quétaine
Mes amis s’enflaient la tête à prétendre qu’ils avaient de la classe.  Traduction: Ils snobaient tout ce qui était populaire.  Halloween étant populaire, c’était donc socialement tabou.  Ce qui fait que les rares années où j’avais une gang d’amis, il ne faisaient pas de party d’Halloween.

6) La température imprévisible
La majorité des représentations du soir de l’Halloween que nous font les médias (Films, pub, TV, magazines) ont ou bien été tournées aux USA où la température est plus chaude qu’au Québec, ou bien localement mais plusieurs semaines avant l’Halloween alors qu’il fait encore plus ou moins estival dehors, ou alors en studio où la température est contrôlée. Mais dans la réalité, et surtout dans notre situation géographique, y’a rien de plus imprévisible que la température de la fin d’octobre. J’ai vécu Halloween à 15°C tout comme à -8°C, Halloween sous la petite pluie fine tout comme dans la grosse averse, Halloween sec à température agréable tout comme Halloween humide et glacial, sous la tombée de sloshe, dans le vent terrible, sous la neige poudreuse, etc, mais très rarement à température confortable.

Ah, et l’Halloween à 15°C dont je parle plus haut? C’était vraiment le soir d’Halloween idéal, puisque, en plus de son ciel dégagé, celui-là tombait un vendredi.  Mais je n’ai pas pu en profiter puisque c’était l’une des fois où il y a eu… :

7) Les partys d’Halloweens d’où je fus délibérément exclus.
Ailleurs dans ce blog, je parle parfois de Geneviève la coloc de l’enfer.  Pour faire d’une trop longue histoire courte: J’avais des amis, j’ai rencontré cette fille, j’ai sorti avec, je l’ai introduit à mes amis, elle a cassé, elle a convaincu mes amis de ne plus m’inviter aux activités en gang parce que ma présence lui causerait un malaise car elle se sentirait surveillée. Par conséquent, j’ai passé le soir de cet Halloween seul chez moi, puisqu’elle est partie la fêter avec SES amis.

Ce qui était plus blessant, par contre, c’était la fois où j’étais en couple officiel avec une fille, qu’elle fut invitée à un party d’Halloween, et ce plusieurs jours avant le dit party, qu’il y avait plein de nos amis communs qui y étaient également invités, qu’elle y est allée…  Et que jamais elle ne m’a invité à l’y accompagner.  

Geneviève était une ex.  On peut donc comprendre pourquoi elle ne voulait pas m’y voir.  Mais de la part de ma conjointe?  Pendant la relation?  Sans raison aucune pour expliquer ça?  Imaginez l’humiliation de ne pas savoir quoi répondre lorsque nos amis communs présents au party me demandaient plus tard la raison de mon absence.

8 ) Les bonbons drogués
Ce qui suit est un extrait d’un long texte que j’avais mis sur ma toute première page web sur Geocities.
« Étant encore accro au jeu, La belle-mère rêve de pouvoir retourner au casino maintenant qu’elle est en visite à Montréal.  Le problème, c’est que son mari, qui avait prévu le coup, refuse de lui laisser le moindre argent. La belle-mère essaye alors de convaincre Kim de me voler ma carte bancaire dont elle connaît le NIP, mais Kim refuse.  Ne réussissant toujours pas à convaincre son mari, La belle-mère avale une surdose de sa prescription de médicaments contre la dépression, profitant que son mari et Kim étaient partis faire des courses.

Lorsque Kim et son père sont revenus, ils ont trouvés les deux garçons malades et en proie à des crises d’hallucinations, les bouteilles de pilules de la belle-mère ouvertes, et le sac de bonbons d’halloween répandu sur la table. Au nombre de fois où on entend parler de cas de bonbons d’halloween drogués, ceux qu’ils ont mangé ce soir là ont été suspectés, mais on n’a jamais pu établir hors de tout doute laquelle des deux était la source des hallucinations. »

9 ) L’émission Légendes Urbaines sur Canal D
2005 : Une recherchiste pour l’émission Légendes Urbaines qui fera ses débuts l’année suivante sur Canal D a trouvé mon texte et me demande en entrevue pour l’émission spéciale sur les bonbons d’Halloween drogués. J’accepte.

L’émission est tournée dans un bar sur St-Denis. En attendant que tout soit prêt, je jase avec quelques personnes présentes. C’est là que j’en apprends une bonne: À cause de la loi qui interdit de filmer les gens sans leur accord, tous les clients du bar sont des figurants fournis par une agence de casting.  Et non seulement ils mangent et boivent gratos, ils sont payés pour être là. Alors entre les figurants payés à ne rien foutre, et l’équipe de Canal D qui sont évidemment tous salariés, je suis le seul à recevoir zéro dollar et zéro cenne pour ma participation, malgré le fait que sans moi il n’y aurait pas de reportage, donc aucune raison pour eux d’être ici, et encore moins d’être payés.

2006: L’émission est diffusée sur Canal D, je suis le seul qui a un témoignage à apporter, et l’épisode se conclut avec un policier qui dit quelque chose du style de « À chaque fois qu’on nous a rapporté un tel cas, l’enquête a toujours démontré, sans exception, que c’était les parents qui avaient inventés cette histoire, souvent en sabotant eux-mêmes les bonbons, juste pour faire parler d’eux-autres dans les médias. » … Juste assez de sous-entendus pour salir ma réputation à travers le Québec à chaque fois que l’émission passe en reprise, mais pas assez pour que ce soit une accusation officielle demandant poursuite, réparation ou même juste arrêt de diffusion de l’émission.

10) Les enfants malades
Premier Halloween du premier fiston. On l’installé, déguisé, dans son siège d’auto, et on part. Au bout de quelques minutes, BLEUARK! … Solo de vomi du petit.  On se range sur le côté, on arrête l’auto, on ouvre la porte, on nettoie bébé du mieux qu’on peut, vidant la seule boite de Kleenex que l’on a. On roule jusqu’à trouver une poubelle pour se débarrasser des mouchoirs full de barf. On repart avec une désagréable odeur de renvoyage dans l’char. Il fait hélas trop froid pour ouvrir une fenêtre pour aérer. Deux coins de rues plus loin: BLEUARK! … Solo de vomi en rappel! On soupire, on abandonne et on retourne à la maison.

11) Les adultes malades
10 ans plus tard, ma blonde et moi on organise une rencontre entre amis: Une activité de visite guidée halloweenesque au Vieux Port de Montréal. On devait être dix personnes. La moitié se désiste à la dernière minute, un autre a le rhume, un autre a la grippe, ce qui fait qu’il ne reste plus que ma blonde, moi et une amie.  Non seulement je n’ai pas chaud dans mon costume Ash de Army of Darkness malgré mon imper qui me le cache, le 2/3 des gens me confondent avec Leatherface de Massacre à la Tronçonneuse, ce que je trouvais un peu frustrant.

12) Halloween les dimanches, lundis, mardis, mercredis, jeudis.
Sérieusement, puisqu’il s’agit d’une événement qui se fête le soir, c’est loin d’être commode lorsque ça ne tombe pas un soir où on peut se coucher tard.  Pourquoi est-ce que l’on ne fait pas comme pour le Vendredi Saint, qui change de date à chaque année pour que ça tombe un vendredi?

Question comme ça: À qui est-ce que je pourrais bien suggérer ça?  Qui, sur la planète, régit une fête comme l’Halloween? 

13) Noël le lendemain de l’halloween
Du premier novembre jusqu’au 25 décembre, soit pendant sept semaines et demi, il sera impossible d’aller dans les magasins sans que tout soit décoré pour Noël, le tout accompagné de la musique qui va avec. Ça fait qu’il ne faut pas trop magasiner, sinon on se fait imprégner de l’atmosphère magique du temps des fêtes trop tôt, au point où, lorsque le 25 décembre arrive, on est blasé de la chose, et ça n’a plus le charme que ça devrait avoir.

SOUVENIRS D’ADO: 18 choses qui gâchaient mes vacances d’été.

Lorsque l’on est adolescent, on voit arriver les vacances avec ravissement. Hélas, dans mon cas personnel, les vacances étaient toujours synonyme de déception, et ce du début à la fin. J’imagine que j’étais trop chialeux, ou bien que je mettais mes attentes trop hautes. Voici les dix-huit choses qui venaient me gâcher mon été :

1- Les jours raccourcissent dès que l’été commence.
L’école se finissait toujours autour du 21 juin, soit le premier jour de l’été. Or, cette date représente aussi le solstice d’été, ce qui signifie que c’est le jour le plus long de l’année, celui qui est ensoleillé le plus longtemps. Dès le lendemain, on perd une minute de soleil par jour. Le simple fait de savoir que les jours raccourcissent dès notre tout premier jour de vacances, ça les faisait commencer sur une note négative.

2- Me faire mettre de la pression pour me trouver du travail.
Vacances signifie temps libre pour décompresser… Sauf quand tu as un père qui considère que le fait de profiter de tes vacances pour faire autre chose que travailler, c’est la preuve comme quoi tu n’es qu’un paresseux qui va passer sa vie aux crochets des autres. J’ai eu à subir ça quotidiennement, du matin au soir. Normal : Avec un père sur le BS, il avait beaucoup de temps de libre pour me harceler avec ça.

3- Ne pas réussir à me trouver du travail.
S’il est vrai que l’idée de travailler ne me plaisait guère lors de mes vacances de secondaires 1-2-3, au contraire je recherchais activement du travail en 4 et 5. Hélas, quand on vit dans un village où tout le monde connaît tout le monde, et que ton BS de père passe des années à raconter à l’entourage combien tu es paresseux, personne ne veut te donner du travail. Je ne saurais compter le nombre de fois où, après avoir lu mon nom de famille sur une feuille d’application, on m’a demandé si j’étais bien le fils de mon père, le réputé BS du village au caractère insupportable. Apparemment, tout le monde croyait à l’adage Tel père, tel fils, parce que personne ne me donnait ma chance de me prouver. Pendant ce temps-là, tous mes amis, sans la moindre exception, pouvaient compter sur les connections de leurs familles pour avoir des jobs. Et des bonnes!

Répercutions inattendues dans ma vie d’adulte: Nos premières jobs d’adultes sont à la hauteur de nos expériences de travail d’ados. Alors que tous mes amis avaient de quoi de bien sur leur CV grâce à leurs parents, ils ont pu aisément se trouver de quoi de bien tout seul par la suite. Moi, non!

4- La piscine qui est plus d’entretien que de plaisir.
Mon père a acheté une piscine 3e main pour 100$. Une fois celle-ci montée et remplie, on a constaté que la toile avait un trou à une couture à la base. Gros dégât d’eau, vidage, démontage, changement de toile, remontage, re-remplissage. La piscine était trop large pour la cour arrière, alors il l’a installée en avant, devant la rue, là où on avait zéro intimité. Elle était sous les arbres, donc toujours à l’ombre, donc toujours plus froide que celle des voisins. Elle recevait, par la même occasion, beaucoup plus de feuilles, de branches et de chiures de moineaux, nécessitant plus d’entretien que celle des autres. Et puisque c’était une vieille scrap, son aspirateur ne tirait presque pas. Je m’y suis baigné peut-être 10 fois la première année, et pas plus que 3 la seconde. Ensuite, il l’a vendue.

5- Les amis qui partent en vacances.
L’un part pour tout l’été chez les scouts, l’autre part tout un mois avec ses parents en Floride, un autre va 3 semaines avec ses parents à Cuba, un autre part vivre en campagne chez sa mémé, un autre a une job de rêve comme G.O, un autre encore profite de sa nouvelle bagnole pour partir en nomade sur les routes du Québec avec des amis assez fortunés pour pouvoir se payer de quoi vivre pendant le voyage. En étant pauvre, sans travail malgré mes efforts et fils de BS, j’pouvais pas aller ben loin.

6- Les émissions d’été sont ennuyantes.
Pas d’amis et pas de job. Ça me laissait plus de temps libre pour regarder mes émissions favorites à la télé, pas vrai? Eh non! La programmation d’été signifiait également que mes émissions favorites débarquaient de l’antenne. Je ne retrouvais donc avec plein d’émissions inconnues dans un horaire qui bouleversait complètement mes habitudes. Rajoutons à ça que l’on était trop pauvre pour se permettre le câble et vous comprendrez que dans notre cas, quand on disait « Y’a rien de bon à’ TV », c’était vrai.

7- Les magazines qui font leur numéro juillet-aout.
Pas d’amis, pas de job, pas de loisirs parce que pas d’argent et pas de télé.  Il me reste quoi pour me distraire? La lecture. De nature, je suis un grand lecteur. Alors quand les magazines que tu lis font un numéro double en juillet afin de ne pas avoir à en sortir un en août, tu trouves la 2e moitié de ton été ben plate.

8- Je me trouve un travail… De soir!
La première job que j’ai réussi à me trouver, rendu à 17 ans, c’était laver de la vaisselle dans un restaurant du club nautique du coin. Or, comme la plupart des restos chics, celui-ci était surtout achalandé le soir jusqu’à 10-11pm. Le temps de ramasser la vaisselle et la laver, incluant les chaudrons des cuisiniers, je sortais rarement de là avant minuit. Ça avait pour effet de ruiner ma vie sociale. Comment sortir avec tes amis qui, eux, travaillent de jour, quand toi tu travailles de soir? Pour ce qui est des partys de sous-sol chez les parents de mes amis, j’ai vécu cet été là la frustration de tous les avoir ratés puisque j’arrivais au moment où c’était fini.

9- Les boutiques fermées pour l’été.
Comme je dis plus haut, j’étais un grand lecteur. Aussi, il arrivait parfois que je me bute à une porte barrée lorsque j’allais dans une librairie, tout en voyant en vitrine une note disant « fermé pour 2-3-4 semaines ». C’est même arrivé quelquefois avec les bibliothèques municipales.

10- Tous les problèmes imaginables relatifs au vélos.
Me le faire emprunter par mon père sans qu’il me le dise, me faire dire par mon père « J’ai envoyé ton bécique en réparation », ce qui voulait dire qu’il l’avait emprunté sans me le dire et l’avait accidenté, les crevaisons sans que j’ai d’argent pour les faire réparer, le vandalisme, la chaine qui casse à 10 km de chez moi, la roue qui crochit et frotte sur les barres, me laissant là avec un vélo dont la roue était bloquée à 15 km de chez moi, me le faire voler, la vieille scrap acheté 10$ dont le dérailleur est coincé soit en 1ère soit en 10e vitesse… Et je ne décris ici que l’été de mes 16 ans.

11- Ma fête.
Mon anniversaire est le 21 juillet. Là-dessus, rien à redire. J’ai toujours préféré avoir ma fête en été que pendant les jours d’école. Le problème, c’est que de mes 12 à 15 ans, mes amis n’étaient pas disponibles, rapport aux raisons sus-mentionnées. Pour mes 16 et 17 ans, des amis planifiaient de m’amener aux glissades d’eau de La Ronde, toutes dépenses payées. Mes parents m’ont obligé à refuser. Ma tante avait planifié de quoi, et il ne fallait surtout pas l’insulter en lui refusant. Normal : Elle me fêtait mon anniversaire depuis ma naissance et aurait mal pris que je la remercie en refusant ces années-là.  À 18 ans, j’ai enfin pu accepter l’invitation de mes amis.  On était en route lorsque l’on a été frappé par une tornade, provoquant un déluge et un refoulement d’égout à Montréal. Inutile de dire qu’après avoir pu reprendre la route, une fois rendus à La Ronde, on s’est frappé à une porte fermée.

Répercutions inattendues d’avoir un anniversaire en été: On entre en secondaire I à 12 ans. Pendant les dix mois que durent l’année scolaire, la majorité des élèves ont leur anniversaire pendant. Par conséquent, ils finissent leur secondaire à 13 ans. Moi, j’avais 12 ans du début à la fin. Or, pendant l’enfance et l’adolescence une année de vie fait une énorme différence au niveau de la croissance physique. Ce qui fait que, du début de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire V, j’ai toujours été le plus jeune, donc le plus petit, le plus frêle et le moins développé de mon année scolaire. Ça a toujours fait de moi le dernier en gym, le dernier à plaire aux filles, mais le premier à être la cible facile de harcèlement et d’intimidation.

12- La maison envahie par les délinquants.
La raison principale pourquoi j’ai vite coupé les ponts avec la famille du côté de ma mère, c’est qu’ils sont surtout constitués de délinquants et que j’ai compris à un jeune âge que je valais mieux que le genre de vie que je risquais d’avoir si je me tenais avec eux. Il se trouve que le plus délinquant de tous, mon cousin Éric, a un jour demandé l’hospitalité à mes parents pour deux semaines, qu’ils ont accepté, et qu’il est resté de février à novembre.

Il utilisait la maison pour y cacher du stock volé, se couchait rarement avant 5 heure du matin ce qui fait qu’il se levait rarement avant midi, et puisqu’il dormait dans le salon il ne fallait pas faire de bruit, il fumait comme une cheminée, mangeait comme quatre, payait zéro pension, invitait ses chums pour faire le party sans demander la permission. Il commettait tous les abus moraux et légaux qu’il voulait sans que mes parents ne lui dise rien. Mieux encore: J’ai une fois entendu mon père dire à ma mère qu’il songeait à offrir à Éric des cours de conduite parce que, pauvre petit, il n’a jamais eu de chance dans la vie. Ce même père qui a refusé de le faire pour moi sous accusations fantaisistes que j’allais me souler et me tuer au volant, moi qui suis le plus sobre de ma famille des deux bords, et qui a zéro histoire de délinquance contrairement à mon cousin.

Moi qui ne commettait même pas le 1/100 des abus d’Éric, je me faisais soumettre à une discipline abusive.  Mais lui, par contre, avec un dossier judiciaire long comme le bras, sans aucun respect pour personne incluant mes parents, il ne recevait qu’aide et respect de la part de ces derniers. Disons que cet été-là m’a donné ma première vision aussi réaliste qu’amère sur comment les choses se passent vraiment dans la société.

13- Le snobisme de ceux que je fréquentais
Trois exemples flagrants :

On est une dizaine de personnes chez un ami, on décide de louer un film. Qu’est-ce qu’on prend? Une comédie? Ben non, c’est trop kétaine. Un film d’ados? Ben non, c’est trop kétaine. Un film de vacances? Ben non, c’est trop kétaine. Le dernier film à succès? Ben non, c’est trop kétaine. On a donc passé la soirée à se faire chier à regarder Caligula. Le titre de ce film ne vous dit rien? JUSTEMENT!!!

Êtes-vous déjà allé à un party où c’que la majorité s’emmerdent parce que ceux qui s’occupent de la musique « ont du goût, eux autres »? Ben voilà! Je me souviens d’un party d’ado où, lors d’un slow, la piste de danse était vide. Et pour cause : Au lieu de faire jouer les slows les plus populaires de l’époque (donc kétaines à leurs yeux) comme Careless Whispers de Wham ou Stairway to Heaven de Led Zeppelin, on a eu droit à C’est La Vie de Emerson, Lake & Palmer.

Vous connaissez l’Expo Agricole de St-Hyacinthe? Il y a presque autant de manèges qu’à La Ronde (du moins en 1988) pour beaucoup moins cher à l’entrée, et des files d’attentes beaucoup moins longues aux manèges. J’y suis allé pour mes 18 ans (Le déluge qui avait fermé La Ronde n’avait pas atteint St-Hyacinthe), et j’y ai fêté mon anniversaire tout seul, puisque la place était trop kétaine pour mes amis.

14- J’bronze pas!
Dans les années 80, le teint bronzé était synonyme de beauté, santé, richesse. Moi, mon teint pâle ne bronze pas, il brûle. À un âge où les apparences sont importantes, et à une époque ou être goth, emo ou vampire n’était pas encore à la mode, j’me faisais niaiser souvent à cause de ma blancheur.

15- L’omniprésence parentale.
Comment avoir la moindre intimité avec les rares filles que je réussissais à me ramener chez moi quand on a un père sans emploi donc omniprésent? Oh, c’est sûr que des fois il partait aider des amis ou de la famille à quelques travaux de rénovations, mais dans ce temps-là il restait quand même ma mère. Et quand elle partait, il était inévitable qu’elle revienne nous interrompre en revenant chercher un truc qu’elle avait oublié: Son argent, son portefeuille, ou pire encore: Ses clés, ce qui l’obligeait à cogner à ma fenêtre pour que je lui ouvre. Et pour ce qui est de fermer ma porte de chambre, on peut oublier ça. Quand elle revenait à la maison, la première chose qu’elle faisait était de descendre et cogner à ma porte (sans verrou), disant « T’es-tu là? J’peux-tu rentrer? » J’étais obligé de manifester ma présence en lui répondant d’attendre, sinon elle se croirait seule et allait rentrer et nous surprendre.

La moitié des rares partys où j’ai pu aller, ils venaient me chercher en auto entre 10:30pm et 11pm. Ils ne tenaient pas à ce que je rentre seul la nuit, tout d’un coup qu’un char ne me voit pas et me fonce dessus. Ils refusaient également que j’utilise comme lift un des gars présent, afin de ne pas « mettre ma vie dans les mains d’un p’tit jeune malade adepte de l’alcool au volant. » Leur solution, si je voulais rester plus longtemps? Se stationner devant la maison ou le driveway et m’attendre. Ça te gâche une ambiance de party pas à peu près, surtout quand tous les autres gens présent sont au courant et considèrent ça comme un excellent sujet de moquerie.

J’ai cru pouvoir régler le problème en leur disant de venir me chercher à telle heure précise lorsque je faisais quelques rares activités en gang ou avec l’une des rares blondes que j’ai eu, genre du shopping au centre d’achats. Peine perdue. Ils arrivaient toujours une heure ou deux en avance, entraient et finissaient toujours par me retrouver. Oh, mais ils étaient très respectueux: Ils ne obligeaient pas à partir tout de suite. On partait à l’heure prévue, c’est juste qu’en attendant, ils déambulaient en nous suivant.

16- Les Grandes Ventes de La Rentrée… dès le 7 juillet.
Sérieux, là… On a 8 semaines de vacances, et là-dessus il n’y a que dans les 2 premières où on peut vraiment oublier l’école, avant qu’on te fasse chier à te rappeler pendant les 6 semaines suivantes, dans les journaux comme à la radio comme à la télé comme dans la majorité des commerces, que ton temps est compté parce que la rentrée s’en vient.

17- Rien que du linge d’automne dans les magasins dès la mi-juillet.
Parce que oui, qui dit rentrée dit automne. Essaye de te trouver un maillot de bain dans les magasins dès le 14 juillet, juste pour voir. À part, bien sûr, si tu vas dans les boutiques spécialisées où tu payes 3 fois le prix.

18- La rentrée est la dernière semaine d’août.
La rentrée, c’est toujours associé avec le mois de septembre, non? Alors pourquoi est-ce qu’il faut revenir à l’école dès le premier lundi de la dernière semaine de mois d’août? J’ai toujours trouvé ça très très chiant.

Il y a un point positif à tout ceci : Alors que j’entends beaucoup de gens de mon âge dire être nostalgique de leurs étés de jeunesse, je peux sincèrement dire que ce n’est pas mon cas. J’aime beaucoup mieux les étés depuis que je suis adulte. Voilà au moins un point de mon existence où je n’aurai jamais l’impression que mes meilleures années sont derrière moi.