Ca y est ! Le manuscrit est terminé. Il a été accepté par mon éditeur. Le contrat est signé. Il sera sur les tablettes pour la rentrée littéraire de cet automne, à la mi-décembre 2025.
C’est juste un projet de couverture pour donner une idée au graphiste. Mais il se peut que l’on aille pour ça au final.
Pour mes lecteurs Européens, dans le langage québécois, l’expressions être dans le champ signifie être à côté de la plaque. Tandis qu‘être dans les patates signifie que l’on a tout faux. On dit aussi faire patate lorsque l’on essuie un échec. Et aussi, il y a une télé réalité québécoise intitulée l’Amour est dans le pré qui en est à sa vingtième saison cette année. C’est en combinant ces éléments que je suis arrivé à ce titre.
Mes Prétentions de Sagesse est un blog qui existe depuis avril 2009. En seize ans d’existence, une question est revenue assez souvent dans les commentaires sous mes billets qui traitent des relations entre hommes et femmes. Une question que l’on retrouve, entre autres, à la fin de ce commentaire que m’a écrit l’autrice et historienne Catherine Ferland sous ce billet.
Bonjour. Depuis quelques temps, je lis tes billets avec beaucoup d’intérêt, Je trouve ça tout simplement fascinant car il est rare d’avoir l’occasion de découvrir comment se construit progressivement le rapport à l’autre chez un homme. On a surtout vu des filles s’épancher sur ce sujet (avec des dérives pas toujours heureuses, comme la « chick lit ») mais la contrepartie masculine est rarement décrite avec autant d’acuité, saupoudrée d’une touche d’humour. À dire vrai, je n’avais rien lu d’aussi bon depuis Stéphane Bourguignon (j’aime bien Vic Verdier aussi). As-tu déjà envisagé publier tout ça sous forme de livre ? Catherine.
Au moment où elle m’a écrit ceci, j’avais passé une bonne partie de ma vie adulte à écrire des romans, à les envoyer aux maisons d’édition, et à ne jamais recevoir de réponse positive. C’est la raison pour laquelle j’avais fini par y renoncer. Chose que je décrirai en détail en 2015 dans le billet 20 raisons pourquoi je ne publierai jamais de livres.
Mais voilà, dans les dix ans qui se sont écoulées depuis la rédaction de cet article, bien des choses ont eu le temps de changer. Autant dans les règles du monde de l’édition, que du fait que j’ai fini par publier un livre, Le sucre rouge de Duplessis. Ce qui me donne le statut d’auteur qui a fait ses preuves. Ce qui fait qu’enfin, les portes de la publication autres qu’en journaux, magazines et blogs me sont ouvertes. Après 30 ans à me faire dire par tout le monde et son frère que je suis talentueux, mais à me faire toujours refuser mes projets, je dois dire que je n’y croyais plus tellement.
En fait, je vais vous faire un aveu : je continue de ne plus tellement y croire. Et ceci m’a incité à la prudence. Au point où j’ai délibérément dit STOP à mon éditeur au sujet de la publication de ce qui était mon véritable second projet de livre. Car en effet…
Initialement, c’est un autre de mes projets qui avait reçu le feu vert pour publication. Une romance que j’avais commencé à écrire vers 2010, et dont certains d’entre vous se souviennent. Car à l’époque, je l’écrivais et la publiais à mesure, en ligne. Originalement, le titre était Un été à Saint-Ignace-de-Montrouge. Je m’étais arrêté suite à un moment de découragement, la laissant inachevée pendant neuf ans.
Puis, en 2019, je l’ai repris. Mais comme toutes les histoires qui s’inspirent de faits réels, j’avais tellement de détails en tête que le manuscrit risquait de faire 400 pages. Aussi, j’ai décidé de le faire en deux parties. Mais quel éditeur voudrait prendre le risque de publier une histoire d’un auteur inconnu, en deux parties, sans garantie que la première partie se vendra, et sans que j’ai écrit une ligne du tome 2 ?
Cinq ans plus tard, j’ai décidé d’en finir. L’an dernier, en 2024, j’ai terminé cette histoire en n’écrivant que le principal, allant droit au but. Puis, je l’ai relue des centaines de fois en la soumettant à une réécriture massive. D’abord, en coupant sans merci, élaguant tout ce qui était inutile, répétitif, à controverse, ou négatif, emputant près d’un quart du manuscrit original. Puis, en restructurant le reste, pour en faire un récit fluide. Au final, ces modifications majeures ont donné une sympathique petite histoire qui fut appréciée par les lecteurs-test que j’ai recruté sur Facebook. Enfin, j’ai opté pour un nouveau titre plus symbolique que descriptif, mais qui évoque à la fois la romance, le voyage et la liberté, trois thèmes étroitement liés au sujet.
Corail Provencher, qui deviendra l’intérêt amoureux du personnage principal, dans la scène où elle vit à plein le bonheur de s’être enfin libérée d’une trop longue relation toxique.
Résumé. Après avoir roulé une bonne partie de la nuit vers l’inconnu, Simon Hotte, montréalais sédentaire de 33 ans, s’endort au volant. Il reprend conscience au matin dans l’épave de sa voiture plantée contre un arbre. Il se retrouve itinérant à Saint-Ignace-de-Montrouge. Pris entre son envie instinctive de revenir chez lui et sa peur de retomber dans la situation qu’il a fui, il devra se créer une nouvelle vie dans ce petit village où les gens sont chaleureux et solidaires. Pour survivre, il devra faire du travail manuel pour la première fois de sa vie.Corail Provencher, fille de la propriétaire du Resto-Bar local, est intriguée par ce mystérieux étranger. Pourquoi se retrouve-t-il ici sans cartes d’identité, sans argent, sans téléphone ni accès à internet ? De qui et de quoi se cache-t-il ? Et pourquoi semble-t-il avoir des perceptions erronées de la société en général et des relations de couple en particulier ? Une histoire sur les thèmes de l’évolution personnelle, des relations toxiques, et du choc des cultures entre citadin de la grande ville et habitants de petits villages.
Quinze ans après avoir débuté sa rédaction, j’aurais dû être ravi de savoir que cette histoire serait enfin publiée. Et effectivement, je l’étais. N’empêche que j’avais certains doutes. Et ce, pour les trois raisons suivantes.
Je ne suis pas reconnu en tant qu’auteur de romances. Mon premier livre était une recherche sérieuse, un essai sur l’Histoire du Québec. Ce qui est d’un tout autre registe.
Il s’agit d’une fiction. Mon livre précédent avait un avantage : tout le monde connait Duplessis. Ça a attiré le public. Mais pour ce roman, personne ne connait Simon Hotte ni Corail Provencher, deux personnages fictifs. Comment intéresser les gens à ce livre ?
Les romances, c’est pour les femmes. Seront-elles intéressées par cette histoire écrite par un homme, dans laquelle le protagoniste est masculin ?
Le fait qu’un éditeur soit prêt à prendre cette chance est un signe encourageant. N’empêche que je ne suis pas convaincu. Aussi, après mure réflexion, j’ai décidé de mettre sa publication en suspens. Si je suis pour publier un livre, aussi bien m’assurer que j’ai les meilleures chances de faire des ventes. et avec une fiction c’est un coup de dés.
Par contre, si j’ai un sujet dans lequel les gens peuvent se reconnaître, dans lequel ils retrouvent des situations vécues, un sujet qui peut attirer leur curiosité, les amuser, alors là je multiplie mes chances d’avoir du succès. Et qu’est-ce qui est plus dans l’air du temps que la recherche de l’âme soeur en cette ère d’apps et de sites de rencontres ? Non seulement est-ce un sujet qui touche aussi bien les hommes que les femmes, mon livre a quelque chose que l’on ne retrouve pas dans la majorité des ouvrages qui se consacrent à ce sujet : le point de vue masculin. Car le dating tel que vécu par les femmes et tel que vécu par les hommes, ce sont deux réalités complètement différentes. Et comme l’a dit Catherine Ferland, il est rare d’avoir l’occasion de découvrir comment se construit progressivement le rapport à l’autre chez un homme. Et c’est ce qui a le potentiel de rendre la chose fascinante aux yeux du lectorat féminin.
Il se trouve que j’ai vécu énormément d’histoires de rencontres rocambolesques. Ce blog le prouve. Et justement, au lieu d’être une seule et longue histoire comme mon roman, ce livre est constitué de plusieurs petites anecdotes. Bien qu’il y aura un fil conducteur qui les relie, ça reste moins lourd, plus fluide, donc bien plus intéressant. Enfin, ce livre aura à moitié moins de pages que mon roman. Ceci en diminuera les coûts de production, du même coup son prix d’achat, ce qui va encourager les ventes.
Et si ça marche bien, que c’est populaire, alors j’en écrirai un second tome. Et s’il a également du succès, ça me fera un nom en tant qu’auteur sur le thème de la romance. Alors là, j’envisagerai de publier Le Bonheur en Cavale.
L’Amour est dans le champ de patates, Éditions de l’Apothéose, sortie pour novembre 2025.
Ceci est le j’sais-plus-trop-combientième billet de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.
Il y a trois semaines, le jour où j’ai terminé mon assignation pour mon travail en Gaspésie, j’ai changé mon adresse sur le site de rencontres MeetMeat, passant de Carleton en Gaspésie, à Baie-Comeau sur la Côte-Nord. Presque simultanément, deux femmes de Sept-Îles, Côte-Nord, m’écrivent. Aucune des deux n’a de photo de profil. La première se nomme Fanny. Je commence par lui dire que malheureusement, Sept-Îles est à deux heures trente de Baie-Comeau, et je mets ma limite à une heure. Elle est déçue. Elle tente de me faire changer d’idée en m’envoyant des selfies. Je constate que Fanny est une belle femme dans la quarantaine. Petite, blonde, mince, joli sourire. Finalement, je crois bien que je pourrais faire exception pour elle.
Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger. On y jase encore quelques jours, mais je finis quand même par y renoncer.
MOI Tu es bien gentille mais ça ne marchera pas. 2h30 de route, ça reste deux fois et demie ma limite. FANNY Ah? Bon! C’est dommage. Mais je comprends
L’autre femme de Sept-Îles se nomme Brigitte. Je commence par lui dire la même chose qu’à Fanny, comme quoi Sept-Îles étant situé à 2h30 de chez moi, c’est un peu trop loin. Elle me répond qu’elle le pense aussi. Mais elle a aimé mon profil, donc elle a pris une chance. Sur ce, elle m’envoie des photos. Et il se trouve qu’elle aussi est une belle, mince et petite femme, celle-ci ayant les cheveux bruns légèrement frisés. Avec elle, je jase un peu, mais je finis par laisser laisse la conversation en suspens.
Trois semaines plus tard, lundi 12 mai. Voilà deux semaines que je suis installé à Baie-Comeau. Demain j’ai congé, et la météo annonce très ensoleillé avec quelques passages nuageux. Tant qu’à ne rien faire chez moi, et si je partais en exploration de la région ? Et tant qu’à avoir deux belles potentielles à Sept-Îles, pourquoi ne pas me rendre jusque-là ? En même temps, ça me permettrait de régler la situation ridicule que je vis depuis mon arrivée à Baie-Comeau, où il n’y a pas moyen de trouver un barbier sans prendre rendez-vous plusieurs semaines d’avance. Puisque je ne connais pas mon horaire plus que dix jours d’avance, je ne peux pas choisir une date. Peut-être qu’à Sept-Îles j’en trouverai un qui pourra me passer tout de suite. Et tant qu’à être là, j’ai plusieurs petits achats à faire. Aussi bien les faire sur place.
Je décide donc de faire comme Archie en me planifiant deux rendez-vous en même temps avec deux femmes différentes. À toutes les deux, j’envoie le même message.
MOI Bonjour à toi.
Eh oui, un revenant. Et un arrivant aussi. Voilà deux semaines que je suis à Baie-Comeau.Est-ce que je t’ai déjà dit que l’année dernière, j’ai failli être assigné à Sept-Îles ? J’avais laissé ma candidature, Mais je n’avais pas été pris car il y avait plus de candidats que de postes disponibles.
Étant donné que j’ai congé demain et qu’il est supposé faire nuageux quoique ensoleillé, j’ai décidé que je vais aller visiter la place. Baie-Comeau c’est bien, mais on en fait vite le tour. Tandis que Sept-Îles, c’est beaucoup plus grand. Je vais en profiter pour faire du magasinage de printemps. Et aussi voir si je peux trouver un barbier qui ne demande pas un rendez-vous.
Aucune obligation de rencontre, bien sûr. Je ne sais pas combien de temps je vais passer là demain. Mais je pourrais te faire signe à un moment donné vers la fin d’après-midi, pour voir si ça te tente et/ou si tu es disponible pour un petit café.
C’est Fanny, la petite blonde, qui me répond en premier.
FANNY Je suis contente que tu aimes Baie-Comeau. Il y a des activités à faire mais ce n’est pas toujours connu. Si tu aimes marcher genre randonnée il y a de beau sentier au Parc Nature de Pointe aux outardes. On y voit beaucoup d’oiseaux. Le boisé de la pointe St-Gilles est bien également. La Baie St-Pancrase. Il y a Attitude Nordique pour kayak de mer et activités. Et pour les restos, Uzumaki très bon. Et le Riviera à Chutes-aux-Outardes est excellent.
… Ok !
Je lui dis que je veux visiter Sept-Îles, et peut-être la rencontrer. Et elle me donne une liste d’activité à faire près de chez moi.
Traduction : Reste donc chez vous.
Brigitte la petite brunette, par contre, est beaucoup plus réceptive.
BRIGITTE Cool. Je finis de travailler à 15h30.
Ça ne peut pas être plus positif comme réponse.
Le lendemain matin, je me réveille vers 05h00. À 05h17, juste comme je prends mon téléphone, elle m’écrit.
BRIGITTE Bon matin à toi.
Cool ! Elle me relance dès l’aube. Voilà qui augure très bien. À moins que ce soit pour me dire que finalement elle ne soit pas disponible ?
BRIGITTE Aux Galeries Montagnaises de Sept-Îles, tu vas trouver un salon de coiffure. Sinon, je pense qu’il y a un barbier sur la rue Brochu, Chez Jimmy.
Wow ! Je suis allé à bien des rendez-vous dans ma vie, mais c’est la première fois qu’il y en a une qui prend l’initiative de me guider pour trouver ce que je cherche, et ce près de chez elle. C’est autre chose que la réponse de Fanny.
Ravi, je saute dans la douche. Puis, je me fais tout beau, je monte dans l’auto, et je pars en direction de Sept-Îles.
Tout le long du chemin que je découvre, je trouve le décor de toute beauté. Il est vrai que le soleil matinal contribue à l’améliorer. La grande quantité de conifères apporte beaucoup de vert, malgré l’absence des feuilles dans les arbres.
Alors que je m’arrête à moitié chemin pour faire le plein, je reçois un texto.
BRIGITTE Est-ce que tu es en route ?
Elle est vraiment charmante, de prendre sans cesse des nouvelles comme ça. On sent vraiment sa hâte de me rencontrer. On échange quelques messages. Elle m’envoie un selfie pris à l’extérieur. Je lui en envoie un à mon volant. En guise de réponse, elle envoie un émoticon animé qui a des cœurs à la place des yeux, et dont la bouche bouge de manière à dire « Wow ! »
Ça augure vraiment bien pour ce soir. Je reprends la route, tout heureux de me sentir autant désiré.
J’arrive aux Galeries Montagnaises de Sept-Îles. J’entre et j’y trouve aussitôt un petit salon de barbier. Il me prend immédiatement, et j’ai droit à une coupe bien faite et vite faite. En sortant, j’écris à Brigitte pour lui dire que j’ai enfin la coupe que je voulais, et je lui envoie des selfie. Qu’elle commente de coeurs.
Je fais mes autres achats sur place. Puis arrive 11H00. J’ai faim. Il y a justement un A&W pas loin. Ça fait des années que je n’en ai pas eu. Je m’y stationne, j’entre, je vais au comptoir, je passe ma commande, pour manger sur place. Je suis servi en un éclair. J’amène mon cabaret à une table et je m’y installe. Je prends mon téléphone, juste comme je reçois un message.
BRIGITTE Je suis libre pour le diner de 11h30 à 12h50. Veux-tu me rejoindre au Casse-Croute du Pêcheur ?
Je suis émerveillé. Elle a tellement hâte de me voir qu’elle ne peut même pas attendre après la fin de son travail.
Quand une femme exprime le désir de te rencontrer maintenant, si tu ne veux pas tout faire foirer, alors tu y vas right fucking now. C’est une leçon que j’ai apprise à la dure, entre autres l’année dernière avec Noémie, ma tatouée gothique de 25 ans. Je confirme à Brigitte que j’y serai. Mon A&W, ça sera mon souper, voilà tout. Je me relève et je retourne au comptoir avec mon cabaret pour demander au caissier s’il pourrait me mettre ça pour emporter SVP. Il me regarde d’un air méfiant.
« Vous ne voulez plus manger ici ? Quelque chose vous déplait dans notre salle à dîner ? »
Ça ne me tente pas vraiment de lui expliquer que je crains de mettre mon avenir sexuel en jeu en mangeant un hamburger-frites seul plutôt que des fruits de mer avec une amante potentielle. Je baratine donc comme quoi j’ai reçu un texto du travail disant que je dois y retourner immédiatement. Il me met le tout dans un sac, et je pars. Le temps de trouver l’autre resto sur Google Map, je reprends la route, tout souriant, en me disant que ça fera une amusante anecdote à raconter à nos futurs enfants.
Naah, je plaisante. Je suis vasectomisé.
Je me rends au Casse-Croute du Pêcheur et j’arrive en premier. Je vois son auto arriver et se stationner. On se reconnait, petit câlin, petit bisou. Elle est souriante et aussi belle que sur ses photos.
Quelques minutes plus tard, nous sommes à table. La conversation se passe très bien. On parle de nous, de notre travail, notre parcours de vie. Et finalement ce qui nous amène sur MeetMeat. Elle me dit que depuis son divorce, elle a renoncé au concept du couple. Maintenant, elle vit pour elle-même, et rencontre de temps en temps les hommes qui lui plaisent. Je constate que c’est à peu près semblable à moi, en inversant les sexes. Elle me parle de sa maison, et je constate que sa propriété et sa façon de vivre ressemble incroyablement à mes anciens buts de vie, avant que je lâche tout pour devenir travailleur nomade.
Le repas terminé, elle propose une balade sur le bord de la mer, pour le temps de pause qu’il lui reste. Nous sortons du resto. Juste comme nous foulons l’asphalte, un gars se dirige vers nous en souriant. Brigitte est surprise. Elle le reconnait. En souriant, elle va se jeter dans ses bras. Je constate que le gars a un look et un style un peu similaire au mien. À ceci près qu’il est plus jeune, plus grand et plus beau.
Il se penche pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Et c’est d’un ton surpris et ravi dans la voix qu’elle lui répond.
« Hein ? T’es-tu sérieux ? »
Puis, elle le quitte pour revenir vers moi, en lui disant un dernier truc.
« M’as te texter tantôt. »
Tandis que le gars entre au resto, Brigitte m’entraine vers le bord de l’eau, là où j’ai laissé mon auto. Elle m’explique :
« Ce gars-là, c’est un de mes amants. Je suis obsédée par lui en particulier depuis au moins un an. Mais il ne pouvait rien se passer de sérieux entre nous deux, à part le sexe, parce qu’il était en couple. Et là, il est venu ici parce qu’il savait que j’y viens souvent pour diner. Il vient tout juste de m’annoncer qu’il est célibataire. »
Ces mots font naître en moi un malaise. Je sens que ça augure mal. Ce sentiment se confirme alors qu’elle me fait un petit câlin et me dit :
« Bon et bien, bonne fin de séjour à Sept-Îles. »
…
Tu me fucking niaises ?
Je reste là, sur le parking, en totale aberration devant ce qui vient de se passer, en la regardant marcher en direction du restaurant, avant d’y entrer. Je reste figé sous le choc pendant une bonne minute, avant de remonter dans mon auto.
Par le passé, il m’est déjà arrivé qu’un plan de rencontre se fasse annuler parce qu’un gars plus intéressant que moi a entretemps surgi dans le décor. Mais je n’aurais jamais imaginé que je pouvais vivre cette situation pendant la rencontre. Et surtout pas par une femme qui avait passé toute la journée jusque-là à multiplier ses signes d’intérêt pour moi.
Elle était ma rencontre parfaite. Mais c’est lui qui était la sienne.
Le chemin du retour m’a semblé beaucoup moins charmant que celui du matin. Pour le reste de la journée, mon humeur était à l’image de mon souper, avec mon burger froid, mes frites molles qui avaient pris le goût du carton de son emballage, et de ma root beer tiède et flate.
Cinq heures de transport, $80 d’essence et $60 pour deux restaurants, en pure perte. Bon, ma coupe de cheveux et les autres achats, je ne les compte pas là-dedans. C’est quelque chose qui était prévu. Mais pour le reste, ça fait quand même $140 aux poubelles.
Mais bon, c’est la règle du jeu. Lorsque tu es un homme sur un site de rencontres dans lequel le ratio homme-femme est de 50 contre 1, il faut s’attendre à ce que la compétition soit féroce. Et surtout, qu’il y aura toujours un gars qui lui plaira plus que toi.
____________ ANNONCE. Suite à cette expérience, j’ai décidé de suivre les suggestion que je reçois parfois, et j’ai décidé de rédiger un livre qui va raconter mes expériences de rencontres les plus abracadabrantes. Son titre : L’Amour est dans le champ de patates. Ou : Les réalités du dating pour un homme dans la cinquantaine à l’ère des apps et sites de rencontres. Et c’est pour vous en offrir un extrait que j’ai rédigé ce billet.
Mon traitement de remplacement de testostérone commençant à faire effet, je me suis réinscrit sur des sites de rencontres. Cette fois, je ne vais pas les nommer. Je vais juste leur donner toutes le même nom. Puisque c’est bien connu que nous ne sommes que de la viande sur ces sites-là, je vais y aller avec MeetMeat.
Comme d’habitude, afin de me démarquer de la masse, lorsque je me créé un profil sur un site de rencontres, je vais pour l’approche humoristique. Généralement, en parodiant tous les clichés que l’on retrouve dans la majorité des fiches masculines de ces endroits. Par exemple :
Tous sites et apps confondus, cette image m’a rapporté une douzaine de « Mais saurais-tu le plier, ce drap contours? » en guise de phrase d’approche de ces dames. Bon, les deux tiers n’étaient pas intéressées à me rencontrer. Elles voulaint juste me dire que mon profil les a bien fait rigoler. N’empêche que mon approche me rapporte l’effet escompté : me faire remarquer. Et une fois le contact établi, il ne reste plus qu’à poursuivre le dialogue. Parfois ça reste court. Parfois ça reste juste amical. Et parfois, il y a un intérêt mutuel. D’ailleurs…
Depuis un mois, j’ai eu trois contacts intéréssants. Elles ont toutes suggéré que l’on poursuive la discussion hors-site, sur Messenger. Mais à quelques variantes près, voici comment ça s’est passé à chaque fois :
JOUR 1: On jase pendant des heures. JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger. JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter. JOUR 4: Silence total de sa part. Je n’écris pas non plus, afin de lui laisser son espace. JOUR 5: Elle m’écrit pour dire que, désolé, elle avait besoin de prendre une pause le temps de réfléchir sur elle, réfléchir sur ses besoins immédiats, voir si son horaire de travail et ses obligations personnelles et familiales lui permettent vraiment d’avoir un amant/chum/conjoint en ce moment, finalement il vaut mieux en rester là, c’est pas toi c’est moi, etc.
Comme premier exemple, (Appelons-là Angélique), notre « Jour 1 » a en fait duré deux jours et demi, à se texter quasiment non-stop. Et puis, le 3e jour, vers 15h00, brusque changement de comportement. Elle m’annonce qu’elle va cesser de me texter afin de ne pas me déranger pendant que je suis au travail.
Quand une femme décide de te laisser ton espace, sans te demander ton avis, car elle a décidé de ne pas te déranger, sans te consulter pour voir si c’est le cas, c’est louche. Je lui ai écrit que non, elle ne me dérangera pas dans mon travail. Pas plus que les deux jours précédents. Mais elle m’a répondu ne pas avoir le temps de toute façon, puisqu’elle est en babysitting. Chose qu’elle faisait aussi les deux soirs précédents, ce qui ne la dérangeait pourtant pas à ce moment-là.
Je sais reconnaître les signes de désintérêt. En fait, ses excuses pour ne pas poursuivre la conversation, ça sonne surtout comme une femme qui veut avoir la paix pour pouvoir se consacrer à communiquer avec un autre homme. Mais bon, sans preuves, je ne peux la confronter avec mes soupçons sans risquer de me faire traiter de parano possessif. J’ai assez d’expérience avec ce genre de situation pour savoir que les preuves viendront toutes seules dans les deux ou trois prochains jours. Je n’ai qu’à rester discret.
Le lendemain, je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger. Là encore, son comportement désintéréssé est beaucoup trop différent de nos premier 60h de communications pour être honnête. Mais je ne la confronte pas avec ça. Si je suis assez patient, je sais qu’elle me fournira les preuves par elle-même
Le lendemain matin, nous y voilà. J’ai droit à ceci:
Premièrement, on n’a jamais vu qui que ce soit décider de « prendre une pause de textage. » Une pause d’ordinateur et/ou d’Internet, d’accord, ça arrive. Mais s’empêcher de communiquer avec tout le monde pendant toute une journée? Ce genre d’excuse, ça entre dans la catégorie Possible mais improbable. Si elle veut prendre une pause de texto, ce n’est qu’avec moi. Ce qui signifie qu’à partir d’ici, deux choses peuvent arriver.
Après son vendredi de pause de texto, elle me réécrira samedi et le dialogue reprendra comme avant. Mais je pense que ça va plutôt se passer de la façon numéro…
… en « oubliant » de m’écrire samedi aussi.
Rappelez-vous ce que je disais dans des billets précédents. Une femme qui veut va trouver les moyens, une femme qui ne veut pas va trouver des excuses. Une femme intéressée va te rappeler, une femme inintéressée va t’ignorer. Je garde donc le silence pour les prochains 48 heures.
48 heures plus tard, comme je m’y attendais, en plus de sa pause de texto du vendredi le 4 avril, elle a également gardé le silence radio samedi le 5. Ce n’est que le matin du lundi le 6 qu’elle reprendra contact en m’envoyant un message vocal.
Dans celui-ci, elle explique qu’elle a été malade et comateuse, que ça l’a amené à réfléchir sur elle et sur ses besoins. Avant de conclure qu’elle souhaite que je trouve ce que je cherche.
Tout en restant compréhensif, cordial et surtout respectueux de ses désirs de m’envoyer me faire foutre, j’ai tout de même eu envie de lui faire savoir que j’avais compris que son éloignement datait d’avant sa demande de pause de textos.
Elle ne nie pas directement, mais s’accroche tout de même à son excuse de découverte de soi en état comateux. Mais c’est normal. Personne n’assume de se faire remettre sa bullshit en face. Aussi, je n’ai pas insisté.
Passons à la plus récente, (appelons-la Arielsa.),. C’est elle qui me contacte en premier, en m’envoyant une salutation. Traduction : Contrairement à moi, elle n’est pas membre VIP. Et elle ne peut pas échanger des messages sauf si c’est un membre VIP qui s’adresse à elle en premier. En voyant où elle habite, j’ai bien failli ne pas lui répondre. Mais bah, si elle a pris la peine de me saluer, aussi bien lui rendre la politesse, même si c’est pour lui dire non merci.
Ok, wow ! Je ne m’attendais pas à un tel tsunami d’insistance. Je dois vraiment lui avoir tapé dans l’oeil.
Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger.
Dès le lendemain, ça commence comme dans ma liste écrite plus haut. C’est à dire:
JOUR 1: On jase pendant des heures. JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.
Fort de mon expérience avec ce genre de situation, je vois que ça augure mal. Et comme de fait :
JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter. Elle me l’exprime avec un texto disant qu’elle est à la microbrasserie avec ses copines.
Je passais justement la soirée sur MeetMeat à jaser avec une ex avec qui je suis en bons termes. Et toute la soirée, avant, pendant et après qu’Arielsa m’ait envoyé son texto de trop-occupée-pour-être-sur-le-net, je voyais la petite boule verte signifiant « ce membre est en ligne en ce moment sur MeetMeat » à côté de son nom dans ma messagerie.
Ce qui signifie qu’elle me mentait. Elle n’était pas à la microbrasserie avec des copines. Elle était sur MeetMeat pour y contacter d’autres gars. Je ne m’y étais pas logué dans le but de la surveiller. Mais je ne pouvais pas non plus ignorer un truc qui était là, dans ma face.
J’ai aussitôt compris que notre relation s’enlignait pour se terminer comme les deux autres. C’est à dire suivie d’un jour de silence, puis du jour du speech de la rupture composé de trois tonnes d’excuses toutes aussi bidons les unes que les autres. Aussi, pour gagner du temps, j’ai pris les devants.
Voyez à quelle vitesse elle accepte la fin de notre relation sans discuter. On est loin de l’insistance dont elle a fait preuve lors de notre premier contact sur la messagerie de MeetMeat. Preuve de plus comme quoi son intérêt pour moi a été transféré à un autre homme. Parce qu’il n’y a que ça qui puisse expliquer un changement aussi brusque.
Il y a plusieurs années, quand je voyais qu’on me servait de la foutaise de ce genre-là, je piquais ma grosse crise de frufru. Je prennais ce comportement mensonger pour un manque de respect envers moi, et j’exigeais d’avoir la vérité. Non seulement ne l’ai-je jamais reçue, mon insistance m’a juste fait passer pour un harceleur psychopathe.
Alors maintenant, je prends la chose avec logique : peu importe la raison pourquoi elle a perdu intérêt, ça ne change rien au fait qu’elle a perdu intérêt. Ce qui n’est pas un crime. Je ne me formalise donc pas de ses mensonges. J’ai compris que ceux-ci ne sont pas dans le but de me manquer de respect, mais bien de lui permettre de se retirer en causant le moins de drama possible. Je lui ai donc donné ce qu’elle espérait de moi : une fin de nos contacts, dans la douceur et l’harmonie. Et puisque ça vient de moi, elle n’a pas à avoir des remords.
Le bon côté avec les sites de rencontres, c’est que l’on peut y trouver beaucoup plus de personnes intérésses à nous, que dans notre vie de tous les jours. Mais le mauvais côté, c’est que nous ne sommes qu’un(e) candidat(e) parmi plusieurs. Mais bon, c’est la règle du jeu. Faut faire avec. De toute façon, se faire rejeter, ça n’a rien d’une tragédie. Elles n’étaient pas ma première opportunités pour romance et sexe, et elles ne seront certainement pas les dernières. Si ça ne marche pas avec elles, ça marchera bien avec une autre.
On me demande parfois pourquoi je reste aussi poli avec des gens qui me croient assez con pour gober des mensonges aussi évidents. Il y a deux raisons. La première, c’est parce que je sais que ceci mettra fin à la communication entre nous. Alors aussi bien finir de manière à me garder irréprochable. Et la seconde, c’est que la politesse, c’est aussi l’art de constater que l’autre ne mérite pas notre respect, et le lui accorder quand même.
Tu es un gars, tu veux séduire, et surtout avoir du sexe à volonté et des femmes à la pelletée ? Inutile de lire 1 000 bouquins de trucs de séductions qui vont te perdre dans 100 000 conseils, quand le tout peut se résumer en quatre étapes très faciles à survoler. Et je sais que ça marche puisque ce sont des choses que j’ai personnellement testées avec succès de mes 27 à 40 ans.
Car oui, en tant qu’ex-séducteur / player / douchebag, j’ai décidé de vous léguer ma méthode de séduction. Celle-ci m’a rapporté un bodycount assez large, à l’époque où j’accordais de l’importance à ce genre de chose. J’ai mis tellement de temps à la mettre au point que je trouvais dommage de la voir se perdre.
ÉTAPE 1 : Devient beau. Désolé de vous décourager dès le départ avec une demande impossible. Mais premièrement, sachez qu’elle n’est pas si impossible que ça. Vrai, c’est une étape qui demande de l’effort et du temps. Mais il y a quelques années, j’ai lu dans un numéro du magazine Muscle & Fitness une anecdote au sujet d’Arnold Schwarzenegger datant d’avant qu’il ne devienne une star d’hollywood, alors qu’il n’était qu’un culturiste encore largement inconnu du grand public. Lorsqu’il passait dans la rue au volant de sa décapotable, des femmes attiraient son attention en soulevant leurs gilets pour lui montrer leurs seins.
Même dans sa prime jeunesse, Arnold a toujours eu une tronche de gorille. Alors même si la nature t’a doté d’une gueule pouvant guérir le hoquet à un aveugle, tout n’est pas perdu.
Dans la série « Ceci explique cela ! »
Sans nécéssairement devenir culturiste, il reste qu’un beau corps peut aisément rattraper un visage sans charmes.
Par exemple, à l’époque de mes études, j’ai connu un gars, Pierre. Il avait un regard endormi (c’était physiologique), le visage allongé, et un espace entre chaque dent. Pour compenser, la nature l’a fait grand, plus de six pieds / deux mètres, avec des épaules larges. Trois étudiantes étaient complètement gaga pour Pierre. Et ça, ce sont celles dont j’avais connaissance. Car si ces trois-là affichaient publiquement leurs désirs pour lui, il devait certainement y en avoir d’autres qui le désiraient en secret. Et oui, malgré sa tête, elle disaient le trouver beau.
Un corps athlétique masculin envoie un message dans l’inconscient de la femme qui le regarde, comme quoi cet homme est fort, vaillant, discipliné, viril. Des qualités qui réveillent l’instinct animal chez beaucoup d’entre elles. Construis-toi un tel corps, et comme Pierre et Arnold, tu auras des femmes qui voudront l’avoir blottis contre elles, et en elles.
Mais attention : Je ne dis pas toutes les femmes. Je dis desfemmes. Et quelques femmes, c’est déjà mieux qu’aucune femme. Surtout quand techniquement, une suffit. N’empêche que plus tu auras de candidates, plus tu pourras te permettre d’être sélectif, et meilleur sera ton choix.
Devenir beau, ça tient en deux points : perdre du gras et prendre du muscle. Tu ne sais pas comment ? Google sait tout. Demande-lui. Améliore la qualité de tes aliments. Va au gym. Mais surtout, sois assidu. On ne peut pas changer de vie sans changer nos habitudes de vie. Fais l’effort, ou bien oublie les résultats. Et surtout, ne cherche pas une alternative facile. Tu y perdras ton temps, ton argent, et récoltera zéro résultat. Les losers se réfugient lâchement dans le rêve facile. Les winners foncent bravement dans la dure réalité.
Les règles de vie des gens lâches. Et le physique qui vient avec.
Sinon, plein de traits physiques considérés comme étant disgrâcieux ont des solutions. Mauvaise dentition ? Le dentiste est là. Lunettes parce que myope ? Le laser est une solution permanente. Tu as le front dégagé ou inégal car tu perds légèrement tes cheveux ? Les greffes sont une solution permanente. Tu perds beaucoup de cheveux ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Alors fais comme lui et rase le reste. Parce qu’un travail terminé est plus attrayant que les choses qui semblent faites à moitié.
Tu n’as pas l’argent pour te payer les options du paragraphe précédent ? Renseigne-toi sur les métiers les plus payants. Choisis-en un qui te convient. Suis des cours de formation. Pratique ce métier. (Surtout que plusieurs grandes compagnies offrent une assurance dentaire.) Et surtout, sois économe. Il n’y a rien de plus stupide que d’augmenter tes dépenses à mesure qu’augmente ton revenu. Sûr, il est quasi impossible d’éviter les dettes, Pour une auto, par exemple. Mais n’en ajoute pas par-dessus celle-là au point où le fait de manquer un seul chèque de paie affectera tes conditions de vie, et que la perte de ton emploi puisse te mettre dans une catastrophe financière. Un homme qui sait tenir un budget est un homme prospère car il n’a pas de dette excessive. Et un homme prospère sans dette excessive est un homme libre, qui a de l’avenir. Un homme comme ça apporte à la femme un sentiment de sécurité. Et ça aussi c’est attrayant.
Pour vous encourager, j’ai une bonne nouvelle : Tandis que tu travailles à l’étape 1, donc que tu amorces ton évolution physique (et aussi financière, dans certains cas), tu peux déjà commencer à passer à l’étape suivante, qui est :
ÉTAPE 2 : Manifeste ton désir pour elle dans les trois premières semaines de votre rencontre. De mes 15 à 27 ans, je vivais la situation frustrante classique qui pourrit la vie de tous les Nice Guys. C’est-à- dire :
Une fille me plaît.
Je m’en rapproche.
Nous devenons amis.
Plus le temps passe et plus je constate que nous avons beaucoup de similarités.
Je m’attends à ce qu’éventuellement, elle voit que je suis son âme soeur, et nous formerons un couple maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort, Amen.
Or, cette dernière étape n’arrive jamais. Du jour au lendemain, elle entre plutôt dans une relation avec un gars qu’elle ne connaît qu’à peine. Et puisqu’ils n’ont pas pris le temps de se connaître, plus les jours passent et plus leur manque de compatibilité est problématique. Leurs conflits se multiplient. Et c’est moi qui a droit à ses jérémiades sur le sujet. Parce que, malgré tout ce que l’on a en commun, au lieu de voir que l’on était faits l’un pour l’autre, elle m’a classé dans le dossier « Ami seulement » d’où elle refuse de me sortir. (À l’époque, le terme Friendzone n’était pas encore populaire.)
C’est à mes 27 ans que j’ai fini par constater le pattern suivant : Généralement, lorsqu’un homme rencontre une femme, et que les deux sont célibataires et hétéros, ce sont les trois premières semaines qui vont décider du reste de leur relation. Ces 21 premiers jours sont une période d’ambiguïté dans laquelle on ne sait pas trop si on est intéressé par l’autre et/ou intéressant pour l’autre. On s’approche, on recule, on observe, on tâte le terrain. Et au bout de cette période, si l’un n’a pas fait connaître son intérêt pour l’autre, alors là, c’est terminé. N’ayant plus rien à découvrir en l’autre, la curiosité disparaît, donc l’intérêt.
Ce qui en revient à dire que si je voulais séduire, je devais le faire avant que la fille ait le temps de me connaître vraiment. Je devais utiliser le seul charme que j’avais : le charme de la nouveauté. C’est à ce moment-là que je devais être fonceur. Parce que c’est à ce moment-là que ça avait le plus de chances de marcher.
C’est sûr que d’en arriver à la conclusion qu’aucune fille ne peut vouloir de moi à partir du moment où elle voit ce que je suis vraiment, c’était une claque sur la gueule de mon orgueil. Mais d’un autre côté, ou bien je l’acceptais, ou bien je continuais de voler solo en pilotage manuel.
ÉTAPE 3 : Respecte toujours son NON, mais n’attends jamais son OUI. À moins d’être déjà d’une beauté hollywoodienne, on a rarement vu un gars réussir à obtenir une amante en lui demandant « Est-ce que tu veux sortir et/ou baiser avec moi? » Je dois donc agir comme les gars fonceurs. C’est-à-dire faire les premiers pas, en gestes et pas seulement en paroles.
Mais attention : Fonceur ne veut pas dire défonceur. J’allais quand même continuer à avoir de la retenue afin de respecter leurs limites. Et c’est ainsi que j’ai créé la plus parfaite des formules de séduction : Respecte toujours son NON. Mais n’attends jamais son OUI.
En général, ça se passait comme suit : Je la rencontre. on commence à se connaître. Dans une période allant de trois à dix jours, je l’invite à faire un truc. Pendant le truc en question, si elle me semble détendue et réceptive, je me rapproche et l’enlace. Puis, en la regardant avec un petit sourire, sûr de moi, je lui dis un truc dans le style de : « Tu sais que tu me rends fou, toi? » Puis, je l’embrasse.
La possibilité que ça fonctionne est beaucoup plus grande lorsque l’un de vous deux a été invité à aller chez l’autre. Car cette situation tombe dans la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » En gros, ça signifie que le fait d’inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe. Si c’est rarement le cas entre des amis de longue date, c’est au contraire très souvent le but de cette invitation lors des trois premières semaines de fréquentation.
Mais attention : Je ne fonce pas sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui se passe. J’y vais doucement. Comme ça, si elle ne ressent absolument rien pour moi, elle a le temps de détourner la tête et/ou de me dire non.
Si elle me repousse, alors je n’insiste pas. Je la relâche, je prends mon air embarrassé, et je lui dis que je suis désolé. J’avais cru voir en elle, entre nous, quelque chose qui, finalement, n’y était pas. C’était mon erreur, pas la sienne. Restons amis, la relation est déjà très bien comme ça.
Ou, comme j’avais dit à Flavie : « Sortir avec toi aurait été la cerise sur le sundae. Mais écoute, en autant que j’ai le sundae, je m’en fous de ne pas avoir ta cerise. » Étant donné que dans le langage populaire (Québécois, du moins) la cerise a une connotation sexuelle avec la virginité féminine, ça l’a fait bien rire, ce qui a désamorcé la situation.
Par contre, si la demoiselle se laisse faire, tant mieux, elle est réceptive. Il n’en tient qu’à moi de faire passer la relation au stade sexuel pendant que sa curiosité pour moi l’excite encore.
Mais attention : Là encore, la partie « Respecte son NON » tient toujours, et ce à toutes les étapes de la relation. Autrement dit, cette technique se base sur le principe du proverbe Qui ne dit mot consent. Ça permet au gars d’être fonceur, ce qui répond aux attentes sociales envers l’homme en situation de drague. Et ça rassure la fille que toujours ses limites seront respectées.
Après avoir passé tout mon début de vie adulte à rater de multiples occasions de baiser parce que j’étais trop passif, cette méthode s’est montrée infaillible. Tout le temps où je l’ai utilisée, rares sont celles qui m’ont dit non. Ça m’a permis de constater que même les filles qui n’avaient manifesté aucun désir sexuel pour moi étaient capables d’en ressentir à partir du moment où je montrais le mien pour elles. Ça ne serait jamais arrivé si j’avais juste attendu passivement que l’autre me montre son intérêt. Un intérêt que je ne faisais rien pour faire naître en elle.
Mais là encore, je ne le répèterai jamais assez : Au moindre signe d’hésitation de sa part, laisse tout tomber. Toute insistance est malvenue, et peut mener à des conséquences graves. Le but ici est d’être séducteur, et non agresseur. Un consentement obtenu par insistance n’est jamais un consentement.
Quelques paragraphes plus haut, je parle de Flavie. Bien que je n’étais plus un conquérant en série lorsque j’avais 44 ans, j’ai quand même utilisé cette méthode d’approche avec elle. Devant mes avances, elle a reculé. Je me suis excusé, nous sommes restés amis comme si rien ne s’était passé. Une semaine plus tard, c’est elle qui me draguait. Il s’en est suivi une relation de couple de six ans. Et même aujourd’hui, on reste les meilleurs amis du monde, et on se partage parfois la garde de nos deux chats. Ceci ne serait jamais arrivé si je lui avais fait une crise d’incel suite à son refus, en me montrant déçu. Ou en lui montrant la porte en disant que ce n’est pas une amie que je cherche, c’est une amante. Ou pire encore, en insistant.
En respectant ses limites, en lui montrant que je la valorisais en tant que personne et non juste en vulve utilitaire potentielle, je nous ai donné une seconde chance. C’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle le respect est d’une importance capitale dans le jeu de la séduction.
ÉTAPE 4 :Pour recevoir du sexe de qualité, déclare-toi incapable de lui donner plus que amitié + sexe. J’ai découvert ce truc totalement par hasard. Et voici comment :
En plus de celles que je séduisais, il m’arrivait de me faire approcher par d’autres jeunes femmes qui s’intéressaient à moi. Or, celles-là ne me plaisaient pas assez physiquement pour que je veuille être en relation avec elles, et encore moins m’afficher publiquement en leur compagnie. Mais voilà, allez donc leur dire ça sans les blesser. Surtout qu’avec les années, j’ai appris qu’il y avait du vrai dans le dicton affirmant que l’enfer n’offre point de furie qui égale celle d’une femme repoussée. Ma seule option pour m’éviter ces ennuis était donc de me rendre non-intéressant à leurs yeux.
Je leur expliquais alors que le concept du couple n’avait plus aucun attrait pour moi. Dans ma jeunesse, de mes 15 à 26 ans, j’étais dépendant affectif. Et à cause de ça, je me mettais en couple avec n’importe qui, que l’on soit compatibles ou non. Et ceci a littéralement gâché et ruiné mon début de vie d’adulte. Ce qui, en passant, est la stricte vérité. Lorsque je m’en suis rendu compte, ça m’a donné un tel choc que depuis ce temps-là, j’ai constaté que j’étais incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux.
Immanqueblement, ces filles me répondaient alors un truc dans le style de :
« C’est peut-être juste parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne. »
Quand une fille te dit ça, c’est parce qu’elle espère qu’à tes yeux, ce sera elle, la bonne. Je devais donc insister sur mon incapacité amoureuse, de manière à les dissuader de me poursuivre. Ce que je fis en répondant :
« C’est possible ! Mais ça ne change rien au fait que le plus que je suis capable de donner, c’est amitié + sexe. »
Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans de telles conditions, elles préfèrent que nous restions amis. Normal, puisque les filles vont toujours clâmer haut et fort que seul l’amour a de l’importance, et que le sexe n’a pour elles aucune valeur.
À ma grande surprise, elles m’ont au contraire toutes proposé d’essayer quelques temps, pour voir ce que ça va donner. Pris au dépourvu face à mes propres foutaises, je n’ai eu d’autre choix que d’accepter.
Et ceci m’a permis de découvrir quelque chose de surprenant : Lorsqu’une femme te désire, et que le sexe est la seule opportunité que tu lui donnes pour te séduire, alors elle va y mettre du coeur, de l’effort. Et elle ira même t’offrir volontairement des pratiques qu’elle avait jusque-là refusé à tous les autres hommes. Et puisque c’est dans le but de t’avoir, elle ressent de l’excitation de te le faire, ce qui l’amène à y prendre sincèrement goût.
J’ai appliqué ce principe sur des femmes que je draguais. Après l’étape de l’embrassage, dès que les caresses me montraient qu’elles étaient réceptives et allumées, c’est là que je leur disais qu’avant d’aller plus loin, elles doivent savoir quelque chose d’important. Oui, elles m’allument. Oui, je les désire. Mais je ne veux pas leur faire miroiter des choses fausses. Tout ce que je peux donner, c’est amitié + sexe. Donc, si elles préfèrent arrêter maintenant, je respecterai leur choix.
Aucune n’a dit non. Il ne me restait plus qu’à leur donner la meilleure séance de sexe que je puisse leur apporter avec toute ma science et mon expérience, afin d’augmenter les possibilités de les rendre accros. Et celles-là, bientôt, me donnaient du sexe de très grande qualité dans le but de me séduire.
Cette 4e étape fera sourciller certain bien-pensants, qui verront la chose comme étant de la manipulation. Mais sachez qu’il est arrivé très souvent que mes partenaires me disent par la suite que grâce à moi, elles ont découvert de nouvelles facettes de leur sexualité, certaines dont elle n’auraient jamais soupçonné pouvoir tirer plaisir. Et puisque ce sont elles qui en ont pris l’initiative, jamais elles ne se sont senties forcées de faire quoi que ce soit. Alors si cette méthode ne leur apporte que du positif, les aidant à grandir et évoluer dans leur sexualité, où est le mal ?
Quant à toi, grâce à cette découverte de soi qu’elle aura amorcé, tu auras toujours à ses yeux le statut d’amant exceptionnel et inoubliable. Elle y repensera encore avec nostalgie dans vingt-cinq ans, lorsqu’elle sera mariée, mère de famille et ennuyée de sa sexualité routinière de plus en plus décevante.
Avec cette méthode, tu as maintenant l’embarras du choix. Plusieurs options s’offrent à toi. Par exemple, tu peux…
Continuer cette vie de libertinage à l’infini.
Ou du moins, jusqu’à ce qu’en prennant de l’âge, ton taux de testostérone diminue au point où tu perds peu à peu ta libido. Ce qui fut mon cas, d’où mon traitement de remplacement.
Ou bien tu peux te ranger, en choisissant celle qui te convient le mieux pour te mettre en couple monogame. Ce qui fut mon cas avec Flavie.
Mais une chose est sure : peu importe la voie que tu choisiras, peu importe ce qui arrivera, à chaque fois que tu appliqueras cette méthode, tu ne manqueras jamais de candidates.
Non, je n’expliquerai pas pourquoi je suis tout habillé.
Il n’y a qu’une seule chose que l’on puisse reprocher à cette méthode. Et c’est que si tu l’utilises dans le but d’avoir plusieurs amantes à la fois, il est inévitable que tu vas briser quelques coeurs. Mais ça, même dans la majorité des situations de couples monogames, c’est également inévitable. Comme dans chacune des facettes de notre existence, peu importe ce que l’on choisit de faire, nos décisions ont toutes le potentiel de rapporter du bon comme du mauvais.
——- Y’A LIENS LÀ.
Voici quelque articles complémentaires, si vous souhaitez pousser la chose plus loin.
Il y a trente ans ce mois-ci, en octobre 1994, j’ai adopté Steve Requin comme nom de plume. Aujourd’hui, ce nom ne me sert plus que comme adresse pour mon blog, mon Twitter et mon Facebook. Voilà bien des années que je n’ai plus rien signé ainsi.
Il est vrai que je n’ai plus rien en commun avec celui que j’étais lorsque j’ai pris cette identité. À 26 ans, j’étais sans travail, sans salaire, sur l’assistance sociale (BS), sans diplôme d’école secondaire, pauvre, envieux, coincé dans une relation extrêmement toxique par paternité imposée, et convaincu que je n’avais aucun avenir. En typique homme faible de corps, d’esprit, de volonté et de personnalité, j’étais impuissant à y changer quoi que ce soit. J’étais cependant désireux de pouvoir exprimer mes revendications nées des frustrations quotidiennes qu’apportent une série de mauvaises décisions de vie de ce genre-là.
En 2013, j’avais chroniqué ma génèse requinesque sous forme de BD.
Afin d’alléger, je ne posterai pas ici les pages suivantes, qui racontent que pendant mon enfance, mon père avait mauvaise réputation dans mon village d’origine. Par conséquent, porter son nom m’a toujours porté préjudice. En plus d’être un nom de marque de commerce associé aux produits pour bébés, c’est à dire Johnson & Johnson.
En 1994, période pré-internet, la seule façon de pouvoir s’exprimer publiquement sans censure, c’est par auto-publication. Par textes, par bandes dessinées. Donc…
Quelques jours plus tard, j’en refis une version en couleur.
Pas mal, pour un truc fait avec de la mine de plomb, des feutres et des crayons Prismacolor.
À partir de ce jour, et pendant une quinzaine d’années, j’ai produit une grande quantité de textes et BD. À ceci s’est ajouté Internet, avec de nombreuses pages dans lesquelles j’étalais mes revendications sans la moindre retenue.
Aujourd’hui, lorsque je relis ma production requinesque, de mon premier fanzine Requin Roll de 1994 jusqu’à ma dernière BD dans Safarir en 2008… Ouf! Je constate que c’est du gros n’importe quoi, pourvu que ça choque et attire l’attention par la controverse. Le tout enrobé d’un humour forcé qui n’était qu’un réflexe de survie morale. La seule chose tirée de cette époque dont je suis vraiment fier, c’est d’avoir créé le premier texte viral québécois francophone d’internet.
… que vous connaissez probablement mieux sous cette forme:
J’ai appris la semaine dernière que ma page française sur Wikipedia n’existe plus. Et franchement, si celle en anglais pouvait disparaître aussi, ça ferait bien mon affaire. Ce n’est pas comme si ma contribution au monde de la BD avait été significative. D’accord, j’ai créé MensuHell. Mais ce n’est qu’à partir du 34e numéro, lorsque j’en ai cédé la direction, que ça a vraiment décollé, et que c’est devenu le fanzine québécois qui eut la plus grande longévité.
Durant ma période Requin, j’ai également produit dix manuscrits. De la fiction, de l’autobiographie, des essais d’analyse de société. Mais ces textes étaient tous influencés par mes frustrations personnelles. Aucun éditeur n’en a voulu. Aujourd’hui, je suis soulagé que pas un de ces projets de livres n’ait vu le jour. Seul mon 11e manuscrit, Le Sucre Rouge de Duplessis, a trouvé preneur en 2023. Et avec raison : il s’agit d’une recherche historique sérieuse qui ajoute des pages inédites sur le règne de l’Union Nationale de 1936 à 1960. C’est le seul que j’ai signé sous mon vrai nom. Et je suis fier de savoir qu’on le lira encore dans 100 ans, ce qui est normal lorsqu’il s’agit d’une publication sur l’Histoire du Québec.
Sinon, de toutes les publications signées Steve Requin, il n’y a plus que mes quatres dernières années de production, de 2015 à 2018, que je revendique encore. C’est à dire :
Mes deux numéros de L’Héritage Comique.
Mes trois BD du recueil annuel Crémage.
Mon album de La Clique Vidéo.
Et ces publications ont été réalisées après que l’on m’ait tiré de sept ans de retraite, alors que je ne produisais plus rien depuis ma démission de Safarir en automne 2008. Autrement dit, j’avais déjà mis ma vie artistique et créative derrière moi. Ce n’était que par habitude que je continuais de signer Steve Requin.
Donc, après 30 ans, maintenant que ma vie et moi ne ressemblons plus en rien à ce que nous étions lorsque je me suis créé cette identité, il est temps pour moi de tourner pour de bon cette page personnelle. Désormais, ce nom ne me servira plus que comme adresse de blog, Twitter et Facebook.
Tel que j’en ai déjà parlé dans quelques billets passés, ce n’est que dans la mi-cinquantaine, que j’ai eu l’opportunité de pouvoir enfin vivre la vie normale d’un adulte normal. Et ça inclut me décrocher un excellent travail avec un excellent salaire. Le 1er septembre dernier, j’y ai d’ailleurs fêté mes deux ans.
Le problème, c’est qu’on dirait que les gens sont allergique avec l’idée de faire de l’argent. Il y a un genre de tabou social qui nous impose cette mentalité comme quoi on doit se résigner à être pauvre. Cette même mentalité porte les gens à croire qu’aucun de nos efforts pour s’en sortir ne peut réussir. Voire même que personne n’a la volonté ni la retenue requise pour y arriver. J’ai cumulé ici pour vous les huit inepties que j’entends le plus souvent à ce sujet depuis ces deux dernières années.
À préciser que tout ce que je dis ici s’applique au Québec. Pour ailleurs, je ne sais pas.
INEPTIE 1 :« On perd la moitié de notre salaire en retenues à la source. » LA RÉALITÉ. Lorsque je travaillais au salaire minimum, on ne m’amputait qu’un maximum de 20%. Aujourd’hui, j’en gagne le triple. Et je suis payé à taux-et-demi après 40h. Et il n’est pas rare que je fasse 80h par semaine. Ma plus grosse paie représentait 168 heures de travail pour deux semaines. Elle avait été imposée de 33%. On est encore bien loin du 50%.
Une simple recherche sur Google m’a amené sur cette page, qui démontre qu’il faut gagner entre $165 430 et $235 675 par année pour être imposé de 49.87% sur son revenu. Même avec tout mon temps supplémentaire qui parfois double mes heures, je suis encore bien loin de ça.
INEPTIE 2 :« Tu vas devoir payer des milliers de dollars lors de ta déclaration d’impôts. » LA RÉALITÉ. Lors de ma dernière déclaration d’impôts, j’ai au contraire été remboursé de l’équivalent d’un mois de salaire. Il faut dire que je me paie un excellent comptable.
INEPTIE 3 :« Quand tu as une augmentation de salaire, ton pourcentage d’impôts augmente. Par conséquent, tu reçois encore moins d’argent sur ton chèque qu’avant ton augmentation. » LA RÉALITÉ. Je me suis attaqué à cette croyance particulière il y a quelques mois sur Facebook, avec le statut suivant :
Il y a un mythe qui m’intrigue depuis plusieurs années, celui de l’augmentation qui appauvrit. Le fameux « J’ai reçu une augmentation, je tombe maintenant dans un autre bracket d’impôts, donc je paye beaucoup plus d’impôts, donc je ramène moins d’argent clair. »
Je pense que l’on a tous déjà entendu parler de cette histoire. Mais est-ce que ça vous est déjà arrivé personnellement, d’avoir une augmentation qui diminue votre revenu ?
Je dis que c’est un mythe parce que c’est quelque chose que j’ai souvent entendu, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui l’a vécu. De plus, il me semble que si cette situation existait vraiment, il y a longtemps que les travailleurs ce serait plaint et auraient renversé le gouvernement pour une telle injustice.
Pas un seul des répondant n’a pu confirmer la réalité de cette rumeur. Vrai, en gagnant plus d’argent, on paie plus d’impôts. Mais on reçoit également plus d’argent sur notre chèque de paie. Cette rumeur n’est donc qu’un mythe.
INEPTIE 4 :« Est-ce que tu peux sérieusement affirmer que tu es plus heureux avec de l’argent. » LA RÉALITÉ. Oui ! Je le suis. Vraiment !
Beaucoup de gens vont nous servir la formule classique comme quoi l’argent ne fait pas le bonheur. Car le bonheur se trouve dans tes relations avec les gens, la nature, la famille, l’amour, la vie. Eh bien justement, en ayant passé ma vie pauvre, ce ne sont que dans les choses gratuites que j’ai trouvé mon bonheur : Les arts, la nature, le vélo, les longues marches dans les vieux quartiers pré-huppés de Ville Émard et Verdun, mes retours aux études (Gratuits jusqu’à six mois après la fin de celles-ci alors qu’il faut rembourser, mais quand même.), l’exercice, le jogging, l’exploration urbaine de lieux abandonnés, ma passion pour l’histoire de ma région d’origine, etc. Hey, je considère encore que mes 40 jours d’itinérance de l’été de 2020 ont été l’une des plus formidables expériences de ma vie.
Quant au côté amour et/ou sexe, ma pauvreté ne m’a jamais empêché d’obtenir l’un et/ou l’autre. J’ai également eu quatre enfants, aujourd’hui tous adultes et partis fonder leurs propres familles.
Cependant, sans argent, je ne pouvais pas aller bien loin. Le logis, l’électricité, la nourriture, le téléphone, les vêtements, les soins dentaires, le transport, les soins des yeux… Tout le long de ma vie, chacune de ces dépenses nécessaires m’ont été problématiques, venant ternir mon quotidien. Maintenant que je gagne bien ma vie, je n’ai plus ces soucis.
L’argent améliore même ma santé, puisqu’il me permet de recevoir promptement les soins qui me sont nécessaires. Alors oui, maintenant que je n’ai plus de soucis d’argent, j’affirme sincèrement que suis beaucoup plus heureux que lorsque je n’en avais pas.
Comme si le fait d’avoir de l’argent équivalait à perdre tout le reste. Ce qui est sérieusement l’une des façon de penser les plus stupides qui soient.
INEPTIE 5 :« Un plus gros salaire nous porte à faire de plus grosses dépenses. Alors peu importe ce que l’on gagne, on finit quand même avec rien au bout du mois. » LA RÉALITÉ. Pour les dépensiers compulsifs, je suppose que c’est la réalité. Mais contrairement à eux, recevoir de l’argent ne me donne pas le réflexe stupide d’aller visiter les boutiques réelles et/ou en ligne en me disant « Qu’est-ce que je pourrais bien m’acheter? »
Mais attention, je ne suis pas abstenu de faire de grosses dépenses. J’ai commencé par le remboursement de mes dettes. Je n’en ai plus une seule depuis mai dernier. Et aujourd’hui, quatre mois plus tard, j’ai $9 157 en banque, que je ne sais pas quoi faire avec. Et ça continue de monter, bien que je me sois payé optométriste, podiatre, orthésiste, dentiste, dermatologue, et autres cliniques, toutes privées, qui ont réglées tous mes problèmes de santé, vite fait, bien fait.
Dépenser intelligemment, c’est savoir mettre ses priorités à la bonne place.
INEPTIE 6 : « Ça sert à rien de faire du temps supplémentaire parce que plus je travaille et plus on m’enlève d’argent sur ma paie. » LA RÉALITÉ. Oui, ça sert à quelque chose, de faire du temps supplémentaire. Parce que plus je travaille et plus on m’ajoute de l’argent sur ma paie. Mais voilà, lorsqu’ils reçoivent leur paie, la majorité des gens vont immédiatement consulter leur relevé, afin de voir combien d’argent ils ont vraiment gagné, avant les retenues à la source. Ils mettent donc leur focus sur l’argent imaginaire, celui qu’ils n’ont pas reçu. Et ils se frustrent tellement sur ce 25% qu’ils n’ont pas, qu’ils s’empêchent d’apprécier le 75% qu’ils reçoivent.
Jusqu’au mois de juillet dernier, alors que ça faisait un an et dix mois que je travaillais au CHSLD, je n’avais encore jamais consulté mon relevé de paie. Pourquoi l’aurais-je fait? Je suis pleinement satisfait du montant qui est déposé dans mon compte de banque à toutes les deux semaines. Alors à quoi est-ce que ça me servirait, de savoir combien d’argent je ne recevrai jamais? À part frustrer, et ce inutilement puisque c’est un problème pour lequel il n’y a pas de solution.
Les inepties suivantes ont rapport au crédit. Les gens sont épouvantés lorsqu’ils apprennent que je possède une marge de crédit de $30 000 avec ma banque, ainsi que trois cartes de crédit actives, ce qui fait que je vaux au total $80 000 en crédit. Ce qui nous amène à :
INEPTIE 6 :« Tu dois crouler sous les dettes. » LA RÉALITÉ. Du tout ! Tel que je l’ai déjà montré lors d’un précédent billet, voici ce que je dois sur chacune de ces marges.
Mon secret? Je gère aussi mon crédit de manière intelligente. C’est-à-dire que je paie tout avec mes cartes de crédit. Puis, dans un laps de temps allant de 1h à 48h, je me branche sur le site de ma banque et je les rembourse au complet. Par conséquent, je ne paie pas un sou d’intérêt lorsqu’arrive l’échéance mensuelle.
Vous vous demandez probablement pourquoi est-ce que je perd mon temps à tout payer à crédit si j’ai déjà cet argent en banque. Ce qui nous amène à … :
INEPTIE 7 :« C’est bien mieux de tout payer comptant (ou par interac). » LA RÉALITÉ. Au contraire ! Il y a deux raisons pour ça.
Raison 1: À chaque fois que tu utilises ta carte bancaire, tu paies des frais de service. La carte de crédit, par contre, ne charge rien si on la rembourse avant échéance.
Raison 2: Tout payer à crédit me rapporte gros.Voici mes trois cartes de crédit et ce que j’en fais.
Visa Récompense, pour mes achats en ligne. Chaque achat me rapporte des points récompense. Ce qui me rapporte entre $100 et $200 par année, que je mets en remboursement de cette même carte.
Visa MOI, pour l’épicerie et la pharmacie. Déjà que j’accumule des points MOI avec ma carte MOI, l’avoir liée à une carte de crédit MOI double mes points bonus. Ce qui me rapporte en moyenne de $25 à $100 par mois d’épicerie gratuite.
Visa Élite Avion Récompenses. Sur celle-ci, j’y ai souscrit une assurance voyage et une assurance invalidité. Et puisqu’elle est liée à mes autres Visa, j’y ai accumulé tellement de points Avion que j’ai reçu le courriel suivant il y a quelques semaines.
Bon, pour l’instant, je ne sais pas où aller ni avec qui. Mais lorsque le moment (et la personne) arrivera, on pourra aller encore plus loin. Et ce gratuitement.
Sans oublier que mes Visa sont également liées avec ma carte Pétro Canada, ce qui me rapporte encore plus de rabais à la pompe, et encore plus de Pétro Points. Au bout de l’année, ça équivaut à trois ou quatre plein d’essence gratuit. Avec l’économie actuelle, ça se prend bien. Alors quand on additionne tout ce que le crédit me rapporte, et ce sans me coûter un sou en intérêts puisque je rembourse toujours avant échéance, je serais fou de m’en passer.
Par contre, savez-vous ce qui ne rapporte rien et coûte de l’argent ? Je vais vous le dire, moi : Un compte de banque. Eh oui ! À cause des frais de tenue de compte, la banque se sert directement dans vos économies sur une base mensuelle, diminuant ainsi le montant d’argent que vous possédez, et ce non-stop.
Ce qui fait que contrairement à la croyance populaire, les cartes de crédit rapportent des intérêts. Tandis que garder de l’argent en banque, c’est le gaspiller.
INEPTIE 8 :« Les cartes de crédit, ça sert à rien, à part de s’endetter. Si tu peux pas payer tes achats cash, c’est parce que t’as pas à te le payer. » LA RÉALITÉ. Dites, vous en connaissez beaucoup, des gens qui ont payé leur automobile en un seul versement d’argent comptant ? Pas moi, en tout cas. Et loin d’être un signe de prospérité, cette pratique déclenche aussitôt une enquête auprès des autorités. Car en général, lorsqu’un achat aussi onéreux est payé en argent comptant, c’est qu’il s’agit d’argent non déclaré, trop souvent produit d’activités criminelles.
La première fois que j’ai voulu acheter une automobile, celle-ci m’a été refusée. Puisque je n’avais jamais payé quoi que ce soit à crédit, je n’avais aucun dossier de crédit à mon nom. Par conséquent, je n’avais rien pour leur prouver que j’étais un bon payeur.
La solution pouvait sembler simple : faire la demande pour une carte de crédit. Je l’ai fait. Trois fois. À Visa, Mastercard et American Express. Elles m’ont toutes été refusées. Puisque je n’avais jamais eu de carte de crédit, je n’avais aucune preuve comme quoi je pouvais payer une carte de crédit. Donc, puisque ça prend du crédit pour avoir du crédit, sans avoir de crédit je ne pouvais pas avoir de crédit.
Ce n’est qu’en 2012 que j’ai vu, sur le site de ma banque, que celle-ci offrait une carte de crédit Visa liée aux comptes de ses clients. J’ai sauté sur l’occasion et je me suis peu à peu construit un crédit, en la remboursant toujours avant échéance, et en acceptant toutes les offres d’en augmenter la limite. Ceci m’a été très utile quelques années plus tard, alors que je traversais un mauvais moment financier, dans lequel le coût de la vie dépassait de beaucoup mes revenus. À ce moment-là, j’avais atteint $6 000 de dette sur ma Visa.
Puisque ma Visa provenait de ma banque, la banque savait combien je devais sur ma Visa. Aussi, elle m’a fait une offre. Elle me donne une marge de crédit de $10 000 à 3,9% d’intérêt, en me suggérant de l’utiliser pour payer ma Visa qui est à 21.9%. J’ai accepté. Ainsi, tout le monde y a trouvé son compte : Ma banque a fait du profit avec les intérêts. Visa m’a vu comme étant un bon payeur à qui on peut faire confiance avec une plus grande limite de crédit. Et j’ai épargné 18% sur ce $6 000, c’est à dire $1 080.
Au fil des années, tout comme je le fais avec mes cartes de crédit, j’ai accepté les offres d’augmentation de ma marge de crédit bancaire. Ce qui fait que j’ai maintenant un excellent dossier de crédit. Même si un incendie détruisait tout ce que je possède, je ne me retrouverai plus jamais dans la rue. En moins de 24h, je peux me re-loger, me re-meubler et racheter tout ce que j’aurai perdu. Et si, pour une raison X, l’une de mes cartes cesse de fonctionner, j’en ai deux autres + une marge de crédit bancaire. Peu importe ce qui peut m’arriver, je suis couvert. Cette sécurité a fait disparaitre tous mes soucis face à l’avenir.
Tous ces exemples démontrent que non seulement le crédit est utile, il est nécéssaire.
La morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut jamais écouter les conseils financiers de ceux qui ne savent pas gérer leur budget, qui n’ont jamais eu d’argent, et qui agissent de manière à ne jamais en avoir.
Avis au lectorat Européen: Les dialogues sont reproduits ici dans leur accent Québécois d’origine. Donc, lexique : Tsé = Tu sais, tu vois. Fa que = « ce qui fait que », du coup. Cruiser = se prononce « crouzer », draguer. Il y en a d’autres, mais vous devriez pouvoir vous débrouiller avec ça..
Tous les jours qui ont suivi, ceux où je m’entraine et ceux où je ne m’entraine pas, je suis retourné au gym dans l’espoir revoir Noémie2. Je comptais lui donner mon nom complet pour lui suggérer de m’ajouter sur Facebook et/ou Messenger, si ça lui dit. Pas de chance, les dix premiers jours, elle n’y est jamais.
Le onzième jour, sur ma pause de diner au travail, je continue. Je me rend au gym, papier à la main au cas-où. Cette fois, elle y est. Elle me voit et me salue discrètement. Et pour cause: cette fois, elle est accompagnée de son chum. Qui, heureusement, a le nez plongé dans son téléphone. Je la salue du geste, je tourne les talons aussi sec et je sors. J’ai un haussement d’épaules en me disant que bon, peut-être que je ne suis juste pas destiné à avoir une Noémie. Dommage !
Le lendemain, je me rends au gym à 11h00, cette fois pour m’entraîner. Je commence mes huit exercices du jour. Je suis rendu au milieu du 3e lorsque Noémie2 apparait et vient me rejoindre. J’enlève mes écouteurs et je la salue. Et là, directement, elle me dit avec un sourire amusé :
« Ouais, t’es pas resté longtemps hier. C’est-tu la présence de mon chum qui t’a intimidé ? »
Premier réflexe de Beta : me sentir embarrassé et chercher comment je pourrais baratiner pour nier ça. Mais c’est là que je me suis plutôt posé une question qui allait tout changer. Je me suis dit… « Qu’est-ce qu’Alex ferait à ma place ? »
Je me suis levé. Je me suis mis debout face à elle. Je l’ai regardé. Et avec un petit sourire, je lui ai dit :
« Aaaah… Je vois ! Tu crois que je veux te cruiser en cachette ? Alors c’est ça, les fantaisies qui te viennent en tête quand tu penses à moi. »
Elle a eu un air de choc amusé au visage. Elle ne s’attendait pas à cette réplique. Elle répond :
« Ben non, mais tsé, tu rentres, tu me salues pis tu pars. Fa que tsé… »
Je suis amusé de voir que ma réplique a retourné la table. C’est maintenant moi qui la pousse à me baratiner un déni. Je la regarde en silence pendant deux ou trois secondes. Puis j’ajoute :
« Et si je te disais que depuis notre rencontre il y a deux semaines, je suis venu ici à tous les jours, même ceux où je ne m’entraine pas, pour te remettre un bout de papier sur lequel j’ai écrit mon nom complet, pour que tu me rajoutes sur Facebook ou Messenger ? » « Han ? C’tu vrai ? »
Je hausse les épaules, puis lui répond en souriant :
« Est-ce que tu veux que ça soit vrai ? »
Elle éclate de rire et détourne le regard. Elle me dit que je suis terrible. Puisqu’elle ne se maquille pas, je la vois rougir. Je l’ai vraiment embarrassée. Et en même temps elle est amusé au max.
Me rappelant d’une stratégie que j’ai entendu dans un podcast de The Unplugged Alpha, j’ai décidé de ne pas jouer ma dernière carte immédiatement. J’allais d’abord laisser le temps aux hamsters dans sa tête de rouler un peu avec cette idée que j’ai planté dans son esprit. Je me claque les mains et je dis :
« Bon, soyons sérieux, là ! C’est vrai que j’ai beaucoup apprécié ton aide et tes conseils quand on s’est rencontrés. Fa que, si on peut encore s’entrainer ensemble aujourd’hui, ça ferait bien mon affaire. » « C’est ben correct ! »
Sur ce, on reprend l’entrainement. Elle me conseille, j’ajuste mes mouvements en conséquence, et tout va très bien. Mais je la surprends souvent à me regarder en douce, avoir un petit sourire naissant de nulle part, et avoir de petites étincelles dans les yeux.
Finalement je fais dix exercices au lieu de huit. Et puisque sa présence m’énergise, je les fais intense. Je vais avoir mal partout demain, c’est sûr. Je lui dis que je vais rentrer me faire à manger avant le boulot. Mais avant, j’ouvre mon sac de sport et je lui dis :
« Ah, et en réponse à ta question, de si c’était vrai ou non… »
Je plonge la main dans mon sac et je lui remets ceci :
J’aurais aimé filmer sa réaction, ça valait un million. La bouche grande ouverte amusée, les yeux comme des 2$, et elle part à rire.
« Non ? C’est pas vrai !? Non mais c’est pas vrai !? OMG ! Noooooon… Fuck ! C’est toi qui a dessiné ça? Come on ! »
La stratégie de laisser le hamster pédaler pendant que l’on s’entrainait ensemble était bonne. Ça lui a laissé le temps de se faire à l’idée d’une interaction plus intime entre nous, ce qui l’a rendue plus réceptive à mon billet que si je le lui avait donné à la première minute.
Sur ce, je l’ai saluée et je suis parti. Ce qui est également stratégique, puisque je pars au moment où son émerveillement à mon sujet est au plus haut point.
Comme je l’ai constaté lors des 25 dernières années, c’est l’un des bons côtés d’amorcer une relation avec une femme en couple. En général, ça fait trop longtemps qu’elle n’a pas ressenti l’excitation de se sentir désirée. On verra bien où ça va nous mener. Peut-être nulle part. Peut-être partout. Ou peut-être à l’hôpital pour moi, si son chum apprend ça. En attendant, je pense que je suis sur la bonne voie de ma transformation en pas-si-Beta-que-ça.
Je ne manque pas de raconter ça à Alex. Il est fier de moi. Selon lui, j’ai tout fait exactement tel que j’étais supposé. J’ai dit ce que je devais dire, le timing et le delivery étaient parfait. Mais c’est fou à quel point chaque étape me demande de la réflexion, puisqu’agir ainsi n’est pas dans ma nature. Quand je pense qu’il y a plein de gars qui font ça correctement, du premier coup, d’instinct, sans réfléchir. Il est vrai que la nature en a fait des Alphas à la naissance, eux.
Et c’est justement ma nature de Beta qui m’a fait faire un truc qui pourrait tout gâcher. Mon billet dessiné. C’est ce que m’explique Alex dans ces termes :
« Ton petit mot est juste de trop dans la calibration. Il n’y a plus de mystère. Elle n’a plus besoin de réfléchir pour tenter de comprendre ce qui se passe,. Elle sait maintenant que tu as pensé à elle toute la semaine (puisque ton histoire était vraie) et que t’as été jusqu’à faire un dessin. Donc, là elle sait que tu veux VRAIMENT qu’elle t’écrive. Déjà là, son besoin de plaire est maintenant comblé… Le besoin de te relancer afin de s’assurer de ton désir en est maintenant amoindri. Là, elle sait qu’elle est désirable. Elle n’a donc plus besoin de tromper son chum pour s’en assurer.
Probablement que ton histoire, elle se disait « il dit juste ça pour me cruiser… y’est pas vraiment venu à tous les jours juste pour me voir, y’est ben trop beau pour ça, il doit avoir plein de fille après lui! » Pis là elle est toute allumée de croire qu’un alpha séducteur lui « ment » pour la séduire (elles aiment ça, crois le ou non). Mais là.. Oups! Elle reçoit ça. Il n’y a plus de questions, plus de mystère, elle voit que c’était vrai. Ça peut lui donner l’impression que tes options sont limitées. Et là, son hamster cérébral va plutôt aller dans la direction de « Pourquoi il met autant d’effort pour que ça se passe? Y’a pas d’autres filles après lui? Y’est peut-être weirdo… » et là son cerveau risque d’aller dans cette direction. Le mâle alpha qui pourrait remplacer son chum est peut-être un rêveur qui s’est branlé toute la semaine en pensant à elle, et qui a déjà des plans pour la marier. »
Il est vrai que draguer avec un dessin, c’est un réflexe très classique chez les bédéistes, afin de se démarquer des autres hommes auprès de la cible de leur affection. Or, le dessin est une activité solitaire qui demande beaucoup de temps à maîtriser. Si un homme a eu le temps d’apprendre à dessiner, ce n’est certainement pas parce qu’il avait une vie sociale et amoureuse. Ce qui fait qu’en général, un dessinateur, c’est un mâle tout ce qu’il y a de plus Beta. Par extension, beaucoup de dessinateurs sont des Nice Guys, avec tout le négatif que ça comporte.
Tout le monde a son téléphone sur soi. Si j’avais agi en gars normal, mon premier réflexe aurait été de lui dire mon nom de vive voix, pour qu’elle m’ajoute à l’instant. Mais moi, j’ai encore mes vieux réflexe de Nice Guy loser en amour, ce qui me pousse à poser des geste hors de l’ordinaire dans le but de me démarquer. Ce faisant, j’ai possiblement déraillé ce qui avait tout d’une drague normale dans des circonstances normales. Je n’ai plus besoin d’avoir recours à ces méthodes pour tenter de plaire, puisque je lui plaisait déjà sans ça. Je comprends alors que je dois me débarrasser de ces vieux réflexes. Je ne peux pas devenir Alpha si je continue d’agir en Beta.
Noémie2, la conclusion. 48 heures plus tard, alors que je retourne m’entraîner, Noémie2 est là avec son chum. On se salue discrètement, et je vais plus loin commencer ma routine.
Un quart d’heure plus tard, elle vient me rejoindre, seule, tandis que son chum amorce son exercice d’endurance sur le vélo spinning. Elle dit :
« Salut ! Je suppose que t’as vu que j’t’ai pas rajouté. » « Oui ! T’en fais pas, je comprends le message. Je n’insiste pas. »
Elle me rend mon bout de papier. Puis, en souriant, elle me dit :
« Comme tentateur, t’es juste trop dangereux. »
Avec un dernier sourire et un geste de la main, elle repart. C’est la première fois de ma vie que je suis à la fois repoussé et flatté de l’être. Il semblerait que malgré mon dessin, à ses yeux, j’avais tout du mâle Alpha. Et ceci me démontre que je suis sur la bonne voie. Il ne me reste plus qu’à cesser d’avoir mes vieux comportements de Beta.
Et ça inclut celui de me satisfaire d’être l’amant de femmes en couple. Car je me rend compte que ça aussi, c’est une manifestation de manque de confiance en soi. C’est le comportement d’un gars qui ne croit pas avoir ce qu’il faut pour mériter une relation complète, alors il se contente d’une demie-relation. En plus que le gars n’a pas à se faire de soucis. Il n’a pas à se demander si elle en a un autre dans sa vie, il sait que c’est le cas. Il n’a pas à se demander si elle le fait cocu, il sait qu’elle le fait. Il n’a pas à craindre qu’elle le quitte, puisqu’ils ne sont pas vraiment ensemble. Il accepte son statut de loser, qui devient pour lui une situation confortable dans laquelle il n’a jamais à se remettre en question. Et ça, ça ne me convient plus.
Entre le Beta et l’Alpha, la route est longue et j’ai encore du chemin à faire. Mais à force de pratique, d’auto-analyse, de corrections et d’ajustements, je devrais pouvoir effectuer peu à peu cette transition.
Je n’ai jamais été le poster boy du mâle Alpha. Remarquez que ça a ses bons côtés. Car depuis les quinze dernières années, l’idée même de la masculinité est de plus en plus démonisée. Alors gare à l’homme qui prétend être un mâle Alpha. On va l’accuser d’être un macho, un misogyne, un violent, un harceleur, un délinquant sexuel, un fier représentant de la culture du viol, un complexé qui ressent le besoin de s’imposer sur les autres afin de compenser pour sa micro-bite… En gros, c’est devenu l’équivalent masculin du mot féminisme. En ce sens qu’on l’associe à tout ce qu’il peut y avoir de négatif dans le comportement des membres de ce sexe, en plus de lui prêter des revendications extrêmement farfelues.
Pourtant, à la base, la définition véritable du mâle alpha est à des milliers de kilomètres de cette image (im)populaire. Il n’y a qu’à voir le fonctionnement de la hiérarchie dans un groupe de gorilles.
En 1986, un garçon nommé Levan Merritt est tombé dans l’enclos des gorilles d’un zoo. Le gorille Alpha, un silverback nommé Jambo, s’est précipité à l’endroit de la chute. Il y a vu le garçon gisant par terre assommé. Avec délicatesse, il a caressé le dos du garçon, l’observant pendant quelques instants. Constatant qu’il était blessé mais vivant, il a aussitôt compris que ses congénères humains viendraient lui porter secours. Et que ceci pourrait poser un problèmes aux autres singes habitant l’enclos, de voir leur territoire se faire ainsi envahir. Jambo est donc revenu sur ses pas, et il a calmement tenu les autres singes à l’écart. Ceci a permis aux secouristes de descendre dans l’enclos, mettre le garçon sur une civière, et l’emporter.
Et c’est ça, dans la nature, un mâle Alpha. Oui, il est le plus gros et le plus puissant du lot. Mais c’est également le plus intelligent, le plus empathique et celui qui a le plus à coeur le bien-être de son groupe et celui de son territoire. Il en est le protecteur, non pas l’abusif. S’il est le mâle dominant, ce n’est pas parce qu’il a décidé de prendre lui-même ce rôle en s’imposant par intimidation. C’est un rôle que lui donnent tout naturellement les membres de son entourage, parce qu’il leur apporte un sentiment de sécurité.
J’ai un ami comme ça. Appelons-le Alex. C’est une connaissance de longue date. Nous étions sur les mêmes forums au début des années 2000. Et il aimait bien mes textes au sujet des relations hommes-femmes, dont la majorité ont été repris ici sur ce blog à ses débuts en 2009. Nous sommes amis sur Facebook, et il n’est pas rare qu’il s’écoule trois, quatre, cinq ans avant que l’un de nous envoie un message ou un commentaire à l’autre. Il est toujours lecteur de mon blog. Et souvent, je peux compter sur ses commentaires pertinents pour me faire réaliser un aspect qui m’avait échappé sur le sujet dont je parle dans tel ou tel billet. Il se trompe parfois, mais c’est plutôt rare.
… Et je ne crois pas qu’il s’est trompé lorsqu’il m’a fait constater que depuis les douze dernières années, j’agis comme un Beta qui s’est fait laver le cerveau par le wokisme pseudo-féministe. Je veux dire, regardez cet échange entre Noémie et moi lors de notre quatrième jour de correspondance.
Une femme ne va pas écrire un truc pareil à un gars contacté sur un site de rencontres, si le gars en question ne lui plaît pas. Elle demandait / s’attendait / espérait que je lui emboite le pas en donnant un tournant sexuel à la conversation. Mais moi, je lui répond quoi? l’équivalent de :
« Je ne suis pas comme les autres hommes, MOI. Je sais parler d’autre chose que de cul à une jolie jeune femme, MOI. Je t’apprécie pour ta personnalité et non par envie de te fourrer, MOI. Tu n’as pas à jouer le rôle de la soumise pour avoir mon attention, MOI. »
Un vrai discours de Nice Guy auto-castré qui cherche très fort à se montrer meilleur que les autres. Et tellement aveuglé par la doctrine disant que tout comportement masculin est négatif, que je ne suis même plus capable d’avoir le comportement masculin positif que demandent les femmes.
Alex est trop modeste pour se qualifier lui-même comme tel. Mais il est un mâle Alpha. Un vrai, comme le gorille, pas comme la vision sociale démonisée. On s’entends bien lui et moi car tout comme moi, il met toujours de l’effort dans son amélioration constante de soi. Comme moi, il réfléchit sur ses expériences de vie et en tire de la sagesse. Comme moi, il met de l’importance dans la forme physique et la santé.
Mais là où l’on diverge radicalement, c’est dans nos relations avec les femmes. Car contrairement à moi, il agit exactement de la bonne manière pour les attirer, les séduire, les obtenir, et avoir avec elles des relations harmonieuses, sans abus d’une part ou d’autre.
C’est avec grande curiosité qu’Alex a suivi ma récente série de billets Noémie, ou le rêve devenu réalité. Et c’est avec grand découragement qu’il a vu comment j’ai réussi à faire foirer cette relation naissante, de la manière que j’ai répondu à l’invitation de Noémie à aller la rejoindre.
Ma stupidité a donné un tel choc à Alex, qu’il a fait le genre de truc qu’il ne ferait jamais d’habitude. Sous le sceau du secret, il m’a envoyé une capture d’écran d’une de ses propres conversations avec l’une de ses conquêtes, après en avoir censuré le nom et les visages. Dans celle-ci, tout comme l’a fait Noémie, sa correspondante lui a envoyé un selfie en sous-vêtements. Mais contrairement à moi, il lui a donné la réponse qu’elle demandait / s’attendait / espérait de lui. Et c’était dans le style de ceci :
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’orgasmes.
Oui, c’est le genre de paroles masculines qui peuvent être malvenues lorsque le contexte ne s’y prête pas. Mais lorsque c’est en réponse à un selfie sexy que la fille lui envoie lors d’une conversation privée, c’est au contraire très bienvenu.
Mes réactions aux avances de Noémie se basaient tout de même sur un sentiment sincère. Je ne suis pas un Don Juan qui ne pense qu’à accumuler les conquêtes. Mon but premier a toujours été d’être dans une relation stable. Mais il faut que je me mette en tête que nous ne sommes plus en 1950. Apprendre à se connaitre, puis être amis, pour ensuite être en couple, pour ensuite baiser… Ça fait longtemps que l’ordre social des choses a changé. Maintenant, c’est : Contact, baise, et ensuite on voit si on veut le refaire. Et si on est amants assez longtemps pour se rendre compte que nous sommes compatibles, c’est là que l’on voit si on veut être exclusifs ou non. C’est sûr, il y aura toujours des exceptions. Mais dans la majorité des rencontres en ligne, c’est comme ça que ça marche.
Sous la suggestion d’Alex, je me suis procuré deux livres. Le premier est No More Mister Nice Guy. Sa lecture m’a ouvert les yeux sur bien des choses, allant de ce qui pousse un gars à devenir Nice Guy, aux comportement typiques de ceux-ci, de l’hypocrisie qui se cache dans ses gestes, et aux relations catastrophiques qui en découlent. Ça m’a surtout rassuré comme quoi je suis sur la bonne voie depuis plusieurs années. Car bien que j’y reconnais à 100% celui que j’étais de mes 15 à 27 ans, je n’ai plus que 20% de ce comportement aujourd’hui.
Le second livre, The Unplugged Alpha, pousse la chose plus loin. D’abord en expliquant ce qu’est un vrai Mâle Alpha. Et pourquoi les femmes vont toujours préférer ceux-là, plutôt que ces hommes qu’elles éduquent pourtant elles-mêmes à agir en Beta.
Je ne sais pas si ces livres existent en version Française, parce que nous ne sommes pas tous bilingues. Mais c’est sans la moindre hésitation que je leur fais de la publicité en vous les recommandant. C’est un bien faible paiement pour l’aide que leur lecture m’a apporté. Une aide qui devrait permettre ma transition, de Beta vers quelque chose d’un peu plus Alpha.
Comme je le dit dans la première phrase de cet article, je n’ai pas la personnalité d’un Alpha. Je ne suis pas un dragueur dans l’âme. Je peux le devenir si l’occasion s’y prête, pour peu que je puisse reconnaître les signes comme quoi le potentiel d’une interaction intime est là, et qu’elle serait bienvenue par l’autre parti. Mais sinon, je ne suis pas celui qui va faire les premiers pas pour une drague non-sollicitée. C’est un rôle dans lequel je n’ai jamais été à l’aise.
Et c’est la raison pourquoi, depuis les vingt dernières années, je travaille fort à devenir le genre d’homme qui peut intéresser les femmes. Le premier contact que l’autre aura avec toi sera toujours visuel. Je dois donc m’arranger pour leur donner envie de m’approcher. J’arbore la coupe de cheveux à la mode. Je porte des vêtements qui m’avantagent. Je ne néglige pas mon hygiène. Et je travaille fort au gym afin de donner à mon corps cette forme qui attire leur regard.
(Très) lentement mais (très) sûrement.
Et c’est justement au gym que s’est produite, il y a trois semaines, l’anecdote qui va suivre.
Mardi 4 juin, 11h11. J’arrive au gym. J’ai à la main mon mini sac de sport qui contient ma bouteille, mes gants, mes écouteurs, mes clés, mon portefeuille, mes lunettes et mon téléphone, parce que c’est encombrant de trainer tout ça dans mes shorts. À part pour une jeune femme sur la machine à leg press, la place est déserte.
Comme d’habitude, je m’en vais de l’autre côté de la salle, pour commencer avec le bench press. Je mets un podcast de The Unplugged Alpha sur mon téléphone. J’allume mes écouteurs pour pouvoir l’entendre en écoute privée. Je met mes gants. J’enfile les poids sur la barre d’haltères, 10 lb de plus que la dernière fois afin de forcer ma progression. Je me couche sur le banc, je ferme les yeux et je commence. Le premier set de dix répétitions est difficile, mais faisable. Le second est plus pénible et je n’en fais que huit, avec les bras qui tremblent. Au début du troisième set, j’ai l’impression que l’on me parle. J’ouvre les yeux. C’est la fille.
Environs 5’4″ / 1.64 m, mi-trentaine, cheveux longs, blonds, attachée en chignon. Assez jolie, et ce naturellement car elle n’est pas maquillée. Mince mais pas comme un mannequin, et avec des épaules de nageuse professionnelle. Au premier coup d’oeil, juste par sa forme et sa musculature, on voit qu’elle sait ce qu’elle fait au gym.
À peu près ça.
Je repose l’haltère sur ses crochets et j’enlève mes écouteurs. Elle me dit qu’elle a remarqué que je levais ces poids avec difficulté. Aussi, elle me recommande de relever les butoirs de chaque côté du banc d’exercice, histoire de ne pas me retrouver coincé sous l’haltère, advenant que je n’arriverais pas à la remonter. Elle me montre comment en placer un. Je place l’autre. Je la remercie de son aide. Elle retourne à son banc. Je remet mes écouteurs et je finis mon set.
Je me déplace vers le rack d’haltères pour les squats. Et je vois que cette jeune femme vient s’installer pas très loin, à côté des petits haltères à mains. Par les miroirs qui tapissent les murs, je la surprend à m’observer. J’ai l’impression qu’elle cherche une autre opportunité pour venir me parler. Je trouve cette idée intéressante. N’ayant jamais été dragueur, je ne vois pas ce que je pourrais aller lui dire pour briser la glace. Alors j’opte pour l’option passive, en me montrant réceptif à une éventuelle intervention de sa part. J’éteint mon podcast, j’enlève mes écouteurs, je remet le tout dans mon sac, et je reprends mes squats.
Effectivement, une minute plus tard, elle revient me rejoindre. Elle commence par s’excuser, comme quoi elle ne veut pas être intrusive. Mais elle trouve que je force beaucoup des genoux. Elle me dit qu’elle les a entendu craquer pendant que je faisais mon premier set de squats, et qu’il y aurait moyen d’améliorer ça en corrigeant ma posture. Je la rassure comme quoi au contraire, puisque je m’exerce sans entraineur pour me guider, ses conseils sont les bienvenus.
Puisqu’il semblerait que l’on va se parler un bon bout de temps, je me présente. Et vous ne devinerez jamais. Elle s’appelle Noémie elle aussi. Cette coïncidence m’amuse beaucoup.
À partir de là, nous nous sommes entrainés ensemble. Et elle m’a donné des conseils pour chaque exercice, tout en s’entrainant elle-même de son côté.
Au fil des conversations, Noémie2 finit par laisser échapper le fait qu’elle est en couple. Décevant! Mais en même temps, la moitié de mes amantes des vingt-cinq dernières années l’étaient également. Alors pour ce que ça veut dire.
Au bout d’une heure, je lui annonce que je dois partir. Je dois aller me faire à manger et me préparer pour mon quart de travail qui commence à 15h. Je la salue en la remerciant. Et pas juste pour ses conseils. Car sa présence m’a influencé à me pousser beaucoup plus que d’habitude lors des exercices. J’en aurai pour deux jours à avoir trop mal aux muscles pour les travailler davantage.
En vingt ans à fréquenter les gyms, c’est la première fois que je m’y fais aborder par une femme. Et le fait qu’elle s’appelle également Noémie me donne l’impression que c’est le destin qui me donne une seconde chance. Je ne compte donc pas refaire les mêmes erreurs qu’avec la première. Cette Noémie-là, je ne la laisserai pas filer.
Pour elle, je me sens prêt à amorcer ma transition de Beta vers Alpha.
Ces opinions ne sont pas politically correctes. Mais elles sont réalistes.
L’argent est important. À chaque fois qu’on me sert le cliché stupide de l’argent ne fait pas le bonheur, je pose cette question: Est-ce que le bonheur paye la nourriture, le loyer, l’électricité, le téléphone, les vêtements, l’éducation et les soins de santé ? Tout ça, c’est l’argent qui le paye. Essaye donc de le trouver, le bonheur, quand tu manques de tout.
La fonction première de l’argent n’a jamais été de faire le bonheur. Ça a toujours été de pouvoir se procurer des choses de première nécessité afin d’assurer notre survie ainsi que celle de notre famille. C’est facile de rabaisser, lorsque l’on reproche à quelque chose de ne pas remplir une fonction qui n’a jamais été sienne pour commencer. C’est comme reprocher à un aigle de ne pas nager, ou à un saumon de ne pas voler.
Alors lorsque quelqu’un te dit que tu manques de valeur morale si tu attaches de l’importance à l’argent, cesse de fréquenter cette personne. C’est un imbécile. Ou pire encore : quelqu’un qui veut te voir dans la misère.
Ne cours pas après les femmes. Cours après l’excellence. J’ai déjà été ce gars qui mettait sa priorité sur les femmes. C’était à l’époque où je n’avais aucun diplôme d’études. Pas de travail. Pas d’argent. Pas de force ni de santé ni de beauté. Pas de but. Pas de vie. Rien. Pas étonnant qu’aucune femme qui en valait la peine ne voulait de moi. Je me retrouvais donc avec celles qui restait, des encore plus loser que moi. Par conséquent, je n’ai eu que des relations médiocres, dont la plupart m’ont saboté ma vie pendant de longues années.
Je suis retourné aux études. J’ai suivi plusieurs différentes formations. J’ai pris soin de ma santé, ma forme physique et mon apparence. J’ai grimpé les échelons côté carrières. Et maintenant, comme on a pu voir dans ma série de billets Noémie, ou le rêve devenu réalité, voilà que sans même essayer, je plais au genre de jeunes femmes que je croyais qui n’existait que dans mes rêves les plus fous.
Ce n’est qu’en mettant ta priorité sur toi-même que tu deviendras une priorité pour les femmes. Car les femmes imposent des règles pour les beta, mais les brisent pour les alphas.
90% de ta perception de la réalité n’est que le produit de ton imagination. Sérieusement, tout se passe dans ta tête. Devant la même situation, une personne peut angoisser alors que l’autre va être confiant. Une personne sera triste alors que l’autre sera heureuse. Une personne sera méfiante et se fera tout plein de scénarios négatifs qui vont gâcher sa journée et la portera à poser des gestes qui causeront des problèmes à son entourage, tandis qu’une autre fera confiance et avancera dans sa vie. Il y a une raison pourquoi beaucoup de gens disent que l’on créé son bonheur soi-même. Parce que tout dépend de la façon que tu choisis de percevoir ce qui t’entoure et ce qui t’arrive.
C’est là que se situait mon erreur avec Noémie. Toutes les limites que je me suis imposé, et qui ont fini par venir à bout de notre relation, aucune d’entre elles ne venait de Noémie. Elles n’étaient que le produit de mon imagination.
Ce que les autres pensent de toi n’aura aucune influence sur ta vie. Pense à Donald Trump. Il vient d’être reconnu coupable de crimes. Est-ce que ça a changé quoi que ce soit à sa vie? Du tout! Un an plus tard, il a été réélu.
Quoi que tu fasses ou non, il y aura toujours des gens qui vont t’encourager et t’admirer, et d’autres pour te dénigrer et te rabaisser. Alors fais donc ce que tu veux, et fuck l’opinion des autres. Et si leur opinion met un mur entre vous, dis-toi bien que personne n’est nécessaire à ta vie. Et avec une population de huit milliards d’êtres humain sur terre, ce ne sont pas quatre ou cinq petits losers aux opinions médiocres qui vont être irremplaçables par de nouveaux amis de bien meilleure qualité.
Un passe-temps est une perte de temps. Nous naissons tous avec un nombre X de jours de vie à vivre. Les jours où l’on ne se construit pas sont des jours perdus.
Entendons nous, il n’y a pas de mal à relaxer de temps en temps à regarder un film, jouer à des jeux, même regarder un épisode ou deux d’une série. Mais lorsque l’on y consacre tout notre temps libre, on gâche notre vie. Personne, sur son lit de mort, ne va se dire « J’aurais dû passer plus de temps sur World of Warcraft. »
Ne laisse pas un endetté te dire quoi faire de ton argent. Cette phrase est à prendre au sens propre, mais aussi au sens figuré. Une personne qui te dit comment réussir là où elle a échoué ne connait rien sur le sujet. Au plus, on peut apprendre de ses erreurs afin de ne pas les refaire nous-mêmes. Mais il reste que la seule personne qui peut prodiguer des conseils qui permettent de réussir, c’est celle qui a réussi.
La réussite ne tient qu’en trois points : Action, discipline, ajustement. Se contenter d’y penser, ce n’est pas suffisant. Voilà pourquoi il faut passer à l’action. Pour persévérer, ne pas abandonner en chemin, ça prend de la discipline. Et puisque tout change tout le temps, il faut s’ajuster à cette nouvelle réalité. Cette formule s’applique dans tous les domaines, sans exception.
Toi seul(e) peut être ton propre sauveur. Mégane, une de mes ex, cherche toujours quelqu’un pour la sauver. Au lieu de vivre dans ses moyens, elle cherche quelqu’un de qui dépendre financièrement. Au lieu de manger mieux et s’exercer pour perdre du poids, elle a recours à des vendeurs de produits miracles et à des cliniques qui ne font maigrir que son compte de banque. Au lieu de faire les efforts requis pour améliorer son sort, elle prie à des divinités païennes, elle dépense une fortune en roches polies et en cristaux, en séances de tarot, et elle écrit des Lettres à l’Univers afin d’obtenir ce qu’elle désire. Ça fait cinq ans que je la connais, ça fait cinq ans que je la vois faire ça, et ça fait cinq ans que je la vois perdre son temps et son argent car elle refuse de voir que rien de tout ça n’a jamais fonctionné.
Si elle y mettait son argent dans un gym plutôt que dans des produits inutiles et cliniques. Si elle mangeait mieux, au lieu de consommer n’importe quoi à n’importe quelle quantité. Si elle travaillait plus, au lieu de solliciter des interventions divines et mystiques. Alors tous les aspects de sa vie s’amélioreraient.
Dans la vie d’un homme, il y a cinq choses à éviter absolument : Le jeu, la cigarette, l’alcool, les drogues et le mariage. Elles ont toutes ceci en commun : ça coûte cher, ça ne rapporte aucun bénéfice, et ça ne comporte que des risques.
Ne te plaint jamais, mais n’hésite jamais à porter plainte. Personne n’aime celui qui va se plaindre sans jamais rien faire pour régler son problème. Surtout lorsqu’il existe des solutions. Par exemple, dans ma série de billets (encore inachevée) Locataire -VS- Propriétaire, je raconte les magouilles et fraudes que mon propriétaire me fait subir depuis des années. Est-ce que je me contente de m’en plaindre sans rien faire? Du tout! J’explique que j’ai ramassé toutes les preuves de ce que je raconte, que j’ai déposé une plainte au Tribunal Administratif du Logement, que ma plainte a été reçue, et que nous attendons de passer en Cour, pour ce qui ne pourra être que ma victoire.
Il existe un moyen de parler des petits malheurs de la vie sans se plaindre, et c’est en apportant une solution. Par exemple, « je me suis tordu la cheville », c’est se plaindre. Mais « Je reviens de mon podiatre car je me suis tordu la cheville » , c’est raconter une anecdote.
Trop parler est nuisible. Ne dis pas aux gens plus que ce qu’ils ont besoin de savoir. Dans le meilleur des cas, ça ne servira à rien. Dans le pire, ça va te nuire. Beaucoup de gens se sont sabotés en parlant de choses qui auraient dû rester secrètes.
Ne fais pas compétition à quelqu’un qui est meilleur que toi. Même si tu gagnes, ça te collera l’étiquette bien méritée de personne désagréable. Collabore plutôt avec l’autre, tu apprendras et tu monteras à son niveau.
Une opportunité qui n’est pas saisie lorsqu’elle se présente est une opportunité qui ne reviendra jamais. Et surtout, n’écoute jamais ceux qui vont tenter de te convaincre de « le faire plutôt la prochaine fois. » Il n’existe aucune garantie comme quoi une chose disponible maintenant le sera tout autant plus tard. Et ceci est une règle universelle.
Beaucoup de choses futiles sont importantes. Facebook est futile. Mais si tu n’en a pas un, tu n’as pas autant contacts que le reste de la population. La beauté physique est futile car c’est l’intérieur qui compte. Mais si tu n’est pas attrayant de l’extérieur, personne n’aura envie d’aller le découvrir, ton intérieur. La mode est futile. Mais si tu ne t’habille pas de la manière appropriée selon l’endroit, l’occasion et les standards établis du moment, tu ne seras pas pris au sérieux.
IMPORTANT. À l’exception de mes propres photos, toutes les images de cet article proviennent de sites de stock photos libres de droits. Et les noms sont changés. Ceci est dans le but de respecter l’anonymat des personnes concernées.
Je suis surpris. Voilà bien longtemps qu’une série de billets n’avait pas suscité autant d’intérêt. Je ne sais pas si c’est à cause du thème classique de la jeune beauté qui s’offre à un homme mur, celui de l’homme dans la crise de la cinquantaine qui décide de se reprendre en main pour vivre une seconde jeunesse, ou bien celui d’avoir passé à côté d’un rêve qui n’a que peu de chance de se reproduire. Mais quelque chose a dû résonner avec les gens, car on m’a posé plusieurs questions, autant en message privé qu’en personne. Je vais donc y répondre ici.
QUESTION 1: Où suis-je rendu en ce moment? Il y a deux billets de celà, j’expliquais que j’avais la possibilité de déménager pour travailler à Cap-Deroux, la ville voisine de Saint-Ciboire-du-Bout-de-Christ où habite Noémie. Mais n’ayant plus aucune raison d’y aller, j’ai opté pour renouveler mon contrat à mon CHSLD habituel. Puisque Noémie ne veut plus de moi, à quoi ça servirait d’insister ?
QUESTION 2 : Pourquoi est-ce que je ne tente pas de rattraper le coup? Si nous étions si compatibles, si on s’entendait si bien, ce serait bête de la laisser s’éloigner. Il faudrait que je lui parle. Que je lui explique. Que je tente de la convaincre que ce qu’il y avait entre nous mérite une chance d’exister.
Croyez-moi que je suis désolé de vous répondre ceci, mais non, je ne le ferai pas. Parce que je sais par expérience que ça ne fonctionnera pas.
Ce n’est pas être défaitiste ni baisser les bras. C’est juste un phénomène universel : Le Moment. Entre deux personnes qui ont le potentiel de vivre une attirance, il arrive parfois un moment dans lequel on peut (ou on doit) agir. Entre Noémie et moi, ce moment est passé. Comme le disait mon grand-père : Avant le temps, ce n’est pas le temps. Après le temps, ce n’est plus le temps.
Au début du premier billet de la série L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration, je dis bien que c’est une situation que j’ai vécue six fois dans ma vie. Je n’ai fait mention que de Daniella et Océane, puisque j’ai déjà des billets consacré à elles sur ce blog. Mais oui, les cinq premières fois, j’ai tenté de rattraper le coup. Mes efforts n’ont récolté que du mutisme de la part de quatre d’entre elles. Seule Océane m’a répondu. Et ce fut pour tenter de me gaslighter en niant effrontément ce qui s’était passé. J’ai même appris plus tard qu’elle était allé raconter notre soirée à plusieurs personnes, mais en inversant les rôles de qui avait dragué et repoussé qui.
À tout coup, au final, j’ai juste eu l’air d’un loser désespéré. Alors insister également auprès de Noémie ne fera qu’empirer mon cas. Elle me rajoutera à la liste de tous ses prétendants qui deviennent pathétiques après avoir constaté qu’elle perdait intérêt. Et je le sais car lors de nos neuf jours de correspondance intense, elle m’a montré des capture d’écran de leurs réactions, afin de se moquer d’eux auprès de moi. Par exemple:
Et à cet autre gars, elle disait carrément n’importe quoi pour justifier son éloignement.
Il y a une chose que l’expérience m’a apprise, et c’est que lorsqu’une fille se décrit elle-même dans le style de « J’ai un comportement à problème totalement illogique mais j’m’en fous parce que je suis comme ça alors je n’y peux rien faut l’accepter bye! » , eh bien de 1 c’est bidon car jamais on ne la verra agir de cette manière. Et de 2, que ce soit bidon ou non, il reste que si elle dit ça à un gars, c’est dans le but de le décourager de l’approcher. Alors peu importe la raison pourquoi elle n’est pas intéressée, le fait est qu’elle n’est pas intéressée. S’y accrocher est donc une perte de temps.
Sans oublier que si j’essaye d’en discuter avec elle, alors elle va certainement montrer des captures d’écran de ma plaidoirie à ses prochains prétendants pour se moquer de moi auprès d’eux. C’est une constante chez elle, si on en croit ce que lui a écrit celui-là:
Mais si ! La preuve.
Non seulement je n’y gagnerais rien, je perdrais le peu de dignité qu’il me reste. Puisque nos derniers échanges étaient cordiaux, vous comprendrez pourquoi je vais me contenter d’en rester là.
Surtout que …
QUESTION 3: Non, Noémie n’est pas à blâmer pour l’échec de notre relation. Comme la majorité de la population, elle a juste suivi ses instincts. Lorsqu’elle ressentait de l’intérêt pour moi, elle ne s’est pas demandé pourquoi. Elle a simplement agi de manière à assouvir ce désir. Et quand elle a arrêté de me désirer, elle ne s’est pas demandé pourquoi non plus. Elle a juste cessé d’aller vers moi. Et c’est un comportement qui est totalement normal.
Moi, par contre, quand il est question d’impulsion amoureuse et/ou sexuelle, je fais partie des rares gens qui vont s’auto-observer et analyser chaque détail. Par conséquent, si je tente de lui en parler en lui expliquant la psychologie derrière chacun de nos gestes, elle risque de me regarder de cette manière :
Ce qui sera probablement sa réaction anyway le jour où elle tombera sur ces billets de blog.
QUESTION 4 : Qu’est-ce que je regrette? Qu’est-ce que j’aurais fait de différent? Certaines personnes disent qu’il est inutile de se poser ce genre de questions puisque ça nous fait vivre dans le passé. En réalité, c’est l’inverse. Nous devons à Karl Marx une pensée très pertinente à ce sujet: « Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre. » Je dois donc voir où étaient mes erreurs du passé, afin de ne pas les répéter dans l’avenir.
Le billet précédent devait à l’origine s’intituler « C’est l’intellect qui tue l’instinct. » Ce n’est pas pour rien. Voyez comment mon intellect m’influençait à répondre aux avances de Noémie.
Pourquoi est-ce que j’essayais d’être vertueux avec une fille qui ne demande qu’à m’allumer? C’est avec mon instinct animal que j’aurais dû lui répondre. En lui disant ceci:
Et ceci:
Mais surtout, lorsqu’elle m’a envoyé ceci…
… après m’avoir dit qu’elle était seule chez elle, avait bu du vin, et avait envie de se faire sauter, ce n’est pas cette réponse pas-de-couilles qu’il fallait lui donner:
C’est ÇA:
Parce que c’est ça qu’elle voulait entendre. C’est ça qu’elle voulait comme réaction.
Et moi, qui me cache derrière l’excuse raisonnable de « Oui mais je travaille demain matin et j’aurai de la difficulté à faire mes huit heures de boulot avec seulement deux heures de sommeil. » FOUTAISES ! Il y a trois ans, tel que décrit dans ce billet de blog, à cause de mes parents, j’ai dû me taper trois déménagements le même jour, de huit heure du matin jusqu’à une heure la nuit suivante. Et après, il a fallu que j’aille rendre le camion pour ensuite revenir chez moi à vélo, et je n’ai pu me coucher qu’à 02h45. Si j’ai été capable de me taper dix-huit heures et demie de travail physique intense, je pouvais certainement baiser pendant deux heures, dormir deux heures, et faire mes huit heures de boulot.
Et c’est ce que je veux dire, par C’est l’intellect qui tue l’instinct. Depuis les débuts de mon adolescence, on m’a inculqué l’idée comme quoi aucune femme n’aime les hommes qui sont contrôlés par leur instinct sexuel. Oui, je comprends que lorsqu’il s’agit d’insistance lourde à draguer une femme non-intéressée, en passant par le harcèlement sexuel, jusqu’au viol, alors effectivement, ce comportement est inacceptable. Mais quand c’est la fille qui fait tout pour me provoquer à lui sauter dessus, comme l’ont fait Daniella, Océane et Noémie, ce n’est pas malvenu. Au contraire, elles ne demandaient que ça. Mais moi, pour éviter de commettre un geste irréfléchi, je vis la sexualité dans ma tête au lieu de la vivre avec mes tripes comme le reste de la population normale. Mon intellect a véritablement tué mon instinct.
Face à ma retenue et à mon respect excessif, il n’est pas étonnant que la question que les femmes m’ont le plus souvent posé dans ma vie est : « Est-ce que t’es gai? » Et ça m’insulte à chaque fois. Non pas par homophobie. Mais bien parce que je prends la peine de faire l’effort de les écouter et de respecter leurs limites. Pour ensuite me le faire reprocher.
Ouvre toujours tes oreilles, mais ne ferme jamais tes yeux. J’ai un jour entendu une pensée dans le style de « Pour bien connaître une femme, n’écoute pas ce qu’elle dit, regarde ce qu’elle fait. » En réalité, cette pensée s’applique à tout le monde, tous genres confondus. Et ça en fait l’une des plus sages paroles qu’il m’ait été donné d’entendre. Une que j’aurais dû appliquer il y a longtemps.
Et enfin:
QUESTION 5 : Comment est-ce que je me sens, face à cet échec? Beaucoup mieux qu’on pourrait le croire. Il y a un moment pour agir, et il y a un moment pour réfléchir. Et s’il y a un temps où l’intellect doit dominer l’instinct, c’est bien face aux contrariétés de la vie. Ça ne me servirait à rien de rager contre ma propre stupidité, ou regarder la chose avec mélancolie. Parce que ÇA, ce serait vivre dans le passé.
Surtout que, m’accrocher à Noémie et à ce que nous aurions pu être, ce serait croire que je n’aurai plus jamais une telle opportunité. Il est vrai que ce serait le cas si j’avais encore l’air de ceci:
Mais maintenant que je ressemble à ça…
… alors tous les espoirs sont permis. Au cour des quinze dernières années, la vie a mis sur mon chemin trois jeunes femmes (18, 24 et 25 ans) qui préféraient les hommes matures. Et ça, c’était par hasard. Si je me donne la peine de chercher, alors je trouverai.
Je ne commettrai pas l’erreur de chercher une autre Noémie. Mais j’en trouverai une qui me la fera oublier.