PROCHAIN LIVRE: l’Amour est dans le champ de patates

Ca y est ! Le manuscrit est terminé. Il a été accepté par mon éditeur. Le contrat est signé. Il sera sur les tablettes pour la rentrée littéraire de cet automne, à la mi-décembre 2025.

C’est juste un projet de couverture pour donner une idée au graphiste. Mais il se peut que l’on aille pour ça au final.

Pour mes lecteurs Européens, dans le langage québécois, l’expressions être dans le champ signifie être à côté de la plaque. Tandis qu‘être dans les patates signifie que l’on a tout faux. On dit aussi faire patate lorsque l’on essuie un échec. Et aussi, il y a une télé réalité québécoise intitulée l’Amour est dans le pré qui en est à sa vingtième saison cette année. C’est en combinant ces éléments que je suis arrivé à ce titre.

Mes Prétentions de Sagesse est un blog qui existe depuis avril 2009. En seize ans d’existence, une question est revenue assez souvent dans les commentaires sous mes billets qui traitent des relations entre hommes et femmes. Une question que l’on retrouve, entre autres, à la fin de ce commentaire que m’a écrit l’autrice et historienne Catherine Ferland sous ce billet.

Bonjour.
Depuis quelques temps, je lis tes billets avec beaucoup d’intérêt, Je trouve ça tout simplement fascinant car il est rare d’avoir l’occasion de découvrir comment se construit progressivement le rapport à l’autre chez un homme. On a surtout vu des filles s’épancher sur ce sujet (avec des dérives pas toujours heureuses, comme la « chick lit ») mais la contrepartie masculine est rarement décrite avec autant d’acuité, saupoudrée d’une touche d’humour. À dire vrai, je n’avais rien lu d’aussi bon depuis Stéphane Bourguignon (j’aime bien Vic Verdier aussi). As-tu déjà envisagé publier tout ça sous forme de livre ?
Catherine.

Au moment où elle m’a écrit ceci, j’avais passé une bonne partie de ma vie adulte à écrire des romans, à les envoyer aux maisons d’édition, et à ne jamais recevoir de réponse positive. C’est la raison pour laquelle j’avais fini par y renoncer. Chose que je décrirai en détail en 2015 dans le billet 20 raisons pourquoi je ne publierai jamais de livres.

Mais voilà, dans les dix ans qui se sont écoulées depuis la rédaction de cet article, bien des choses ont eu le temps de changer. Autant dans les règles du monde de l’édition, que du fait que j’ai fini par publier un livre, Le sucre rouge de Duplessis. Ce qui me donne le statut d’auteur qui a fait ses preuves. Ce qui fait qu’enfin, les portes de la publication autres qu’en journaux, magazines et blogs me sont ouvertes. Après 30 ans à me faire dire par tout le monde et son frère que je suis talentueux, mais à me faire toujours refuser mes projets, je dois dire que je n’y croyais plus tellement.

En fait, je vais vous faire un aveu : je continue de ne plus tellement y croire. Et ceci m’a incité à la prudence. Au point où j’ai délibérément dit STOP à mon éditeur au sujet de la publication de ce qui était mon véritable second projet de livre. Car en effet…

Initialement, c’est un autre de mes projets qui avait reçu le feu vert pour publication. Une romance que j’avais commencé à écrire vers 2010, et dont certains d’entre vous se souviennent. Car à l’époque, je l’écrivais et la publiais à mesure, en ligne. Originalement, le titre était Un été à Saint-Ignace-de-Montrouge. Je m’étais arrêté suite à un moment de découragement, la laissant inachevée pendant neuf ans.

Puis, en 2019, je l’ai repris. Mais comme toutes les histoires qui s’inspirent de faits réels, j’avais tellement de détails en tête que le manuscrit risquait de faire 400 pages. Aussi, j’ai décidé de le faire en deux parties. Mais quel éditeur voudrait prendre le risque de publier une histoire d’un auteur inconnu, en deux parties, sans garantie que la première partie se vendra, et sans que j’ai écrit une ligne du tome 2 ?

Cinq ans plus tard, j’ai décidé d’en finir. L’an dernier, en 2024, j’ai terminé cette histoire en n’écrivant que le principal, allant droit au but. Puis, je l’ai relue des centaines de fois en la soumettant à une réécriture massive. D’abord, en coupant sans merci, élaguant tout ce qui était inutile, répétitif, à controverse, ou négatif, emputant près d’un quart du manuscrit original. Puis, en restructurant le reste, pour en faire un récit fluide. Au final, ces modifications majeures ont donné une sympathique petite histoire qui fut appréciée par les lecteurs-test que j’ai recruté sur Facebook. Enfin, j’ai opté pour un nouveau titre plus symbolique que descriptif, mais qui évoque à la fois la romance, le voyage et la liberté, trois thèmes étroitement liés au sujet.

Corail Provencher, qui deviendra l’intérêt amoureux du personnage principal, dans la scène où elle vit à plein le bonheur de s’être enfin libérée d’une trop longue relation toxique.

Résumé. Après avoir roulé une bonne partie de la nuit vers l’inconnu, Simon Hotte, montréalais sédentaire de 33 ans, s’endort au volant. Il reprend conscience au matin dans l’épave de sa voiture plantée contre un arbre. Il se retrouve itinérant à Saint-Ignace-de-Montrouge. Pris entre son envie instinctive de revenir chez lui et sa peur de retomber dans la situation qu’il a fui, il devra se créer une nouvelle vie dans ce petit village où les gens sont chaleureux et solidaires. Pour survivre, il devra faire du travail manuel pour la première fois de sa vie.Corail Provencher, fille de la propriétaire du Resto-Bar local, est intriguée par ce mystérieux étranger. Pourquoi se retrouve-t-il ici sans cartes d’identité, sans argent, sans téléphone ni accès à internet ? De qui et de quoi se cache-t-il ? Et pourquoi semble-t-il avoir des perceptions erronées de la société en général et des relations de couple en particulier ? Une histoire sur les thèmes de l’évolution personnelle, des relations toxiques, et du choc des cultures entre citadin de la grande ville et habitants de petits villages.

Quinze ans après avoir débuté sa rédaction, j’aurais dû être ravi de savoir que cette histoire serait enfin publiée. Et effectivement, je l’étais. N’empêche que j’avais certains doutes. Et ce, pour les trois raisons suivantes.

  1. Je ne suis pas reconnu en tant qu’auteur de romances. Mon premier livre était une recherche sérieuse, un essai sur l’Histoire du Québec. Ce qui est d’un tout autre registe.
  2. Il s’agit d’une fiction. Mon livre précédent avait un avantage : tout le monde connait Duplessis. Ça a attiré le public. Mais pour ce roman, personne ne connait Simon Hotte ni Corail Provencher, deux personnages fictifs. Comment intéresser les gens à ce livre ?
  3. Les romances, c’est pour les femmes. Seront-elles intéressées par cette histoire écrite par un homme, dans laquelle le protagoniste est masculin ?

Le fait qu’un éditeur soit prêt à prendre cette chance est un signe encourageant. N’empêche que je ne suis pas convaincu. Aussi, après mure réflexion, j’ai décidé de mettre sa publication en suspens. Si je suis pour publier un livre, aussi bien m’assurer que j’ai les meilleures chances de faire des ventes. et avec une fiction c’est un coup de dés.

Par contre, si j’ai un sujet dans lequel les gens peuvent se reconnaître, dans lequel ils retrouvent des situations vécues, un sujet qui peut attirer leur curiosité, les amuser, alors là je multiplie mes chances d’avoir du succès. Et qu’est-ce qui est plus dans l’air du temps que la recherche de l’âme soeur en cette ère d’apps et de sites de rencontres ? Non seulement est-ce un sujet qui touche aussi bien les hommes que les femmes, mon livre a quelque chose que l’on ne retrouve pas dans la majorité des ouvrages qui se consacrent à ce sujet : le point de vue masculin. Car le dating tel que vécu par les femmes et tel que vécu par les hommes, ce sont deux réalités complètement différentes. Et comme l’a dit Catherine Ferland, il est rare d’avoir l’occasion de découvrir comment se construit progressivement le rapport à l’autre chez un homme. Et c’est ce qui a le potentiel de rendre la chose fascinante aux yeux du lectorat féminin.

Il se trouve que j’ai vécu énormément d’histoires de rencontres rocambolesques.  Ce blog le prouve. Et justement, au lieu d’être une seule et longue histoire comme mon roman, ce livre est constitué de plusieurs petites anecdotes. Bien qu’il y aura un fil conducteur qui les relie, ça reste moins lourd, plus fluide, donc bien plus intéressant. Enfin, ce livre aura à moitié moins de pages que mon roman. Ceci en diminuera les coûts de production, du même coup son prix d’achat, ce qui va encourager les ventes.

Et si ça marche bien, que c’est populaire, alors j’en écrirai un second tome. Et s’il a également du succès, ça me fera un nom en tant qu’auteur sur le thème de la romance. Alors là, j’envisagerai de publier Le Bonheur en Cavale.

L’Amour est dans le champ de patates, Éditions de l’Apothéose, sortie pour novembre 2025.

Le plaisir coupable. Ou : accepter de se faire rabaisser.

Plaisir coupable est un terme que j’ai toujours eu en horreur.
Qu’est-ce que la culpabilité ? C’est un sentiment personnel ou un jugement social qui vient du fait d’avoir posé un geste qui mérite la réprimande. Donc en ayant commis une action illégale et/ou immorale.

Mais lorsque le geste n’est ni l’un ni l’autre, pourquoi devrait-il faire naître un sentiment de culpabilité ?

Mais qui donc l’impose, ce sentiment de culpabilité ?
Les snobs ! Les prétentieux Ceux qui ressentent le besoin de se croire supérieurs à autrui. Bref, ceux qui, dans leur subconscient, vivent un sentiment d’infériorité. Et celui-ci a des racines si profondément ancrées en eux, qu’ils ne peuvent concevoir d’être un jour capables de pouvoir s’élever au-dessus de la masse. En fait, ils ne se sentent même pas capables de monter à égalité vers la dite masse pour commencer. Ils compensent donc de la seule manière qui soit à leur portée : en rabaissant autrui plus bas qu’eux-mêmes.

Mais comment peut-on se placer au-dessus de ceux que l’on perçois inconsciemment comme étant nos supérieurs ?
Lorsqu’une personne complexée est incapable de dépasser autrui en quoi que ce soit de concret, alors elle se réfugie dans le jugement de valeur : si tu aimes tel truc, alors tu es (selon ton continent d’origine) ringard, quétaine, bauf, de mauvais goût / pas-d’goût, nul, naze, médiocre intellectuellement ou moralement. Et c’est sur ces jugements que ces gens vont justifier les comportements négatifs qu’ils choisiront d’avoir envers toi. Comme ici, lorsque cette femme explique pourquoi elle a refusé d’obéir à son patron.

Comme Convenu tome 1, par Laurel, 2014.

Lorsque l’on considère que les préférences personnelles doivent suivre certains standards dictés par des gens non-concernés, on tombe dans l’élitisme. Pour faire partie de l’élite, tu dois apprécier certains trucs. Trucs d’ailleurs souvent mal définis. Mais surtout, tu te dois de ne PAS apprécier une liste infinie de sujets. Et tu constates rapidement que, quelle coïncidence, cette liste va toujours accueillir automatiquement 99.999999% des trucs que tu aimes.

Quoi de plus normal que de vouloir partager autour de soi la source de notre joie. Mais voilà, tu connais trop bien les conséquences sociales d’oser prendre un tel risque. Alors tu fais acte de soumission. Tu annonces la chose en commençant par « Mon plaisir coupable est … » Parce que tu te fais intimider d’avance. Sous menace que l’on te porte un jugement négatif. Que l’on mette en doute ton bon sens, ton raisonnement, ton bon goût, ton intelligence. Tu te laisses volontairement manipuler par pression sociale à voir d’un regard négatif quelque chose qui ne t’apportait jusque-là que du positif.

Ce que le terme plaisir coupable signifie, c’est que tu as le droit d’aimer ce que tu veux, pourvu que tu acceptes d’abord de déclarer publiquement que tu reconnais que tu devrais ressentir de la honte à le faire.

En faisant ça, tu appuies ceux qui n’ont aucune raison valable de juger des goûts personnels d’autrui. Tu les aides à te rabaisser, et tu confirmes qu’ils ont raison de le faire. Bref, en acceptant ton statut d’inférieur, tu cautionne un sytème qui divise les gens en classe supérieure et en classe inférieure en se basant sur des critères qui n’ont aucune pertinence. Un système créé par des gens impuissants à évoluer au-delà de la médiocrité qu’ils percoivent en eux-mêmes. Des gens qui ont besoin de se rassurer avec l’idée qu’ils puissent trouver une raison d’abaisser les autres plus bas qu’eux-mêmes. Quitte à l’inventer de toutes pièces, cette raison. Or, comme toute raison inventée, peu importe sous quel angle on essaye de la présenter, il reste que c’est une raison bidon.

Tout le monde se dit défenseur du droit à la liberté d’expression. Combattant du respect d’autrui. Champion du droit qu’à tout-un-chacun de pouvoir faire ses propres choix. Et pourtant, tout le monde accepte de s’empêcher de s’exprimer librement sur ses propres goûts, ses propres choix, et ce au détriment de son propre respect.

Et pourquoi ? Pour bien paraitre aux yeux de gens mesquins qui ne te respecteront jamais.

J’ai beaucoup de sources de plaisir. Mais aucune d’entre elle ne me rend coupable de quoi que ce soit. Et n’est pas encore né celui qui arrivera à prouver le contraire.

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (3 de 3)

Cet article est au sujet de relations naissantes entre un homme et une femme, tous deux hétéros.  Puisque je parle de mon expérience personnelle, cet article sera relaté d’un point de vue masculin. On va peut-être me traiter de misogyne, mais Basta ! J’ai vécu ce que j’ai vécu, et les faits sont les faits.

L’une des plus grandes erreurs que l’on puisse faire, c’est d’ignorer les signes de manque de respect lorsqu’ils apparaissent au début de la relation.
Les première fois, c’est subtil.  Une remarque sarcastique. Un mot blessant déguisé en blague.  Une limite anodine qui n’est pas respectée. Au fil des jours, des semaines et des mois, ça escalade au point où elle n’accorde ni importance ni crédibilité à ce que tu dis. Et bientôt elle agit à sa guise en te maltraitant sans raison ni logique, et surtout sans arrêt.

J’avais 53 ans, et elle 44.

Le problème, c’est qu’au début on ne veut pas en faire de cas. On s’attend à ce qu’un homme soit solide. On ne peut donc pas se montrer fragile en étant intolérant, impatient, incompréhensif. La dernière chose que l’on veut, c’est que la femme voit en nous un Red Flag.  Alors on laisse passer un désagrément. Puis un autre. Puis un autre. Et un jour on se retrouve dans une relation dans laquelle l’autre ne nous fait que subir du désagrément sans la moindre once de respect. Et là il est trop tard. Tu peux essayer de protester, te fâcher, lui demander d’arrêter, le lui ordonner… Tu perds ton temps. Parce que rendu à ce point, votre relation, c’est ça ! Et elle ne sera jamais autre chose.

Pourquoi certaines femmes tentent-elles d’abuser dès le départ de celui qu’elles prétendent désirer ?
N’en déplaise aux apôtres socio-moralistes, il reste que biologiquement, psychologiquement et surtout socialement, l’homme et la femme ne sont pas, n’ont jamais été et ne seront jamais égaux. Et ceci est dû aux deux points que voici.

POINT 1. La société permet aux femmes qui le désirent de n’être responsables de rien. 
Que ce soit la réalité ou bien une opinion purement misogyne, l’homme a toujours dit que la femme est contrôlée par ses émotions. Et quand l’émotion prend les commandes, il n’y a de place ni pour la logique ni pour l’intellect. Et pour enlever toute pertinence aux revendications de la femme en colère, on leur a ensuite collé l’excuse du syndrôme prémenstruel. Ce qui fait que si elle agit de manière insensée, ce n’est jamais de sa faute, c’est sa nature féminine, tout simplement. Alors si une femme est dotée d’une personnalité irresponsable, elle n’hésitera jamais à user et abuser de ces excuses que l’homme lui a si gentiment fourni.

J’avais une amie comme ça. Un été, au mois de juin, j’ai noté sur mon calendrier toutes les fois où elle évoquait le syndrôme prémenstruel. J’ai été bien amusé de voir que trois jours après la fin de sa semaine, elle évoquait de nouveau les SPM. À la fin du mois, si on en croyait ses dires, un petit calcul montrait qu’elle aurait été en menstru ou en pré-menstru 26 jours sur 30.

POINT 2.  Socialement, l’homme donne à la femme le poste de responsable de la sexualité.
On a beau dire que l’homme est un prédateur qui voit la femme comme une proie, il reste que la majorité des hommes hétéros ne sont pas des agresseurs sexuels. Chez cette majorité, les femmes réalisent assez rapidement à quel point elles peuvent avoir du pouvoir sur les hommes. Car elles possèdent ce qu’ils cherchent le plus au monde à avoir à leur disposition : un vagin.

Il n’y a qu’à voir sur les sites de rencontres. La majorité des femmes y reçoivent de 10 à 50 propositions sexuelles par jour. Tandis que l’homme, s’il est chanceux et particulièrement beau, en recevra peut-être une ou deux par mois. Ainsi, la femme comprend vite qu’elle est ce que l’homme convoite.

Ce pouvoir montera à la tête de certaines d’entre elles. Aussi, elle sera portée à le tester pour voir jusqu’à quel point il sera prêt à accepter ses caprices, en échange de la possibilité d’avoir accès à son entrejambe. Et ça commence toujours de la même façon : avec des remarques rabaissantes et des mots blessants dits sous le couvert de la blague.

MAIS ATTENTION ! Je ne dis pas que toutes les femmes agissent ainsi. Je dis seulement qu’à cause des deux points cités plus haut, celles qui veulent agir ainsi le peuvent. Et j’en ai rencontré un assez grand nombre dans ma vie pour pouvoir affirmer que oui, ces femmes existent.

À partir d’ici, c’est l’homme qui décide s’il accepte ça ou non. Dès les tout premiers signes d’abus, l’homme qui contrôle son propre respect met son pied à terre en disant de manière claire que non, il ne tolère pas ça. Aucune discussion, aucune négociation. C’est à prendre ou à laisser.

Ce qui en revient à dire deux choses :

  1. C’est la femme qui a le contrôle de la sexualité.
  2. C’est l’homme qui a le contrôle de la relation.

Et c’est très bien ainsi. Parce que l’inverse signifierait que l’homme serait abusif sexuellement, et la femme abusive socialement. Ce serait un tel chaos que toute société fonctionnelle serait impossible.

L’erreur d’avoir recours à la logique.
Un homme et une femme se rencontrent, peu importe que ce soit virtuellement ou dans la vraie vie. Il y a un intérêt réciproque entre les deux. Mais bientôt, la femme commence à se moquer de lui. Et certaines de ces moqueries sont blessantes.

L’homme respectueux qui a l’esprit ouvert donnera à la femme le bénéfice du doute. Il tentera d’ouvrir le dialogue afin de comprendre son raisonnement. Il demande à la femme « Pourquoi agis-tu comme ça ? », « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? »

Et c’est là qu’il commet son erreur fatale. Pour lui, c’est normal de vouloir raisonner. Or, on ne peut raisonner qu’avec des gens raisonnables. Et une femme qui va agir ainsi avec lui sera tout sauf raisonnable.

En lui posant ces questions, le message qu’il lui passe, c’est qu’il croit qu’elle puisse avoir une raison valide de lui manquer de respect. Elle comprend aussitôt dans son subconscient qu’il considère que le respect est quelque chose qui se discute et se négocie.

Poser ces questions, c’est demander à la femme de décider elle-même quelle est la valeur qu’elle veut bien accorder à l’homme qu’il est. Et pire encore, c’est lui demander ce qu’il doit faire pour mériter son respect. L’homme donne donc à la femme le plein pouvoir sur leur relation. Et si elle a commencé la relation en lui manquant de respect, elle ne manquera pas d’abuser de ce pouvoir qu’il lui donne. Ça commence par des suggestions peu raisonnables. Suivies par des demandes exagérées. Et ça finit par lui ordonner de se plier à des caprices de plus en plus insensés.

D’instinct, la femme est attirée par le Mâle Alpha. Celui qu’elle ne pourra jamais contrôler. C’est bien connu. Combien de fois a-t-on entendu les hommes se lamenter que les femmes disent vouloir des Nice Guys, mais qu’elles choisissent les Bad Boys ? C’est parce que l’homme qui se soumet aux caprices d’une femme est tout le contraire d’un Alpha-Bad-Boy. Par conséquent, aucune femme ne peut ressentir de respect pour lui. Plus cet homme fera tout pour lui être agréable, et plus profond sera le mépris qu’elle ressentira pour lui.

Où est la logique ? Il n’y en a pas ! Rappelez-vous du point 1. La femme ne fonctionne pas par logique, Elle fonctionne à l’instinct et à l’émotion. Face à une femme qui se comporte ainsi, être compréhensif, conciliant, et faire des compromis n’apportera jamais à l’homme le respect ni l’harmonie.

C’est quand même ironique quand on y pense. Tous ces hommes qui se plaignent que les femmes vont vers les Bad Boys... Et ces mêmes hommes sont les premiers à aller se jeter aux pieds des Bad Bitchs.

Et tout ça commence par un simple petit mot blessant envoyé à la blague. Un mot que l’homme a commis l’erreur de laisser passer.

Dans le billet précédent, je parle de Daisy qui ne peut s’empêcher de me traiter de con lorsque je la fais rigoler.  Pour moi, ce mot est une gifle.  Et je le lui ai dit.  Mais elle insiste comme quoi dans sa tête, dans le contexte où une personne la fait rire, ce mot n’a aucune connotation négative ou irrespectueuse. Voilà pourquoi elle n’a pas l’intention d’arrêter de l’utiliser.

Malgré le fait que nous semblons compatibles en tout point…  Malgré le fait qu’elle est une artiste comme moi, chose que je n’ai retrouvé que chez Karine et Flavie qui furent mes meilleures relations…  Malgré le fait qu’il est évident pour nous deux que nous ressentons de l’attirance envers l’autre… Malgré tout ça, son insistance à d’abord me traiter de con, puis à continuer de le faire en sous-entendus après que je le lui ai interdit, c’est venu à bout de ma patience.  Sans pour autant lui servir un ultimatum, je lui ai fait comprendre que je n’en endurerai pas davantage.  Ou bien elle cesse, ou bien nous n’avons aucun avenir ensemble. 

Rendu à ce point, elle était trop habituée à me traiter de con pour pouvoir accepter d’arrêter de le faire. Elle a choisi de mettre fin à la relation. Chose que j’aurais fait moi-même de toute façon. Mais le fait que ça vienne d’elle démontre clairement qu’à partir du moment où tu laisse une femme te manquer de respect, il n’y a plus moyen de revenir en arrière.

Aut respectus, aut ruptura.
« Ou bien le respect, ou bien la rupture. » Mais pourquoi suis-je aussi radical dans mes relations amoureuses, sexuelles, familiales, sociales et professionnelles ?  La raison est simple. À l’aube de mes 57 ans, j’ai vécu assez longtemps pour constater que la majorité des gens ne changeront jamais. Surtout dans les côtés négatifs de leur personnalité.

Lorsque j’étais enfant, ma mère avait toujours quelque chose à dire pour se moquer de moi. Certaines de ses paroles me hérissaient, au point où j’osais braver ma peur de l’autorité pour lui dire d’arrêter. Ça lui montrait qu’elle avait trouvé une phrase qui me faisait réagir. Ce qui ne faisait que l’encourager à me la répéter. C’est ainsi qu’elle a gardé en tête une liste de sujets blessants, qu’elle me lançait comme ça, à tout bout de champ, parce que ça l’amusait de savoir que ça allait me frustrer.

Ma mère fait partie de cette catégorie de gens qui considèrent que rabaisser les autres est une forme d’humour acceptable. Elle ne voyait donc pas pourquoi elle arrêterait, puisque « C’est rien qu’des blagues ! » 

Cependant, jamais elle n’aurait osé agir ainsi avec un homme. Mais nos positions, elle en tant que mère et moi en tant qu’enfant, faisaient qu’elle n’avait à craindre aucune conséquence sociale ou physique d’abuser de moi. Elle respectait l’homme qui avait dominance sur elle. Mais elle ne pouvait respecter le garçon qu’elle dominait. Alors si je réagissais de manière trop colérique à son goût, elle me mettait en punition. Le message était clair. Je pouvais rendre ma mère joyeuse en acceptant ses abus. Ou bien les refuser et ainsi être privé de son amour, la faire frustrer contre moi, et en subir les conséquences.

Et voilà comment j’ai commencé ma vie adulte. En ayant été conditionné à trouver acceptable et normal de devoir me faire rabaisser par une femme, si je voulais me mériter son attention et son amour. Un pattern que j’ai mis toute la décennie 90 à briser. Or, tu as beau tout faire pour évoluer, il reste que les gens qui t’entourent vont toujours vouloir te garder dans le rôle auquel ils t’ont confiné dans leurs vies.

Durant toute mon existence, que je sois enfant, adolescent ou adulte, à chaque jour que je voyais ma mère, c’était inévitable, il fallait qu’elle me rappelle en riant à quel point telle ou telle phrase me faisait fâcher lorsque j’étais enfant. Plusieurs fois, dans ma vingtaine, ma trentaine et ma quarantaine, je lui ai dit clairement que je ne voulais plus entendre ces phrases. Alors elle faisait comme Daisy : elle utilisait des détours pour pouvoir continuer d’évoquer ces paroles blessantes en sous-entendus. Et à chacune de mes nouvelles copines qu’elle a rencontré, elle prennait plaisir à m’humilier en leur transmettant ces phrases devant moi. Et elle ne manquait pas de les encourager à prendre sa relève, en rajoutant à tout coup : « Parce que moi, j’ai pu l’droit de lui dire. » Déclaration hypocrite, du reste, car non, elle n’a jamais arrêté.

Puisque notre relation a débuté avec elle qui a abusé de moi dès le départ, il lui était impossible de pouvoir changer. Par conséquent, j’ai eu à subir ça non-stop pendant cinquante ans. Soit jusqu’au 3 mai 2022, le jour où je me suis enfin décidé à renier mes parents, à l’âge de 53 ans. Pour une longue série de raisons, certes. Mais celle-ci était tout de même située assez haut sur la liste. Depuis, mon seul regret sera de ne pas l’avoir fait trente ans plus tôt.

Exiger le respect, ce n’est pas une question d’avoir des Mommy issues non-résolus.
Si je parle de ma mère, c’est parce qu’en tant que membre de ma famille immédiate, c’est l’une des personnes que j’ai eu le plus longtemps dans mon entourage. Et ceci me permet de vous démontrer que lorsqu’une femme est butée avec l’idée de te répéter des paroles blessante, tu auras beau être patient, tu auras beau espérer qu’elle finisse par s’en lasser, tu auras beau lui dire d’arrêter, de le lui ordonner, tu perds ton temps. Tu vas juste attendre après quelque chose qui n’arrivera jamais. Le simple fait que j’ai eu à endurer ça, je le répète, PENDANT CINQUANTE ANS, ça le prouve hors de tout doute.

À la lumière de cette réalité, est-ce que je veux m’en aller dans une relation avec une femme qui insiste pour me traiter de con en rigolant ? Est-ce que je veux vraiment recommencer à subir le même comportement qui a empoisonné ma vie jusqu’à mes 53 ans ? Suis-je à ce point désespéré de trouver l’amour, que je suis prêt à accepter de me faire dévaloriser pour le reste de mes jours ?

La réponse est : Non !  Je ne l’accepterai pas.  Je n’ai qu’une seule vie, et je refuse de la vivre de cette manière. 

Face à un comportement comme celui de Daisy, je refuse d’être compréhensif, conciliant, ou de faire des compromis.  Il y a une raison pourquoi ces trois mots commencent par la syllabe CON. Parce que si j’acceptais de le faire, alors là, Daisy aurait raison de me répéter que je le suis.

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (2 de 3)

Depuis environ un mois, je correspondais avec Daisy, femme de 50 ans de la rive Nord de Montréal. Et malgré les 800 km qui nous séparent, l’attirance entre nous était palpable. Ce n’était pas que physique. Sans pour autant être tombés en amour, on s’est trouvés des traits de caractères assez semblables pour nous permettre de tisser des liens assez profonds.

Comme j’en ai parlé à plusieurs reprises dans ce blog depuis sa création, il n’y a que deux relations de couples à long terme qui ont vraiment compté pour moi, Karine et Flavie, avec qui j’ai été ami avant, pendant et après notre période couple et colocataires. Et je crois sincèrement que ça vient du fait que, tout comme moi, ce sont des artistes. Et il se trouve que Daisy fut autrefois designer pour une compagnie de jouets. Elle m’a montré de son travail. Ses dessins et sa couleur sont époustouflants. Son art égale le mien, le dépasse même. De là à penser que j’ai enfin trouvé mon match parfait, il n’y a qu’un pas. Un que nous franchirons peut-être, qui sait, lorsque l’on se rencontrera dans deux semaines, alors que j’aurai à faire à Montréal.

Entretemps, à ma grande déception, est arrivé un Red Flag. Et c’en était un que je ne pouvais pas ignorer.

Il y a trois mois, j’ai posté ici un billet qui s’intitule « Hostie qu’t’es con ! » ou: Le Red Flag qui ne trompe jamais. J’y démontre qu’à chaque fois que j’ai eu une personne dans mon entourage qui m’a traité de con de façon joyeuse et en riant, dans 100% des cas, cette personne était condescendante, rabaissante, et avait comme opinion de moi que je lui étais inférieur. Chose qu’elle démontrait en ne m’accordant aucune crédibilité et encore moins de respect. Et à tout coup, sans la moindre exception, ça a évolué en relation qui fut pour moi abusive et toxique. Ayant appris la leçon, je ne tolère plus le manque de respect, surtout si celui-ci se pointe au début de la relation.

Or, en réponse à une de mes blagues, Daisy m’a envoyé un message vocal dans lequel elle disait « Ha! Ha! Ha! Hostie qu’t’es con ! » … Soit exactement le Red Flag en question. Mot pour mot.

Ma déception était terrible. Parce que jusque-là, à part un petit problème de compréhension ou trois datant de nos premiers jours, le courant passait à merveille entre nous deux. J’ai même interrompu la rédaction de mon manuscrit pendant deux jours pour la soutenir moralement alors qu’elle passait à travers une terrible épreuve. Et j’ai su l’aider et la conseiller, en lui faisant prendre conscience de certaines choses qu’elle n’avait jamais pris en compte. Elle m’en était tellement reconnaissante que je me suis dit que logiquement, en retour, elle pourrait bien accepter de ne plus jamais me traiter de con lorsque je la rend joyeuse.

Malgré tout le respect qu’elle disait avoir pour moi, elle ne voulait pas en entendre parler. Toute sa vie, elle a toujours traité de cons les gens qui l’entourent. Et toujours, c’était dans un contexte humoristique. Ce mot était pour elle l’équivalent de drôle, amusant ou comique. Même si ce mot est reconnu et utilisé en tant qu’insulte dans tous les peuples francophones de la planète, il reste qu’elle s’obstine à dire que ce n’est pas son cas à elle. Et que c’est donc à moi de ne pas en prendre ombrage lorsqu’elle me qualifie de con.

Je l’ai donc envoyé lire mon billet de blog, afin qu’elle apprenne les expériences que j’ai vécues avec ceux qui me qualifiaient de con en riant, pour qu’elle comprenne mon point de vue sur le sujet. Apparemment elle a compris, car après lecture elle m’a écrit ceci :

Effectivement, elle a arrêté. Enfin, si on veut.

Durant les douze jours qui ont suivis, à chaque fois que je disais quelque chose pour la faire rire, j’avais droit à ceci :

Cinq commentaires qui peuvent tous se traduire par « Je veux te qualifier de con, mais tu l’interdis. » Donc, même si je lui ai demandé d’arrêter, elle continue de le faire. De façon détournée, mais elle le fait.

La raison de son obstination, c’est qu’elle ne considère pas que le mot con est une insulte. Ce qui signifie qu’à ses yeux, elle n’a aucune raison d’arrêter de me le lancer, donc que je dois accepter de le recevoir. C’est l’équivalent de te permettre de rentrer de force des arachides dans la gorge d’une personne allergique, juste parce que TOI tu ne l’es pas.

Puisqu’elle refuse de respecter ma limite, elle ne me laisse plus le choix.

« Tu sais parfaitement que je ne tolère aucun manque de respect. 

Je ne vois pas pourquoi c’est à ce point-là important pour toi, de me répéter aussi souvent que tu me traiterais de con, si ce n’était pas du fait que je te l’interdis. Mais à chaque fois que tu me fais ça, ça reste l’équivalent de me traiter de con.  Le fait que tu me le dises en sous-entendu, ça ne change rien au fait que tu me le dis quand même

J’ai été très patient. Personne ne peut dire le contraire. Mais là j’ai atteint ma limite. 

Je ne pense pas t’avoir jamais manqué de respect.  Mais peut-être que je me trompe.« 

Sa réponse n’a pas tardé

« Je vais me permette d’être franche. Tu as mis ta limite, oui. Je t’ai expliqué mon point de vue par rapport à ce mot qui pour moi n’est pas un manque de respect, mais plutôt une mauvaise habitude « dans le parler ».  Dans mon entourage, je traite tout le monde de con et ça n’a aucune connotation négative, ni manque de respect, JAMAIS.

Je suis désolé de ne pas avoir respecté ta limite. Par contre pour ma défense, tu as joué à ça ! Toujours à trouver la blague pour me faire répliquer ce mot.« 

Voilà un discours qui est assez similaire à celui d’un homme qui commet du harcèlement sexuel.  Il s’en justifie en disant que c’est l’autre qui l’a provoqué.

« Je suis en période de recherche de simplicité, et notre manque dans notre communication me cause des maux de tête. Je n’ai aucune amertume de ce que nous avons vécu mais cela devient trop lourd pour moi.  Je suis en quête de légèreté et je dois constant surveiller mes mots, mon vocable, comment je dis les choses… ça m’ajoute de la charge mentale.« 

Tu me fucking niaises ? 

Tout ce que je lui demande, c’est de ne pas me traiter de con lorsque je la fais rire. Et elle réagit avec l’équivalent de OMG TU M’OBLIGES À SURVEILLER CHAQUE MOT DE CHACUNE DE NOS CONVERSATIONS AVANT QU’ILS SORTENT DE MA BOUCHE, TU M’IMPOSES TELLEMENT TROP DE PRESSIOOOON!!!  À l’entendre, on pourrait croire que le fait de l’empêcher de me traiter de con fait de moi une personne toxique.

Sur ce, elle termine son message sur ces mots:

« Merci d’avoir été là! Je te souhaite une belle continuité! Malheureusement, comme je n’aime pas ce que je te fais ressentir (et que ça n’a jamais été mon intention), je mets fin à nos discussions.  On s’est parlé de vive voix, tu as pu ressentir que je n’ai jamais eu de mauvaises intentions, mais tu continues de croire que j’en ai, à toujours me ramener ça.« 

Il est plus simple pour elle de foutre notre relation en l’air que de s’abstenir de m’insulter. Et jamais elle ne va se remettre en question. Toujours, elle se qualifiera de bonne personne, sans malice ni intentions malveillantes. Je veux bien croire que c’est l’intention qui compte. Un enfant qui donne du chocolat à un chien ne le fait pas dans le but de le tuer. Il cherche à le rendre heureux. N’empêche qu’après ça, le chien est mort. Est-ce que ça lui donne le droit de continuer de donner du chocolat aux chiens ?  

Est-ce que j’en demande trop ?
Imaginons que j’aurais passé mon enfance à subir des agressions sexuelles d’un homme qui commençait toujours ses assauts en me disant « Bonjour ! »  Et qu’à cause de ça, je ne puisse plus supporter que l’on me dise bonjour.  Je pourrais comprendre que les gens auraient de la difficulté à respecter ma limite, puisque ce mot n’est ni une insulte ni une agression. En fait, ce serait à moi de suivre une thérapie, afin d’accepter d’entendre ce mot sans me sentir attaqué.

Mais ici, on parle du mot CON.  Une insulte !  Je veux bien croire que dans un certain contexte, il peut être utilisé pour remplacer des mots comme drôle, amusant ou comique.  Mais c’est justement ça, mon point : Pourquoi ne peut-elle pas remplacer le mot con par drôle, amusant ou comique ?  Contrairement au mot bonjour, elle a le choix. Il y a plusieurs autres mots qui conviennent beaucoup mieux à ce qu’elle veut me dire lorsque je la fais rire. Mais sur lequel porte-t-elle obstinément son choix ? Sur celui qui peut blesser. Et ce, en toute connaissance de cause. Et elle refuse d’arrêter.

Dans les années 70, 80 et 90, j’ai utilisé à plusieurs reprises le mot-qui-commence-par-N.  Ce n’était pas par racisme.  Ça faisait juste partie de mon vocabulaire.  En fait, pas juste du mien.  Ne dit-on pas d’une personne vaillante qu’elle travaille comme un n**** ?  Combien de fois a-t-on entendu Normand Brathwaite dire n**** à la radio ou à la télé ?  En sa compagnie, lors d’un Bye-Bye de fin d’année, François Pérusse n’a-t-il pas parodié la chanson L’Aigle Noir en N**** Noir ?  Du côté littéraire, le livre Les n***** blancs d’Amérique est considéré comme étant le meilleur document québécois sur les conditions de vie des années 1960.  L’un des romans classiques d’Agatha Christie se nomme Dix petits n*****.  Et que dire de Dany Laferrière, avec son roman devenu film, Comment faire l’amour avec un n**** sans se fatiguer. Et puisque l’on parle de littérature, n**** est le mot utilisé pour parler d’un ghost writer, c’est à dire personne qui rédige anonymement un livre qui sera publié sous le nom d’un autre auteur.

Malgré ça, on me dit que je ne dois plus utiliser ce mot parce que les gens concernés le considèrent comme une insulte.  Est-ce que j’ai revendiqué mon droit de le dire quand même, en me justifiant du fait que ce mot étant un synonyme pour noir, ce n’est techniquement pas une insulte ?  Me suis-je obstiné en disant que moi, personnellement, je n’ai jamais utilisé ce mot pour rabaisser ou blesser qui que ce soit ?  Ben non !  Les individus concernés m’ont dit que pour eux, ce mot était malvenu. Alors j’ai tout simplement cessé de l’utiliser.  Parce que je respecte leurs limites.  Parce que c’est la chose décente à faire.

Alors en quoi serait-ce si difficile de faire pareil pour le mot con, qui EST une insulte ?

Je dois avouer que les derniers mots qu’elle m’a écrit ont fait naitre du remors en moi. Elle déplore que je la juge comme étant une mauvaise personne, ce qu’elle n’est pas. Avais-je vraiment raison ? Est-elle vraiment dans le tort ?

Et puis, j’ai considéré la chose objectivement :

  • Je revendique mon droit au respect.
  • Elle revendique son droit de me manquer de respect.

Alors finalement, est-ce une si mauvaise chose qu’elle ne fasse plus partie de ma vie ?

À CONCLURE

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (1 de 3)

Cet article est au sujet de relations naissantes entre un homme et une femme, tous deux hétéros.  Puisque je parle de mon expérience personnelle, cet article sera relaté d’un point de vue masculin. Mais je vous fais confiance, vous saurez adapter la chose à d’autres situations.

Comme vous le savez, depuis quelques temps, je suis de retour sur les apps et sites de rencontres. Et tout récemment, en l’espace de trois jours, j’ai annulé deux rencontres. Ce qui porte à trois le nombre de rendez-vous que j’ai eu à annuler en un mois. Et dans chacun de ces cas, si j’ai laissé tomber, c’était pour une seule et même raison : le manque de respect.

Loser s’écrit avec un seul O, loser !

Que me valait donc cette insulte totalement gratuite ?
Cette femme connaissait l’existence de mon blog depuis quelques semaines. Et parmi les nombreux billets qu’elle y a lu, il y avait mon grand classique Autopsie du Loser. J’ai écrit ce billet en 2010, il y a 15 ans. Son origine remonte au début des années 90, lorsque je me suis mis à réfléchir sur tout ce qui n’allait pas chez moi, en me comparant aux winners, ou du moins aux non-losers. Il s’agit donc d’une longue auto-analyse qui s’est étendue sur une décennie complète. Rendu au 21e siècle, le loser en moi était mort. D’où le « Autopsie » du titre. Et c’est quelque chose que je dis très clairement à la fin du billet.

C’est en référence à ce billet que mon interlocutrice a décidé de me lancer un jugement de valeur. Mais elle l’a fait non pas en se basant sur celui que je suis aujourd’hui, mais plutôt sur celui que j’étais il y a plus de trente ans.

En plus, il a fallu que ce soit moi qui trouve la raison de son insulte.

Qu’est-ce que ce comportement dit au sujet de cette femme ?
Dès le départ, voyons ce choix qu’elle a fait. Des 548 billets que l’on retrouve sur ce blog, celui auquel elle a choisi de faire référence, c’est celui où je décris le loser que j’étais autrefois. Et par autrefois je veux dire au siècle dernier. Littéralement !

Ensuite, si elle avait voulu me complimenter, ça aurait été simple. Il lui aurait suffi de dire « pour un ex-loser. » Ce qui aurait vraiment fait référence au sujet du billet. Mais non ! Comme tant d’autres, il était important pour elle de me manifester son mépris. Et surtout de s’en justifier.

Ce qu’elle me dit: Beau bonhomme.
Ce qu’elle dit vraiment: Tu as une chance de te retrouver dans mon lit. Alors tu feras mieux d’accepter l’insulte qui va suivre.

Ce qu’elle me dit: Pour un Looser.
Ce qu’elle dit vraiment: Ta seule valeur à mes yeux est dans ton physique. Alors si tu ne veux pas perdre ça aussi, sois beau et ta gueule.

Ce qu’elle me dit: C’est une blague.
Ce qu’elle dit vraiment: Ce qui me fait rire, c’est de te rabaisser.

Ce qu’elle me dit: Je ne dirais pas ça si je le pensais.
Ce qu’elle dit vraiment: J’essaye de te gaslighter de manière à toujours pouvoir rester floue sur mes intentions.

Ce qu’elle me dit: Je suis souvent 2e degré.
Ce qu’elle dit vraiment: Je veux que tu acceptes sans broncher mes insultes présentes et futures. Et si jamais tu te sens insulté, alors c’est toi le cave, de ne pas comprendre que c’est du second degré.

Ce qu’elle me dit: Ce mot ne me serait jamais venu (en tête) sinon.
Ce qu’elle dit vraiment: Que c’est de ma faute. Ce qui démontre qu’elle ne veut prendre aucune responsabilité pour ses faits, gestes et paroles. Au même titre qu’un agresseur sexuel qui va blâmer sa victime, en affirmant qu’elle s’habillait trop sexy, ce qui l’a provoqué à l’agresser.

Pourquoi certaines femmes agissent-elle ainsi ?
D’où est-ce que ça vient, au juste, ce réflexe de manifester du mépris envers l’homme à qui elles démontrent ressentir de l’intérêt ? Un power trip ? La curiosité de voir à quel point le gars va accepter de se faire rabaisser et humilier, en échange d’une promesse vide de vagin à sa disposition ? Est-ce pour elles une manière de bien nous faire comprendre que dans le contexte des sites de rencontres, ce sont elles qui ont le beau jeu ? Pour nous, les gars hétéros, les propositions sexuelles sont rares comme l’or. Mais pour elles, c’est commun comme le gravier. Elles savent très bien que si l’homme ne tolère pas leur manque de respect, c’est lui et non pas elle qui aura de la difficulté à se trouver une autre partenaire. Ainsi, dès le départ, elles fixent le tarif. Le prix d’entrée entre ses cuisses, c’est l’humiliation, la soumission morale.

Et ça, c’est un prix que je considererai toujours comme étant trop élevé pour ma bourse.

Ce qui est ironique, c’est que lorsqu’elle a découvert mon blog, elle a dit qu’elle aurait de la difficulté à se sentir à l’aise en ma présence. Parce qu’elle ne pourra pas s’empêcher de se demander si j’analyse ses paroles et son attitude. Et que ça la porterait à vouloir se justifier sur tout. Plutôt étrange alors, qu’elle s’est ensuite comportée comme elle l’a fait.

Voyez avec quelle désinvolture elle accepte mon départ. Je refuse de me plier à ses règles de dominance ? Alors je suis expulsé du jeu. Ce qui en dit long au sujet de la valeur que je pouvais avoir à ses yeux.

On pourrait croire que mon analyse de chacune de ses phrases puisse être biaisée. Peut-être. N’empêche que ce n’est pas mon opinion qui parle. C’est mon expérience. Je pourrais donner des dizaines d’exemples, vécues de mon enfance jusqu’à mes 26 ans. Mais je vais me contenter d’une seule, la pire.

L’importance d’établir ses limites dès le départ.
Au début de la décennie 90, je n’avais rien pour plaire aux filles. Ni du physique ni de la personnalité. Pauvre, maigre, laid, inéduqué, sans diplôme de secondaire V, donc sans avenir… Et une libido à tout casser.

La seule fille qui me donnait de l’attention, c’était pour se moquer, me rabaisser, m’insulter, m’humilier. Mais toujours elle le faisait sur le ton de la blague, avec le sourire, sous des prétentions d’amitié et de complicité. Au niveau du subconscient, le message était clair. Ou bien j’acceptais d’être mal accompagné. Ou bien je finirais ma vie seul.

Ça commence subtilement.
Je fais une petite blague pour détendre l’atmosphère. Elle en rit, en disant « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! » … Insulte, et aussi infantilisation. De la part d’une fille plus jeune que moi de 5 ans, rien de moins. Le tout dans la joie et la complicité pour bien m’imprégner de l’idée que ses paroles rabaissantes sont en fait un signe d’appréciation, pour la bonne humeur que je lui procure.

Un jour, je fais une petite erreur sans importance, genre oublier le lait sur la table après déjeuner. Sur un ton sarcastique, j’y ai droit. « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

Au resto, au buffet chinois. Il y a une petite flaque par terre. J’y glisse et échappe mon assiette, qui se brise en répendant son contenu autour. Elle éclate de rire, en s’exclamant devant tous les clients : « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

Un jour, je me fais voler mon portefeuille, qui contenait l’argent du loyer. Elle m’engueule en ne manquant pas de commenter : « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

J’avais beau être désespéré, même moi j’avais mes limites, et elle était en train de les faire atteindre. Et elle a dû le deviner. Voilà pourquoi elle a lâché la pilule sans m’en parler, afin de me coincer dans la relation via paternité imposée. Nul doute que sa pensée envers moi était « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! » de voir que j’étais tombé dans un piège aussi grossier.

Et ceci fut une leçon que j’ai apprise à la dure.
Au début d’une relation, les gens seront portés à te tester, histoire de voir jusqu’à quel point ils peuvent te manquer de respect. C’est vrai dans les relations intimes, et c’est tout aussi vrai dans les relations amicales, que dans les relations professionnelles. Voilà pourquoi il est important d’établir dès le départ, et ce de manière claire, les limites de ce que tu vas tolérer ou non. Il ne s’agit pas d’exploser au moindre petit signe qui puisse être interprété comme étant une injure. Réagir ainsi ne réussira qu’à te donner une image de fou furieux susceptible au max. Mais il y a moyen de juste dire « Non ! Désolé, ça c’est un commentaire rabaissant, et ça ne passe pas. »

Généralement, la personne fautive va se rétracter. Parfois en te faisant ses excuses. Mais plus souvent, ce sera en se justifiant comme quoi elle n’avait aucune intention malveillante. Hey, elle va peut-être réagir avec furie, en te traitant de susceptible. Peu importe ! Ne discute pas. À ce point-ci, l’important, c’est que le message soit passé. À partir de là, dans 90% des cas, la personne ne recommencera pas. Et ce, parce que tu as su établir dès le départ que tu n’es pas son chien, et que tu n’as pas à accepter d’être traité comme tel. Et surtout, tu l’as fait avant qu’elle prenne cette habitude avec toi.

À partir de ce moment-là, deux choses peuvent arriver.

  1. La personne cesse de te manquer de respect. Ce qui est positif.
  2. La personne sort de ta vie. Ce qui est positif.

Et si la personne reste dans ta vie, et persiste à te manquer de respect ?
Il arrive parfois que la personne dise quelque chose qui t’offense,. Tu lui explique pourquoi ça t’offense. Elle dit qu’elle comprend, et jure de ne plus le refaire. Mais elle récidive. Ou pire, encore, elle le fait de manière juste assez subtile pour ne pas utiliser les mots qui te heurtent, mais qui te communiquent quand même l’idée offensante. Que faire dans ce temps-là ?

Ce sera le sujet du prochain billet.

À SUIVRE

Deux rencontres parfaites.

Ceci est le j’sais-plus-trop-combientième billet de la série (Més)aventures sur sites de rencontres.

Il y a trois semaines, le jour où j’ai terminé mon assignation pour mon travail en Gaspésie, j’ai changé mon adresse sur le site de rencontres MeetMeat, passant de Carleton en Gaspésie, à Baie-Comeau sur la Côte-Nord.  Presque simultanément, deux femmes de Sept-Îles, Côte-Nord, m’écrivent.  Aucune des deux n’a de photo de profil.  La première se nomme Fanny.  Je commence par lui dire que malheureusement, Sept-Îles est à deux heures trente de Baie-Comeau, et je mets ma limite à une heure.  Elle est déçue. Elle tente de me faire changer d’idée en m’envoyant des selfies. Je constate que Fanny est une belle femme dans la quarantaine.  Petite, blonde, mince, joli sourire.  Finalement, je crois bien que je pourrais faire exception pour elle. 

Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger. On y jase encore quelques jours, mais je finis quand même par y renoncer.

MOI
Tu es bien gentille mais ça ne marchera pas.  2h30 de route, ça reste deux fois et demie ma limite.

FANNY
Ah? Bon! C’est dommage. Mais je comprends

L’autre femme de Sept-Îles se nomme Brigitte.  Je commence par lui dire la même chose qu’à Fanny, comme quoi Sept-Îles étant situé à 2h30 de chez moi, c’est un peu trop loin.  Elle me répond qu’elle le pense aussi.  Mais elle a aimé mon profil, donc elle a pris une chance.  Sur ce, elle m’envoie des photos.  Et il se trouve qu’elle aussi est une belle, mince et petite femme, celle-ci ayant les cheveux bruns légèrement frisés.  Avec elle, je jase un peu, mais je finis par laisser laisse la conversation en suspens.

Trois semaines plus tard, lundi 12 mai.  Voilà deux semaines que je suis installé à Baie-Comeau. Demain j’ai congé, et la météo annonce très ensoleillé avec quelques passages nuageux.  Tant qu’à ne rien faire chez moi, et si je partais en exploration de la région ?  Et tant qu’à avoir deux belles potentielles à Sept-Îles, pourquoi ne pas me rendre jusque-là ?  En même temps, ça me permettrait de régler la situation ridicule que je vis depuis mon arrivée à Baie-Comeau, où il n’y a pas moyen de trouver un barbier sans prendre rendez-vous plusieurs semaines d’avance.  Puisque je ne connais pas mon horaire plus que dix jours d’avance, je ne peux pas choisir une date.  Peut-être qu’à Sept-Îles j’en trouverai un qui pourra me passer tout de suite.  Et tant qu’à être là, j’ai plusieurs petits achats à faire.  Aussi bien les faire sur place.

Je décide donc de faire comme Archie en me planifiant deux rendez-vous en même temps avec deux femmes différentes.  À toutes les deux, j’envoie le même message.

MOI
Bonjour à toi. 

Eh oui, un revenant.  Et un arrivant aussi.  Voilà deux semaines que je suis à Baie-Comeau.Est-ce que je t’ai déjà dit que l’année dernière, j’ai failli être assigné à Sept-Îles ?  J’avais laissé ma candidature, Mais je n’avais pas été pris car il y avait plus de candidats que de postes disponibles.

Étant donné que j’ai congé demain et qu’il est supposé faire nuageux quoique ensoleillé, j’ai décidé que je vais aller visiter la place.  Baie-Comeau c’est bien, mais on en fait vite le tour. Tandis que Sept-Îles, c’est beaucoup plus grand.  Je vais en profiter pour faire du magasinage de printemps.  Et aussi voir si je peux trouver un barbier qui ne demande pas un rendez-vous.

Aucune obligation de rencontre, bien sûr. Je ne sais pas combien de temps je vais passer là demain.  Mais je pourrais te faire signe à un moment donné vers la fin d’après-midi, pour voir si ça te tente et/ou si tu es disponible pour un petit café.

C’est Fanny, la petite blonde, qui me répond en premier.

FANNY
Je suis contente que tu aimes Baie-Comeau. Il y a des activités à faire mais ce n’est pas toujours connu.  Si tu aimes marcher genre randonnée il y a de beau sentier au Parc Nature de Pointe aux outardes.  On y voit beaucoup d’oiseaux.  Le boisé de la pointe St-Gilles est bien également.  La Baie St-Pancrase.  Il y a Attitude Nordique pour kayak de mer et activités.  Et pour les restos, Uzumaki très bon.  Et le Riviera à Chutes-aux-Outardes est excellent.

… Ok !

Je lui dis que je veux visiter Sept-Îles, et peut-être la rencontrer.  Et elle me donne une liste d’activité à faire près de chez moi. 

Traduction : Reste donc chez vous.

Brigitte la petite brunette, par contre, est beaucoup plus réceptive.

BRIGITTE
Cool.  Je finis de travailler à 15h30.

Ça ne peut pas être plus positif comme réponse. 

Le lendemain matin, je me réveille vers 05h00.  À 05h17, juste comme je prends mon téléphone, elle m’écrit.

BRIGITTE
Bon matin à toi.

Cool !  Elle me relance dès l’aube.  Voilà qui augure très bien. À moins que ce soit pour me dire que finalement elle ne soit pas disponible ?

BRIGITTE
Aux Galeries Montagnaises de Sept-Îles, tu vas trouver un salon de coiffure.  Sinon, je pense qu’il y a un barbier sur la rue Brochu, Chez Jimmy. 

Wow !  Je suis allé à bien des rendez-vous dans ma vie, mais c’est la première fois qu’il y en a une qui prend l’initiative de me guider pour trouver ce que je cherche, et ce près de chez elle.  C’est autre chose que la réponse de Fanny.

Ravi, je saute dans la douche. Puis, je me fais tout beau, je monte dans l’auto, et je pars en direction de Sept-Îles.

Tout le long du chemin que je découvre, je trouve le décor de toute beauté.  Il est vrai que le soleil matinal contribue à l’améliorer.  La grande quantité de conifères apporte beaucoup de vert, malgré l’absence des feuilles dans les arbres.

Alors que je m’arrête à moitié chemin pour faire le plein, je reçois un texto.

BRIGITTE
Est-ce que tu es en route ?

Elle est vraiment charmante, de prendre sans cesse des nouvelles comme ça.  On sent vraiment sa hâte de me rencontrer.  On échange quelques messages.  Elle m’envoie un selfie pris à l’extérieur.  Je lui en envoie un à mon volant.  En guise de réponse, elle envoie un émoticon animé qui a des cœurs à la place des yeux, et dont la bouche bouge de manière à dire « Wow ! » 

Ça augure vraiment bien pour ce soir. Je reprends la route, tout heureux de me sentir autant désiré.

J’arrive aux Galeries Montagnaises de Sept-Îles.  J’entre et j’y trouve aussitôt un petit salon de barbier.  Il me prend immédiatement, et j’ai droit à une coupe bien faite et vite faite.  En sortant, j’écris à Brigitte pour lui dire que j’ai enfin la coupe que je voulais, et je lui envoie des selfie.  Qu’elle commente de coeurs.

Je fais mes autres achats sur place.  Puis arrive 11H00.  J’ai faim.  Il y a justement un A&W pas loin.  Ça fait des années que je n’en ai pas eu.  Je m’y stationne, j’entre, je vais au comptoir, je passe ma commande, pour manger sur place.  Je suis servi en un éclair.  J’amène mon cabaret à une table et je m’y installe.  Je prends mon téléphone, juste comme je reçois un message.

BRIGITTE
Je suis libre pour le diner de 11h30 à 12h50.  Veux-tu me rejoindre au Casse-Croute du Pêcheur ?

Je suis émerveillé.  Elle a tellement hâte de me voir qu’elle ne peut même pas attendre après la fin de son travail. 

Quand une femme exprime le désir de te rencontrer maintenant, si tu ne veux pas tout faire foirer, alors tu y vas right fucking now.  C’est une leçon que j’ai apprise à la dure, entre autres l’année dernière avec Noémie, ma tatouée gothique de 25 ans. Je confirme à Brigitte que j’y serai.  Mon A&W, ça sera mon souper, voilà tout.  Je me relève et je retourne au comptoir avec mon cabaret pour demander au caissier s’il pourrait me mettre ça pour emporter SVP.  Il me regarde d’un air méfiant.

« Vous ne voulez plus manger ici ?  Quelque chose vous déplait dans notre salle à dîner ? »

Ça ne me tente pas vraiment de lui expliquer que je crains de mettre mon avenir sexuel en jeu en mangeant un hamburger-frites seul plutôt que des fruits de mer avec une amante potentielle.  Je baratine donc comme quoi j’ai reçu un texto du travail disant que je dois y retourner immédiatement.  Il me met le tout dans un sac, et je pars.  Le temps de trouver l’autre resto sur Google Map, je reprends la route, tout souriant, en me disant que ça fera une amusante anecdote à raconter à nos futurs enfants.

Naah, je plaisante.  Je suis vasectomisé.

Je me rends au Casse-Croute du Pêcheur et j’arrive en premier. Je vois son auto arriver et se stationner.  On se reconnait, petit câlin, petit bisou. Elle est souriante et aussi belle que sur ses photos. 

Quelques minutes plus tard, nous sommes à table.  La conversation se passe très bien.  On parle de nous, de notre travail, notre parcours de vie. Et finalement ce qui nous amène sur MeetMeat.  Elle me dit que depuis son divorce, elle a renoncé au concept du couple.  Maintenant, elle vit pour elle-même, et rencontre de temps en temps les hommes qui lui plaisent.  Je constate que c’est à peu près semblable à moi, en inversant les sexes.  Elle me parle de sa maison, et je constate que sa propriété et sa façon de vivre ressemble incroyablement à mes anciens buts de vie, avant que je lâche tout pour devenir travailleur nomade. 

Le repas terminé, elle propose une balade sur le bord de la mer, pour le temps de pause qu’il lui reste.  Nous sortons du resto.  Juste comme nous foulons l’asphalte, un gars se dirige vers nous en souriant.  Brigitte est surprise.  Elle le reconnait.  En souriant, elle va se jeter dans ses bras.  Je constate que le gars a un look et un style un peu similaire au mien.  À ceci près qu’il est plus jeune, plus grand et plus beau. 

Il se penche pour lui murmurer quelque chose à l’oreille.  Et c’est d’un ton surpris et ravi dans la voix qu’elle lui répond.

 « Hein ? T’es-tu sérieux ? »

Puis, elle le quitte pour revenir vers moi, en lui disant un dernier truc.

« M’as te texter tantôt. »

Tandis que le gars entre au resto, Brigitte m’entraine vers le bord de l’eau, là où j’ai laissé mon auto.  Elle m’explique :

« Ce gars-là, c’est un de mes amants.  Je suis obsédée par lui en particulier depuis au moins un an. Mais il ne pouvait rien se passer de sérieux entre nous deux, à part le sexe, parce qu’il était en couple.  Et là, il est venu ici parce qu’il savait que j’y viens souvent pour diner.  Il vient tout juste de m’annoncer qu’il est célibataire. »

Ces mots font naître en moi un malaise.  Je sens que ça augure mal.  Ce sentiment se confirme alors qu’elle me fait un petit câlin et me dit :

« Bon et bien, bonne fin de séjour à Sept-Îles. »

Tu me fucking niaises ?

Je reste là, sur le parking, en totale aberration devant ce qui vient de se passer, en la regardant marcher en direction du restaurant, avant d’y entrer.  Je reste figé sous le choc pendant une bonne minute, avant de remonter dans mon auto.

Par le passé, il m’est déjà arrivé qu’un plan de rencontre se fasse annuler parce qu’un gars plus intéressant que moi a entretemps surgi dans le décor.  Mais je n’aurais jamais imaginé que je pouvais vivre cette situation pendant la rencontre.  Et surtout pas par une femme qui avait passé toute la journée jusque-là à multiplier ses signes d’intérêt pour moi. 

Elle était ma rencontre parfaite. Mais c’est lui qui était la sienne.

Le chemin du retour m’a semblé beaucoup moins charmant que celui du matin.  Pour le reste de la journée, mon humeur était à l’image de mon souper, avec mon burger froid, mes frites molles qui avaient pris le goût du carton de son emballage, et de ma root beer tiède et flate.

Cinq heures de transport, $80 d’essence et $60 pour deux restaurants, en pure perte.  Bon, ma coupe de cheveux et les autres achats, je ne les compte pas là-dedans.  C’est quelque chose qui était prévu.  Mais pour le reste, ça fait quand même $140 aux poubelles.

Mais bon, c’est la règle du jeu.  Lorsque tu es un homme sur un site de rencontres dans lequel le ratio homme-femme est de 50 contre 1, il faut s’attendre à ce que la compétition soit féroce.  Et surtout, qu’il y aura toujours un gars qui lui plaira plus que toi. 

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ANNONCE.
Suite à cette expérience, j’ai décidé de suivre les suggestion que je reçois parfois, et j’ai décidé de rédiger un livre qui va raconter mes expériences de rencontres les plus abracadabrantes. Son titre : L’Amour est dans le champ de patates. Ou : Les réalités du dating pour un homme dans la cinquantaine à l’ère des apps et sites de rencontres. Et c’est pour vous en offrir un extrait que j’ai rédigé ce billet.

Lire entre les lignes, voir venir le rejet, et y répondre adéquatement

Mon traitement de remplacement de testostérone commençant à faire effet, je me suis réinscrit sur des sites de rencontres. Cette fois, je ne vais pas les nommer. Je vais juste leur donner toutes le même nom. Puisque c’est bien connu que nous ne sommes que de la viande sur ces sites-là, je vais y aller avec MeetMeat.

Comme d’habitude, afin de me démarquer de la masse, lorsque je me créé un profil sur un site de rencontres, je vais pour l’approche humoristique. Généralement, en parodiant tous les clichés que l’on retrouve dans la majorité des fiches masculines de ces endroits. Par exemple :

Tous sites et apps confondus, cette image m’a rapporté une douzaine de « Mais saurais-tu le plier, ce drap contours? » en guise de phrase d’approche de ces dames. Bon, les deux tiers n’étaient pas intéressées à me rencontrer. Elles voulaint juste me dire que mon profil les a bien fait rigoler. N’empêche que mon approche me rapporte l’effet escompté : me faire remarquer. Et une fois le contact établi, il ne reste plus qu’à poursuivre le dialogue. Parfois ça reste court. Parfois ça reste juste amical. Et parfois, il y a un intérêt mutuel. D’ailleurs…

Depuis un mois, j’ai eu trois contacts intéréssants. Elles ont toutes suggéré que l’on poursuive la discussion hors-site, sur Messenger. Mais à quelques variantes près, voici comment ça s’est passé à chaque fois :

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.
JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter.
JOUR 4: Silence total de sa part. Je n’écris pas non plus, afin de lui laisser son espace.
JOUR 5: Elle m’écrit pour dire que, désolé, elle avait besoin de prendre une pause le temps de réfléchir sur elle, réfléchir sur ses besoins immédiats, voir si son horaire de travail et ses obligations personnelles et familiales lui permettent vraiment d’avoir un amant/chum/conjoint en ce moment, finalement il vaut mieux en rester là, c’est pas toi c’est moi, etc.

Comme premier exemple, (Appelons-là Angélique), notre « Jour 1 » a en fait duré deux jours et demi, à se texter quasiment non-stop. Et puis, le 3e jour, vers 15h00, brusque changement de comportement. Elle m’annonce qu’elle va cesser de me texter afin de ne pas me déranger pendant que je suis au travail.

Quand une femme décide de te laisser ton espace, sans te demander ton avis, car elle a décidé de ne pas te déranger, sans te consulter pour voir si c’est le cas, c’est louche. Je lui ai écrit que non, elle ne me dérangera pas dans mon travail. Pas plus que les deux jours précédents. Mais elle m’a répondu ne pas avoir le temps de toute façon, puisqu’elle est en babysitting. Chose qu’elle faisait aussi les deux soirs précédents, ce qui ne la dérangeait pourtant pas à ce moment-là.

Je sais reconnaître les signes de désintérêt. En fait, ses excuses pour ne pas poursuivre la conversation, ça sonne surtout comme une femme qui veut avoir la paix pour pouvoir se consacrer à communiquer avec un autre homme. Mais bon, sans preuves, je ne peux la confronter avec mes soupçons sans risquer de me faire traiter de parano possessif. J’ai assez d’expérience avec ce genre de situation pour savoir que les preuves viendront toutes seules dans les deux ou trois prochains jours. Je n’ai qu’à rester discret.

Le lendemain, je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger. Là encore, son comportement désintéréssé est beaucoup trop différent de nos premier 60h de communications pour être honnête. Mais je ne la confronte pas avec ça. Si je suis assez patient, je sais qu’elle me fournira les preuves par elle-même

Le lendemain matin, nous y voilà. J’ai droit à ceci:

Premièrement, on n’a jamais vu qui que ce soit décider de « prendre une pause de textage. » Une pause d’ordinateur et/ou d’Internet, d’accord, ça arrive. Mais s’empêcher de communiquer avec tout le monde pendant toute une journée? Ce genre d’excuse, ça entre dans la catégorie Possible mais improbable. Si elle veut prendre une pause de texto, ce n’est qu’avec moi.  Ce qui signifie qu’à partir d’ici, deux choses peuvent arriver.

  1. Après son vendredi de pause de texto, elle me réécrira samedi et le dialogue reprendra comme avant. Mais je pense que ça va plutôt se passer de la façon numéro…
  2. … en « oubliant » de m’écrire samedi aussi.

Rappelez-vous ce que je disais dans des billets précédents. Une femme qui veut va trouver les moyens, une femme qui ne veut pas va trouver des excuses. Une femme intéressée va te rappeler, une femme inintéressée va t’ignorer. Je garde donc le silence pour les prochains 48 heures.

48 heures plus tard, comme je m’y attendais, en plus de sa pause de texto du vendredi le 4 avril, elle a également gardé le silence radio samedi le 5. Ce n’est que le matin du lundi le 6 qu’elle reprendra contact en m’envoyant un message vocal.

Dans celui-ci, elle explique qu’elle a été malade et comateuse, que ça l’a amené à réfléchir sur elle et sur ses besoins. Avant de conclure qu’elle souhaite que je trouve ce que je cherche.

Tout en restant compréhensif, cordial et surtout respectueux de ses désirs de m’envoyer me faire foutre, j’ai tout de même eu envie de lui faire savoir que j’avais compris que son éloignement datait d’avant sa demande de pause de textos.

Elle ne nie pas directement, mais s’accroche tout de même à son excuse de découverte de soi en état comateux. Mais c’est normal. Personne n’assume de se faire remettre sa bullshit en face. Aussi, je n’ai pas insisté.

Passons à la plus récente, (appelons-la Arielsa.),. C’est elle qui me contacte en premier, en m’envoyant une salutation. Traduction : Contrairement à moi, elle n’est pas membre VIP. Et elle ne peut pas échanger des messages sauf si c’est un membre VIP qui s’adresse à elle en premier. En voyant où elle habite, j’ai bien failli ne pas lui répondre. Mais bah, si elle a pris la peine de me saluer, aussi bien lui rendre la politesse, même si c’est pour lui dire non merci.

Ok, wow ! Je ne m’attendais pas à un tel tsunami d’insistance. Je dois vraiment lui avoir tapé dans l’oeil.

Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger.

Dès le lendemain, ça commence comme dans ma liste écrite plus haut. C’est à dire:

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.

Fort de mon expérience avec ce genre de situation, je vois que ça augure mal. Et comme de fait :

JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter. Elle me l’exprime avec un texto disant qu’elle est à la microbrasserie avec ses copines.

Je passais justement la soirée sur MeetMeat à jaser avec une ex avec qui je suis en bons termes. Et toute la soirée, avant, pendant et après qu’Arielsa m’ait envoyé son texto de trop-occupée-pour-être-sur-le-net, je voyais la petite boule verte signifiant « ce membre est en ligne en ce moment sur MeetMeat » à côté de son nom dans ma messagerie.

Ce qui signifie qu’elle me mentait. Elle n’était pas à la microbrasserie avec des copines. Elle était sur MeetMeat pour y contacter d’autres gars. Je ne m’y étais pas logué dans le but de la surveiller. Mais je ne pouvais pas non plus ignorer un truc qui était là, dans ma face.

J’ai aussitôt compris que notre relation s’enlignait pour se terminer comme les deux autres. C’est à dire suivie d’un jour de silence, puis du jour du speech de la rupture composé de trois tonnes d’excuses toutes aussi bidons les unes que les autres. Aussi, pour gagner du temps, j’ai pris les devants.

Voyez à quelle vitesse elle accepte la fin de notre relation sans discuter. On est loin de l’insistance dont elle a fait preuve lors de notre premier contact sur la messagerie de MeetMeat. Preuve de plus comme quoi son intérêt pour moi a été transféré à un autre homme. Parce qu’il n’y a que ça qui puisse expliquer un changement aussi brusque.

Il y a plusieurs années, quand je voyais qu’on me servait de la foutaise de ce genre-là, je piquais ma grosse crise de frufru. Je prennais ce comportement mensonger pour un manque de respect envers moi, et j’exigeais d’avoir la vérité. Non seulement ne l’ai-je jamais reçue, mon insistance m’a juste fait passer pour un harceleur psychopathe.

Alors maintenant, je prends la chose avec logique : peu importe la raison pourquoi elle a perdu intérêt, ça ne change rien au fait qu’elle a perdu intérêt. Ce qui n’est pas un crime. Je ne me formalise donc pas de ses mensonges. J’ai compris que ceux-ci ne sont pas dans le but de me manquer de respect, mais bien de lui permettre de se retirer en causant le moins de drama possible. Je lui ai donc donné ce qu’elle espérait de moi : une fin de nos contacts, dans la douceur et l’harmonie. Et puisque ça vient de moi, elle n’a pas à avoir des remords.

Le bon côté avec les sites de rencontres, c’est que l’on peut y trouver beaucoup plus de personnes intérésses à nous, que dans notre vie de tous les jours. Mais le mauvais côté, c’est que nous ne sommes qu’un(e) candidat(e) parmi plusieurs. Mais bon, c’est la règle du jeu. Faut faire avec. De toute façon, se faire rejeter, ça n’a rien d’une tragédie. Elles n’étaient pas ma première opportunités pour romance et sexe, et elles ne seront certainement pas les dernières. Si ça ne marche pas avec elles, ça marchera bien avec une autre.

On me demande parfois pourquoi je reste aussi poli avec des gens qui me croient assez con pour gober des mensonges aussi évidents. Il y a deux raisons. La première, c’est parce que je sais que ceci mettra fin à la communication entre nous. Alors aussi bien finir de manière à me garder irréprochable. Et la seconde, c’est que la politesse, c’est aussi l’art de constater que l’autre ne mérite pas notre respect, et le lui accorder quand même.

Le guide distillé-au-max de la séduction masculine

Tu es un gars, tu veux séduire, et surtout avoir du sexe à volonté et des femmes à la pelletée ? Inutile de lire 1 000 bouquins de trucs de séductions qui vont te perdre dans 100 000 conseils, quand le tout peut se résumer en quatre étapes très faciles à survoler. Et je sais que ça marche puisque ce sont des choses que j’ai personnellement testées avec succès de mes 27 à 40 ans.

Car oui, en tant qu’ex-séducteur / player / douchebag, j’ai décidé de vous léguer ma méthode de séduction. Celle-ci m’a rapporté un bodycount assez large, à l’époque où j’accordais de l’importance à ce genre de chose. J’ai mis tellement de temps à la mettre au point que je trouvais dommage de la voir se perdre.

ÉTAPE 1 : Devient beau.
Désolé de vous décourager dès le départ avec une demande impossible. Mais premièrement, sachez qu’elle n’est pas si impossible que ça. Vrai, c’est une étape qui demande de l’effort et du temps. Mais il y a quelques années, j’ai lu dans un numéro du magazine Muscle & Fitness une anecdote au sujet d’Arnold Schwarzenegger datant d’avant qu’il ne devienne une star d’hollywood, alors qu’il n’était qu’un culturiste encore largement inconnu du grand public. Lorsqu’il passait dans la rue au volant de sa décapotable, des femmes attiraient son attention en soulevant leurs gilets pour lui montrer leurs seins.

Même dans sa prime jeunesse, Arnold a toujours eu une tronche de gorille. Alors même si la nature t’a doté d’une gueule pouvant guérir le hoquet à un aveugle, tout n’est pas perdu.

Dans la série « Ceci explique cela ! »

Sans nécéssairement devenir culturiste, il reste qu’un beau corps peut aisément rattraper un visage sans charmes.

Par exemple, à l’époque de mes études, j’ai connu un gars, Pierre. Il avait un regard endormi (c’était physiologique), le visage allongé, et un espace entre chaque dent. Pour compenser, la nature l’a fait grand, plus de six pieds / deux mètres, avec des épaules larges. Trois étudiantes étaient complètement gaga pour Pierre. Et ça, ce sont celles dont j’avais connaissance. Car si ces trois-là affichaient publiquement leurs désirs pour lui, il devait certainement y en avoir d’autres qui le désiraient en secret. Et oui, malgré sa tête, elle disaient le trouver beau.

Un corps athlétique masculin envoie un message dans l’inconscient de la femme qui le regarde, comme quoi cet homme est fort, vaillant, discipliné, viril. Des qualités qui réveillent l’instinct animal chez beaucoup d’entre elles. Construis-toi un tel corps, et comme Pierre et Arnold, tu auras des femmes qui voudront l’avoir blottis contre elles, et en elles.

Mais attention : Je ne dis pas toutes les femmes. Je dis des femmes. Et quelques femmes, c’est déjà mieux qu’aucune femme. Surtout quand techniquement, une suffit. N’empêche que plus tu auras de candidates, plus tu pourras te permettre d’être sélectif, et meilleur sera ton choix.

Devenir beau, ça tient en deux points : perdre du gras et prendre du muscle. Tu ne sais pas comment ? Google sait tout. Demande-lui. Améliore la qualité de tes aliments. Va au gym. Mais surtout, sois assidu. On ne peut pas changer de vie sans changer nos habitudes de vie. Fais l’effort, ou bien oublie les résultats. Et surtout, ne cherche pas une alternative facile. Tu y perdras ton temps, ton argent, et récoltera zéro résultat. Les losers se réfugient lâchement dans le rêve facile. Les winners foncent bravement dans la dure réalité.

Les règles de vie des gens lâches. Et le physique qui vient avec.

Sinon, plein de traits physiques considérés comme étant disgrâcieux ont des solutions. Mauvaise dentition ? Le dentiste est là. Lunettes parce que myope ? Le laser est une solution permanente. Tu as le front dégagé ou inégal car tu perds légèrement tes cheveux ? Les greffes sont une solution permanente. Tu perds beaucoup de cheveux ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Alors fais comme lui et rase le reste. Parce qu’un travail terminé est plus attrayant que les choses qui semblent faites à moitié.

Tu n’as pas l’argent pour te payer les options du paragraphe précédent ? Renseigne-toi sur les métiers les plus payants. Choisis-en un qui te convient. Suis des cours de formation. Pratique ce métier. (Surtout que plusieurs grandes compagnies offrent une assurance dentaire.) Et surtout, sois économe. Il n’y a rien de plus stupide que d’augmenter tes dépenses à mesure qu’augmente ton revenu. Sûr, il est quasi impossible d’éviter les dettes, Pour une auto, par exemple. Mais n’en ajoute pas par-dessus celle-là au point où le fait de manquer un seul chèque de paie affectera tes conditions de vie, et que la perte de ton emploi puisse te mettre dans une catastrophe financière. Un homme qui sait tenir un budget est un homme prospère car il n’a pas de dette excessive. Et un homme prospère sans dette excessive est un homme libre, qui a de l’avenir. Un homme comme ça apporte à la femme un sentiment de sécurité. Et ça aussi c’est attrayant.

Pour vous encourager, j’ai une bonne nouvelle : Tandis que tu travailles à l’étape 1, donc que tu amorces ton évolution physique (et aussi financière, dans certains cas), tu peux déjà commencer à passer à l’étape suivante, qui est :

ÉTAPE 2 : Manifeste ton désir pour elle dans les trois premières semaines de votre rencontre.
De mes 15 à 27 ans, je vivais la situation frustrante classique qui pourrit la vie de tous les Nice Guys. C’est-à- dire :

  • Une fille me plaît.
  • Je m’en rapproche.
  • Nous devenons amis.
  • Plus le temps passe et plus je constate que nous avons beaucoup de similarités.
  • Je m’attends à ce qu’éventuellement, elle voit que je suis son âme soeur, et nous formerons un couple maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort, Amen.

Or, cette dernière étape n’arrive jamais. Du jour au lendemain, elle entre plutôt dans une relation avec un gars qu’elle ne connaît qu’à peine. Et puisqu’ils n’ont pas pris le temps de se connaître, plus les jours passent et plus leur manque de compatibilité est problématique. Leurs conflits se multiplient. Et c’est moi qui a droit à ses jérémiades sur le sujet. Parce que, malgré tout ce que l’on a en commun, au lieu de voir que l’on était faits l’un pour l’autre, elle m’a classé dans le dossier « Ami seulement » d’où elle refuse de me sortir. (À l’époque, le terme Friendzone n’était pas encore populaire.)

C’est à mes 27 ans que j’ai fini par constater le pattern suivant : Généralement, lorsqu’un homme rencontre une femme, et que les deux sont célibataires et hétéros, ce sont les trois premières semaines qui vont décider du reste de leur relation. Ces 21 premiers jours sont une période d’ambiguïté dans laquelle on ne sait pas trop si on est intéressé par l’autre et/ou intéressant pour l’autre. On s’approche, on recule, on observe, on tâte le terrain. Et au bout de cette période, si l’un n’a pas fait connaître son intérêt pour l’autre, alors là, c’est terminé. N’ayant plus rien à découvrir en l’autre, la curiosité disparaît, donc l’intérêt.

Ce qui en revient à dire que si je voulais séduire, je devais le faire avant que la fille ait le temps de me connaître vraiment. Je devais utiliser le seul charme que j’avais : le charme de la nouveauté. C’est à ce moment-là que je devais être fonceur. Parce que c’est à ce moment-là que ça avait le plus de chances de marcher.

C’est sûr que d’en arriver à la conclusion qu’aucune fille ne peut vouloir de moi à partir du moment où elle voit ce que je suis vraiment, c’était une claque sur la gueule de mon orgueil. Mais d’un autre côté, ou bien je l’acceptais, ou bien je continuais de voler solo en pilotage manuel.

ÉTAPE 3 : Respecte toujours son NON, mais n’attends jamais son OUI.
À moins d’être déjà d’une beauté hollywoodienne, on a rarement vu un gars réussir à obtenir une amante en lui demandant « Est-ce que tu veux sortir et/ou baiser avec moi? » Je dois donc agir comme les gars fonceurs. C’est-à-dire faire les premiers pas, en gestes et pas seulement en paroles.

Mais attention : Fonceur ne veut pas dire défonceur. J’allais quand même continuer à avoir de la retenue afin de respecter leurs limites. Et c’est ainsi que j’ai créé la plus parfaite des formules de séduction : Respecte toujours son NON. Mais n’attends jamais son OUI.

En général, ça se passait comme suit : Je la rencontre. on commence à se connaître. Dans une période allant de trois à dix jours, je l’invite à faire un truc. Pendant le truc en question, si elle me semble détendue et réceptive, je me rapproche et l’enlace. Puis, en la regardant avec un petit sourire, sûr de moi, je lui dis un truc dans le style de : « Tu sais que tu me rends fou, toi? » Puis, je l’embrasse.

La possibilité que ça fonctionne est beaucoup plus grande lorsque l’un de vous deux a été invité à aller chez l’autre. Car cette situation tombe dans la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » En gros, ça signifie que le fait d’inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe. Si c’est rarement le cas entre des amis de longue date, c’est au contraire très souvent le but de cette invitation lors des trois premières semaines de fréquentation.

Mais attention : Je ne fonce pas sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui se passe. J’y vais doucement. Comme ça, si elle ne ressent absolument rien pour moi, elle a le temps de détourner la tête et/ou de me dire non.

Si elle me repousse, alors je n’insiste pas. Je la relâche, je prends mon air embarrassé, et je lui dis que je suis désolé. J’avais cru voir en elle, entre nous, quelque chose qui, finalement, n’y était pas. C’était mon erreur, pas la sienne. Restons amis, la relation est déjà très bien comme ça.

Ou, comme j’avais dit à Flavie : « Sortir avec toi aurait été la cerise sur le sundae. Mais écoute, en autant que j’ai le sundae, je m’en fous de ne pas avoir ta cerise. » Étant donné que dans le langage populaire (Québécois, du moins) la cerise a une connotation sexuelle avec la virginité féminine, ça l’a fait bien rire, ce qui a désamorcé la situation.

Par contre, si la demoiselle se laisse faire, tant mieux, elle est réceptive. Il n’en tient qu’à moi de faire passer la relation au stade sexuel pendant que sa curiosité pour moi l’excite encore.

Mais attention : Là encore, la partie « Respecte son NON » tient toujours, et ce à toutes les étapes de la relation. Autrement dit, cette technique se base sur le principe du proverbe Qui ne dit mot consent. Ça permet au gars d’être fonceur, ce qui répond aux attentes sociales envers l’homme en situation de drague. Et ça rassure la fille que toujours ses limites seront respectées.

Après avoir passé tout mon début de vie adulte à rater de multiples occasions de baiser parce que j’étais trop passif, cette méthode s’est montrée infaillible. Tout le temps où je l’ai utilisée, rares sont celles qui m’ont dit non. Ça m’a permis de constater que même les filles qui n’avaient manifesté aucun désir sexuel pour moi étaient capables d’en ressentir à partir du moment où je montrais le mien pour elles. Ça ne serait jamais arrivé si j’avais juste attendu passivement que l’autre me montre son intérêt. Un intérêt que je ne faisais rien pour faire naître en elle.

Mais là encore, je ne le répèterai jamais assez : Au moindre signe d’hésitation de sa part, laisse tout tomber. Toute insistance est malvenue, et peut mener à des conséquences graves. Le but ici est d’être séducteur, et non agresseur. Un consentement obtenu par insistance n’est jamais un consentement.

Quelques paragraphes plus haut, je parle de Flavie. Bien que je n’étais plus un conquérant en série lorsque j’avais 44 ans, j’ai quand même utilisé cette méthode d’approche avec elle. Devant mes avances, elle a reculé. Je me suis excusé, nous sommes restés amis comme si rien ne s’était passé. Une semaine plus tard, c’est elle qui me draguait. Il s’en est suivi une relation de couple de six ans. Et même aujourd’hui, on reste les meilleurs amis du monde, et on se partage parfois la garde de nos deux chats. Ceci ne serait jamais arrivé si je lui avais fait une crise d’incel suite à son refus, en me montrant déçu. Ou en lui montrant la porte en disant que ce n’est pas une amie que je cherche, c’est une amante. Ou pire encore, en insistant.

En respectant ses limites, en lui montrant que je la valorisais en tant que personne et non juste en vulve utilitaire potentielle, je nous ai donné une seconde chance. C’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle le respect est d’une importance capitale dans le jeu de la séduction.

ÉTAPE 4 : Pour recevoir du sexe de qualité, déclare-toi incapable de lui donner plus que amitié + sexe.
J’ai découvert ce truc totalement par hasard. Et voici comment :

En plus de celles que je séduisais, il m’arrivait de me faire approcher par d’autres jeunes femmes qui s’intéressaient à moi. Or, celles-là ne me plaisaient pas assez physiquement pour que je veuille être en relation avec elles, et encore moins m’afficher publiquement en leur compagnie. Mais voilà, allez donc leur dire ça sans les blesser. Surtout qu’avec les années, j’ai appris qu’il y avait du vrai dans le dicton affirmant que l’enfer n’offre point de furie qui égale celle d’une femme repoussée. Ma seule option pour m’éviter ces ennuis était donc de me rendre non-intéressant à leurs yeux.

Je leur expliquais alors que le concept du couple n’avait plus aucun attrait pour moi. Dans ma jeunesse, de mes 15 à 26 ans, j’étais dépendant affectif. Et à cause de ça, je me mettais en couple avec n’importe qui, que l’on soit compatibles ou non. Et ceci a littéralement gâché et ruiné mon début de vie d’adulte. Ce qui, en passant, est la stricte vérité. Lorsque je m’en suis rendu compte, ça m’a donné un tel choc que depuis ce temps-là, j’ai constaté que j’étais incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux.

Immanqueblement, ces filles me répondaient alors un truc dans le style de :

« C’est peut-être juste parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne. »

Quand une fille te dit ça, c’est parce qu’elle espère qu’à tes yeux, ce sera elle, la bonne. Je devais donc insister sur mon incapacité amoureuse, de manière à les dissuader de me poursuivre. Ce que je fis en répondant :

« C’est possible ! Mais ça ne change rien au fait que le plus que je suis capable de donner, c’est amitié + sexe. »

Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans de telles conditions, elles préfèrent que nous restions amis. Normal, puisque les filles vont toujours clâmer haut et fort que seul l’amour a de l’importance, et que le sexe n’a pour elles aucune valeur.

À ma grande surprise, elles m’ont au contraire toutes proposé d’essayer quelques temps, pour voir ce que ça va donner. Pris au dépourvu face à mes propres foutaises, je n’ai eu d’autre choix que d’accepter.

Et ceci m’a permis de découvrir quelque chose de surprenant : Lorsqu’une femme te désire, et que le sexe est la seule opportunité que tu lui donnes pour te séduire, alors elle va y mettre du coeur, de l’effort. Et elle ira même t’offrir volontairement des pratiques qu’elle avait jusque-là refusé à tous les autres hommes. Et puisque c’est dans le but de t’avoir, elle ressent de l’excitation de te le faire, ce qui l’amène à y prendre sincèrement goût.

J’ai appliqué ce principe sur des femmes que je draguais. Après l’étape de l’embrassage, dès que les caresses me montraient qu’elles étaient réceptives et allumées, c’est là que je leur disais qu’avant d’aller plus loin, elles doivent savoir quelque chose d’important. Oui, elles m’allument. Oui, je les désire. Mais je ne veux pas leur faire miroiter des choses fausses. Tout ce que je peux donner, c’est amitié + sexe. Donc, si elles préfèrent arrêter maintenant, je respecterai leur choix.

Aucune n’a dit non. Il ne me restait plus qu’à leur donner la meilleure séance de sexe que je puisse leur apporter avec toute ma science et mon expérience, afin d’augmenter les possibilités de les rendre accros. Et celles-là, bientôt, me donnaient du sexe de très grande qualité dans le but de me séduire.

Cette 4e étape fera sourciller certain bien-pensants, qui verront la chose comme étant de la manipulation. Mais sachez qu’il est arrivé très souvent que mes partenaires me disent par la suite que grâce à moi, elles ont découvert de nouvelles facettes de leur sexualité, certaines dont elle n’auraient jamais soupçonné pouvoir tirer plaisir. Et puisque ce sont elles qui en ont pris l’initiative, jamais elles ne se sont senties forcées de faire quoi que ce soit. Alors si cette méthode ne leur apporte que du positif, les aidant à grandir et évoluer dans leur sexualité, où est le mal ?

Quant à toi, grâce à cette découverte de soi qu’elle aura amorcé, tu auras toujours à ses yeux le statut d’amant exceptionnel et inoubliable. Elle y repensera encore avec nostalgie dans vingt-cinq ans, lorsqu’elle sera mariée, mère de famille et ennuyée de sa sexualité routinière de plus en plus décevante.

Avec cette méthode, tu as maintenant l’embarras du choix. Plusieurs options s’offrent à toi. Par exemple, tu peux…

  • Continuer cette vie de libertinage à l’infini.
  • Ou du moins, jusqu’à ce qu’en prennant de l’âge, ton taux de testostérone diminue au point où tu perds peu à peu ta libido. Ce qui fut mon cas, d’où mon traitement de remplacement.
  • Ou bien tu peux te ranger, en choisissant celle qui te convient le mieux pour te mettre en couple monogame. Ce qui fut mon cas avec Flavie.

Mais une chose est sure : peu importe la voie que tu choisiras, peu importe ce qui arrivera, à chaque fois que tu appliqueras cette méthode, tu ne manqueras jamais de candidates.

Non, je n’expliquerai pas pourquoi je suis tout habillé.

Il n’y a qu’une seule chose que l’on puisse reprocher à cette méthode. Et c’est que si tu l’utilises dans le but d’avoir plusieurs amantes à la fois, il est inévitable que tu vas briser quelques coeurs. Mais ça, même dans la majorité des situations de couples monogames, c’est également inévitable. Comme dans chacune des facettes de notre existence, peu importe ce que l’on choisit de faire, nos décisions ont toutes le potentiel de rapporter du bon comme du mauvais.

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Ce que parler veut dire, dans 20 situations. Parce que la société a toujours encouragé les femmes à communiquer en sous-entendus, voici comment décoder quelques phrases typiques.
16 mensongères phrases de rupture. Une femme qui veut casser vous les servira probablement.
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La convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » Dans certaines circonstances, inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe.
30 raisons d’avoir peur de la femme qui drague. La femme qui drague vous intimide ? Ce n’est pas de votre faute. Ce sont les médias et la société qui vous ont conditionnés à en avoir peur. Apprenez pourquoi, et ça fera disparaître ce blocage.

Ces Red Flags vivants : La mystique qui rejette la réalité, 5 de 5, la conclusion: Faut-il laisser les Red Flags tout dicter?

Tout le long de cette série de billets, j’ai fait une longue liste de Red Flags qui auraient dû me prévenir de me tenir loin de Mégane. Et ce dès le départ : une mère en couple depuis 20 ans qui me fait une déclaration d’amour parce que le tarot lui a dit que j’étais l’homme de sa vie. Déjà là, ça en dit long sur sa personnalité, et ça n’en dit rien de bon : infidèle, irréfléchie, qui n’a pas les pieds sur terre, adepte de la pensée magique…

Dans ma jeunesse, à l’époque où je tenais mordicus à avoir un comportement parfait et irréprochable, jamais je n’aurais accepté d’être en relation avec elle. Or, il a a une chose importante à considérer ici, et c’est ma situation. C’était une belle femme, un peu plus jeune que moi mais tout de même de ma génération, qui avait l’intelligence et la volonté de retourner aux études pour faire quelque chose de sa vie. Et elle ressentait pour moi un désir physique irrésistible, suivi d’un amour inconditionnel. J’étais itinérant, sans un sou, criblé de dettes, sans autre transport que mon vieux vélo acheté deux ans plus tôt dans un pawn shop. Même à mon meilleur, je ne crois pas que j’aurais pu trouver mieux qu’elle. En fait, ce serait déjà un miracle que je puisse trouver aussi bien. Je n’avais donc pas tellement d’options. C’était elle, ou alors personne pour encore bien longtemps.

Ensuite, malgré tous les Red Flags initiaux et ceux qui se sont succédés par la suite, il reste que son passage dans ma vie a été le plus bénéfique qui soit. Alors que la majorité de mes relations m’ont enlevé beaucoup, elle au contraire en a apporté comme personne. Sur huit points en particulier, elle a su transformer ma vie pour le mieux. ils sont :

POINT 1: Son influence sur mon décor.
Avant de la rencontrer, lorsque j’avais des appartements, je décorais la place avec ma collection d’antiquités. Elle n’a pas pu en visiter puisque j’étais itinérant lorsqu’on s’est rencontrés, mais elle a vu des photos. Elle m’a fait comprendre que oui, si le décor se doit de refléter les goûts de la personne qui y l’habite, il reste qu’il y a une sacrée différence entre mettre ici et là quelques éléments antiques pour décorer, et carrément vivre dans une boutique d’antiquité. Un salon, une cuisine, une salle à manger, une chambre, tout ça doit rester sobre et accueillant pour les visiteurs. Un décor complet qui ne réflete que tes goûts de manière aussi omniprésente et insistante, ça empêche quiconque de s’y sentir à l’aise. À moins que j’aille la chance extraordinaire de ne fréquenter que des gens qui partagent exactement la même passion au même niveau que moi.

Je n’étais pas à 100% convaincu, mais je voyais de la logique dans ses propos. Aussi, j’ai décidé de garder l’esprit ouvert. À sa demande, lorsqu’elle m’a trouvé mon 3½, je l’ai laissé s’occuper de la déco. Au début, ça détonnait sur mes habitudes. Mais j’ai dû reconnaître qu’elle avait raison. Encore aujourd’hui, je vis dans des décors sobres et accueillants, dans lesquels je me sens tout de même chez moi.

POINT 2 : Mon logis.
C’est elle qui m’a trouvé mon appartement, un 3½ à coût ridicule pour le marché actuel. Et bien que j’ai annuellement maille à partir avec le propriétaire au sujet de ses tentatives abusives d’augmentations contre lesquelles je le traine d’ailleurs en Cour (saga suspendue mais néanmoins à suivre) il reste que c’est grâce à cette adresse officielle que je tombe dans la catégorie « travailleur en région éloignée », qui me rapporte autant d’avantages fiscaux. Et il est d’autant plus économique puisque grâce à Mégane, j’ai …

POINT 3 : Mon pseudo-colocataire.
Le frère de Mégane n’avait pas les moyens de se trouver un logis convenable. Et à cause de mon travail, le mien est vacant l’équivalent de 11 mois par année. Il habite donc chez moi et me paie le loyer, que je refile ensuite au propriétaire. Et puisqu’en Gaspésie, je suis logé gratuitement, c’est d’autant plus d’économies pour moi.

POINT 4 : Mon lit.
En couple et en colocation avec Karine, Flavie, Nathalie, je n’avais pas possédé de lit depuis le siècle dernier, littéralement. Et lors de mes moments de célibat, je dormais sur le divan. Et depuis mon itinérance, je n’avais même plus ça. Je dormais sur une chaise longue de plage. Mégane m’a acheté et fait livrer par surprise un matelas. Quelques semaines plus tard, on y ajoutait une base de lit. Ça peut sembler n’être pas grand chose. Mais jamais on ne m’avait fait un tel cadeau. Grâce à elle, mes nuits sont devenues confortables et reposantes.

POINT 5 : Mon laptop.
En 2020, je me suis acheté un laptop Acer pour $800. Moins d’un an plus tard, j’ai commencé à avoir des problèmes physiques avec. Il fonctionne toujours bien, mais sa… euh… « carosserie », disons, se défait, et l’une de ses pentures a brisé alors que je l’ouvrais. En 2023, ayant appris un truc ou deux de son conjoint spécialiste en informatique, Mégane m’a fait acheter un laptop Lenovo pour $850, dont je ne peux que vanter la qualité, et les qualités.

POINT 6 : Ma carrière.
Il est vrai que ce point n’a pas été amené à moi volontairement ni positivement par Mégane. Elle m’a laissé tomber pour son Bertin. Pour amortir ma chute, je suis allé m’inscrire sur Facebook Rencontre. J’y ai été contacté par une préposée qui m’a parlé des nombreux avantages de travailler pour une agence plutôt qu’un hôpital ou un CHSLD. Elle m’a branché sur son agence. Et depuis, je suis enfin prospère. D’accord, si Mégane m’était restée fidèle, rien de celà ne serait arrivé. Mais sans ce négatif qu’elle m’a apporté, je n’en aurais jamais tiré ce positif. Donc, peu importe comment on retourne la chose, il demeure que sans Mégane dans ma vie, ça ne serait jamais arrivé.

POINT 7 : Mon auto.
La seule et unique fois que je m’étais procuré une automobile, c’était en 1997. J’ai été coincé dans une arnaque pas-possible qui m’avait ruiné en me faisant en plus perdre mon emploi et taper une dépression. Il se trouve que Mégane a eu des autos toute sa vie, et est passionnée par les automobiles. Elle savait donc que choisir, à quel prix, et où s’adresser. Grâce à elle, j’ai pu me procurer une auto qui répond à tous mes besoins et qui ne m’a jamais ruiné.

POINT 8 ; Ma purge du passé.
Peu à peu, les changements que Mégane m’a apporté ont transformé ma vie, au point de me rendre compte que je trainais inutilement des bagages de mon passé, et ce au sens propre. Aussi, dans deux containers géants, l’un pour le recyclage, l’autre poour les ordures, je me suis débarrassé de 90% de mes possessions, après avoir accepté le fait que je ne m’en servais plus et que je ne m’en servirai jamais.

Donc, les Red Flags… On les écoute, ou pas ?
Dans la vie, tout n’est pas à 100% noir ni blanc. J’aurais pu cesser de féquenter Mégane n’importe quand. Particulièrement après qu’elle m’ait laissé tomber pour son Bertin. Mais si je l’avais fait, alors je n’aurais jamais vécu les points 6, 7 et 8, grâce auquele je vis maintenant de la manière dont je l’ai toujours voulu. Soit la vie normale d’un homme normal avec un travail normal et un revenu normal.

Dans mon livre Le Sucre Rouge de Duplessis, je cite un extrait de la lettre d’un ministre, disant : « Il faut prendre les gens tels qu’ils le sont, ni totalement bons, ni totalement mauvais. » Car si Mégane m’a fait vivre beaucoup d’expériences négatives, elle a su en revanche m’apporter le positif requis pour faire de ma vie le succès que j’ai toujours poursuivi sans jamais atteindre.

Mais est-ce une raison pour continuer d’accepter de tout subir ?
Non ! Parce qu’il y a une différence flagrante entre avant et maintenant. Avant, j’étais sans emploi, sans le sou, sans domicile fixe, sans véhicule. Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre, et tout à gagner. À l’époque, je n’avais aucune option. Je n’avais pas le choix.

Eh bien maintenant j’ai des options, et j’ai le choix. Et je choisis de ne plus jamais accueillir dans ma vie une mystique qui rejette la réalité.

Ces Red Flags vivants : La mystique qui rejette la réalité (4 de 5)

Le billet précédent de cette série se terminait sur ceci : Pendant ces deux ans et demi, l’obstination de Mégane à nier la réalité au profit de la pensée magique lui a fait subir une longue série de déboires. Raconter le tout en ordre chronologique serait trop long. On va donc y aller par sujets.

Sa relation avec Bertin.
Dès le départ, Bertin a bien fait comprendre à Mégane qu’il était un Mâle Alpha. Par conséquent, rien ne pouvait se mettre entre lui et l’objet de ses désirs. La preuve : il désire Mégane, donc il ne se laisse arrêter ni par la distance, ni par le fait qu’elle a un conjoint, ni même par le fait qu’il a lui-même femme et enfants. Alors s’il lui dit qu’ils feront vie commune avant que l’année ne se soit écoulée, c’est parce qu’ils vont le faire.

Maintenant que la femme de Bertin connaissait son infidélité et que son divorce était inévitable, Mégane avait d’autant plus de raisons de croire qu’il va suivre leur plan. Il n’en fut rien. En invoquant le bien des enfants, il prétendit vouloir rester à proximité d’eux, en se louant un petit appartement à Québec. Ces mêmes enfants qui, étrangement, n’entraient pas en ligne de compte quelques semaines plus tôt, alors qu’il lui promettait de tout quitter pour elle.

Un jour, elle m’appelle, désemparée. Pour le weekend, elle avait planifié aller le retrouver chez lui, pour qu’ils puissent passer ces deux jours ensemble. Il a refusé. Il lui a expliqué que là, pour la première fois depuis vingt ans, il vivait seul, sans autre responsabilité que lui-même. Ce logis, c’était son univers. Son refuge. Alors si Mégane s’y invite, il se sentirait envahi. Ça le ramènerait dans la même atmosphère que lorsqu’il vivait avec sa femme. Il se sentirait de nouveau coincé. Et ça, c’est quelque chose qui va déranger son processus de réadaptation à la vie autonome.

J’ai répondu à Mégane que ce baratin pue la bullshit à plein nez. De un, quand on aime une femme, alors on n’a aucune raison de se sentir envahi par sa présence. Et de deux, les seules raisons pourquoi un homme ne voudrait pas lui révéler son adresse, c’est ou bien parce qu’il a une relation cachée là-bas, avec qui il planifiait déjà de passer le weekend. Ou bien parce qu’il n’a pas d’adresse pour commencer, ce qui signifie qu’il habite toujours avec sa femme. Il n’y a aucune autre raison logique.

Comme elle le fait toujours, lorsqu’elle est face à une réalité qui ne lui convient pas, Mégane l’a niée. Elle a préféré le croire sur parole.

Puis, les vacances de Bertin sont arrivées. Malheureusement, celles-ci coïncident avec les vacances de sa bientôt-ex-femme. Et puisqu’ils avaient planifiés un an d’avance leurs vacances en famille, et que ce n’est pas remboursable, il se voit obligé de suivre ces plans. Pour le bien des enfants.Et à la grande déception de Mégane, il ne trouve jamais de temps à lui consacrer, ne serait-ce que quelques minutes tandis qu’il est aux toilettes, pour lui texter un petit bonjour. Et à son retour, dans son temps libre, il est tellement fatigué qu’il préfère rester chez lui pour se reposer. Par conséquent, ils ne se voient presque pas.

Je rappelle à Mégane que c’est exactement ce qu’elle m’a fait subir lorsqu’elle a commencé à me tromper avec lui. Donc que ce comportement est trop louche pour être honnête. Elle n’a pas voulu m’écouter.

Un jour, elle lui reproche de prendre ses distances avec elle. Il lui répond que c’est parce qu’il ne sent pas qu’elle se consacre à lui à 100%. Après tout, contrairement à lui, elle habite toujours avec son conjoint. Mégane a donc fait pour Bertin ce qu’elle n’aurait jamais voulu faire avec moi : elle a pris le premier prétexte pour mettre fin à son couple, après deux décennies. Elle s’est trouvé un 4½ dans une nouvelle construction d’appartements de style condo et y a aménagé.

Maintenant que cet obstacle était abattu, Mégane s’attendait à pouvoir enfin vivre sa romance éternelle avec son Bertin. Ce fut le contraire. Il lui a expliqué que puisqu’elle a fait ça pour lui, sans l’avoir consulté, il ressent qu’elle lui met une pression morale pour l’obliger à faire vie commune avec elle avant qu’il se sente prêt pour le faire. Lui faire subir ce genre de pression, c’est ce que sa femme lui avait fait au début de leur relation. Par conséquent, s’il va avec Mégane tout de suite, il ne saura jamais si c’est ce qu’il voulait vraiment, ou si c’est parce qu’il se serait senti obligé. Puisque la situation lui rappelerait trop sa relation avec son ex, il ne se sentirait pas à l’aise là-dedans.

Pour quelqu’un qui se qualifie de Mâle Alpha que rien ne peut empêcher d’atteindre son but, il se laisse arrêter par pas mal d’obstacles ridicules, je trouve. Mais Mégane refuse de regarder les faits. Elle a trop besoin d’être la possession d’un Mâle Alpha, un winner, un vrai, qui serait son âme soeur véritable. Pour son orgueil, reconnaître qu’il n’est rien de tout ça, c’est l’équivalent d’affirmer qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour attirer ce genre d’homme, et qu’elle ne mérite pas une telle relation. Alors toujours elle lui trouve des excuses pour justifier ses faits, gestes et paroles.

Leur relation n’était plus qu’occasionnelle et seulement sexuelle. Dans son obstination à le voir comme étant l’homme de sa vie, elle lui a présenté son fils et a organisé une sortie au zoo. Même son fils a remarqué que tout le long de la journée, il était distant, froid, qu’il avait l’air de s’emmerder. Il est vrai que le gars venait de passer deux heures et quart sur la route, à se taper 256 km dans le but de se taper Mégane. L’unique but, devrais-je dire, Par conséquent, il n’en avait rien à cirer de ses responsabilités de mère.

À force de subir déceptions par-dessus déceptions, il y avait des moments où elle le voyait sous son vrai jour. À ce moment-là, elle me le décrivait comme un trou de cul, un profiteur à coeur de pierre, un hypocrite, un sale con qui s’était foutu de sa gueule depuis trop longtemps. Même qu’elle m’a dit à quelques reprises :

« Quand tu reviendras pour ton congé en mai, qu’il n’essaye pas de me voir, il va frapper un mur. Mon temps, je le consacre à mes amis, les vrais. Pas aux trous d’cul qui daignent trouver du temps pour moi seulement quand ça leur adonne d’avoir envie de baiser. »

Le premier vendredi de mai, je débutais mes deux semaines de congé. Je suis parti avant l’aube pour ne pas perdre toute ma journée sur la route, alors que j’aurais 750 km à faire. Et dès mon arrivée, j’arrive chez elle, et on se fait un plan pour la soirée : resto, suivi d’un cinéma, puis on terninera la chose au bar, avant de finir la soirée en relaxant chez elle. Je pars chez moi défaire mes bagages et me préparer. Tandis que je suis dans la douche, elle m’appelle. Après la douche, j’écoute le message. Elle annule notre soirée. Bertin vient de lui texter. Il est dans une ville voisine en ce moment. Et puisqu’il est dans le coin, il veut la voir. Furieux, je la rappelle, mais elle ne répond pas. Mes textos sont également ignorés. Et lorsque je me rends chez elle, sa voiture n’y est plus. Je sais bien que nous ne sommes rien de plus qu’amis. Mais je prend très mal cette trahison. En tout cas, cette fois, je vois très clairement que sa parole ne vaut pas une merde.

Le lendemain, je ne manque pas de lui rappeler ses promesses qu’elle n’a pas tenue. Elle me dit alors quelque chose que j’ai bien dû entendre de sa bouche une douzaine de fois, tout le long où je l’ai fréquentée.

« La dernière fois que j’ai vérifié, on était encore dans un pays libre. J’ai bien le droit de changer d’idée. »

Ironiquement, ce sera quelques jours plus tard qu’elle changera encore d’idée, cette fois au sujet de son Bertin, et cette fois pour de bon. Le jour de la Fête des Mères. La majorité des amis de Mégane, autant hommes que femmes, lui ont souhaité bonne fête des mères. Son frère lui a souhaité bonne fête des mères. Je lui ai souhaité bonne fête des mères. Mème son ex-conjoint, qu’elle avait quitté quelques mois plus tôt, lui a fait livrer une carte de fête des mères avec des roses.

Et de Bertin, qu’a-t-elle reçu ? Rien !

Vers 19h, fort déçue, elle lui écrit pour lui demander pourquoi il ne lui a même pas envoyé un mot pour la fête des mères. Sa réponse :

« Pourquoi est-ce que je l’aurais fait ? T’es pas ma mère ! »

Il a essayé de faire accroire à Mégane que, à l’âge de 48 ans, de toute sa vie, jamais il n’avait vu quelqu’un souhaiter bonne fête des mère à quiconque sinon sa propre mère. Elle avait beau nier la réalité depuis maintenant un an afin de tenter de se convaincre elle-même que Bertin était l’homme parfait, vivre des déceptions en chaîne de sa part avait fini par éroder son obstination. Celle-là était de trop. Elle l’a banni de sa vie pour toujours.

Ses emplois.
Elle n’arrive jamais à en garder un. Mais ce n’est jamais de sa faute. Tout d’abord, comme il fallait s’y attendre avec une femme de 46 ans qui a passé la majorité de sa vie en tant que mère et femme au foyer, en plus d’éviter les exercices puisque ça la fait suer, elle n’a jamais été habitué à faire un travail qui est demandant physiquement comme préposé aux bénéficiaires. Et c’est ainsi qu’elle a commencé à avoir de la douleur constante à une épaule. Il a fallu qu’elle arrête.

Après plusieurs mois sans travailler, et à attendre en vain compensation financière, elle a fini par se trouver un emploi comme technicienne aux loisirs à une succursale des Résidences Soleil. Le salaire est bien plus bas que préposé, mais elle n’a pas le choix. Elle commence avec deux mois de probation, avec promesse d’embauche à la fin de celle-ci si elle fait l’affaire. Dès le départ, je lui donne des conseils pour éviter d’avoir des ennuis pouvant mettre son embauche en péril. Le plus important : Ne jamais mêler sexe et travail.

Deux semaines plus tard, elle devenait l’amante du directeur adjoint. Et puisqu’ils étaient aussi subtils qu’un camion de dix tonnes dans une piscine hors-terre, ça s’est vite su dans la place. Or, dans la plupart des milieux de travail au Québec, il est interdit pour une personne occupant un poste au pouvoir d’avoir des relations avec des subordonés. Le gars a été relocalisé ailleurs, et Mégane renvoyée. Là encore, elle disait que ce n’était pas de sa faute. Je l’avais pourtant prévenue de ne pas mêler sexe et emploi.

Après plusieurs autres mois sans emploi, elle a fini par trouver une autre place en tant que préposée aux bénéficiaires.

Ses finances.
Mégane fait partie de cette catégorie de gens que, si tu lui donnes un million, alors dans un an elle sera endettée de deux millions.

Allez savoir pourquoi, il se trouve que la maison qu’elle habitait avec son conjoint était à leurs deux noms. Puisqu’elle le quittait, il lui a racheté sa part pour $60 000. Ça lui a permis de survivre entre deux emplois. Une personne sans emploi mais qui gère bien ses finances aurait pu vivre de deux à trois ans là-dessus. Elle ? Vraiment pas. Elle a commencé à en mettre la moitié dans un nouveau véhicule. Pour sa défense, son auto précédente nécéssitait de plus en plus de réparations. Cet achat-là, au moins, était nécessaire.

Alors qu’elle est allé magasiner avec le reste, elle a cédé à une impulsion en passant devant un pet shop. Elle s’est acheté un Shih tzu âgé de dix semaines, accessoires et tout, pour $2 000.

Celui-ci.

Elle n’avait jamais eu de chien avant. Elle n’a fait aucune recherche sur Google afin de savoir ce que ça implique. Elle se foutait que son bail disait très clairement que les chiens étaient interdits. Elle l’a juste acheté comme ça, sur un coup de tête, et l’a ramené chez elle. Son premier réflexe fut de le montrer fièrement à tous ses amis via Messenger. À sa grande déception, tout le monde lui a répondu qu’elle n’avait pas réfléchi, et lui parlèrent des aspects négatifs de posséder un chien, surtout un Shih tzu.

Quant à moi, je m’en suis abstenu pour quatre raisons.

  1. Il est trop tard, l’achat est fait.
  2. Je ne lui dirais rien de plus qu’elle n’a pas déjà entendu.
  3. Je la connais assez pour savoir qu’au lieu de m’écouter, elle va rager.
  4. Je connais assez les chiens pour savoir que ça ne prendra pas 24h, que l’expérience la fera venir elle-même à la conclusion qu’elle a été conne d’avoir fait cet achat impulsif.

Comme de fait : Le lendemain matin, elle me facetime en pleurs. Il abime les meubles. Il brise des objets. Il pisse partout. Il chie partout. Elle n’a pas dormi de la nuit, puisqu’il l’a passée à être agité, à aboyer et à hurler. Et si les voisins se plaignent, elle va se faire expulser. Je lui suggère de le mettre en vente sur Marketplace. Elle refuse. Marketplace est relié à Facebook. Si elle y met une annonce, tous ses contacts verront son annonce, incluant tous ceux qui lui ont dit qu’elle avait fait erreurs d’acheter ce chien. Et elle refuse de leur donner raison. Je ne peux pas croire que même dans cette situation invivable, elle laisse encore son sale orgueil avoir la priorité.

Finalement, c’est une ex-collègue de travail qui a résolu le problème le soir-même. Une dame à la retraite avait elle-même perdu son Shih tzu, mort de vieillesse deux mois plus tôt. Elle a l’expérience, l’espace et le temps requis pour bien s’occuper d’un chiot et de l’éduquer convenablement. Le seul problème, c’est que sur sa pension, elle ne peut pas payer $2 000. Elle lui en offrira $500, ce que Mégane n’a d’autre choix que d’accepter. $1 500 évaporés en 24h pour une impulsion irréfléchie.

Pendant une période de quatre ou cinq mois, de deux à cinq jours par semaine, on pouvait trouver des colis d’Amazon devant sa porte. Entre ça et ses autres dépenses stupides sur des inutilités, au bout de cinq mois, il ne lui en restait plus un sou de l’argent de la maison.

Elle se plaignait souvent que, lorsqu’elle était avec son conjoint, celui-ci contrôlait chaque sou, et elle devait lui justifier chaque dépense. Mais à partir du moment où elle a eu le plein contrôle de sa situation financière, ça a été une catastrophe perpétuelle. Ce qui signifie que son conjoint la connaissait bien. Il savait le risque financier qu’elle représentait si on la laissait faire. Ça permet de comprendre pourquoi, après vingt ans de vie commune, il avait toujours une monstrueuse phobie à l’idée de l’épouser.

Dans un billet précédent, je raconte qu’elle m’avait emprunté $800 alors que j’étais sur le chômage. Et bien qu’elle faisait deux fois et demi mon revenu, elle avait mis plus de six mois à m’en rembourser $500. Et toujours, elle me reprochait de le lui réclamer. Je m’étais juré que plus jamais je ne lui en prêterai.

Deux ans plus tard, j’avais un bon emploi bien payé en Gaspésie et ma situation financière avait changée pour le mieux. Mégane venait de commencer un nouvel emploi, mais elle ne recevra sa première paie que dans deux semaines. Or, le loyer est dû pour demain, et il lui manque $700. Je commence par refuser, lui rappelant ce qui était arrivé la dernière fois. Ce qui la met en fureur. Elle coupe la conversation en me maudissant.

… pour le rappeler en pleurs le lendemain, en me jurant sur la tête de son fils qu’elle me remboursera à sa première paie. Très bien alors. J’ai accepté. Pour me faire dire, deux semaines plus tard, qu’elle avait des dépenses bien plus urgentes que ça. Voilà donc ce que vaut pour elle la tête de son fils.

Après quelques mois, j’y renonce.

Euh… Ok !

Donc, si on résume la situation…

  • Quand je refuse de lui prêter de l’argent, je la frustre.
  • Quand je lui réclame l’argent qu’elle me doit, je la frustre.
  • Et quand je lui donne l’argent qu’elle me doit, je la frustre.

J’ai décidé à ce moment-là de mettre fin à notre amitié. Tout le long de notre relation, j’ai fait tout ce que recommandent les avis populaires. J’ai ouvert le dialogue, mais elle refusait de parler. J’ai été ferme dans mes limites, ça l’a juste mise en furie contre moi. Je lui ai expliqué le pourquoi de mes refus, elle m’a accusé de la rabaisser pour me sentir supérieur à elle. Je lui ai dit calmement que je ne me sentais pas respecté dans certaines choses qu’elle me disait, elle m’a banni de sa vie pendant trois semaines parce que je la faisais passer pour la méchante du couple. Pourquoi devrais-je en endurer davantage ? En espérant qu’elle change pour le mieux, je commets la même erreur que Mégane a fait avec son Bertin. Les gens ne changent jamais, surtout dans leurs défauts.

La grande leçon que j’en ai tiré, c’est qu’on ne peut raisonner seulement qu’avec des gens raisonnables. Et une personne raisonnable n’aurait jamais agi ainsi pour commencer. À quoi ça sert de montrer de la fermeté et de l’autorité si l’autre refuse de t’écouter ? C’est une adulte, pas un enfant, et encore moins l’un des miens. Je n’ai donc aucune autorité sur elle. Toute tentative de dialoguer et/ou de prendre le contrôle de la situation ne sert donc absolument à rien. Je m’en souviendrai, quelques mois plus tard, lorsque je fréquenterai Ariane, elle-même parsemée de Red Flags. Cette fois-là, dès qu’elle s’est montrée hostile, déraisonnable et irréaliste, je n’ai pas niaisé, j’ai immédiatement coupé tout contact.

Sa sexualité.
Pendant les quatre derniers mois de sa relation avec avec Bertin, Mégane souffrait de son absence. Elle a donc commencé à aller sur Facebook Rencontre. Elle y trouva l’attention masculine dont elle avait tant besoin. Ce qui la poussa à s’inscrire sur Tinder, Bumble et JALF. Et c’est comme ça qu’elle a commencé à avoir deux ou trois amants réguliers, et plusieurs one-night. Et voici comment elle apaisait sa conscience :

« J’ai besoin d’une présence que Bertin n’est pas capable de me donner pour le moment. Alors plutôt que de frustrer contre lui et mettre la merde dans notre relation, je vais combler mes besoins urgents ailleurs. Comme ça, je préserve l’harmonie entre nous deux. Si je n’aimais pas Bertin, je casserais avec lui et je me mettrais en couple avec un autre. Alors le fait que je reste avec lui, malgré le fait que ça m’oblige à aller me satisfaire avec d’autres gars, c’est une preuve d’amour. »

Je ne sais pas si elle croit vraiment ce qu’elle dit. Mais juste le fait qu’elle le dit, c’est déjà aberrant.

Alors que je suis chez moi lors d’une de mes semaines de congé d’entre deux contrats, elle m’appelle à 01h20 de la nuit. Elle est coincée à Montréal et veut que j’aille la chercher. Ce que je fais. Au retour, elle m’explique qu’elle a passé la soirée avec un touriste Belge. Et après la baise, il l’a juste foutue dehors. Elle me dit alors la chose la plus aberrante qu’il m’a été donné d’entendre sortir de sa bouche.

ELLE: « Avoir su que ça se passerait comme ça, je lui aurais dit de mettre un condom, pour le faire chier un peu. »
MOI: « Qu-QUOI ? Tu t’es même pas protégée ? »
ELLE: « C’est correct ! Il n’avait pas baisé depuis deux ans. S’il avait eu des maladies, ça se serait manifesté. »

Un gars de passage, de l’autre bout du monde, qu’elle n’a jamais vu avant et qu’elle ne verra jamais plus après, membre d’un app de rencontre de baise, lui dit des choses aussi improbables qu’impossibles à vérifier dans le but de la baiser sans condoms… ET ELLE LE CROIT !? Ben oui ! Parce que grâce à sa pensée magique et ses rituels, elle sait que l’univers ne lui envoie que des amants qui sont clean. Par conséquent, jamais elle ne se protégera.

Ses conditions d’habitation.
Alors qu’elle avait annoncé à son conjoint qu’elle le quittait, elle a tenté de me convaincre d’aller habiter avec elle dans un superbe condo qu’elle avait repéré avec son Bertin dans une ville où je n’avais jamais mis les pieds. Puisqu’elle gagnait deux fois et demi mon chômage, et que les dépenses allaient être séparées 50-50, ma part m’aurait coûté la totalité de mon revenu. Et ses règles étaient strictes : Toutes mes possessions devaient être dans ma chambre, qui deviendrait par le fait-même un entrepôt. Ma porte devra toujours être fermée, et verrouillée en mon absence. Absence qui sera requise lorsque son Bertin viendra passer 1-2-3 jours chez elle. Traduction : Je devais sacrifier pour elle la totalité de mon revenu, en étant présent le moins possible, autant physiquement que visuellement. J’ai évidemment refusé. Elle m’a pété une crise, me remerciant de la laisser dans sa merde. Quelques jours plus tard, elle en est revenue. Apparemment, ses copines lui ont fait entendre raison. Enfin, si on veux. Elle ne lui ont pas dit que c’était honteux de tenter de m’exploite de la sorte. Non, elles lui ont dit que le fait d’habiter avec son ex pourrait déplaire à Bertin.

Puis, elle s’est trouvée un appartement neuf de style condo, un 4½ où elle a habité un an. Dès qu’elle eut écoulé le $60 000 de la maison, elle n’arrivait plus à se le payer. Mais elle refusait d’aller vivre dans un 3½, et encore moins dans quelque chose qui n’évoque pas un condo.

Elle a fini par se trouver un collègue qui a accepté d’aménager avec elle. Il lui fallait donc bien plus grand. Ils ont déménagé dans un autre appartement de style condo, cette fois un 5½. Il était libre immédiatement, mais elle n’avait pas l’argent pour sa part. Alors il a payé décembre à lui seul. En janvier, ce fut 50-50. En février, elle perdait son emploi, mais ils ont pu payer 50-50. En mars et avril le gars a dû payer le loyer à lui seul. En mai, avec le nouvel emploi de Mégane, c’est redevenu 50-50. Mais lorsqu’il a compris que jamais elle ne pourra lui rembourser les trois mois qu’elle lui devait sur les six qu’ils ont cohabité, il est juste parti.

Aux dernières nouvelles que j’ai eu de la part de son frère (qui occupe mon logis pendant que je travaille au loin), elle vit enfin à la mesure de ses moyens : Dans un 3½ qui n’est pas de style condo.

Il me révèle également qu’elle a tenté d’emprunter $150 000 à un cousin fortuné. Elle avait besoin de ce capital pour partir en affaires, en créant une compagnie qui allait construire et vendre des mini-maisons. La fille ne connait rien en direction d’entreprise et est incapable de tenir un budget. Mais elle pense faire fortune en construisant en en vendant un produit impossible à placer nulle part, et dont personne ne veut. Le cousin a bien évidemment refusé. Elle a réagi de sa manière habituelle, en banissant de sa vie ce sale con qui, à cause de sa vision étroite, laisse Mégane crever dans sa merde. La routine habituelle, quoi.

Sa santé et son physique.
Je sais bien que c’est un tabou social de parler de l’apparence d’une femme et de sa sexualité de manière négative. N’empêche que son régime à base de pensée magique la fait sans cesse grossir, les ravages que lui apportent son style de vie sont de plus en plus difficiles à maquiller, et franchement ce serait un miracle que ses multiples conquêtes non-protégées n’aient pas encore affecté sa santé.

Alors comme je le disais dans un billet précédent, malgré tout ce qu’elle m’a fait, je n’ai eu nul besoin de faire quoi que ce soit pour ruiner sa vie. Elle était parfaitement capable de le faire elle-même.

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À CONCLURE, avec les leçons que j’en ai tiré.