Le plaisir coupable. Ou : accepter de se faire rabaisser.

Plaisir coupable est un terme que j’ai toujours eu en horreur.
Qu’est-ce que la culpabilité ? C’est un sentiment personnel ou un jugement social qui vient du fait d’avoir posé un geste qui mérite la réprimande. Donc en ayant commis une action illégale et/ou immorale.

Mais lorsque le geste n’est ni l’un ni l’autre, pourquoi devrait-il faire naître un sentiment de culpabilité ?

Mais qui donc l’impose, ce sentiment de culpabilité ?
Les snobs ! Les prétentieux Ceux qui ressentent le besoin de se croire supérieurs à autrui. Bref, ceux qui, dans leur subconscient, vivent un sentiment d’infériorité. Et celui-ci a des racines si profondément ancrées en eux, qu’ils ne peuvent concevoir d’être un jour capables de pouvoir s’élever au-dessus de la masse. En fait, ils ne se sentent même pas capables de monter à égalité vers la dite masse pour commencer. Ils compensent donc de la seule manière qui soit à leur portée : en rabaissant autrui plus bas qu’eux-mêmes.

Mais comment peut-on se placer au-dessus de ceux que l’on perçois inconsciemment comme étant nos supérieurs ?
Lorsqu’une personne complexée est incapable de dépasser autrui en quoi que ce soit de concret, alors elle se réfugie dans le jugement de valeur : si tu aimes tel truc, alors tu es (selon ton continent d’origine) ringard, quétaine, bauf, de mauvais goût / pas-d’goût, nul, naze, médiocre intellectuellement ou moralement. Et c’est sur ces jugements que ces gens vont justifier les comportements négatifs qu’ils choisiront d’avoir envers toi. Comme ici, lorsque cette femme explique pourquoi elle a refusé d’obéir à son patron.

Comme Convenu tome 1, par Laurel, 2014.

Lorsque l’on considère que les préférences personnelles doivent suivre certains standards dictés par des gens non-concernés, on tombe dans l’élitisme. Pour faire partie de l’élite, tu dois apprécier certains trucs. Trucs d’ailleurs souvent mal définis. Mais surtout, tu te dois de ne PAS apprécier une liste infinie de sujets. Et tu constates rapidement que, quelle coïncidence, cette liste va toujours accueillir automatiquement 99.999999% des trucs que tu aimes.

Quoi de plus normal que de vouloir partager autour de soi la source de notre joie. Mais voilà, tu connais trop bien les conséquences sociales d’oser prendre un tel risque. Alors tu fais acte de soumission. Tu annonces la chose en commençant par « Mon plaisir coupable est … » Parce que tu te fais intimider d’avance. Sous menace que l’on te porte un jugement négatif. Que l’on mette en doute ton bon sens, ton raisonnement, ton bon goût, ton intelligence. Tu te laisses volontairement manipuler par pression sociale à voir d’un regard négatif quelque chose qui ne t’apportait jusque-là que du positif.

Ce que le terme plaisir coupable signifie, c’est que tu as le droit d’aimer ce que tu veux, pourvu que tu acceptes d’abord de déclarer publiquement que tu reconnais que tu devrais ressentir de la honte à le faire.

En faisant ça, tu appuies ceux qui n’ont aucune raison valable de juger des goûts personnels d’autrui. Tu les aides à te rabaisser, et tu confirmes qu’ils ont raison de le faire. Bref, en acceptant ton statut d’inférieur, tu cautionne un sytème qui divise les gens en classe supérieure et en classe inférieure en se basant sur des critères qui n’ont aucune pertinence. Un système créé par des gens impuissants à évoluer au-delà de la médiocrité qu’ils percoivent en eux-mêmes. Des gens qui ont besoin de se rassurer avec l’idée qu’ils puissent trouver une raison d’abaisser les autres plus bas qu’eux-mêmes. Quitte à l’inventer de toutes pièces, cette raison. Or, comme toute raison inventée, peu importe sous quel angle on essaye de la présenter, il reste que c’est une raison bidon.

Tout le monde se dit défenseur du droit à la liberté d’expression. Combattant du respect d’autrui. Champion du droit qu’à tout-un-chacun de pouvoir faire ses propres choix. Et pourtant, tout le monde accepte de s’empêcher de s’exprimer librement sur ses propres goûts, ses propres choix, et ce au détriment de son propre respect.

Et pourquoi ? Pour bien paraitre aux yeux de gens mesquins qui ne te respecteront jamais.

J’ai beaucoup de sources de plaisir. Mais aucune d’entre elle ne me rend coupable de quoi que ce soit. Et n’est pas encore né celui qui arrivera à prouver le contraire.

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (3 de 3)

Cet article est au sujet de relations naissantes entre un homme et une femme, tous deux hétéros.  Puisque je parle de mon expérience personnelle, cet article sera relaté d’un point de vue masculin. On va peut-être me traiter de misogyne, mais Basta ! J’ai vécu ce que j’ai vécu, et les faits sont les faits.

L’une des plus grandes erreurs que l’on puisse faire, c’est d’ignorer les signes de manque de respect lorsqu’ils apparaissent au début de la relation.
Les première fois, c’est subtil.  Une remarque sarcastique. Un mot blessant déguisé en blague.  Une limite anodine qui n’est pas respectée. Au fil des jours, des semaines et des mois, ça escalade au point où elle n’accorde ni importance ni crédibilité à ce que tu dis. Et bientôt elle agit à sa guise en te maltraitant sans raison ni logique, et surtout sans arrêt.

J’avais 53 ans, et elle 44.

Le problème, c’est qu’au début on ne veut pas en faire de cas. On s’attend à ce qu’un homme soit solide. On ne peut donc pas se montrer fragile en étant intolérant, impatient, incompréhensif. La dernière chose que l’on veut, c’est que la femme voit en nous un Red Flag.  Alors on laisse passer un désagrément. Puis un autre. Puis un autre. Et un jour on se retrouve dans une relation dans laquelle l’autre ne nous fait que subir du désagrément sans la moindre once de respect. Et là il est trop tard. Tu peux essayer de protester, te fâcher, lui demander d’arrêter, le lui ordonner… Tu perds ton temps. Parce que rendu à ce point, votre relation, c’est ça ! Et elle ne sera jamais autre chose.

Pourquoi certaines femmes tentent-elles d’abuser dès le départ de celui qu’elles prétendent désirer ?
N’en déplaise aux apôtres socio-moralistes, il reste que biologiquement, psychologiquement et surtout socialement, l’homme et la femme ne sont pas, n’ont jamais été et ne seront jamais égaux. Et ceci est dû aux deux points que voici.

POINT 1. La société permet aux femmes qui le désirent de n’être responsables de rien. 
Que ce soit la réalité ou bien une opinion purement misogyne, l’homme a toujours dit que la femme est contrôlée par ses émotions. Et quand l’émotion prend les commandes, il n’y a de place ni pour la logique ni pour l’intellect. Et pour enlever toute pertinence aux revendications de la femme en colère, on leur a ensuite collé l’excuse du syndrôme prémenstruel. Ce qui fait que si elle agit de manière insensée, ce n’est jamais de sa faute, c’est sa nature féminine, tout simplement. Alors si une femme est dotée d’une personnalité irresponsable, elle n’hésitera jamais à user et abuser de ces excuses que l’homme lui a si gentiment fourni.

J’avais une amie comme ça. Un été, au mois de juin, j’ai noté sur mon calendrier toutes les fois où elle évoquait le syndrôme prémenstruel. J’ai été bien amusé de voir que trois jours après la fin de sa semaine, elle évoquait de nouveau les SPM. À la fin du mois, si on en croyait ses dires, un petit calcul montrait qu’elle aurait été en menstru ou en pré-menstru 26 jours sur 30.

POINT 2.  Socialement, l’homme donne à la femme le poste de responsable de la sexualité.
On a beau dire que l’homme est un prédateur qui voit la femme comme une proie, il reste que la majorité des hommes hétéros ne sont pas des agresseurs sexuels. Chez cette majorité, les femmes réalisent assez rapidement à quel point elles peuvent avoir du pouvoir sur les hommes. Car elles possèdent ce qu’ils cherchent le plus au monde à avoir à leur disposition : un vagin.

Il n’y a qu’à voir sur les sites de rencontres. La majorité des femmes y reçoivent de 10 à 50 propositions sexuelles par jour. Tandis que l’homme, s’il est chanceux et particulièrement beau, en recevra peut-être une ou deux par mois. Ainsi, la femme comprend vite qu’elle est ce que l’homme convoite.

Ce pouvoir montera à la tête de certaines d’entre elles. Aussi, elle sera portée à le tester pour voir jusqu’à quel point il sera prêt à accepter ses caprices, en échange de la possibilité d’avoir accès à son entrejambe. Et ça commence toujours de la même façon : avec des remarques rabaissantes et des mots blessants dits sous le couvert de la blague.

MAIS ATTENTION ! Je ne dis pas que toutes les femmes agissent ainsi. Je dis seulement qu’à cause des deux points cités plus haut, celles qui veulent agir ainsi le peuvent. Et j’en ai rencontré un assez grand nombre dans ma vie pour pouvoir affirmer que oui, ces femmes existent.

À partir d’ici, c’est l’homme qui décide s’il accepte ça ou non. Dès les tout premiers signes d’abus, l’homme qui contrôle son propre respect met son pied à terre en disant de manière claire que non, il ne tolère pas ça. Aucune discussion, aucune négociation. C’est à prendre ou à laisser.

Ce qui en revient à dire deux choses :

  1. C’est la femme qui a le contrôle de la sexualité.
  2. C’est l’homme qui a le contrôle de la relation.

Et c’est très bien ainsi. Parce que l’inverse signifierait que l’homme serait abusif sexuellement, et la femme abusive socialement. Ce serait un tel chaos que toute société fonctionnelle serait impossible.

L’erreur d’avoir recours à la logique.
Un homme et une femme se rencontrent, peu importe que ce soit virtuellement ou dans la vraie vie. Il y a un intérêt réciproque entre les deux. Mais bientôt, la femme commence à se moquer de lui. Et certaines de ces moqueries sont blessantes.

L’homme respectueux qui a l’esprit ouvert donnera à la femme le bénéfice du doute. Il tentera d’ouvrir le dialogue afin de comprendre son raisonnement. Il demande à la femme « Pourquoi agis-tu comme ça ? », « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? »

Et c’est là qu’il commet son erreur fatale. Pour lui, c’est normal de vouloir raisonner. Or, on ne peut raisonner qu’avec des gens raisonnables. Et une femme qui va agir ainsi avec lui sera tout sauf raisonnable.

En lui posant ces questions, le message qu’il lui passe, c’est qu’il croit qu’elle puisse avoir une raison valide de lui manquer de respect. Elle comprend aussitôt dans son subconscient qu’il considère que le respect est quelque chose qui se discute et se négocie.

Poser ces questions, c’est demander à la femme de décider elle-même quelle est la valeur qu’elle veut bien accorder à l’homme qu’il est. Et pire encore, c’est lui demander ce qu’il doit faire pour mériter son respect. L’homme donne donc à la femme le plein pouvoir sur leur relation. Et si elle a commencé la relation en lui manquant de respect, elle ne manquera pas d’abuser de ce pouvoir qu’il lui donne. Ça commence par des suggestions peu raisonnables. Suivies par des demandes exagérées. Et ça finit par lui ordonner de se plier à des caprices de plus en plus insensés.

D’instinct, la femme est attirée par le Mâle Alpha. Celui qu’elle ne pourra jamais contrôler. C’est bien connu. Combien de fois a-t-on entendu les hommes se lamenter que les femmes disent vouloir des Nice Guys, mais qu’elles choisissent les Bad Boys ? C’est parce que l’homme qui se soumet aux caprices d’une femme est tout le contraire d’un Alpha-Bad-Boy. Par conséquent, aucune femme ne peut ressentir de respect pour lui. Plus cet homme fera tout pour lui être agréable, et plus profond sera le mépris qu’elle ressentira pour lui.

Où est la logique ? Il n’y en a pas ! Rappelez-vous du point 1. La femme ne fonctionne pas par logique, Elle fonctionne à l’instinct et à l’émotion. Face à une femme qui se comporte ainsi, être compréhensif, conciliant, et faire des compromis n’apportera jamais à l’homme le respect ni l’harmonie.

C’est quand même ironique quand on y pense. Tous ces hommes qui se plaignent que les femmes vont vers les Bad Boys... Et ces mêmes hommes sont les premiers à aller se jeter aux pieds des Bad Bitchs.

Et tout ça commence par un simple petit mot blessant envoyé à la blague. Un mot que l’homme a commis l’erreur de laisser passer.

Dans le billet précédent, je parle de Daisy qui ne peut s’empêcher de me traiter de con lorsque je la fais rigoler.  Pour moi, ce mot est une gifle.  Et je le lui ai dit.  Mais elle insiste comme quoi dans sa tête, dans le contexte où une personne la fait rire, ce mot n’a aucune connotation négative ou irrespectueuse. Voilà pourquoi elle n’a pas l’intention d’arrêter de l’utiliser.

Malgré le fait que nous semblons compatibles en tout point…  Malgré le fait qu’elle est une artiste comme moi, chose que je n’ai retrouvé que chez Karine et Flavie qui furent mes meilleures relations…  Malgré le fait qu’il est évident pour nous deux que nous ressentons de l’attirance envers l’autre… Malgré tout ça, son insistance à d’abord me traiter de con, puis à continuer de le faire en sous-entendus après que je le lui ai interdit, c’est venu à bout de ma patience.  Sans pour autant lui servir un ultimatum, je lui ai fait comprendre que je n’en endurerai pas davantage.  Ou bien elle cesse, ou bien nous n’avons aucun avenir ensemble. 

Rendu à ce point, elle était trop habituée à me traiter de con pour pouvoir accepter d’arrêter de le faire. Elle a choisi de mettre fin à la relation. Chose que j’aurais fait moi-même de toute façon. Mais le fait que ça vienne d’elle démontre clairement qu’à partir du moment où tu laisse une femme te manquer de respect, il n’y a plus moyen de revenir en arrière.

Aut respectus, aut ruptura.
« Ou bien le respect, ou bien la rupture. » Mais pourquoi suis-je aussi radical dans mes relations amoureuses, sexuelles, familiales, sociales et professionnelles ?  La raison est simple. À l’aube de mes 57 ans, j’ai vécu assez longtemps pour constater que la majorité des gens ne changeront jamais. Surtout dans les côtés négatifs de leur personnalité.

Lorsque j’étais enfant, ma mère avait toujours quelque chose à dire pour se moquer de moi. Certaines de ses paroles me hérissaient, au point où j’osais braver ma peur de l’autorité pour lui dire d’arrêter. Ça lui montrait qu’elle avait trouvé une phrase qui me faisait réagir. Ce qui ne faisait que l’encourager à me la répéter. C’est ainsi qu’elle a gardé en tête une liste de sujets blessants, qu’elle me lançait comme ça, à tout bout de champ, parce que ça l’amusait de savoir que ça allait me frustrer.

Ma mère fait partie de cette catégorie de gens qui considèrent que rabaisser les autres est une forme d’humour acceptable. Elle ne voyait donc pas pourquoi elle arrêterait, puisque « C’est rien qu’des blagues ! » 

Cependant, jamais elle n’aurait osé agir ainsi avec un homme. Mais nos positions, elle en tant que mère et moi en tant qu’enfant, faisaient qu’elle n’avait à craindre aucune conséquence sociale ou physique d’abuser de moi. Elle respectait l’homme qui avait dominance sur elle. Mais elle ne pouvait respecter le garçon qu’elle dominait. Alors si je réagissais de manière trop colérique à son goût, elle me mettait en punition. Le message était clair. Je pouvais rendre ma mère joyeuse en acceptant ses abus. Ou bien les refuser et ainsi être privé de son amour, la faire frustrer contre moi, et en subir les conséquences.

Et voilà comment j’ai commencé ma vie adulte. En ayant été conditionné à trouver acceptable et normal de devoir me faire rabaisser par une femme, si je voulais me mériter son attention et son amour. Un pattern que j’ai mis toute la décennie 90 à briser. Or, tu as beau tout faire pour évoluer, il reste que les gens qui t’entourent vont toujours vouloir te garder dans le rôle auquel ils t’ont confiné dans leurs vies.

Durant toute mon existence, que je sois enfant, adolescent ou adulte, à chaque jour que je voyais ma mère, c’était inévitable, il fallait qu’elle me rappelle en riant à quel point telle ou telle phrase me faisait fâcher lorsque j’étais enfant. Plusieurs fois, dans ma vingtaine, ma trentaine et ma quarantaine, je lui ai dit clairement que je ne voulais plus entendre ces phrases. Alors elle faisait comme Daisy : elle utilisait des détours pour pouvoir continuer d’évoquer ces paroles blessantes en sous-entendus. Et à chacune de mes nouvelles copines qu’elle a rencontré, elle prennait plaisir à m’humilier en leur transmettant ces phrases devant moi. Et elle ne manquait pas de les encourager à prendre sa relève, en rajoutant à tout coup : « Parce que moi, j’ai pu l’droit de lui dire. » Déclaration hypocrite, du reste, car non, elle n’a jamais arrêté.

Puisque notre relation a débuté avec elle qui a abusé de moi dès le départ, il lui était impossible de pouvoir changer. Par conséquent, j’ai eu à subir ça non-stop pendant cinquante ans. Soit jusqu’au 3 mai 2022, le jour où je me suis enfin décidé à renier mes parents, à l’âge de 53 ans. Pour une longue série de raisons, certes. Mais celle-ci était tout de même située assez haut sur la liste. Depuis, mon seul regret sera de ne pas l’avoir fait trente ans plus tôt.

Exiger le respect, ce n’est pas une question d’avoir des Mommy issues non-résolus.
Si je parle de ma mère, c’est parce qu’en tant que membre de ma famille immédiate, c’est l’une des personnes que j’ai eu le plus longtemps dans mon entourage. Et ceci me permet de vous démontrer que lorsqu’une femme est butée avec l’idée de te répéter des paroles blessante, tu auras beau être patient, tu auras beau espérer qu’elle finisse par s’en lasser, tu auras beau lui dire d’arrêter, de le lui ordonner, tu perds ton temps. Tu vas juste attendre après quelque chose qui n’arrivera jamais. Le simple fait que j’ai eu à endurer ça, je le répète, PENDANT CINQUANTE ANS, ça le prouve hors de tout doute.

À la lumière de cette réalité, est-ce que je veux m’en aller dans une relation avec une femme qui insiste pour me traiter de con en rigolant ? Est-ce que je veux vraiment recommencer à subir le même comportement qui a empoisonné ma vie jusqu’à mes 53 ans ? Suis-je à ce point désespéré de trouver l’amour, que je suis prêt à accepter de me faire dévaloriser pour le reste de mes jours ?

La réponse est : Non !  Je ne l’accepterai pas.  Je n’ai qu’une seule vie, et je refuse de la vivre de cette manière. 

Face à un comportement comme celui de Daisy, je refuse d’être compréhensif, conciliant, ou de faire des compromis.  Il y a une raison pourquoi ces trois mots commencent par la syllabe CON. Parce que si j’acceptais de le faire, alors là, Daisy aurait raison de me répéter que je le suis.

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (2 de 3)

Depuis environ un mois, je correspondais avec Daisy, femme de 50 ans de la rive Nord de Montréal. Et malgré les 800 km qui nous séparent, l’attirance entre nous était palpable. Ce n’était pas que physique. Sans pour autant être tombés en amour, on s’est trouvés des traits de caractères assez semblables pour nous permettre de tisser des liens assez profonds.

Comme j’en ai parlé à plusieurs reprises dans ce blog depuis sa création, il n’y a que deux relations de couples à long terme qui ont vraiment compté pour moi, Karine et Flavie, avec qui j’ai été ami avant, pendant et après notre période couple et colocataires. Et je crois sincèrement que ça vient du fait que, tout comme moi, ce sont des artistes. Et il se trouve que Daisy fut autrefois designer pour une compagnie de jouets. Elle m’a montré de son travail. Ses dessins et sa couleur sont époustouflants. Son art égale le mien, le dépasse même. De là à penser que j’ai enfin trouvé mon match parfait, il n’y a qu’un pas. Un que nous franchirons peut-être, qui sait, lorsque l’on se rencontrera dans deux semaines, alors que j’aurai à faire à Montréal.

Entretemps, à ma grande déception, est arrivé un Red Flag. Et c’en était un que je ne pouvais pas ignorer.

Il y a trois mois, j’ai posté ici un billet qui s’intitule « Hostie qu’t’es con ! » ou: Le Red Flag qui ne trompe jamais. J’y démontre qu’à chaque fois que j’ai eu une personne dans mon entourage qui m’a traité de con de façon joyeuse et en riant, dans 100% des cas, cette personne était condescendante, rabaissante, et avait comme opinion de moi que je lui étais inférieur. Chose qu’elle démontrait en ne m’accordant aucune crédibilité et encore moins de respect. Et à tout coup, sans la moindre exception, ça a évolué en relation qui fut pour moi abusive et toxique. Ayant appris la leçon, je ne tolère plus le manque de respect, surtout si celui-ci se pointe au début de la relation.

Or, en réponse à une de mes blagues, Daisy m’a envoyé un message vocal dans lequel elle disait « Ha! Ha! Ha! Hostie qu’t’es con ! » … Soit exactement le Red Flag en question. Mot pour mot.

Ma déception était terrible. Parce que jusque-là, à part un petit problème de compréhension ou trois datant de nos premiers jours, le courant passait à merveille entre nous deux. J’ai même interrompu la rédaction de mon manuscrit pendant deux jours pour la soutenir moralement alors qu’elle passait à travers une terrible épreuve. Et j’ai su l’aider et la conseiller, en lui faisant prendre conscience de certaines choses qu’elle n’avait jamais pris en compte. Elle m’en était tellement reconnaissante que je me suis dit que logiquement, en retour, elle pourrait bien accepter de ne plus jamais me traiter de con lorsque je la rend joyeuse.

Malgré tout le respect qu’elle disait avoir pour moi, elle ne voulait pas en entendre parler. Toute sa vie, elle a toujours traité de cons les gens qui l’entourent. Et toujours, c’était dans un contexte humoristique. Ce mot était pour elle l’équivalent de drôle, amusant ou comique. Même si ce mot est reconnu et utilisé en tant qu’insulte dans tous les peuples francophones de la planète, il reste qu’elle s’obstine à dire que ce n’est pas son cas à elle. Et que c’est donc à moi de ne pas en prendre ombrage lorsqu’elle me qualifie de con.

Je l’ai donc envoyé lire mon billet de blog, afin qu’elle apprenne les expériences que j’ai vécues avec ceux qui me qualifiaient de con en riant, pour qu’elle comprenne mon point de vue sur le sujet. Apparemment elle a compris, car après lecture elle m’a écrit ceci :

Effectivement, elle a arrêté. Enfin, si on veut.

Durant les douze jours qui ont suivis, à chaque fois que je disais quelque chose pour la faire rire, j’avais droit à ceci :

Cinq commentaires qui peuvent tous se traduire par « Je veux te qualifier de con, mais tu l’interdis. » Donc, même si je lui ai demandé d’arrêter, elle continue de le faire. De façon détournée, mais elle le fait.

La raison de son obstination, c’est qu’elle ne considère pas que le mot con est une insulte. Ce qui signifie qu’à ses yeux, elle n’a aucune raison d’arrêter de me le lancer, donc que je dois accepter de le recevoir. C’est l’équivalent de te permettre de rentrer de force des arachides dans la gorge d’une personne allergique, juste parce que TOI tu ne l’es pas.

Puisqu’elle refuse de respecter ma limite, elle ne me laisse plus le choix.

« Tu sais parfaitement que je ne tolère aucun manque de respect. 

Je ne vois pas pourquoi c’est à ce point-là important pour toi, de me répéter aussi souvent que tu me traiterais de con, si ce n’était pas du fait que je te l’interdis. Mais à chaque fois que tu me fais ça, ça reste l’équivalent de me traiter de con.  Le fait que tu me le dises en sous-entendu, ça ne change rien au fait que tu me le dis quand même

J’ai été très patient. Personne ne peut dire le contraire. Mais là j’ai atteint ma limite. 

Je ne pense pas t’avoir jamais manqué de respect.  Mais peut-être que je me trompe.« 

Sa réponse n’a pas tardé

« Je vais me permette d’être franche. Tu as mis ta limite, oui. Je t’ai expliqué mon point de vue par rapport à ce mot qui pour moi n’est pas un manque de respect, mais plutôt une mauvaise habitude « dans le parler ».  Dans mon entourage, je traite tout le monde de con et ça n’a aucune connotation négative, ni manque de respect, JAMAIS.

Je suis désolé de ne pas avoir respecté ta limite. Par contre pour ma défense, tu as joué à ça ! Toujours à trouver la blague pour me faire répliquer ce mot.« 

Voilà un discours qui est assez similaire à celui d’un homme qui commet du harcèlement sexuel.  Il s’en justifie en disant que c’est l’autre qui l’a provoqué.

« Je suis en période de recherche de simplicité, et notre manque dans notre communication me cause des maux de tête. Je n’ai aucune amertume de ce que nous avons vécu mais cela devient trop lourd pour moi.  Je suis en quête de légèreté et je dois constant surveiller mes mots, mon vocable, comment je dis les choses… ça m’ajoute de la charge mentale.« 

Tu me fucking niaises ? 

Tout ce que je lui demande, c’est de ne pas me traiter de con lorsque je la fais rire. Et elle réagit avec l’équivalent de OMG TU M’OBLIGES À SURVEILLER CHAQUE MOT DE CHACUNE DE NOS CONVERSATIONS AVANT QU’ILS SORTENT DE MA BOUCHE, TU M’IMPOSES TELLEMENT TROP DE PRESSIOOOON!!!  À l’entendre, on pourrait croire que le fait de l’empêcher de me traiter de con fait de moi une personne toxique.

Sur ce, elle termine son message sur ces mots:

« Merci d’avoir été là! Je te souhaite une belle continuité! Malheureusement, comme je n’aime pas ce que je te fais ressentir (et que ça n’a jamais été mon intention), je mets fin à nos discussions.  On s’est parlé de vive voix, tu as pu ressentir que je n’ai jamais eu de mauvaises intentions, mais tu continues de croire que j’en ai, à toujours me ramener ça.« 

Il est plus simple pour elle de foutre notre relation en l’air que de s’abstenir de m’insulter. Et jamais elle ne va se remettre en question. Toujours, elle se qualifiera de bonne personne, sans malice ni intentions malveillantes. Je veux bien croire que c’est l’intention qui compte. Un enfant qui donne du chocolat à un chien ne le fait pas dans le but de le tuer. Il cherche à le rendre heureux. N’empêche qu’après ça, le chien est mort. Est-ce que ça lui donne le droit de continuer de donner du chocolat aux chiens ?  

Est-ce que j’en demande trop ?
Imaginons que j’aurais passé mon enfance à subir des agressions sexuelles d’un homme qui commençait toujours ses assauts en me disant « Bonjour ! »  Et qu’à cause de ça, je ne puisse plus supporter que l’on me dise bonjour.  Je pourrais comprendre que les gens auraient de la difficulté à respecter ma limite, puisque ce mot n’est ni une insulte ni une agression. En fait, ce serait à moi de suivre une thérapie, afin d’accepter d’entendre ce mot sans me sentir attaqué.

Mais ici, on parle du mot CON.  Une insulte !  Je veux bien croire que dans un certain contexte, il peut être utilisé pour remplacer des mots comme drôle, amusant ou comique.  Mais c’est justement ça, mon point : Pourquoi ne peut-elle pas remplacer le mot con par drôle, amusant ou comique ?  Contrairement au mot bonjour, elle a le choix. Il y a plusieurs autres mots qui conviennent beaucoup mieux à ce qu’elle veut me dire lorsque je la fais rire. Mais sur lequel porte-t-elle obstinément son choix ? Sur celui qui peut blesser. Et ce, en toute connaissance de cause. Et elle refuse d’arrêter.

Dans les années 70, 80 et 90, j’ai utilisé à plusieurs reprises le mot-qui-commence-par-N.  Ce n’était pas par racisme.  Ça faisait juste partie de mon vocabulaire.  En fait, pas juste du mien.  Ne dit-on pas d’une personne vaillante qu’elle travaille comme un n**** ?  Combien de fois a-t-on entendu Normand Brathwaite dire n**** à la radio ou à la télé ?  En sa compagnie, lors d’un Bye-Bye de fin d’année, François Pérusse n’a-t-il pas parodié la chanson L’Aigle Noir en N**** Noir ?  Du côté littéraire, le livre Les n***** blancs d’Amérique est considéré comme étant le meilleur document québécois sur les conditions de vie des années 1960.  L’un des romans classiques d’Agatha Christie se nomme Dix petits n*****.  Et que dire de Dany Laferrière, avec son roman devenu film, Comment faire l’amour avec un n**** sans se fatiguer. Et puisque l’on parle de littérature, n**** est le mot utilisé pour parler d’un ghost writer, c’est à dire personne qui rédige anonymement un livre qui sera publié sous le nom d’un autre auteur.

Malgré ça, on me dit que je ne dois plus utiliser ce mot parce que les gens concernés le considèrent comme une insulte.  Est-ce que j’ai revendiqué mon droit de le dire quand même, en me justifiant du fait que ce mot étant un synonyme pour noir, ce n’est techniquement pas une insulte ?  Me suis-je obstiné en disant que moi, personnellement, je n’ai jamais utilisé ce mot pour rabaisser ou blesser qui que ce soit ?  Ben non !  Les individus concernés m’ont dit que pour eux, ce mot était malvenu. Alors j’ai tout simplement cessé de l’utiliser.  Parce que je respecte leurs limites.  Parce que c’est la chose décente à faire.

Alors en quoi serait-ce si difficile de faire pareil pour le mot con, qui EST une insulte ?

Je dois avouer que les derniers mots qu’elle m’a écrit ont fait naitre du remors en moi. Elle déplore que je la juge comme étant une mauvaise personne, ce qu’elle n’est pas. Avais-je vraiment raison ? Est-elle vraiment dans le tort ?

Et puis, j’ai considéré la chose objectivement :

  • Je revendique mon droit au respect.
  • Elle revendique son droit de me manquer de respect.

Alors finalement, est-ce une si mauvaise chose qu’elle ne fasse plus partie de ma vie ?

À CONCLURE

Le respect dès le départ nous évite les déboires. (1 de 3)

Cet article est au sujet de relations naissantes entre un homme et une femme, tous deux hétéros.  Puisque je parle de mon expérience personnelle, cet article sera relaté d’un point de vue masculin. Mais je vous fais confiance, vous saurez adapter la chose à d’autres situations.

Comme vous le savez, depuis quelques temps, je suis de retour sur les apps et sites de rencontres. Et tout récemment, en l’espace de trois jours, j’ai annulé deux rencontres. Ce qui porte à trois le nombre de rendez-vous que j’ai eu à annuler en un mois. Et dans chacun de ces cas, si j’ai laissé tomber, c’était pour une seule et même raison : le manque de respect.

Loser s’écrit avec un seul O, loser !

Que me valait donc cette insulte totalement gratuite ?
Cette femme connaissait l’existence de mon blog depuis quelques semaines. Et parmi les nombreux billets qu’elle y a lu, il y avait mon grand classique Autopsie du Loser. J’ai écrit ce billet en 2010, il y a 15 ans. Son origine remonte au début des années 90, lorsque je me suis mis à réfléchir sur tout ce qui n’allait pas chez moi, en me comparant aux winners, ou du moins aux non-losers. Il s’agit donc d’une longue auto-analyse qui s’est étendue sur une décennie complète. Rendu au 21e siècle, le loser en moi était mort. D’où le « Autopsie » du titre. Et c’est quelque chose que je dis très clairement à la fin du billet.

C’est en référence à ce billet que mon interlocutrice a décidé de me lancer un jugement de valeur. Mais elle l’a fait non pas en se basant sur celui que je suis aujourd’hui, mais plutôt sur celui que j’étais il y a plus de trente ans.

En plus, il a fallu que ce soit moi qui trouve la raison de son insulte.

Qu’est-ce que ce comportement dit au sujet de cette femme ?
Dès le départ, voyons ce choix qu’elle a fait. Des 548 billets que l’on retrouve sur ce blog, celui auquel elle a choisi de faire référence, c’est celui où je décris le loser que j’étais autrefois. Et par autrefois je veux dire au siècle dernier. Littéralement !

Ensuite, si elle avait voulu me complimenter, ça aurait été simple. Il lui aurait suffi de dire « pour un ex-loser. » Ce qui aurait vraiment fait référence au sujet du billet. Mais non ! Comme tant d’autres, il était important pour elle de me manifester son mépris. Et surtout de s’en justifier.

Ce qu’elle me dit: Beau bonhomme.
Ce qu’elle dit vraiment: Tu as une chance de te retrouver dans mon lit. Alors tu feras mieux d’accepter l’insulte qui va suivre.

Ce qu’elle me dit: Pour un Looser.
Ce qu’elle dit vraiment: Ta seule valeur à mes yeux est dans ton physique. Alors si tu ne veux pas perdre ça aussi, sois beau et ta gueule.

Ce qu’elle me dit: C’est une blague.
Ce qu’elle dit vraiment: Ce qui me fait rire, c’est de te rabaisser.

Ce qu’elle me dit: Je ne dirais pas ça si je le pensais.
Ce qu’elle dit vraiment: J’essaye de te gaslighter de manière à toujours pouvoir rester floue sur mes intentions.

Ce qu’elle me dit: Je suis souvent 2e degré.
Ce qu’elle dit vraiment: Je veux que tu acceptes sans broncher mes insultes présentes et futures. Et si jamais tu te sens insulté, alors c’est toi le cave, de ne pas comprendre que c’est du second degré.

Ce qu’elle me dit: Ce mot ne me serait jamais venu (en tête) sinon.
Ce qu’elle dit vraiment: Que c’est de ma faute. Ce qui démontre qu’elle ne veut prendre aucune responsabilité pour ses faits, gestes et paroles. Au même titre qu’un agresseur sexuel qui va blâmer sa victime, en affirmant qu’elle s’habillait trop sexy, ce qui l’a provoqué à l’agresser.

Pourquoi certaines femmes agissent-elle ainsi ?
D’où est-ce que ça vient, au juste, ce réflexe de manifester du mépris envers l’homme à qui elles démontrent ressentir de l’intérêt ? Un power trip ? La curiosité de voir à quel point le gars va accepter de se faire rabaisser et humilier, en échange d’une promesse vide de vagin à sa disposition ? Est-ce pour elles une manière de bien nous faire comprendre que dans le contexte des sites de rencontres, ce sont elles qui ont le beau jeu ? Pour nous, les gars hétéros, les propositions sexuelles sont rares comme l’or. Mais pour elles, c’est commun comme le gravier. Elles savent très bien que si l’homme ne tolère pas leur manque de respect, c’est lui et non pas elle qui aura de la difficulté à se trouver une autre partenaire. Ainsi, dès le départ, elles fixent le tarif. Le prix d’entrée entre ses cuisses, c’est l’humiliation, la soumission morale.

Et ça, c’est un prix que je considererai toujours comme étant trop élevé pour ma bourse.

Ce qui est ironique, c’est que lorsqu’elle a découvert mon blog, elle a dit qu’elle aurait de la difficulté à se sentir à l’aise en ma présence. Parce qu’elle ne pourra pas s’empêcher de se demander si j’analyse ses paroles et son attitude. Et que ça la porterait à vouloir se justifier sur tout. Plutôt étrange alors, qu’elle s’est ensuite comportée comme elle l’a fait.

Voyez avec quelle désinvolture elle accepte mon départ. Je refuse de me plier à ses règles de dominance ? Alors je suis expulsé du jeu. Ce qui en dit long au sujet de la valeur que je pouvais avoir à ses yeux.

On pourrait croire que mon analyse de chacune de ses phrases puisse être biaisée. Peut-être. N’empêche que ce n’est pas mon opinion qui parle. C’est mon expérience. Je pourrais donner des dizaines d’exemples, vécues de mon enfance jusqu’à mes 26 ans. Mais je vais me contenter d’une seule, la pire.

L’importance d’établir ses limites dès le départ.
Au début de la décennie 90, je n’avais rien pour plaire aux filles. Ni du physique ni de la personnalité. Pauvre, maigre, laid, inéduqué, sans diplôme de secondaire V, donc sans avenir… Et une libido à tout casser.

La seule fille qui me donnait de l’attention, c’était pour se moquer, me rabaisser, m’insulter, m’humilier. Mais toujours elle le faisait sur le ton de la blague, avec le sourire, sous des prétentions d’amitié et de complicité. Au niveau du subconscient, le message était clair. Ou bien j’acceptais d’être mal accompagné. Ou bien je finirais ma vie seul.

Ça commence subtilement.
Je fais une petite blague pour détendre l’atmosphère. Elle en rit, en disant « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! » … Insulte, et aussi infantilisation. De la part d’une fille plus jeune que moi de 5 ans, rien de moins. Le tout dans la joie et la complicité pour bien m’imprégner de l’idée que ses paroles rabaissantes sont en fait un signe d’appréciation, pour la bonne humeur que je lui procure.

Un jour, je fais une petite erreur sans importance, genre oublier le lait sur la table après déjeuner. Sur un ton sarcastique, j’y ai droit. « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

Au resto, au buffet chinois. Il y a une petite flaque par terre. J’y glisse et échappe mon assiette, qui se brise en répendant son contenu autour. Elle éclate de rire, en s’exclamant devant tous les clients : « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

Un jour, je me fais voler mon portefeuille, qui contenait l’argent du loyer. Elle m’engueule en ne manquant pas de commenter : « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! »

J’avais beau être désespéré, même moi j’avais mes limites, et elle était en train de les faire atteindre. Et elle a dû le deviner. Voilà pourquoi elle a lâché la pilule sans m’en parler, afin de me coincer dans la relation via paternité imposée. Nul doute que sa pensée envers moi était « Eh qu’y’est con, c’t’enfant-là ! » de voir que j’étais tombé dans un piège aussi grossier.

Et ceci fut une leçon que j’ai apprise à la dure.
Au début d’une relation, les gens seront portés à te tester, histoire de voir jusqu’à quel point ils peuvent te manquer de respect. C’est vrai dans les relations intimes, et c’est tout aussi vrai dans les relations amicales, que dans les relations professionnelles. Voilà pourquoi il est important d’établir dès le départ, et ce de manière claire, les limites de ce que tu vas tolérer ou non. Il ne s’agit pas d’exploser au moindre petit signe qui puisse être interprété comme étant une injure. Réagir ainsi ne réussira qu’à te donner une image de fou furieux susceptible au max. Mais il y a moyen de juste dire « Non ! Désolé, ça c’est un commentaire rabaissant, et ça ne passe pas. »

Généralement, la personne fautive va se rétracter. Parfois en te faisant ses excuses. Mais plus souvent, ce sera en se justifiant comme quoi elle n’avait aucune intention malveillante. Hey, elle va peut-être réagir avec furie, en te traitant de susceptible. Peu importe ! Ne discute pas. À ce point-ci, l’important, c’est que le message soit passé. À partir de là, dans 90% des cas, la personne ne recommencera pas. Et ce, parce que tu as su établir dès le départ que tu n’es pas son chien, et que tu n’as pas à accepter d’être traité comme tel. Et surtout, tu l’as fait avant qu’elle prenne cette habitude avec toi.

À partir de ce moment-là, deux choses peuvent arriver.

  1. La personne cesse de te manquer de respect. Ce qui est positif.
  2. La personne sort de ta vie. Ce qui est positif.

Et si la personne reste dans ta vie, et persiste à te manquer de respect ?
Il arrive parfois que la personne dise quelque chose qui t’offense,. Tu lui explique pourquoi ça t’offense. Elle dit qu’elle comprend, et jure de ne plus le refaire. Mais elle récidive. Ou pire, encore, elle le fait de manière juste assez subtile pour ne pas utiliser les mots qui te heurtent, mais qui te communiquent quand même l’idée offensante. Que faire dans ce temps-là ?

Ce sera le sujet du prochain billet.

À SUIVRE

Lire entre les lignes, voir venir le rejet, et y répondre adéquatement

Mon traitement de remplacement de testostérone commençant à faire effet, je me suis réinscrit sur des sites de rencontres. Cette fois, je ne vais pas les nommer. Je vais juste leur donner toutes le même nom. Puisque c’est bien connu que nous ne sommes que de la viande sur ces sites-là, je vais y aller avec MeetMeat.

Comme d’habitude, afin de me démarquer de la masse, lorsque je me créé un profil sur un site de rencontres, je vais pour l’approche humoristique. Généralement, en parodiant tous les clichés que l’on retrouve dans la majorité des fiches masculines de ces endroits. Par exemple :

Tous sites et apps confondus, cette image m’a rapporté une douzaine de « Mais saurais-tu le plier, ce drap contours? » en guise de phrase d’approche de ces dames. Bon, les deux tiers n’étaient pas intéressées à me rencontrer. Elles voulaint juste me dire que mon profil les a bien fait rigoler. N’empêche que mon approche me rapporte l’effet escompté : me faire remarquer. Et une fois le contact établi, il ne reste plus qu’à poursuivre le dialogue. Parfois ça reste court. Parfois ça reste juste amical. Et parfois, il y a un intérêt mutuel. D’ailleurs…

Depuis un mois, j’ai eu trois contacts intéréssants. Elles ont toutes suggéré que l’on poursuive la discussion hors-site, sur Messenger. Mais à quelques variantes près, voici comment ça s’est passé à chaque fois :

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.
JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter.
JOUR 4: Silence total de sa part. Je n’écris pas non plus, afin de lui laisser son espace.
JOUR 5: Elle m’écrit pour dire que, désolé, elle avait besoin de prendre une pause le temps de réfléchir sur elle, réfléchir sur ses besoins immédiats, voir si son horaire de travail et ses obligations personnelles et familiales lui permettent vraiment d’avoir un amant/chum/conjoint en ce moment, finalement il vaut mieux en rester là, c’est pas toi c’est moi, etc.

Comme premier exemple, (Appelons-là Angélique), notre « Jour 1 » a en fait duré deux jours et demi, à se texter quasiment non-stop. Et puis, le 3e jour, vers 15h00, brusque changement de comportement. Elle m’annonce qu’elle va cesser de me texter afin de ne pas me déranger pendant que je suis au travail.

Quand une femme décide de te laisser ton espace, sans te demander ton avis, car elle a décidé de ne pas te déranger, sans te consulter pour voir si c’est le cas, c’est louche. Je lui ai écrit que non, elle ne me dérangera pas dans mon travail. Pas plus que les deux jours précédents. Mais elle m’a répondu ne pas avoir le temps de toute façon, puisqu’elle est en babysitting. Chose qu’elle faisait aussi les deux soirs précédents, ce qui ne la dérangeait pourtant pas à ce moment-là.

Je sais reconnaître les signes de désintérêt. En fait, ses excuses pour ne pas poursuivre la conversation, ça sonne surtout comme une femme qui veut avoir la paix pour pouvoir se consacrer à communiquer avec un autre homme. Mais bon, sans preuves, je ne peux la confronter avec mes soupçons sans risquer de me faire traiter de parano possessif. J’ai assez d’expérience avec ce genre de situation pour savoir que les preuves viendront toutes seules dans les deux ou trois prochains jours. Je n’ai qu’à rester discret.

Le lendemain, je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger. Là encore, son comportement désintéréssé est beaucoup trop différent de nos premier 60h de communications pour être honnête. Mais je ne la confronte pas avec ça. Si je suis assez patient, je sais qu’elle me fournira les preuves par elle-même

Le lendemain matin, nous y voilà. J’ai droit à ceci:

Premièrement, on n’a jamais vu qui que ce soit décider de « prendre une pause de textage. » Une pause d’ordinateur et/ou d’Internet, d’accord, ça arrive. Mais s’empêcher de communiquer avec tout le monde pendant toute une journée? Ce genre d’excuse, ça entre dans la catégorie Possible mais improbable. Si elle veut prendre une pause de texto, ce n’est qu’avec moi.  Ce qui signifie qu’à partir d’ici, deux choses peuvent arriver.

  1. Après son vendredi de pause de texto, elle me réécrira samedi et le dialogue reprendra comme avant. Mais je pense que ça va plutôt se passer de la façon numéro…
  2. … en « oubliant » de m’écrire samedi aussi.

Rappelez-vous ce que je disais dans des billets précédents. Une femme qui veut va trouver les moyens, une femme qui ne veut pas va trouver des excuses. Une femme intéressée va te rappeler, une femme inintéressée va t’ignorer. Je garde donc le silence pour les prochains 48 heures.

48 heures plus tard, comme je m’y attendais, en plus de sa pause de texto du vendredi le 4 avril, elle a également gardé le silence radio samedi le 5. Ce n’est que le matin du lundi le 6 qu’elle reprendra contact en m’envoyant un message vocal.

Dans celui-ci, elle explique qu’elle a été malade et comateuse, que ça l’a amené à réfléchir sur elle et sur ses besoins. Avant de conclure qu’elle souhaite que je trouve ce que je cherche.

Tout en restant compréhensif, cordial et surtout respectueux de ses désirs de m’envoyer me faire foutre, j’ai tout de même eu envie de lui faire savoir que j’avais compris que son éloignement datait d’avant sa demande de pause de textos.

Elle ne nie pas directement, mais s’accroche tout de même à son excuse de découverte de soi en état comateux. Mais c’est normal. Personne n’assume de se faire remettre sa bullshit en face. Aussi, je n’ai pas insisté.

Passons à la plus récente, (appelons-la Arielsa.),. C’est elle qui me contacte en premier, en m’envoyant une salutation. Traduction : Contrairement à moi, elle n’est pas membre VIP. Et elle ne peut pas échanger des messages sauf si c’est un membre VIP qui s’adresse à elle en premier. En voyant où elle habite, j’ai bien failli ne pas lui répondre. Mais bah, si elle a pris la peine de me saluer, aussi bien lui rendre la politesse, même si c’est pour lui dire non merci.

Ok, wow ! Je ne m’attendais pas à un tel tsunami d’insistance. Je dois vraiment lui avoir tapé dans l’oeil.

Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger.

Dès le lendemain, ça commence comme dans ma liste écrite plus haut. C’est à dire:

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.

Fort de mon expérience avec ce genre de situation, je vois que ça augure mal. Et comme de fait :

JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter. Elle me l’exprime avec un texto disant qu’elle est à la microbrasserie avec ses copines.

Je passais justement la soirée sur MeetMeat à jaser avec une ex avec qui je suis en bons termes. Et toute la soirée, avant, pendant et après qu’Arielsa m’ait envoyé son texto de trop-occupée-pour-être-sur-le-net, je voyais la petite boule verte signifiant « ce membre est en ligne en ce moment sur MeetMeat » à côté de son nom dans ma messagerie.

Ce qui signifie qu’elle me mentait. Elle n’était pas à la microbrasserie avec des copines. Elle était sur MeetMeat pour y contacter d’autres gars. Je ne m’y étais pas logué dans le but de la surveiller. Mais je ne pouvais pas non plus ignorer un truc qui était là, dans ma face.

J’ai aussitôt compris que notre relation s’enlignait pour se terminer comme les deux autres. C’est à dire suivie d’un jour de silence, puis du jour du speech de la rupture composé de trois tonnes d’excuses toutes aussi bidons les unes que les autres. Aussi, pour gagner du temps, j’ai pris les devants.

Voyez à quelle vitesse elle accepte la fin de notre relation sans discuter. On est loin de l’insistance dont elle a fait preuve lors de notre premier contact sur la messagerie de MeetMeat. Preuve de plus comme quoi son intérêt pour moi a été transféré à un autre homme. Parce qu’il n’y a que ça qui puisse expliquer un changement aussi brusque.

Il y a plusieurs années, quand je voyais qu’on me servait de la foutaise de ce genre-là, je piquais ma grosse crise de frufru. Je prennais ce comportement mensonger pour un manque de respect envers moi, et j’exigeais d’avoir la vérité. Non seulement ne l’ai-je jamais reçue, mon insistance m’a juste fait passer pour un harceleur psychopathe.

Alors maintenant, je prends la chose avec logique : peu importe la raison pourquoi elle a perdu intérêt, ça ne change rien au fait qu’elle a perdu intérêt. Ce qui n’est pas un crime. Je ne me formalise donc pas de ses mensonges. J’ai compris que ceux-ci ne sont pas dans le but de me manquer de respect, mais bien de lui permettre de se retirer en causant le moins de drama possible. Je lui ai donc donné ce qu’elle espérait de moi : une fin de nos contacts, dans la douceur et l’harmonie. Et puisque ça vient de moi, elle n’a pas à avoir des remords.

Le bon côté avec les sites de rencontres, c’est que l’on peut y trouver beaucoup plus de personnes intérésses à nous, que dans notre vie de tous les jours. Mais le mauvais côté, c’est que nous ne sommes qu’un(e) candidat(e) parmi plusieurs. Mais bon, c’est la règle du jeu. Faut faire avec. De toute façon, se faire rejeter, ça n’a rien d’une tragédie. Elles n’étaient pas ma première opportunités pour romance et sexe, et elles ne seront certainement pas les dernières. Si ça ne marche pas avec elles, ça marchera bien avec une autre.

On me demande parfois pourquoi je reste aussi poli avec des gens qui me croient assez con pour gober des mensonges aussi évidents. Il y a deux raisons. La première, c’est parce que je sais que ceci mettra fin à la communication entre nous. Alors aussi bien finir de manière à me garder irréprochable. Et la seconde, c’est que la politesse, c’est aussi l’art de constater que l’autre ne mérite pas notre respect, et le lui accorder quand même.

Le guide distillé-au-max de la séduction masculine

Tu es un gars, tu veux séduire, et surtout avoir du sexe à volonté et des femmes à la pelletée ? Inutile de lire 1 000 bouquins de trucs de séductions qui vont te perdre dans 100 000 conseils, quand le tout peut se résumer en quatre étapes très faciles à survoler. Et je sais que ça marche puisque ce sont des choses que j’ai personnellement testées avec succès de mes 27 à 40 ans.

Car oui, en tant qu’ex-séducteur / player / douchebag, j’ai décidé de vous léguer ma méthode de séduction. Celle-ci m’a rapporté un bodycount assez large, à l’époque où j’accordais de l’importance à ce genre de chose. J’ai mis tellement de temps à la mettre au point que je trouvais dommage de la voir se perdre.

ÉTAPE 1 : Devient beau.
Désolé de vous décourager dès le départ avec une demande impossible. Mais premièrement, sachez qu’elle n’est pas si impossible que ça. Vrai, c’est une étape qui demande de l’effort et du temps. Mais il y a quelques années, j’ai lu dans un numéro du magazine Muscle & Fitness une anecdote au sujet d’Arnold Schwarzenegger datant d’avant qu’il ne devienne une star d’hollywood, alors qu’il n’était qu’un culturiste encore largement inconnu du grand public. Lorsqu’il passait dans la rue au volant de sa décapotable, des femmes attiraient son attention en soulevant leurs gilets pour lui montrer leurs seins.

Même dans sa prime jeunesse, Arnold a toujours eu une tronche de gorille. Alors même si la nature t’a doté d’une gueule pouvant guérir le hoquet à un aveugle, tout n’est pas perdu.

Dans la série « Ceci explique cela ! »

Sans nécéssairement devenir culturiste, il reste qu’un beau corps peut aisément rattraper un visage sans charmes.

Par exemple, à l’époque de mes études, j’ai connu un gars, Pierre. Il avait un regard endormi (c’était physiologique), le visage allongé, et un espace entre chaque dent. Pour compenser, la nature l’a fait grand, plus de six pieds / deux mètres, avec des épaules larges. Trois étudiantes étaient complètement gaga pour Pierre. Et ça, ce sont celles dont j’avais connaissance. Car si ces trois-là affichaient publiquement leurs désirs pour lui, il devait certainement y en avoir d’autres qui le désiraient en secret. Et oui, malgré sa tête, elle disaient le trouver beau.

Un corps athlétique masculin envoie un message dans l’inconscient de la femme qui le regarde, comme quoi cet homme est fort, vaillant, discipliné, viril. Des qualités qui réveillent l’instinct animal chez beaucoup d’entre elles. Construis-toi un tel corps, et comme Pierre et Arnold, tu auras des femmes qui voudront l’avoir blottis contre elles, et en elles.

Mais attention : Je ne dis pas toutes les femmes. Je dis des femmes. Et quelques femmes, c’est déjà mieux qu’aucune femme. Surtout quand techniquement, une suffit. N’empêche que plus tu auras de candidates, plus tu pourras te permettre d’être sélectif, et meilleur sera ton choix.

Devenir beau, ça tient en deux points : perdre du gras et prendre du muscle. Tu ne sais pas comment ? Google sait tout. Demande-lui. Améliore la qualité de tes aliments. Va au gym. Mais surtout, sois assidu. On ne peut pas changer de vie sans changer nos habitudes de vie. Fais l’effort, ou bien oublie les résultats. Et surtout, ne cherche pas une alternative facile. Tu y perdras ton temps, ton argent, et récoltera zéro résultat. Les losers se réfugient lâchement dans le rêve facile. Les winners foncent bravement dans la dure réalité.

Les règles de vie des gens lâches. Et le physique qui vient avec.

Sinon, plein de traits physiques considérés comme étant disgrâcieux ont des solutions. Mauvaise dentition ? Le dentiste est là. Lunettes parce que myope ? Le laser est une solution permanente. Tu as le front dégagé ou inégal car tu perds légèrement tes cheveux ? Les greffes sont une solution permanente. Tu perds beaucoup de cheveux ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Alors fais comme lui et rase le reste. Parce qu’un travail terminé est plus attrayant que les choses qui semblent faites à moitié.

Tu n’as pas l’argent pour te payer les options du paragraphe précédent ? Renseigne-toi sur les métiers les plus payants. Choisis-en un qui te convient. Suis des cours de formation. Pratique ce métier. (Surtout que plusieurs grandes compagnies offrent une assurance dentaire.) Et surtout, sois économe. Il n’y a rien de plus stupide que d’augmenter tes dépenses à mesure qu’augmente ton revenu. Sûr, il est quasi impossible d’éviter les dettes, Pour une auto, par exemple. Mais n’en ajoute pas par-dessus celle-là au point où le fait de manquer un seul chèque de paie affectera tes conditions de vie, et que la perte de ton emploi puisse te mettre dans une catastrophe financière. Un homme qui sait tenir un budget est un homme prospère car il n’a pas de dette excessive. Et un homme prospère sans dette excessive est un homme libre, qui a de l’avenir. Un homme comme ça apporte à la femme un sentiment de sécurité. Et ça aussi c’est attrayant.

Pour vous encourager, j’ai une bonne nouvelle : Tandis que tu travailles à l’étape 1, donc que tu amorces ton évolution physique (et aussi financière, dans certains cas), tu peux déjà commencer à passer à l’étape suivante, qui est :

ÉTAPE 2 : Manifeste ton désir pour elle dans les trois premières semaines de votre rencontre.
De mes 15 à 27 ans, je vivais la situation frustrante classique qui pourrit la vie de tous les Nice Guys. C’est-à- dire :

  • Une fille me plaît.
  • Je m’en rapproche.
  • Nous devenons amis.
  • Plus le temps passe et plus je constate que nous avons beaucoup de similarités.
  • Je m’attends à ce qu’éventuellement, elle voit que je suis son âme soeur, et nous formerons un couple maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort, Amen.

Or, cette dernière étape n’arrive jamais. Du jour au lendemain, elle entre plutôt dans une relation avec un gars qu’elle ne connaît qu’à peine. Et puisqu’ils n’ont pas pris le temps de se connaître, plus les jours passent et plus leur manque de compatibilité est problématique. Leurs conflits se multiplient. Et c’est moi qui a droit à ses jérémiades sur le sujet. Parce que, malgré tout ce que l’on a en commun, au lieu de voir que l’on était faits l’un pour l’autre, elle m’a classé dans le dossier « Ami seulement » d’où elle refuse de me sortir. (À l’époque, le terme Friendzone n’était pas encore populaire.)

C’est à mes 27 ans que j’ai fini par constater le pattern suivant : Généralement, lorsqu’un homme rencontre une femme, et que les deux sont célibataires et hétéros, ce sont les trois premières semaines qui vont décider du reste de leur relation. Ces 21 premiers jours sont une période d’ambiguïté dans laquelle on ne sait pas trop si on est intéressé par l’autre et/ou intéressant pour l’autre. On s’approche, on recule, on observe, on tâte le terrain. Et au bout de cette période, si l’un n’a pas fait connaître son intérêt pour l’autre, alors là, c’est terminé. N’ayant plus rien à découvrir en l’autre, la curiosité disparaît, donc l’intérêt.

Ce qui en revient à dire que si je voulais séduire, je devais le faire avant que la fille ait le temps de me connaître vraiment. Je devais utiliser le seul charme que j’avais : le charme de la nouveauté. C’est à ce moment-là que je devais être fonceur. Parce que c’est à ce moment-là que ça avait le plus de chances de marcher.

C’est sûr que d’en arriver à la conclusion qu’aucune fille ne peut vouloir de moi à partir du moment où elle voit ce que je suis vraiment, c’était une claque sur la gueule de mon orgueil. Mais d’un autre côté, ou bien je l’acceptais, ou bien je continuais de voler solo en pilotage manuel.

ÉTAPE 3 : Respecte toujours son NON, mais n’attends jamais son OUI.
À moins d’être déjà d’une beauté hollywoodienne, on a rarement vu un gars réussir à obtenir une amante en lui demandant « Est-ce que tu veux sortir et/ou baiser avec moi? » Je dois donc agir comme les gars fonceurs. C’est-à-dire faire les premiers pas, en gestes et pas seulement en paroles.

Mais attention : Fonceur ne veut pas dire défonceur. J’allais quand même continuer à avoir de la retenue afin de respecter leurs limites. Et c’est ainsi que j’ai créé la plus parfaite des formules de séduction : Respecte toujours son NON. Mais n’attends jamais son OUI.

En général, ça se passait comme suit : Je la rencontre. on commence à se connaître. Dans une période allant de trois à dix jours, je l’invite à faire un truc. Pendant le truc en question, si elle me semble détendue et réceptive, je me rapproche et l’enlace. Puis, en la regardant avec un petit sourire, sûr de moi, je lui dis un truc dans le style de : « Tu sais que tu me rends fou, toi? » Puis, je l’embrasse.

La possibilité que ça fonctionne est beaucoup plus grande lorsque l’un de vous deux a été invité à aller chez l’autre. Car cette situation tombe dans la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » En gros, ça signifie que le fait d’inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe. Si c’est rarement le cas entre des amis de longue date, c’est au contraire très souvent le but de cette invitation lors des trois premières semaines de fréquentation.

Mais attention : Je ne fonce pas sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui se passe. J’y vais doucement. Comme ça, si elle ne ressent absolument rien pour moi, elle a le temps de détourner la tête et/ou de me dire non.

Si elle me repousse, alors je n’insiste pas. Je la relâche, je prends mon air embarrassé, et je lui dis que je suis désolé. J’avais cru voir en elle, entre nous, quelque chose qui, finalement, n’y était pas. C’était mon erreur, pas la sienne. Restons amis, la relation est déjà très bien comme ça.

Ou, comme j’avais dit à Flavie : « Sortir avec toi aurait été la cerise sur le sundae. Mais écoute, en autant que j’ai le sundae, je m’en fous de ne pas avoir ta cerise. » Étant donné que dans le langage populaire (Québécois, du moins) la cerise a une connotation sexuelle avec la virginité féminine, ça l’a fait bien rire, ce qui a désamorcé la situation.

Par contre, si la demoiselle se laisse faire, tant mieux, elle est réceptive. Il n’en tient qu’à moi de faire passer la relation au stade sexuel pendant que sa curiosité pour moi l’excite encore.

Mais attention : Là encore, la partie « Respecte son NON » tient toujours, et ce à toutes les étapes de la relation. Autrement dit, cette technique se base sur le principe du proverbe Qui ne dit mot consent. Ça permet au gars d’être fonceur, ce qui répond aux attentes sociales envers l’homme en situation de drague. Et ça rassure la fille que toujours ses limites seront respectées.

Après avoir passé tout mon début de vie adulte à rater de multiples occasions de baiser parce que j’étais trop passif, cette méthode s’est montrée infaillible. Tout le temps où je l’ai utilisée, rares sont celles qui m’ont dit non. Ça m’a permis de constater que même les filles qui n’avaient manifesté aucun désir sexuel pour moi étaient capables d’en ressentir à partir du moment où je montrais le mien pour elles. Ça ne serait jamais arrivé si j’avais juste attendu passivement que l’autre me montre son intérêt. Un intérêt que je ne faisais rien pour faire naître en elle.

Mais là encore, je ne le répèterai jamais assez : Au moindre signe d’hésitation de sa part, laisse tout tomber. Toute insistance est malvenue, et peut mener à des conséquences graves. Le but ici est d’être séducteur, et non agresseur. Un consentement obtenu par insistance n’est jamais un consentement.

Quelques paragraphes plus haut, je parle de Flavie. Bien que je n’étais plus un conquérant en série lorsque j’avais 44 ans, j’ai quand même utilisé cette méthode d’approche avec elle. Devant mes avances, elle a reculé. Je me suis excusé, nous sommes restés amis comme si rien ne s’était passé. Une semaine plus tard, c’est elle qui me draguait. Il s’en est suivi une relation de couple de six ans. Et même aujourd’hui, on reste les meilleurs amis du monde, et on se partage parfois la garde de nos deux chats. Ceci ne serait jamais arrivé si je lui avais fait une crise d’incel suite à son refus, en me montrant déçu. Ou en lui montrant la porte en disant que ce n’est pas une amie que je cherche, c’est une amante. Ou pire encore, en insistant.

En respectant ses limites, en lui montrant que je la valorisais en tant que personne et non juste en vulve utilitaire potentielle, je nous ai donné une seconde chance. C’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle le respect est d’une importance capitale dans le jeu de la séduction.

ÉTAPE 4 : Pour recevoir du sexe de qualité, déclare-toi incapable de lui donner plus que amitié + sexe.
J’ai découvert ce truc totalement par hasard. Et voici comment :

En plus de celles que je séduisais, il m’arrivait de me faire approcher par d’autres jeunes femmes qui s’intéressaient à moi. Or, celles-là ne me plaisaient pas assez physiquement pour que je veuille être en relation avec elles, et encore moins m’afficher publiquement en leur compagnie. Mais voilà, allez donc leur dire ça sans les blesser. Surtout qu’avec les années, j’ai appris qu’il y avait du vrai dans le dicton affirmant que l’enfer n’offre point de furie qui égale celle d’une femme repoussée. Ma seule option pour m’éviter ces ennuis était donc de me rendre non-intéressant à leurs yeux.

Je leur expliquais alors que le concept du couple n’avait plus aucun attrait pour moi. Dans ma jeunesse, de mes 15 à 26 ans, j’étais dépendant affectif. Et à cause de ça, je me mettais en couple avec n’importe qui, que l’on soit compatibles ou non. Et ceci a littéralement gâché et ruiné mon début de vie d’adulte. Ce qui, en passant, est la stricte vérité. Lorsque je m’en suis rendu compte, ça m’a donné un tel choc que depuis ce temps-là, j’ai constaté que j’étais incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux.

Immanqueblement, ces filles me répondaient alors un truc dans le style de :

« C’est peut-être juste parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne. »

Quand une fille te dit ça, c’est parce qu’elle espère qu’à tes yeux, ce sera elle, la bonne. Je devais donc insister sur mon incapacité amoureuse, de manière à les dissuader de me poursuivre. Ce que je fis en répondant :

« C’est possible ! Mais ça ne change rien au fait que le plus que je suis capable de donner, c’est amitié + sexe. »

Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans de telles conditions, elles préfèrent que nous restions amis. Normal, puisque les filles vont toujours clâmer haut et fort que seul l’amour a de l’importance, et que le sexe n’a pour elles aucune valeur.

À ma grande surprise, elles m’ont au contraire toutes proposé d’essayer quelques temps, pour voir ce que ça va donner. Pris au dépourvu face à mes propres foutaises, je n’ai eu d’autre choix que d’accepter.

Et ceci m’a permis de découvrir quelque chose de surprenant : Lorsqu’une femme te désire, et que le sexe est la seule opportunité que tu lui donnes pour te séduire, alors elle va y mettre du coeur, de l’effort. Et elle ira même t’offrir volontairement des pratiques qu’elle avait jusque-là refusé à tous les autres hommes. Et puisque c’est dans le but de t’avoir, elle ressent de l’excitation de te le faire, ce qui l’amène à y prendre sincèrement goût.

J’ai appliqué ce principe sur des femmes que je draguais. Après l’étape de l’embrassage, dès que les caresses me montraient qu’elles étaient réceptives et allumées, c’est là que je leur disais qu’avant d’aller plus loin, elles doivent savoir quelque chose d’important. Oui, elles m’allument. Oui, je les désire. Mais je ne veux pas leur faire miroiter des choses fausses. Tout ce que je peux donner, c’est amitié + sexe. Donc, si elles préfèrent arrêter maintenant, je respecterai leur choix.

Aucune n’a dit non. Il ne me restait plus qu’à leur donner la meilleure séance de sexe que je puisse leur apporter avec toute ma science et mon expérience, afin d’augmenter les possibilités de les rendre accros. Et celles-là, bientôt, me donnaient du sexe de très grande qualité dans le but de me séduire.

Cette 4e étape fera sourciller certain bien-pensants, qui verront la chose comme étant de la manipulation. Mais sachez qu’il est arrivé très souvent que mes partenaires me disent par la suite que grâce à moi, elles ont découvert de nouvelles facettes de leur sexualité, certaines dont elle n’auraient jamais soupçonné pouvoir tirer plaisir. Et puisque ce sont elles qui en ont pris l’initiative, jamais elles ne se sont senties forcées de faire quoi que ce soit. Alors si cette méthode ne leur apporte que du positif, les aidant à grandir et évoluer dans leur sexualité, où est le mal ?

Quant à toi, grâce à cette découverte de soi qu’elle aura amorcé, tu auras toujours à ses yeux le statut d’amant exceptionnel et inoubliable. Elle y repensera encore avec nostalgie dans vingt-cinq ans, lorsqu’elle sera mariée, mère de famille et ennuyée de sa sexualité routinière de plus en plus décevante.

Avec cette méthode, tu as maintenant l’embarras du choix. Plusieurs options s’offrent à toi. Par exemple, tu peux…

  • Continuer cette vie de libertinage à l’infini.
  • Ou du moins, jusqu’à ce qu’en prennant de l’âge, ton taux de testostérone diminue au point où tu perds peu à peu ta libido. Ce qui fut mon cas, d’où mon traitement de remplacement.
  • Ou bien tu peux te ranger, en choisissant celle qui te convient le mieux pour te mettre en couple monogame. Ce qui fut mon cas avec Flavie.

Mais une chose est sure : peu importe la voie que tu choisiras, peu importe ce qui arrivera, à chaque fois que tu appliqueras cette méthode, tu ne manqueras jamais de candidates.

Non, je n’expliquerai pas pourquoi je suis tout habillé.

Il n’y a qu’une seule chose que l’on puisse reprocher à cette méthode. Et c’est que si tu l’utilises dans le but d’avoir plusieurs amantes à la fois, il est inévitable que tu vas briser quelques coeurs. Mais ça, même dans la majorité des situations de couples monogames, c’est également inévitable. Comme dans chacune des facettes de notre existence, peu importe ce que l’on choisit de faire, nos décisions ont toutes le potentiel de rapporter du bon comme du mauvais.

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Y’A LIENS LÀ
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ADDENDUM. Le Traitement de Remplacement de la Testostérone. (TRT)

Ceci est la suite du billet précédent, avec quelques détails supplémentaires.

Tout d’abord, petit rappel. Ces dernières années, j’ai constaté une forte diminution de ma production de testostérone. Certains signes ne trompaient pas. En particulier celui-là :

Pour beaucoup de gens, l’idée de passer au TRT constitue une solution facile, donc à proscrire. Voici un commentaire typique à ce sujet, lu sur un forum.

« Bien que je n’aie jamais pris de testosterone personnellement, j’ai des amis qui l’ont fait et qui m’ont dit que les effets sont bons. Mais qu’une fois que vous prenez des solutions pharmacologiques, votre corps en produit encore moins. Un programme d’entrainement intensif et un ajustement de votre régime alimentaire peuvent faire des merveilles, sans vous laisser dépendre de la pharmacie pour le reste de votre vie. »

Je suppose que ses intentions sont bonnes. Mais comme c’est le cas pour chaque avis donné par une personne qui n’y connait rien, l’avis en question vaut justement ça : rien ! Parce que s’il avait consulté un professionnel de la santé à ce sujet, celui-ci lui aurait expliqué que lorsque le taux de testosterone est bas, seul un traitement de remplacement peut le remonter.

Le problème avec le terme solution facile, c’est que les gens accrochent sur le mot facile, plutôt que le mot solution. Soyons sérieux ! La vie nous envoie déjà tellement de problèmes difficiles à résoudre, pourquoi est-ce qu’il faudrait en plus se faire chier à chercher la difficulté lors des rares fois où on se retrouve avec un problème qui est facile à régler ?

Surtout que…

Les solutions alternatives sont rarement des solutions.
J’entends très souvent des femmes célibataires et libertines de 40 à 60 ans se plaindre que les hommes de leur génération sont en perte de désir et/ou d’érection. Elles se retrouvent au motel avec un gars qui, après avoir reçu une pipe qui a pris 40 minutes, repart sans avoir touché Madame. Et ça, c’est s’il a réussi à maintenir son érection. Ce qui nous amène à :

SOLUTION ALTERNATIVE 1: Le Viagra.
Beaucoup de ces hommes vont compenser avec la p’tite pilule bleue. Mais à quoi bon avoir la pine d’acier quand on ne ressent ni excitation ni désir ? Ce n’est pas intéressant pour lui, qui se force à performer afin de se donner l’impression qu’il est encore capable d’être un bon amant. Et lorsque le gars n’est pas vraiment excité, ça se voit dans son attitude. Et c’est encore moins agréable pour la femme, de se retrouver au lit avec un homme qui ne la désire pas. Alors alternative ou non, le viagra n’est pas une solution. C’est du maquillage.

SOLUTION ALTERNATIVE 2: le DHEA.
La déhydroépiandrostérone, ou DHEAest une hormone stéroïde naturellement produite par l’organisme, chez les hommes comme chez les femmes. C’est elle qui donne au corps l’ordre de produire de la testostérone. Comme solution, on ne peut pas faire plus alternatif : C’est comme remplacer le patron parce que c’est l’employé ne travaille pas assez.

On peut se faire prescrire de la DHEA. Mais on ne la trouverait qu’en Europe. Puisque je suis au Québec, elle est hors de ma portée.

SOLUTION ALTERNATIVE 3: La bonne alimentation et l’exercice.
Pour ce qui est de l’alimentation et des exercices, oui, depuis deux ans et demi, je suivais scrupuleusement tout ce qu’il faut faire pour m’assurer de stimuler ma production naturelle de testostérone. C’est à dire:

  • Pas d’alcool, de tabac, de drogues ou certains médicaments. Non pas que j’en prennais pour commencer.
  • Le gym, à fond, en exercices musculaires.
  • Suppléments de protéines, de caséine et de créatine.
  • Éviter les aliments transformés.
  • Maintenir un poids santé stable.
  • Ne se nourrir que de poulet, steak, saumon, oeufs, huitres, moules, épinards, kale et autres légumes verts foncés, avocats, noix et graines, baies et petits fruits, pomme grenade…
  • … tout en prenant quotidiennement ces huit produits dits « naturels » censés stimuler ma production de testosterone :
… qui me coûtaient dix fois plus cher que ma prescription actuelle de testo.

L’alimentation et les exercices (et peut-être aussi tous les produits que je gobais) retardaient les effets de ma production de testostérone qui tombait en flèche…

… Mais ça ne changeait rien au fait que ma production de testostérone tombait en flèche. Il a fallu que je me rende à l’évidence l’année dernière. Après avoir pris la photo précédente, j’ai entrepris un régime végétarien strict, sans le moindre supplément alimentaire. Le but était de me débarrasser de mon gras pour mettre mes muscles en évidence. Trois mois plus tard, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. De gras, mais surtout de muscles.

Vingt ans de gym pour ÇA !

Or, si mon corps avait produit un taux de testostérone normal, ma masse musculaire aurait été préservée.

Au début, j’ai hésité à me mettre sur le TRT. Nous avons tous entendu parler des ravages que les suppléments de testostérone font sur le corps, l’esprit et la santé des culturistes qui en utilisent à long terme. Mais j’ai un ami trans qui est sur la testo depuis six ans, sans effets fâcheux sur son organisme. Alors au lieu de me faire un avis sans rien connaitre du processus, je suis allé consulter. À la clinique, on m’a expliqué que c’est à cause de la différence entre l’abus pour dépasser le taux normal, et le bon dosage qui assure que l’on a le taux qu’il nous faut.

Au bout du compte, me mettre en TRT, ce n’était pas qu’une solution facile. C’était la seule solution. De toute façon, en avoir besoin, ce n’était pas une opinion, c’était un fait. Mes tests sanguins en laboratoire le prouvent. C’est la raison pourquoi j’ai pu avoir ma prescription aussi rapidement.

Aujourd’hui, pour comparer, je viens de reprendre une photo de l’an dernier, même endroit, même pose, même vêtements.

Photo 1. Mars 2024. Testosterone naturelle, mais en dessous du taux de production normale, malgré tout ce que j’avalais, tel que listé plus haut.

Photo 2. Mars 2025. Après presque six mois de traitement de remplacement. Et après presque six mois de gym, avec pour seuls suppléments alimentaires que protéines, créatine et caséine.

Non seulement ai-je repris toute la masse musculaire perdue, je m’en suis ajouté. Avoir un taux de testortérone normal va enfin me permettre d’obtenir les résultats pour lesquels j’ai mis tous ces efforts en vain pendant toutes ces années.

Celà dit, bien que je préfère mon corps actuel, j’avoue que je préférais mon visage de l’année dernière. Mais bon, on ne peut pas tout avoir. Surtout qu’à 56 ans, je devrais déjà être reconnaissant de ce que j’ai.

TRT, le Traitement de Remplacement de la Testostérone.

La baisse de la production de testostérone est un sujet tabou pour beaucoup d’hommes. Certains n’osent pas y faire face. Certains auraient honte d’aborder le sujet. Tandis que d’autres ignorent complètement qu’ils ont le problème, et encore plus qu’existe la solution. Je vais donc partager avec vous mon expérience personnelle, si jamais ça peut aider.

PREMIÈRE PARTIE : Le niveau sexuel.
Un des trucs qui m’a caractérisé de mes 15 à 40 ans, c’était ma libido d’ado. Sérieux, je ne pensais qu’à ça. Si j’avais eu une partenaire avec un appétit semblable au mien, ou alors mon propre harem de trois ou quatre colocataires féminines consentantes, je l’aurais fait de 3 à 10 fois par jour. J’ai vraiment atteint mon sommet à l’été de 2008, l’année de mes 39-40 ans. Grâce aux innombrables forums et sites de rencontres existant à l’époque, j’ai eu pas moins de 10 différentes amantes, certaines régulières et d’autres de passage.

Et puis, ma libido a peu à peu commencé à descendre. Au début, les signes étaient imperceptiblement subtils. Mais ils étaint là. Voici les miens, dans l’ordre.

J’avais 43 ans lorsque mon amante m’a appelé alors que je sortais de la douche, et qu’elle m’a proposé une soirée de baise sans limite. Et la première chose à me traverser l’esprit était un sentiment de déception, parce que j’allais passer les prochaines heures à suer plutôt que de pouvoir rester propre.

À 45 ans, lorsque ma nouvelle blonde m’a dit qu’elle voulait continuer d’utiliser le condom malgré le fait qu’elle prenait la pilule, j’ai trouvé ça idiot. Surtout que je venais de débourser $600 au privé pour me faire tester pour toutes les ITS possibles, à sa demande, et que les résultats furent tous négatifs. Mais j’ai juste haussé les épaules. Alors qu’avant, j’en aurait été fort frustré.

À 49 ans, j’ai commencé à sortir avec une femme qui aimait baiser pendant des heures. Littéralement ! Lors de notre première fois, au bout d’une heure et quart, j’avais juste envie de lui dire de conclure, parce que je commençais à trouver le temps long.

À 52 ans, j’ai commencé à fréquenter une superbe obsédée qui faisait tout et aimait tout, ce qui m’a rallumé les envies à mes niveaux de jeunesse. Puis, le charme de la nouveauté a passé. Et après quelques mois, je me surprenais de plus en plus souvent à feindre l’orgasme, juste pour mettre fin à nos séances sans la blesser, la frustrer ou me faire bombarder de questions que je n’avais pas envie de me faire poser.

Parce que oui, rendu à ce point, j’avais constaté une baissse de mes désirs, de mes envies, de mon excitation. Mais puisque physiquement tout fonctionnait normalement à 100%, je me disais que peut-être que le problème venait de ma partenaire. D’un autre côté, si je ne suis pas capable de rester allumé au max, même avec une si belle nympho, peut-être que mon problème est psychologique?

À 54 ans, il y a deux ans, j’ai eu une relation de cinq mois avec une charmante quadragénaire. Je me souviens de notre premier jour en tant que couple. Nous étions chez elle. Et lorsqu’elle m’a entrainé dans sa chambre, je me souviens lui avoir dit :

« Euh… On n’est pas obligés de commencer notre relation par ça, tu sais. »

Trois mois plus tard, elle a eu à se faire enlever l’utérus. Ce qui fait que nous n’avons pas baisé pendant les deux derniers mois de notre relation. Et ça ne m’a nullement dérangé.

Enfin, à 55 ans, au printemps de l’an dernier, j’ai vécu le genre de truc qui ne risque pas de me réarriver de sitôt. Sur Facebook Rencontre, une superbe jeune femme de 25 ans me contacte. Full tatouée, longs cheveux noirs, style gothique, lèvres pulpeuses, gros seins… Le genre que l’on pourrait imaginer gagner sa vie sur OnlyFans, mais qui fait plutôt carrière dans le domaine des soins de santé. (Voir ma série de billets Noémie, ou le rève devenu réalité.)

Ce n’est pas vraiment elle, c’est juste une image libre de droit, avec un modèle se style similaire.

On a un humour semblable. Et elle habite à 1h45 de route de chez moi. Ce qui, dans mon cas en Gaspésie, est l’une des plus proches candidates que j’y ai trouvé.

Dès le départ, elle me flirte avec humour, m’avouant que les hommes matures l’excitent car, orpheline d’un père qu’elle vénérait, elle a des Daddy Issues. On jase à tous les jours. Elle m’envoie des selfies tout habillés mais très sexy. On parle parfois de se rencontrer. Mais elle a un horaire fixe de jour en semaine, avec ses weekends libres. Tandis que mon horaire est complètement incohérent d’une semaine à l’autre, me faisant travailler jours, soirs, nuits, semaines, weekends…

Un soir, après trois semaines de jasette quotidienne, elle m’écrit pour me dire qu’elle est seule, chez elle, à boire du vin. Elle dit s’ennuyer, à rester couché au lit à regarder ses séries. Elle m’envoie un selfie en nuisette très sexy, en disant « Je me ferais bien déchausser la chaussette. » Je suis agréablement surpris de voir que finalement, son flirt en blague était sérieux. Et oui, moi aussi je la désire.

Mais voilà, je travaille le lendemain matin. Et un petit calcul mental rapide me montre que le temps de me laver, me rendre chez elle, qu’on jase un peu, que je la saute, et que je me lève assez tôt pour faire le chemin du retour vers mon travail, je ne dormirais probablement que trois ou quatre heures. Je serais donc fatigué au travail. Mais j’ai une solution : Mon prochain weekend de libre est dans 21 jours. On pourrait se reprendre à ce moment-là.

Comme vous le devinez, une fille aussi sexy, désirable et convoitée n’a pas l’habitude de se faire dire « Bof, non ! Mais j’ai de la place dans trois semaines. » par le gars à qui elle vient de s’offrir.

Les jours suivants, c’est à peine si elle répondait à mes textos. Et fini l’humour et les flirts. Jusqu’à ce qu’elle cesse de me répondre, et finisse par le ghoster.

Il y a quinze ans, aucun obstacle d’argent, de temps, de travail ou de distance n’aurait su se mettre entre moi et une possibilité de baiser. Et là, j’en avais laissé passer une avec nonchalence. Avec une fille qui représente le Wet Dream des pervers de tous les âges, et qui plus est, de trente ans plus jeune que moi. Comment ai-je pu laisser passer une opportunité pareille ?

En fait : Comment suis-je passé d’obsédé sexuel à indifférent asexué ? Et surtout, sans m’en rendre compte ?

SECONDE PARTIE : Le niveau musculaire.
Parallèlement à ma libido qui pique du nez, il m’est arrivé un truc choquant au niveau physique. Mais pour en parler, remontons six ans plus tôt en 2019, alors que j’avais 50 ans.

Cette année-là, ça faisait quinze ans que je fréquentais les gyms. Et en me regardant dans le miroir, je ressentais une certaine déception. Il me semble qu’en une décennie et demie à m’exercer, j’aurais dû être bien plus musclé que ça.

Par curiosité, je Google « Best exercises for muscle gain » Et dans chacun les liens du résultat, il y avait huit exercices qui revenaient sans cesse. Dont sept que je n’avais jamais essayé. Ils allaient désormais constituer ma routine.

Petit saut cinq ans plus tard, janvier 2024. J’ai 55 ans. Mes efforts ont donné des résultats. Mais ils sont arrivés à pas de tortue amputée de trois pattes. Je me serais attendu à mieux que ça, avec toute la discipline que j’y ai mis. Mais bon, le progrès est quand même là.

Mes muscles étant encore dissimulés sous une couche de graisse, je dois maintenant passer à l’étape du « séchage », c’est-à-dire perdre ma masse de gras pour bien faire ressortir les muscles. Pour ce faire, je passe à une diète strictement végétarienne, tout en continuant les exercices.

Quatre mois plus tard, justement au moment où je gâchais tout avec Noémie, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. Je me prends en photo pour voir mes progrès. Et ce que j’y vois me laisse sur le cul. La masse musculaire que je me suis donné un mal de chien à accumuler pendant cinq ans d’efforts soutenus avait presque totalement disparue en seize petites semaines. J’avais l’air du Christ en croix, avec une coupe militaire.

Maigre comme le Christ. Littéralement !

Rendu là, je ne pouvais plus faire semblant que je ne voyais pas le problème. Je devais me rendre à l’évidence. Libido qui coule à pic + spectaculaire perte de masse musculaire = il y a un sérieux problème avec ma production de testostérone. Et ça ne datait pas de la veille.

J’ai passé plusieurs jours à googler sur le sujet. Et j’ai pris rendez-vous avec une clinique privée de Montréal qui traite ce genre de cas. Voici ce qu’ils m’ont expliqué.


LA TESTOSTÉRONE TOTALE se divise en deux catégories :

1) LA TESTOSTÉRONE LIBRE, aussi appelée « biodisponible. » C’est celle qui pénètre les cellules pour y exercer les effets suivants :

  • Développement et maintien des caractères sexuels masculins, tels que la croissance des poils, le développement des muscles, la profondeur de la voix et la formation des organes génitaux masculins.
  • Régulation du métabolisme. En particulier la synthèse des protéines et la dépense énergétique.
  • Développement et maintien de la masse musculaire et osseuse.
  • Régulation de la libido et du désir sexuel.
  • Effets sur le système cardiovasculaire : réduction du risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral.
  • Effets sur la cognition : amélioration de la mémoire et de la concentration.
  • Régulation de l’humeur, entre autres en prévenant la dépression.

2) LA TESTOSTÉRONE LIÉE, ou « inactive. » Elle se lie aux protéines du sang, telles que la protéine de liaison à la testostérone (SHBG) et l’albumine. Cette testostérone liée est inerte et ne peut pas exercer d’effets biologiques directs sur les cellules et les tissus. Cependant, la testostérone liée peut avoir des effets biologiques indirects, tels :

  • Régulariser la quantité de testostérone qui est libérée dans la circulation sanguine.
  • Transporter la testostérone liée vers les tissus cibles, où elle peut être libérée et exercer ses effets.
  • Régulariser la quantité de testostérone qui est disponible pour les tissus cibles.
  • Régulariser la balance hormonale.

Puisque la testostérone liée est inactive, les tests sanguins se font au niveau de la testostérone libre et la testostérone totale. Tout dépendant du laboratoire, l’échelle de mesure utilisée peut être différente. Celle où je suis allé m’a dit que pour un homme dans la cinquantaine, les taux normaux sont :

Testo Libre : Entre 4 et 12. La mienne faisait 3,5.
Testo Totale : Entre 25 et 90. La mienne faisait 20.

Et ceci faisait de moi le candidat idéal pour le TRT, le traitement de remplacement de la testostérone.

Prendre des suppléments de testostérone, ce n’est pas un choix à faire à la légère. Car lorsque le corps constate qu’il est envahi par une source extérieure de testostérone, il cesse d’en produire naturellement, et ce pour de bon. Ce qui signifie que si je commence, je ne pourrai plus arrêter, c’est pour la vie.

Mais puisque je n’en produis déjà presque plus, mon choix était simple. J’ai dit oui !

La prescription vient sous trois formes. Il y a les pilules. Mais celles-ci peuvent affecter le foie au bout de quelques années. Il y a sous forme d’injection. Ce qui signifie trainer une seringue partout, ce qui va attirer l’attention et les questions puisque je ne suis pas diabétique. Et il y a sous forme de gel à appliquer sur le corps. C’est celle-là que j’ai choisie.

Cinq mois de traitement, le bilan.
Le 25 septembre dernier, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je constatais le retour des érections matinales. Fait d’autant plus surprenant que je ne m’étais jamais rendu compte que j’avais cessé d’en avoir.

Je suis retourné au gym. J’ai modifié mes exercices pour y aller de manière intense. Je me bourre de steak, de saumon, d’oeufs et de poulet, ainsi que de supplément de protéines et de caséine. Et cette photo prise il y a trois semaines démontre que non seulement ai-je repris toute ma masse musculaire perdue, ma poitrine et mes épaules ont pris du volume.

Dans mon cas personnel, les problèmes reliés au manque de testostérone étaient surtout situés à trois niveaux.

1) La masse musculaire. Non seulement ai-je repris tout ce que j’ai perdu, le fait d’avoir de la testostérone à un niveau normal va certainement me permettre de progresser bien plus rapidement au gym. Il serait temps que j’obtienne enfin les résultats pour lesquels j’ai si longtemps travaillé.

2) La libido. Celle-ci a ressuscité. Je ne suis pas encore remonté à mon appétit sexuel de mes 15-40 ans. Mais pour être franc, je n’y tiens pas. Être en chaleur 24/7, c’est souvent plus frustrant qu’autre chose. Une libido moyenne normale, c’est bien suffisant.

3) Le sommeil. Depuis quelques années, ou bien je me réveillais plusieurs fois dans la nuit, ou bien je n’arrivais à dormir que cinq heures, ce qui me gardait somnolent toute la journée. Maintenant, je fais des nuits ininterrompues de 7-8 heures. Ce qui fait que mon énergie est bien meilleure.

Donc, pour tous les hommes qui commenceraient à noter une diminution de leur libido, de leurs érections, de leur énergie, de leur sommeil, ou tout autre problème situé dans la liste mentionnée plus haut, je vous le dis, mettez votre orgueil de côté et n’hésitez pas à consulter. La solution est simple, peu coûteuse, et améliore grandement la qualité de vie.

Il y a des batailles qu’on ne peut juste pas gagner.

La limite était de 100. Je faisais du 122. Puisque je connaissais le chemin, je n’utilisais pas le GPS. Celui-ci n’a donc pas pu me dire « Il y a un radar mobile sur votre route. »

Girophares dans le miroir.
Rangement sur l’acottement.
Sortir le permis de conduire.
Réception de la contravention.

POLICIER : « L’excès de vitesse monte à $120. Plus la contribution de $40. Pour un total de $160. Vous avez trente jours pour payer ou contester.
MOI : « Euh… C’est quoi, ça, « contribution »? Les frais de traitement du dossier ? »
POLICIER : « Non ! C’est un montant qui va à un refuge pour femmes victimes de violence conjugale. »
MOI : « Hein !? Mais je n’ai jamais été violent envers une femme. Pourquoi est-ce que vous me collez une amende pour ça? »
POLICIER : « Ce n’est pas une amende. C’est un don ! Ça vient avec les amendes d’excès de vitesse. »
MOI : « Un don ? D’accord ! Est-ce que je peux avoir un reçu, pour que je puisse le déclarer aux impôts? »
POLICIER : « Ce n’est pas ce genre de don, monsieur. »

S’il y a une chose que je suis incapable d’endurer, c’est bien la bullshit. Je prends soin de rester calme et poli alors que j’ajoute d’une voix totalememnt neutre :

MOI : « C’est vrai ! Un don, c’est volontaire. Et je n’ai jamais autorisé que l’on me charge ce $40. »
POLICIER : « C’est standard avec les amendes d’excès de vitesse. »
MOI : « Je suis bien désolé. Oui, je vais payer le $120, parce que j’ai vraiment fait un excès de vitesse. Mais il n’est pas question que je paie $40 pour un crime que je n’ai jamais commis. Ce que vous me faites là, c’est abusif. »
POLICIER : « Vous avez quelque chose contre les femmes, Monsieur ? »

Ok, wow ! Ou bien j’accepte de payer une amende pour un crime que je n’ai pas commis, ou bien je suis un misogyne. Il rajoute :

POLICIER : « De toute façon, si vous ne payez pas l’amende en totalité, vous allez vous retrouver avec des frais à payer, en plus du $40. »
MOI : « Donc, ce que vous me dites, c’est que si je n’accepte pas vos abus, vous allez me faire subir encore plus d’abus. »

Ayant son sous-entendu de misogynie en travers de la gorge, je décide de le lui rendre, alors que j’ajoute :

MOI : « Comme le font les hommes qui abusent des femmes, finalement. »

Le policier me regarde, silencieux. Son regard est lourd, intense. Je ne sais pas si ma dernière phrase le prend au dépourvu, ou bien s’il applique sur moi une technique psychologique d’intimidation. Mais ça dure un bon huit secondes. Je décide de couper la tension en haussant les épaules tout en prenant mon air interrogateur le plus innocent, alors que je demande :

MOI : « Non ? »
POLICIER : « Comme je vous ai dit ! Vous avez trente jours pour payer ou bien contester. Vous trouverez l’adresse du site web derrière le ticket. Bonne journée ! »

Et il retourne dans son véhicule, me laissant là avec mon billet dans les mains.

Rendu chez moi, je me rend sur le site. J’entre le numéro de mon billet. Tout y est: Mon nom, mon adresse, mon véhicule, sa plaque, les détails de ma contravention, et le montant à payer. Et là, j’ai le choix : Payer ou contester. Je clique sur Contester.

Sur ce, 404 PAGE NOT FOUND. Je clique pour revenir en arrière. Là, c’est « Une erreur empêche la page de télécharger. Veuillez revenir plus tard. » Je me demande si c’est bien un hasard, ou si c’est encore une arnaque pour nous empêcher de contester.

Pour la fluidité de la narration, je vous fais grâce de tout ce que j’ai eu à faire pendant les quatre jours qui ont suivi. Mais j’ai fini par pouvoir parler à quelqu’un au téléphone.

POLICIER : « Donc, vous voulez contester une contravention ? »
MOI : « Non ! Juste une partie. La contribution de $40. »
POLICIER : « La contribution, c’est un montant qui va à un refuge pour femmes victimes de violence conjugale. »
MOI : « Oui, je comprends. Mais je n’ai jamais été violent envers une femme. Je n’ai donc pas à recevoir une amende pour ça. »
POLICIER : « Ce n’est pas une amende. C’est un don ! »
MOI : « Un don, c’est volontaire, et ça vient avec un reçu pour les impôts. Vous ne donnez pas de reçu, et je n’ai jamais autorisé que l’on me charge ce $40. Alors désolé, mais m’obliger à payer pour un crime que je n’ai jamais commis, ce n’est pas un don, c’est un abus. »
POLICIER : « Vous avez quelque chose contre les femmes, Monsieur ? »

Ok, wow ! On voit que les étudiants de Nicolet ont tous appris le même texte par coeur, Heureusement, ces cinq derniers jours à ruminer là-dessus m’ont donné le temps d’étoffer ma réponse.

MOI : « Au contraire ! J’ai tellement rien contre les femmes, que je n’en ai jamais abusé une seule de toute ma vie. Vous pouvez vérifier vous-même, puisque vous avez accès à mon dossier judiciaire. Il n’y a donc aucune raison, ni morale ni légale, de me faire payer pour quelque chose que je n’ai jamais fait. »
POLICIER : « La contribution, c’est standard avec les amendes d’excès de vitesse. On ne peut pas fragmenter le paiement. Ou bien vous le payez en entier, ou pas du tout. Mais dans ce dernier cas, il y aura des conséquences. C’est la loi ! »
MOI : « C’est la Loi. Mais est-ce qu’on peut vraiment parler de justice, ici ? »
POLICIER : « Écoutez ! Si vous voulez contester la Loi et le Code Civil, vous avez toujours le loisir d’embaucher un avocat qui va vous représenter dans votre cause contre la Couronne. Alors, que vous payez ou que vous intentiez une poursuite, c’est à vous que revient la décision finale. Bonne journée. »

Je n’ai pas eu à réfléchir longtemps pour savoir que si ma cause a de bonnes chance d’être une victoire légale, elle équivaudra en revanche à un suicide social. La contribution obligatoire sur les constats d’infraction, c’est dans tout le système légal du Québec. Il est évident que si je m’y attaque, ça ne passera pas inaperçu. Les médias vont s’empresser de rapporter cette saga judiciaire avec le gars qui poursuit le Gouvernement car il refuse de faire un don pour les refuges de femmes victmes de violence conjugale. Il n’en faudra pas plus pour que l’on m’associe automatiquement à Marc Lépine, aux incels comme Elliot Rodger, où à ces misogynes de Mâles Aphas autoproclamés. J’aurai beau m’expliquer et répéter 8624 fois que, peu importe s’il s’agit de femmes victimes de violence, d’immigrants victimes de racisme ou d’enfants victimes de prédateurs, il reste que je n’ai commis aucun de ces crimes. Je n’ai donc pas à payer pour ceux-ci. Faites-donc payer Gilbert Rozon, puisque LUI est déjà reconnu devant la Justice pour de nombreux crimes contre les femmes. Ajustez l’amende à la mesure de ses crimes, et vous pourrez vous bâtir dix nouveaux refuges pour femmes en détresse.

Mais je sais bien que peu importe ce que je dirai, rien n’y fera. Mon nom sera démonisé dans la culture populaire. Et Internet n’oublie jamais. J’aurai à subir ça jusqu’à mes 121 ans.

C’est comme je disais. Ou bien j’accepte leurs abus. Ou bien ils me feront subir d’encore pires abus. Comme le font les hommes qui abusent des femmes, finalement. J’ai donc fermé ma gueule, et je suis allé payer ma contravention en entier. Et, quelle surprise, le site a parfaitement fonctionné cette fois. Éventuellement, j’ai fini par trouver le moyen de ne plus jamais avoir à subir ce genre d’abus. Et c’est une solution toute simple : je ne fais plus d’excès de vitesse.

Quand je sais que j’ai raison, je suis têtu comme pas un. Mais quand mon entêtement ne donne rien de bon, je n’ai d’autre choix que de tirer la leçon que j’ai à en tirer, et de lâcher prise.

Parce qu’il y a des batailles qu’on ne peut juste pas gagner.

14 côtés cachés du travail de préposé aux bénéficiaires

Depuis que je suis préposé aux bénéficiaires, je reçois souvent des félicitations. Aider nos aînés dans leurs tâches les plus basiques alors qu’ils sont en perte d’autonomie, quoi de plus noble comme profession. Or, l’essentiel de notre travail n’a rien de glorieux. En voici quatorze facette peu connues.

1. Le travail consiste surtout à ramasser de la merde.
95% des résidents portent des couches pour adultes (Que l’on appelle simplement « culottes », pour ne pas heurter les sensibilités.) et 80% sont incontinents. Pas besoin d’en dire plus pour que vous comprenniez que, de deux à douze fois par quart de travail, on se retrouve à avoir les mains dans la merde. Certes, on porte des gants de latex, mais tout de même. Et il n’est pas rare que la couche ne puisse pas tout retenir et déborde dans les vêtements, les lits, les meubles. Sérieusement, depuis que je suis préposé, j’ai à faire avec 100 fois plus de merde que lorsque j’étais concierge.

Quant à l’odeur, malgré les puissants détergents et la ventilation, il flotte toujours un léger arôme flatulent dans les corridors. Surtout pendant nos hivers Québécois, avec sa moyenne quotidienne de -10°C à -25°C qui interdit toute fenêtre ouverte.

2. Non, ce n’est pas comme « s’occuper de bébés. »
Bien sûr, il y a des similitudes. On les lève, on les lave, on les habille, on les nourrit, on les distrait, on change leurs culottes, on les met en pyjama et on les couche. Mais la différence, c’est que ces gens sont des adultes dont le poids va de 90 à 350 lb / 40 à 160 kg. Certains ont encore toute leur tête, ou du moins sont assez éveillés pour avoir pleinement conscience de leur état. S’il y en a qui le prennent avec philosophie ou Foi en leur religion, d’autres ont beaucoup de difficulté à accepter leur dévolution. Surtout que…

3. Les gens n’entrent pas en résidences pour prendre du mieux.
Quand une personne entre à l’hôpital, on la soigne. Et tout dépendant de l’état où elle se trouve, et à combien sévère est la raison qui l’a amené là, il y a de bonnes chance que la personne récupère sa pleine santé. Mais en centre d’accueil et résidences pour gens à mobilité réduite, c’est l’inverse. Quand ils y entrent, c’est pour dégénérer peu à peu physiquement et/ou mentalement jusqu’à l’heure du trépas. C’est le côté déprimant de la profession. On ne peut que les soulager à court terme. Mais au bout du compte, rien de ce que l’on fait n’aura servi. Beaucoup de résidents ne le savent que trop bien. Voilà pourquoi…

4. Certains résidents optent pour le suicide par grêve de la faim.
Il y avait un homme dans la soixantaine, souffrant d’une forme de paralysie latente, qui résuisait ses mouvements à une lenteur extrème, en plus d’être incontinent. Et immobile, n’était de son fauteuil roulant électrique. Ça affectait également son langage, alors qu’il ne parlait qu’avec difficulté. Ses journées consistaient à manger, regarder la télé, recevoir des soins, et dormir. Sur son mur, il y avait des photos et articles de journaux à son sujet. Dans sa jeunesse, l’homme était sportif, élancé, énergique, un athlète reconnu.

Le même homme, à trente ans de différence.

Un jour, il en a eu assez de de cette vie sans issue et sans espoir. Il a cessé de se nourrir. Dix jours plus tard, c’était fini.

4. On apprend à devenir menteur.
Beaucoup de résidents sont atteint d’Alzheimer. Ils posent donc beaucoup de questions. Si répondre la vérité à certaines d’entre elles n’aura aucune conséquences fâcheuses, d’autres sont à-même de les faire angoisser, paniquer, déprimer. Notre travail consiste aussi à assurer leur tranquilité d’esprit. Et ceci nous oblige souvent à leur mentir.

Par exemple, certains ne comprennent pas pourquoi ils sont en résidence. On leur dit alors qu’ils ont eu un accident, que ceci est un hôpital, et qu’ils partiront lorsqu’ils auront repris du mieux. Dans l’unité prothétique, une dame vit son jour de la marmotte personnel. À tous les matins, elle croit qu’elle vient d’arriver dans cette chambre d’hôtel, d’où son fils viendra la chercher le lendemain matin. En réalité, voilà six ans qu’elle habite là.

Une autre dame me demande plusieurs fois par jour quand est-ce que ses filles viendront la visiter. Je lui réponds « Le jour des visites est dimanche. Nous sommes samedi. Elles seront là demain matin. » Ce qui me console un peu dans son cas, c’est que lorsque je lui dis ça le samedi, c’est la vérité.

5. L’Alzheimer révèle les secrets du passé.
C’est bien connu, l’Alzheimer attaque la mémoire récente et recule de plus en plus dans les souvenirs. Ainsi, lorsque l’on prodigue des soins d’hygiène au niveau du siège, il n’est pas rare qu’une résidente hurle à son père (mort depuis belle lurette) de ne plus la toucher. Ce qui nous donne une idée des terribles sévices qu’elle a pu subir étant enfant.

Mais parfois c’est un peu plus cocasse, comme la fois où une résidente m’a dit, « Armand, il va falloir qu’on arrête. Mon mari ne mérite pas que je lui fasse ça. » Apparemment, Armand était son amant. Et puisqu’on parle de sexualité…

6. La sexualité gérontologique existe. Et ce n’est pas beau à voir.
Je vous vois venir, les Wokes.  « On n’a pas à se moquer de leurs droits de s’aimer, ils ont droit au respect peu importe leur âge et leur physique. » Je veux bien ! Mais je vous rappelle que l’on parle ici de gens qui sont majoritairement incontinent. Je ne vous raconte pas l’Apocalypse post-coïtal résultant sur eux-mêmes et dans la chambre suite à leurs ébats.

7. On doit préparer les cadavres pour la morgue.
Il n’y a pas de service de morgue sur place. Alors lorsqu’un décès est constaté et enregistré officiellement par le médecin de garde, un préposé doit se porter volontaire pour le préparer à son transport. Ça signifie le nettoyer si besoin, et lui mettre une couche neuve. Avec une ficelle, lui attacher les pieds ensemble, et attacher ses mains en croix sur la poitrine. Attacher une étiquette d’identification aux orteils. L’enrouler dans le linceuil, qui est en fait une grande toile de matière plastique, et en ficeler le centre et les deux extrémités. Enfin, sur la ficelle centrale, attacher la seconde étiquette d’identification.

Il n’est pas rare que je doive emballer aujourd’hui un résident avec qui j’avais une conversation hier. La première fois, ça donne un choc. Mais on s’y fait. Mon plus grand choc a été de constater que certains décès n’ont rien de naturel, alors que…

8. La famille peut se faire offrir l’euthanasie.
Vous connaissez la situation classique : Une personne est dans le coma, les médecins assurent la famille qu’il n’y a plus d’activité cérébrale, donc qu’à toute fin pratique, la personne qu’ils ont connu n’existe plus et ne reviendra jamais. Alors on la débranche et on la laisse décéder naturellement.

Il y a cependant des cas où cette solution est appliquée chez des personnes qui sont bien portantes physiquement. Nous avions une résidente souffrant d’Alzheimer à un stade assez avancé, au point où elle avait régressé à l’état d’animal. En même temps, elle était assez en forme physiquement pour être mobile, et donc constituait un danger envers elle-même et les autres résidents. Il fallait souvent s’y prendre à trois préposés pour la changer et lui prodiguer des soins d’hygiène, dont un juste pour l’immobiliser tellement elle se débattait avec vigueur.

À plus de $2 000 par mois pour les soins, son mari avait dû vendre son chalet et ses véhicules. Le problème avec l’Alzheimer, c’est que sa progression peux fluctuer. Elle pourrait oublier de respirer dans six mois, ou bien vivre encore cinq, dix, voire quinze ans. Il n’y avait que deux choses certaines : De un, cérébralement parlant, la personne qu’elle était n’existait plus. Et de deux, à payer pour les soins d’une personne qui était littéralement un zombie, sa famille s’en allait droit vers la faillite. Ils ont donc opté pour ce que l’on appelle la sédation palliative.  On administre un puissant sédatif à la personne, et on la tient endormie jusqu’à ce qu’elle meurt de faim.

Oui, dans une certaine optique, il s’agit ni plus ni moins d’un meurtre légal. Mais lorsque les deux seules options sont celle-ci ou bien la ruine totale qui ne résoudra rien, c’est à ce genre de choix déchirant que sont parfois réduites les familles.

9. Les personnes à mobilité réduite ne sont pas toutes des vieillards.
Nous avons une femme dans la quarantaine, paralysée du nombril aux orteils, et c’est arrivé comme ça, alors qu’elle était encore adolescente. Une autre a la moitié gauche du corps paralysée et insensible, depuis qu’une violente dispute avec une rivale pour les faveurs d’un homme s’est résolue avec un coup de hâche sur le crâne. On a eu aussi un homme qui, à 22 ans, le jour de son mariage, avait abusé du champagne. Pour rire, il a décidé de piquer une tête tout habillé dans la piscine creusée. Sans se rendre compte qu’il était à l’extrémité contenant moins d’un mètre d’eau. Commotion cérébrale et fracture des vertèbres. Trente-cinq ans plus tard, il avait une partie de la mobilité de ses bras, et ses mains à demi-paralysées. Mais là encore, du nombril aux orteils, plus rien ne fonctionnait.

10. La santé de certains résidents ne tient qu’à un fil.
Et il suffit d’un seul petit problème, parfois extrèmement anodin, pour que tout dégringole.

Certains de nos résidents, en plus d’être incontinents, souffrent de blocage de la vessie. Ils ont donc besoin qu’on leur y enfonce une sonde, afin que l’urine s’écoule dans un tuyau vers un sac. Cette sonde est changée sur une base hebdomadaire. Et malgré toutes les précautions d’hygiène et de salubrité, qui sont respectées à la lettre et même aù-delà, il arrive qu’une simple bactérie arrive à s’introduire. C’est ainsi qu’un des résidents, dans son sommeil, a développé une inflammation de la vessie, qui a fait flancher ses reins, qui lui a empoisonné le sang, qui lui a causé un arrêt cardiaque… Malgré les soins d’urgence et le transfert à l’hôpîtal, il est mort au bout de trois jours, sans jamais s’être réveillé.

Une petite dame de 97 ans très maigre souffrait d’osteoporose, une maladie qui rend les os poreux et fragiles. De sa chaise roulante, elle s’est juste penchée pour ramasser un Kleenex qu’elle avait échappé. Ce simple geste, pourtant effectué avec douceur, lui a fracturé le bassin. Après deux jours de souffrances terribles, à force d’augmenter sa dose de médication, elle s’est endormie pour ne plus jamais se réveiller. Une semaine plus tard, c’était fini.

11. On se retrouve avec des criminels endurcis.
Il n’est pas rare que l’on nous amène des prisonniers dont l’état de santé est trop demandant pour que le système carcéral puisse s’en occuper. Ainsi, violeurs, pédophiles, meurtriers peuvent se succéder dans nos murs. On a même déjà eu un ex casseur de jambes appartenant à un club de motards criminalisé. Un accident vasculaire cérébral l’a laissé plus faible qu’un chaton et incapable de s’exprimer. Mais il avait encore toute sa tête, comme le démontrait son regard qui passait sans cesse de la rage au désespoir. Pour un homme qui avait passé sa vie à s’imposer physiquement à ses semblables et à répandre la terreur, cette fin de vie représentait l’Enfer sur terre.

12. Les résidences sont un paradis pour les fétichistes de dévotion aux handicapés.
À tous les endroits où j’ai travaillé, il y avait toujours au moins une résidente qui s’était faite un amoureux après avoir été admise. Car oui, certaines personnes ressentent une attirance irrésistibles envers les gens qui nécéssitent des soins constants. Ils se présentent alors aux résidences comme bénévoles. Et si une résidente leur tombe dans l’oeil, alors voilà. Bientôt, ils viennent s’en occuper sur une base régulière. Lorsque ça arrive, il y a enquête pour s’assurer que la personne n’est pas un déviant reconnu par la loi. Et la famille, s’il y a, est prévenue. Mais en général, on ne juge pas et on les laisse faire.

13. On voit des horreurs corporelles.
Il y a beaucoup de membres emputés pour cause d’accidents, ou de pieds sans orteils pour cause de diabète. Ça, c’est le moins pire. Par horreur, je parle d’un second anus au bas de la colonne vertébrale, créé par chirurgie, où on y met et retire un bouchon. Ou un pénis fendu sur sa longueur pour y introduire des sondes. Ça a beau avoir cicatrisé depuis des lustres, ça laisse un malaise à voir. Et que dire de ces plaies spontanées qui deviennent des cratères qui puent la viande avariée. Et d’autres trucs dont je vous ferai grâce. On s’y fait à la longue. Mais au début, ça ébranle.

14. Travailler dans ce milieu nous oblige à regarder en face la réalité de la vie, et surtout la fin de celle-ci.
Dans mon cas, à constater les ravages physiques résultant des excès de toutes sortes, ça n’a fait que renforcer ma détermination à bien manger, me modérer dans tout, continuer d’aller au gym et me tenir en forme. Il y a déjà bien assez de maladies dégénératives qui arrivent naturellement comme l’Alzheimer, la sclérose en plaque, le parkinson et plusieurs autres, je tiens à faire en sorte d’éviter ce que je suis en mesure d’éviter, et ce pendant que je peux encore l’éviter.