Lire entre les lignes, voir venir le rejet, et y répondre adéquatement

Mon traitement de remplacement de testostérone commençant à faire effet, je me suis réinscrit sur des sites de rencontres. Cette fois, je ne vais pas les nommer. Je vais juste leur donner toutes le même nom. Puisque c’est bien connu que nous ne sommes que de la viande sur ces sites-là, je vais y aller avec MeetMeat.

Comme d’habitude, afin de me démarquer de la masse, lorsque je me créé un profil sur un site de rencontres, je vais pour l’approche humoristique. Généralement, en parodiant tous les clichés que l’on retrouve dans la majorité des fiches masculines de ces endroits. Par exemple :

Tous sites et apps confondus, cette image m’a rapporté une douzaine de « Mais saurais-tu le plier, ce drap contours? » en guise de phrase d’approche de ces dames. Bon, les deux tiers n’étaient pas intéressées à me rencontrer. Elles voulaint juste me dire que mon profil les a bien fait rigoler. N’empêche que mon approche me rapporte l’effet escompté : me faire remarquer. Et une fois le contact établi, il ne reste plus qu’à poursuivre le dialogue. Parfois ça reste court. Parfois ça reste juste amical. Et parfois, il y a un intérêt mutuel. D’ailleurs…

Depuis un mois, j’ai eu trois contacts intéréssants. Elles ont toutes suggéré que l’on poursuive la discussion hors-site, sur Messenger. Mais à quelques variantes près, voici comment ça s’est passé à chaque fois :

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.
JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter.
JOUR 4: Silence total de sa part. Je n’écris pas non plus, afin de lui laisser son espace.
JOUR 5: Elle m’écrit pour dire que, désolé, elle avait besoin de prendre une pause le temps de réfléchir sur elle, réfléchir sur ses besoins immédiats, voir si son horaire de travail et ses obligations personnelles et familiales lui permettent vraiment d’avoir un amant/chum/conjoint en ce moment, finalement il vaut mieux en rester là, c’est pas toi c’est moi, etc.

Comme premier exemple, (Appelons-là Angélique), notre « Jour 1 » a en fait duré deux jours et demi, à se texter quasiment non-stop. Et puis, le 3e jour, vers 15h00, brusque changement de comportement. Elle m’annonce qu’elle va cesser de me texter afin de ne pas me déranger pendant que je suis au travail.

Quand une femme décide de te laisser ton espace, sans te demander ton avis, car elle a décidé de ne pas te déranger, sans te consulter pour voir si c’est le cas, c’est louche. Je lui ai écrit que non, elle ne me dérangera pas dans mon travail. Pas plus que les deux jours précédents. Mais elle m’a répondu ne pas avoir le temps de toute façon, puisqu’elle est en babysitting. Chose qu’elle faisait aussi les deux soirs précédents, ce qui ne la dérangeait pourtant pas à ce moment-là.

Je sais reconnaître les signes de désintérêt. En fait, ses excuses pour ne pas poursuivre la conversation, ça sonne surtout comme une femme qui veut avoir la paix pour pouvoir se consacrer à communiquer avec un autre homme. Mais bon, sans preuves, je ne peux la confronter avec mes soupçons sans risquer de me faire traiter de parano possessif. J’ai assez d’expérience avec ce genre de situation pour savoir que les preuves viendront toutes seules dans les deux ou trois prochains jours. Je n’ai qu’à rester discret.

Le lendemain, je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger. Là encore, son comportement désintéréssé est beaucoup trop différent de nos premier 60h de communications pour être honnête. Mais je ne la confronte pas avec ça. Si je suis assez patient, je sais qu’elle me fournira les preuves par elle-même

Le lendemain matin, nous y voilà. J’ai droit à ceci:

Premièrement, on n’a jamais vu qui que ce soit décider de « prendre une pause de textage. » Une pause d’ordinateur et/ou d’Internet, d’accord, ça arrive. Mais s’empêcher de communiquer avec tout le monde pendant toute une journée? Ce genre d’excuse, ça entre dans la catégorie Possible mais improbable. Si elle veut prendre une pause de texto, ce n’est qu’avec moi.  Ce qui signifie qu’à partir d’ici, deux choses peuvent arriver.

  1. Après son vendredi de pause de texto, elle me réécrira samedi et le dialogue reprendra comme avant. Mais je pense que ça va plutôt se passer de la façon numéro…
  2. … en « oubliant » de m’écrire samedi aussi.

Rappelez-vous ce que je disais dans des billets précédents. Une femme qui veut va trouver les moyens, une femme qui ne veut pas va trouver des excuses. Une femme intéressée va te rappeler, une femme inintéressée va t’ignorer. Je garde donc le silence pour les prochains 48 heures.

48 heures plus tard, comme je m’y attendais, en plus de sa pause de texto du vendredi le 4 avril, elle a également gardé le silence radio samedi le 5. Ce n’est que le matin du lundi le 6 qu’elle reprendra contact en m’envoyant un message vocal.

Dans celui-ci, elle explique qu’elle a été malade et comateuse, que ça l’a amené à réfléchir sur elle et sur ses besoins. Avant de conclure qu’elle souhaite que je trouve ce que je cherche.

Tout en restant compréhensif, cordial et surtout respectueux de ses désirs de m’envoyer me faire foutre, j’ai tout de même eu envie de lui faire savoir que j’avais compris que son éloignement datait d’avant sa demande de pause de textos.

Elle ne nie pas directement, mais s’accroche tout de même à son excuse de découverte de soi en état comateux. Mais c’est normal. Personne n’assume de se faire remettre sa bullshit en face. Aussi, je n’ai pas insisté.

Passons à la plus récente, (appelons-la Arielsa.),. C’est elle qui me contacte en premier, en m’envoyant une salutation. Traduction : Contrairement à moi, elle n’est pas membre VIP. Et elle ne peut pas échanger des messages sauf si c’est un membre VIP qui s’adresse à elle en premier. En voyant où elle habite, j’ai bien failli ne pas lui répondre. Mais bah, si elle a pris la peine de me saluer, aussi bien lui rendre la politesse, même si c’est pour lui dire non merci.

Ok, wow ! Je ne m’attendais pas à un tel tsunami d’insistance. Je dois vraiment lui avoir tapé dans l’oeil.

Ce soir-là, on passera des heures sur la messagerie de MeetMeat. Jusqu’au moment où, alors que l’on s’apprête à se quitter pour dormir, elle se sent assez en confiance avec moi pour que l’on échange nos adresses Messenger.

Dès le lendemain, ça commence comme dans ma liste écrite plus haut. C’est à dire:

JOUR 1: On jase pendant des heures.
JOUR 2: Je suis le seul qui démarre les conversations. Elle y répond sans les prolonger.

Fort de mon expérience avec ce genre de situation, je vois que ça augure mal. Et comme de fait :

JOUR 3: Elle se dit trop occupée aujourd’hui pour texter. Elle me l’exprime avec un texto disant qu’elle est à la microbrasserie avec ses copines.

Je passais justement la soirée sur MeetMeat à jaser avec une ex avec qui je suis en bons termes. Et toute la soirée, avant, pendant et après qu’Arielsa m’ait envoyé son texto de trop-occupée-pour-être-sur-le-net, je voyais la petite boule verte signifiant « ce membre est en ligne en ce moment sur MeetMeat » à côté de son nom dans ma messagerie.

Ce qui signifie qu’elle me mentait. Elle n’était pas à la microbrasserie avec des copines. Elle était sur MeetMeat pour y contacter d’autres gars. Je ne m’y étais pas logué dans le but de la surveiller. Mais je ne pouvais pas non plus ignorer un truc qui était là, dans ma face.

J’ai aussitôt compris que notre relation s’enlignait pour se terminer comme les deux autres. C’est à dire suivie d’un jour de silence, puis du jour du speech de la rupture composé de trois tonnes d’excuses toutes aussi bidons les unes que les autres. Aussi, pour gagner du temps, j’ai pris les devants.

Voyez à quelle vitesse elle accepte la fin de notre relation sans discuter. On est loin de l’insistance dont elle a fait preuve lors de notre premier contact sur la messagerie de MeetMeat. Preuve de plus comme quoi son intérêt pour moi a été transféré à un autre homme. Parce qu’il n’y a que ça qui puisse expliquer un changement aussi brusque.

Il y a plusieurs années, quand je voyais qu’on me servait de la foutaise de ce genre-là, je piquais ma grosse crise de frufru. Je prennais ce comportement mensonger pour un manque de respect envers moi, et j’exigeais d’avoir la vérité. Non seulement ne l’ai-je jamais reçue, mon insistance m’a juste fait passer pour un harceleur psychopathe.

Alors maintenant, je prends la chose avec logique : peu importe la raison pourquoi elle a perdu intérêt, ça ne change rien au fait qu’elle a perdu intérêt. Ce qui n’est pas un crime. Je ne me formalise donc pas de ses mensonges. J’ai compris que ceux-ci ne sont pas dans le but de me manquer de respect, mais bien de lui permettre de se retirer en causant le moins de drama possible. Je lui ai donc donné ce qu’elle espérait de moi : une fin de nos contacts, dans la douceur et l’harmonie. Et puisque ça vient de moi, elle n’a pas à avoir des remords.

Le bon côté avec les sites de rencontres, c’est que l’on peut y trouver beaucoup plus de personnes intérésses à nous, que dans notre vie de tous les jours. Mais le mauvais côté, c’est que nous ne sommes qu’un(e) candidat(e) parmi plusieurs. Mais bon, c’est la règle du jeu. Faut faire avec. De toute façon, se faire rejeter, ça n’a rien d’une tragédie. Elles n’étaient pas ma première opportunités pour romance et sexe, et elles ne seront certainement pas les dernières. Si ça ne marche pas avec elles, ça marchera bien avec une autre.

On me demande parfois pourquoi je reste aussi poli avec des gens qui me croient assez con pour gober des mensonges aussi évidents. Il y a deux raisons. La première, c’est parce que je sais que ceci mettra fin à la communication entre nous. Alors aussi bien finir de manière à me garder irréprochable. Et la seconde, c’est que la politesse, c’est aussi l’art de constater que l’autre ne mérite pas notre respect, et le lui accorder quand même.

Le guide distillé-au-max de la séduction masculine

Tu es un gars, tu veux séduire, et surtout avoir du sexe à volonté et des femmes à la pelletée ? Inutile de lire 1 000 bouquins de trucs de séductions qui vont te perdre dans 100 000 conseils, quand le tout peut se résumer en quatre étapes très faciles à survoler. Et je sais que ça marche puisque ce sont des choses que j’ai personnellement testées avec succès de mes 27 à 40 ans.

Car oui, en tant qu’ex-séducteur / player / douchebag, j’ai décidé de vous léguer ma méthode de séduction. Celle-ci m’a rapporté un bodycount assez large, à l’époque où j’accordais de l’importance à ce genre de chose. J’ai mis tellement de temps à la mettre au point que je trouvais dommage de la voir se perdre.

ÉTAPE 1 : Devient beau.
Désolé de vous décourager dès le départ avec une demande impossible. Mais premièrement, sachez qu’elle n’est pas si impossible que ça. Vrai, c’est une étape qui demande de l’effort et du temps. Mais il y a quelques années, j’ai lu dans un numéro du magazine Muscle & Fitness une anecdote au sujet d’Arnold Schwarzenegger datant d’avant qu’il ne devienne une star d’hollywood, alors qu’il n’était qu’un culturiste encore largement inconnu du grand public. Lorsqu’il passait dans la rue au volant de sa décapotable, des femmes attiraient son attention en soulevant leurs gilets pour lui montrer leurs seins.

Même dans sa prime jeunesse, Arnold a toujours eu une tronche de gorille. Alors même si la nature t’a doté d’une gueule pouvant guérir le hoquet à un aveugle, tout n’est pas perdu.

Dans la série « Ceci explique cela ! »

Sans nécéssairement devenir culturiste, il reste qu’un beau corps peut aisément rattraper un visage sans charmes.

Par exemple, à l’époque de mes études, j’ai connu un gars, Pierre. Il avait un regard endormi (c’était physiologique), le visage allongé, et un espace entre chaque dent. Pour compenser, la nature l’a fait grand, plus de six pieds / deux mètres, avec des épaules larges. Trois étudiantes étaient complètement gaga pour Pierre. Et ça, ce sont celles dont j’avais connaissance. Car si ces trois-là affichaient publiquement leurs désirs pour lui, il devait certainement y en avoir d’autres qui le désiraient en secret. Et oui, malgré sa tête, elle disaient le trouver beau.

Un corps athlétique masculin envoie un message dans l’inconscient de la femme qui le regarde, comme quoi cet homme est fort, vaillant, discipliné, viril. Des qualités qui réveillent l’instinct animal chez beaucoup d’entre elles. Construis-toi un tel corps, et comme Pierre et Arnold, tu auras des femmes qui voudront l’avoir blottis contre elles, et en elles.

Mais attention : Je ne dis pas toutes les femmes. Je dis des femmes. Et quelques femmes, c’est déjà mieux qu’aucune femme. Surtout quand techniquement, une suffit. N’empêche que plus tu auras de candidates, plus tu pourras te permettre d’être sélectif, et meilleur sera ton choix.

Devenir beau, ça tient en deux points : perdre du gras et prendre du muscle. Tu ne sais pas comment ? Google sait tout. Demande-lui. Améliore la qualité de tes aliments. Va au gym. Mais surtout, sois assidu. On ne peut pas changer de vie sans changer nos habitudes de vie. Fais l’effort, ou bien oublie les résultats. Et surtout, ne cherche pas une alternative facile. Tu y perdras ton temps, ton argent, et récoltera zéro résultat. Les losers se réfugient lâchement dans le rêve facile. Les winners foncent bravement dans la dure réalité.

Les règles de vie des gens lâches. Et le physique qui vient avec.

Sinon, plein de traits physiques considérés comme étant disgrâcieux ont des solutions. Mauvaise dentition ? Le dentiste est là. Lunettes parce que myope ? Le laser est une solution permanente. Tu as le front dégagé ou inégal car tu perds légèrement tes cheveux ? Les greffes sont une solution permanente. Tu perds beaucoup de cheveux ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Alors fais comme lui et rase le reste. Parce qu’un travail terminé est plus attrayant que les choses qui semblent faites à moitié.

Tu n’as pas l’argent pour te payer les options du paragraphe précédent ? Renseigne-toi sur les métiers les plus payants. Choisis-en un qui te convient. Suis des cours de formation. Pratique ce métier. (Surtout que plusieurs grandes compagnies offrent une assurance dentaire.) Et surtout, sois économe. Il n’y a rien de plus stupide que d’augmenter tes dépenses à mesure qu’augmente ton revenu. Sûr, il est quasi impossible d’éviter les dettes, Pour une auto, par exemple. Mais n’en ajoute pas par-dessus celle-là au point où le fait de manquer un seul chèque de paie affectera tes conditions de vie, et que la perte de ton emploi puisse te mettre dans une catastrophe financière. Un homme qui sait tenir un budget est un homme prospère car il n’a pas de dette excessive. Et un homme prospère sans dette excessive est un homme libre, qui a de l’avenir. Un homme comme ça apporte à la femme un sentiment de sécurité. Et ça aussi c’est attrayant.

Pour vous encourager, j’ai une bonne nouvelle : Tandis que tu travailles à l’étape 1, donc que tu amorces ton évolution physique (et aussi financière, dans certains cas), tu peux déjà commencer à passer à l’étape suivante, qui est :

ÉTAPE 2 : Manifeste ton désir pour elle dans les trois premières semaines de votre rencontre.
De mes 15 à 27 ans, je vivais la situation frustrante classique qui pourrit la vie de tous les Nice Guys. C’est-à- dire :

  • Une fille me plaît.
  • Je m’en rapproche.
  • Nous devenons amis.
  • Plus le temps passe et plus je constate que nous avons beaucoup de similarités.
  • Je m’attends à ce qu’éventuellement, elle voit que je suis son âme soeur, et nous formerons un couple maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort, Amen.

Or, cette dernière étape n’arrive jamais. Du jour au lendemain, elle entre plutôt dans une relation avec un gars qu’elle ne connaît qu’à peine. Et puisqu’ils n’ont pas pris le temps de se connaître, plus les jours passent et plus leur manque de compatibilité est problématique. Leurs conflits se multiplient. Et c’est moi qui a droit à ses jérémiades sur le sujet. Parce que, malgré tout ce que l’on a en commun, au lieu de voir que l’on était faits l’un pour l’autre, elle m’a classé dans le dossier « Ami seulement » d’où elle refuse de me sortir. (À l’époque, le terme Friendzone n’était pas encore populaire.)

C’est à mes 27 ans que j’ai fini par constater le pattern suivant : Généralement, lorsqu’un homme rencontre une femme, et que les deux sont célibataires et hétéros, ce sont les trois premières semaines qui vont décider du reste de leur relation. Ces 21 premiers jours sont une période d’ambiguïté dans laquelle on ne sait pas trop si on est intéressé par l’autre et/ou intéressant pour l’autre. On s’approche, on recule, on observe, on tâte le terrain. Et au bout de cette période, si l’un n’a pas fait connaître son intérêt pour l’autre, alors là, c’est terminé. N’ayant plus rien à découvrir en l’autre, la curiosité disparaît, donc l’intérêt.

Ce qui en revient à dire que si je voulais séduire, je devais le faire avant que la fille ait le temps de me connaître vraiment. Je devais utiliser le seul charme que j’avais : le charme de la nouveauté. C’est à ce moment-là que je devais être fonceur. Parce que c’est à ce moment-là que ça avait le plus de chances de marcher.

C’est sûr que d’en arriver à la conclusion qu’aucune fille ne peut vouloir de moi à partir du moment où elle voit ce que je suis vraiment, c’était une claque sur la gueule de mon orgueil. Mais d’un autre côté, ou bien je l’acceptais, ou bien je continuais de voler solo en pilotage manuel.

ÉTAPE 3 : Respecte toujours son NON, mais n’attends jamais son OUI.
À moins d’être déjà d’une beauté hollywoodienne, on a rarement vu un gars réussir à obtenir une amante en lui demandant « Est-ce que tu veux sortir et/ou baiser avec moi? » Je dois donc agir comme les gars fonceurs. C’est-à-dire faire les premiers pas, en gestes et pas seulement en paroles.

Mais attention : Fonceur ne veut pas dire défonceur. J’allais quand même continuer à avoir de la retenue afin de respecter leurs limites. Et c’est ainsi que j’ai créé la plus parfaite des formules de séduction : Respecte toujours son NON. Mais n’attends jamais son OUI.

En général, ça se passait comme suit : Je la rencontre. on commence à se connaître. Dans une période allant de trois à dix jours, je l’invite à faire un truc. Pendant le truc en question, si elle me semble détendue et réceptive, je me rapproche et l’enlace. Puis, en la regardant avec un petit sourire, sûr de moi, je lui dis un truc dans le style de : « Tu sais que tu me rends fou, toi? » Puis, je l’embrasse.

La possibilité que ça fonctionne est beaucoup plus grande lorsque l’un de vous deux a été invité à aller chez l’autre. Car cette situation tombe dans la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » En gros, ça signifie que le fait d’inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe. Si c’est rarement le cas entre des amis de longue date, c’est au contraire très souvent le but de cette invitation lors des trois premières semaines de fréquentation.

Mais attention : Je ne fonce pas sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui se passe. J’y vais doucement. Comme ça, si elle ne ressent absolument rien pour moi, elle a le temps de détourner la tête et/ou de me dire non.

Si elle me repousse, alors je n’insiste pas. Je la relâche, je prends mon air embarrassé, et je lui dis que je suis désolé. J’avais cru voir en elle, entre nous, quelque chose qui, finalement, n’y était pas. C’était mon erreur, pas la sienne. Restons amis, la relation est déjà très bien comme ça.

Ou, comme j’avais dit à Flavie : « Sortir avec toi aurait été la cerise sur le sundae. Mais écoute, en autant que j’ai le sundae, je m’en fous de ne pas avoir ta cerise. » Étant donné que dans le langage populaire (Québécois, du moins) la cerise a une connotation sexuelle avec la virginité féminine, ça l’a fait bien rire, ce qui a désamorcé la situation.

Par contre, si la demoiselle se laisse faire, tant mieux, elle est réceptive. Il n’en tient qu’à moi de faire passer la relation au stade sexuel pendant que sa curiosité pour moi l’excite encore.

Mais attention : Là encore, la partie « Respecte son NON » tient toujours, et ce à toutes les étapes de la relation. Autrement dit, cette technique se base sur le principe du proverbe Qui ne dit mot consent. Ça permet au gars d’être fonceur, ce qui répond aux attentes sociales envers l’homme en situation de drague. Et ça rassure la fille que toujours ses limites seront respectées.

Après avoir passé tout mon début de vie adulte à rater de multiples occasions de baiser parce que j’étais trop passif, cette méthode s’est montrée infaillible. Tout le temps où je l’ai utilisée, rares sont celles qui m’ont dit non. Ça m’a permis de constater que même les filles qui n’avaient manifesté aucun désir sexuel pour moi étaient capables d’en ressentir à partir du moment où je montrais le mien pour elles. Ça ne serait jamais arrivé si j’avais juste attendu passivement que l’autre me montre son intérêt. Un intérêt que je ne faisais rien pour faire naître en elle.

Mais là encore, je ne le répèterai jamais assez : Au moindre signe d’hésitation de sa part, laisse tout tomber. Toute insistance est malvenue, et peut mener à des conséquences graves. Le but ici est d’être séducteur, et non agresseur. Un consentement obtenu par insistance n’est jamais un consentement.

Quelques paragraphes plus haut, je parle de Flavie. Bien que je n’étais plus un conquérant en série lorsque j’avais 44 ans, j’ai quand même utilisé cette méthode d’approche avec elle. Devant mes avances, elle a reculé. Je me suis excusé, nous sommes restés amis comme si rien ne s’était passé. Une semaine plus tard, c’est elle qui me draguait. Il s’en est suivi une relation de couple de six ans. Et même aujourd’hui, on reste les meilleurs amis du monde, et on se partage parfois la garde de nos deux chats. Ceci ne serait jamais arrivé si je lui avais fait une crise d’incel suite à son refus, en me montrant déçu. Ou en lui montrant la porte en disant que ce n’est pas une amie que je cherche, c’est une amante. Ou pire encore, en insistant.

En respectant ses limites, en lui montrant que je la valorisais en tant que personne et non juste en vulve utilitaire potentielle, je nous ai donné une seconde chance. C’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle le respect est d’une importance capitale dans le jeu de la séduction.

ÉTAPE 4 : Pour recevoir du sexe de qualité, déclare-toi incapable de lui donner plus que amitié + sexe.
J’ai découvert ce truc totalement par hasard. Et voici comment :

En plus de celles que je séduisais, il m’arrivait de me faire approcher par d’autres jeunes femmes qui s’intéressaient à moi. Or, celles-là ne me plaisaient pas assez physiquement pour que je veuille être en relation avec elles, et encore moins m’afficher publiquement en leur compagnie. Mais voilà, allez donc leur dire ça sans les blesser. Surtout qu’avec les années, j’ai appris qu’il y avait du vrai dans le dicton affirmant que l’enfer n’offre point de furie qui égale celle d’une femme repoussée. Ma seule option pour m’éviter ces ennuis était donc de me rendre non-intéressant à leurs yeux.

Je leur expliquais alors que le concept du couple n’avait plus aucun attrait pour moi. Dans ma jeunesse, de mes 15 à 26 ans, j’étais dépendant affectif. Et à cause de ça, je me mettais en couple avec n’importe qui, que l’on soit compatibles ou non. Et ceci a littéralement gâché et ruiné mon début de vie d’adulte. Ce qui, en passant, est la stricte vérité. Lorsque je m’en suis rendu compte, ça m’a donné un tel choc que depuis ce temps-là, j’ai constaté que j’étais incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux.

Immanqueblement, ces filles me répondaient alors un truc dans le style de :

« C’est peut-être juste parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne. »

Quand une fille te dit ça, c’est parce qu’elle espère qu’à tes yeux, ce sera elle, la bonne. Je devais donc insister sur mon incapacité amoureuse, de manière à les dissuader de me poursuivre. Ce que je fis en répondant :

« C’est possible ! Mais ça ne change rien au fait que le plus que je suis capable de donner, c’est amitié + sexe. »

Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans de telles conditions, elles préfèrent que nous restions amis. Normal, puisque les filles vont toujours clâmer haut et fort que seul l’amour a de l’importance, et que le sexe n’a pour elles aucune valeur.

À ma grande surprise, elles m’ont au contraire toutes proposé d’essayer quelques temps, pour voir ce que ça va donner. Pris au dépourvu face à mes propres foutaises, je n’ai eu d’autre choix que d’accepter.

Et ceci m’a permis de découvrir quelque chose de surprenant : Lorsqu’une femme te désire, et que le sexe est la seule opportunité que tu lui donnes pour te séduire, alors elle va y mettre du coeur, de l’effort. Et elle ira même t’offrir volontairement des pratiques qu’elle avait jusque-là refusé à tous les autres hommes. Et puisque c’est dans le but de t’avoir, elle ressent de l’excitation de te le faire, ce qui l’amène à y prendre sincèrement goût.

J’ai appliqué ce principe sur des femmes que je draguais. Après l’étape de l’embrassage, dès que les caresses me montraient qu’elles étaient réceptives et allumées, c’est là que je leur disais qu’avant d’aller plus loin, elles doivent savoir quelque chose d’important. Oui, elles m’allument. Oui, je les désire. Mais je ne veux pas leur faire miroiter des choses fausses. Tout ce que je peux donner, c’est amitié + sexe. Donc, si elles préfèrent arrêter maintenant, je respecterai leur choix.

Aucune n’a dit non. Il ne me restait plus qu’à leur donner la meilleure séance de sexe que je puisse leur apporter avec toute ma science et mon expérience, afin d’augmenter les possibilités de les rendre accros. Et celles-là, bientôt, me donnaient du sexe de très grande qualité dans le but de me séduire.

Cette 4e étape fera sourciller certain bien-pensants, qui verront la chose comme étant de la manipulation. Mais sachez qu’il est arrivé très souvent que mes partenaires me disent par la suite que grâce à moi, elles ont découvert de nouvelles facettes de leur sexualité, certaines dont elle n’auraient jamais soupçonné pouvoir tirer plaisir. Et puisque ce sont elles qui en ont pris l’initiative, jamais elles ne se sont senties forcées de faire quoi que ce soit. Alors si cette méthode ne leur apporte que du positif, les aidant à grandir et évoluer dans leur sexualité, où est le mal ?

Quant à toi, grâce à cette découverte de soi qu’elle aura amorcé, tu auras toujours à ses yeux le statut d’amant exceptionnel et inoubliable. Elle y repensera encore avec nostalgie dans vingt-cinq ans, lorsqu’elle sera mariée, mère de famille et ennuyée de sa sexualité routinière de plus en plus décevante.

Avec cette méthode, tu as maintenant l’embarras du choix. Plusieurs options s’offrent à toi. Par exemple, tu peux…

  • Continuer cette vie de libertinage à l’infini.
  • Ou du moins, jusqu’à ce qu’en prennant de l’âge, ton taux de testostérone diminue au point où tu perds peu à peu ta libido. Ce qui fut mon cas, d’où mon traitement de remplacement.
  • Ou bien tu peux te ranger, en choisissant celle qui te convient le mieux pour te mettre en couple monogame. Ce qui fut mon cas avec Flavie.

Mais une chose est sure : peu importe la voie que tu choisiras, peu importe ce qui arrivera, à chaque fois que tu appliqueras cette méthode, tu ne manqueras jamais de candidates.

Non, je n’expliquerai pas pourquoi je suis tout habillé.

Il n’y a qu’une seule chose que l’on puisse reprocher à cette méthode. Et c’est que si tu l’utilises dans le but d’avoir plusieurs amantes à la fois, il est inévitable que tu vas briser quelques coeurs. Mais ça, même dans la majorité des situations de couples monogames, c’est également inévitable. Comme dans chacune des facettes de notre existence, peu importe ce que l’on choisit de faire, nos décisions ont toutes le potentiel de rapporter du bon comme du mauvais.

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Y’A LIENS LÀ
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Voici quelque articles complémentaires, si vous souhaitez pousser la chose plus loin.

Ce que parler veut dire, dans 20 situations. Parce que la société a toujours encouragé les femmes à communiquer en sous-entendus, voici comment décoder quelques phrases typiques.
16 mensongères phrases de rupture. Une femme qui veut casser vous les servira probablement.
13 illusions fallacieuses qu’essayent de vous vendre les guides de séduction. Et pourquoi ça ne marche pas.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration (1 de 3). Si on ne répond pas à ses avances au bon moment, c’est fini pour toujours. Ce guide vous permet de saisir les indices pour savoir quand se présente ce bon moment.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration. 2e partie : Pourquoi ne sont-elles ni claires ni directes? Je l’explique, et je dis quels sont les signes d’intérêt qu’elles envoient.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration.  3e partie : Pourquoi est-ce que Femme + Alcool = Drague? Il y a une différence entre une femme trop saoule pour pouvoir consentir avec toute sa tête, et une qui boit juste assez pour se détendre… Et une qui prétend avoir bu, car elle désire te provoquer.
La convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » Dans certaines circonstances, inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe.
30 raisons d’avoir peur de la femme qui drague. La femme qui drague vous intimide ? Ce n’est pas de votre faute. Ce sont les médias et la société qui vous ont conditionnés à en avoir peur. Apprenez pourquoi, et ça fera disparaître ce blocage.

ADDENDUM. Le Traitement de Remplacement de la Testostérone. (TRT)

Ceci est la suite du billet précédent, avec quelques détails supplémentaires.

Tout d’abord, petit rappel. Ces dernières années, j’ai constaté une forte diminution de ma production de testostérone. Certains signes ne trompaient pas. En particulier celui-là :

Pour beaucoup de gens, l’idée de passer au TRT constitue une solution facile, donc à proscrire. Voici un commentaire typique à ce sujet, lu sur un forum.

« Bien que je n’aie jamais pris de testosterone personnellement, j’ai des amis qui l’ont fait et qui m’ont dit que les effets sont bons. Mais qu’une fois que vous prenez des solutions pharmacologiques, votre corps en produit encore moins. Un programme d’entrainement intensif et un ajustement de votre régime alimentaire peuvent faire des merveilles, sans vous laisser dépendre de la pharmacie pour le reste de votre vie. »

Je suppose que ses intentions sont bonnes. Mais comme c’est le cas pour chaque avis donné par une personne qui n’y connait rien, l’avis en question vaut justement ça : rien ! Parce que s’il avait consulté un professionnel de la santé à ce sujet, celui-ci lui aurait expliqué que lorsque le taux de testosterone est bas, seul un traitement de remplacement peut le remonter.

Le problème avec le terme solution facile, c’est que les gens accrochent sur le mot facile, plutôt que le mot solution. Soyons sérieux ! La vie nous envoie déjà tellement de problèmes difficiles à résoudre, pourquoi est-ce qu’il faudrait en plus se faire chier à chercher la difficulté lors des rares fois où on se retrouve avec un problème qui est facile à régler ?

Surtout que…

Les solutions alternatives sont rarement des solutions.
J’entends très souvent des femmes célibataires et libertines de 40 à 60 ans se plaindre que les hommes de leur génération sont en perte de désir et/ou d’érection. Elles se retrouvent au motel avec un gars qui, après avoir reçu une pipe qui a pris 40 minutes, repart sans avoir touché Madame. Et ça, c’est s’il a réussi à maintenir son érection. Ce qui nous amène à :

SOLUTION ALTERNATIVE 1: Le Viagra.
Beaucoup de ces hommes vont compenser avec la p’tite pilule bleue. Mais à quoi bon avoir la pine d’acier quand on ne ressent ni excitation ni désir ? Ce n’est pas intéressant pour lui, qui se force à performer afin de se donner l’impression qu’il est encore capable d’être un bon amant. Et lorsque le gars n’est pas vraiment excité, ça se voit dans son attitude. Et c’est encore moins agréable pour la femme, de se retrouver au lit avec un homme qui ne la désire pas. Alors alternative ou non, le viagra n’est pas une solution. C’est du maquillage.

SOLUTION ALTERNATIVE 2: le DHEA.
La déhydroépiandrostérone, ou DHEAest une hormone stéroïde naturellement produite par l’organisme, chez les hommes comme chez les femmes. C’est elle qui donne au corps l’ordre de produire de la testostérone. Comme solution, on ne peut pas faire plus alternatif : C’est comme remplacer le patron parce que c’est l’employé ne travaille pas assez.

On peut se faire prescrire de la DHEA. Mais on ne la trouverait qu’en Europe. Puisque je suis au Québec, elle est hors de ma portée.

SOLUTION ALTERNATIVE 3: La bonne alimentation et l’exercice.
Pour ce qui est de l’alimentation et des exercices, oui, depuis deux ans et demi, je suivais scrupuleusement tout ce qu’il faut faire pour m’assurer de stimuler ma production naturelle de testostérone. C’est à dire:

  • Pas d’alcool, de tabac, de drogues ou certains médicaments. Non pas que j’en prennais pour commencer.
  • Le gym, à fond, en exercices musculaires.
  • Suppléments de protéines, de caséine et de créatine.
  • Éviter les aliments transformés.
  • Maintenir un poids santé stable.
  • Ne se nourrir que de poulet, steak, saumon, oeufs, huitres, moules, épinards, kale et autres légumes verts foncés, avocats, noix et graines, baies et petits fruits, pomme grenade…
  • … tout en prenant quotidiennement ces huit produits dits « naturels » censés stimuler ma production de testosterone :
… qui me coûtaient dix fois plus cher que ma prescription actuelle de testo.

L’alimentation et les exercices (et peut-être aussi tous les produits que je gobais) retardaient les effets de ma production de testostérone qui tombait en flèche…

… Mais ça ne changeait rien au fait que ma production de testostérone tombait en flèche. Il a fallu que je me rende à l’évidence l’année dernière. Après avoir pris la photo précédente, j’ai entrepris un régime végétarien strict, sans le moindre supplément alimentaire. Le but était de me débarrasser de mon gras pour mettre mes muscles en évidence. Trois mois plus tard, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. De gras, mais surtout de muscles.

Vingt ans de gym pour ÇA !

Or, si mon corps avait produit un taux de testostérone normal, ma masse musculaire aurait été préservée.

Au début, j’ai hésité à me mettre sur le TRT. Nous avons tous entendu parler des ravages que les suppléments de testostérone font sur le corps, l’esprit et la santé des culturistes qui en utilisent à long terme. Mais j’ai un ami trans qui est sur la testo depuis six ans, sans effets fâcheux sur son organisme. Alors au lieu de me faire un avis sans rien connaitre du processus, je suis allé consulter. À la clinique, on m’a expliqué que c’est à cause de la différence entre l’abus pour dépasser le taux normal, et le bon dosage qui assure que l’on a le taux qu’il nous faut.

Au bout du compte, me mettre en TRT, ce n’était pas qu’une solution facile. C’était la seule solution. De toute façon, en avoir besoin, ce n’était pas une opinion, c’était un fait. Mes tests sanguins en laboratoire le prouvent. C’est la raison pourquoi j’ai pu avoir ma prescription aussi rapidement.

Aujourd’hui, pour comparer, je viens de reprendre une photo de l’an dernier, même endroit, même pose, même vêtements.

Photo 1. Mars 2024. Testosterone naturelle, mais en dessous du taux de production normale, malgré tout ce que j’avalais, tel que listé plus haut.

Photo 2. Mars 2025. Après presque six mois de traitement de remplacement. Et après presque six mois de gym, avec pour seuls suppléments alimentaires que protéines, créatine et caséine.

Non seulement ai-je repris toute la masse musculaire perdue, je m’en suis ajouté. Avoir un taux de testortérone normal va enfin me permettre d’obtenir les résultats pour lesquels j’ai mis tous ces efforts en vain pendant toutes ces années.

Celà dit, bien que je préfère mon corps actuel, j’avoue que je préférais mon visage de l’année dernière. Mais bon, on ne peut pas tout avoir. Surtout qu’à 56 ans, je devrais déjà être reconnaissant de ce que j’ai.

TRT, le Traitement de Remplacement de la Testostérone.

La baisse de la production de testostérone est un sujet tabou pour beaucoup d’hommes. Certains n’osent pas y faire face. Certains auraient honte d’aborder le sujet. Tandis que d’autres ignorent complètement qu’ils ont le problème, et encore plus qu’existe la solution. Je vais donc partager avec vous mon expérience personnelle, si jamais ça peut aider.

PREMIÈRE PARTIE : Le niveau sexuel.
Un des trucs qui m’a caractérisé de mes 15 à 40 ans, c’était ma libido d’ado. Sérieux, je ne pensais qu’à ça. Si j’avais eu une partenaire avec un appétit semblable au mien, ou alors mon propre harem de trois ou quatre colocataires féminines consentantes, je l’aurais fait de 3 à 10 fois par jour. J’ai vraiment atteint mon sommet à l’été de 2008, l’année de mes 39-40 ans. Grâce aux innombrables forums et sites de rencontres existant à l’époque, j’ai eu pas moins de 10 différentes amantes, certaines régulières et d’autres de passage.

Et puis, ma libido a peu à peu commencé à descendre. Au début, les signes étaient imperceptiblement subtils. Mais ils étaint là. Voici les miens, dans l’ordre.

J’avais 43 ans lorsque mon amante m’a appelé alors que je sortais de la douche, et qu’elle m’a proposé une soirée de baise sans limite. Et la première chose à me traverser l’esprit était un sentiment de déception, parce que j’allais passer les prochaines heures à suer plutôt que de pouvoir rester propre.

À 45 ans, lorsque ma nouvelle blonde m’a dit qu’elle voulait continuer d’utiliser le condom malgré le fait qu’elle prenait la pilule, j’ai trouvé ça idiot. Surtout que je venais de débourser $600 au privé pour me faire tester pour toutes les ITS possibles, à sa demande, et que les résultats furent tous négatifs. Mais j’ai juste haussé les épaules. Alors qu’avant, j’en aurait été fort frustré.

À 49 ans, j’ai commencé à sortir avec une femme qui aimait baiser pendant des heures. Littéralement ! Lors de notre première fois, au bout d’une heure et quart, j’avais juste envie de lui dire de conclure, parce que je commençais à trouver le temps long.

À 52 ans, j’ai commencé à fréquenter une superbe obsédée qui faisait tout et aimait tout, ce qui m’a rallumé les envies à mes niveaux de jeunesse. Puis, le charme de la nouveauté a passé. Et après quelques mois, je me surprenais de plus en plus souvent à feindre l’orgasme, juste pour mettre fin à nos séances sans la blesser, la frustrer ou me faire bombarder de questions que je n’avais pas envie de me faire poser.

Parce que oui, rendu à ce point, j’avais constaté une baissse de mes désirs, de mes envies, de mon excitation. Mais puisque physiquement tout fonctionnait normalement à 100%, je me disais que peut-être que le problème venait de ma partenaire. D’un autre côté, si je ne suis pas capable de rester allumé au max, même avec une si belle nympho, peut-être que mon problème est psychologique?

À 54 ans, il y a deux ans, j’ai eu une relation de cinq mois avec une charmante quadragénaire. Je me souviens de notre premier jour en tant que couple. Nous étions chez elle. Et lorsqu’elle m’a entrainé dans sa chambre, je me souviens lui avoir dit :

« Euh… On n’est pas obligés de commencer notre relation par ça, tu sais. »

Trois mois plus tard, elle a eu à se faire enlever l’utérus. Ce qui fait que nous n’avons pas baisé pendant les deux derniers mois de notre relation. Et ça ne m’a nullement dérangé.

Enfin, à 55 ans, au printemps de l’an dernier, j’ai vécu le genre de truc qui ne risque pas de me réarriver de sitôt. Sur Facebook Rencontre, une superbe jeune femme de 25 ans me contacte. Full tatouée, longs cheveux noirs, style gothique, lèvres pulpeuses, gros seins… Le genre que l’on pourrait imaginer gagner sa vie sur OnlyFans, mais qui fait plutôt carrière dans le domaine des soins de santé. (Voir ma série de billets Noémie, ou le rève devenu réalité.)

Ce n’est pas vraiment elle, c’est juste une image libre de droit, avec un modèle se style similaire.

On a un humour semblable. Et elle habite à 1h45 de route de chez moi. Ce qui, dans mon cas en Gaspésie, est l’une des plus proches candidates que j’y ai trouvé.

Dès le départ, elle me flirte avec humour, m’avouant que les hommes matures l’excitent car, orpheline d’un père qu’elle vénérait, elle a des Daddy Issues. On jase à tous les jours. Elle m’envoie des selfies tout habillés mais très sexy. On parle parfois de se rencontrer. Mais elle a un horaire fixe de jour en semaine, avec ses weekends libres. Tandis que mon horaire est complètement incohérent d’une semaine à l’autre, me faisant travailler jours, soirs, nuits, semaines, weekends…

Un soir, après trois semaines de jasette quotidienne, elle m’écrit pour me dire qu’elle est seule, chez elle, à boire du vin. Elle dit s’ennuyer, à rester couché au lit à regarder ses séries. Elle m’envoie un selfie en nuisette très sexy, en disant « Je me ferais bien déchausser la chaussette. » Je suis agréablement surpris de voir que finalement, son flirt en blague était sérieux. Et oui, moi aussi je la désire.

Mais voilà, je travaille le lendemain matin. Et un petit calcul mental rapide me montre que le temps de me laver, me rendre chez elle, qu’on jase un peu, que je la saute, et que je me lève assez tôt pour faire le chemin du retour vers mon travail, je ne dormirais probablement que trois ou quatre heures. Je serais donc fatigué au travail. Mais j’ai une solution : Mon prochain weekend de libre est dans 21 jours. On pourrait se reprendre à ce moment-là.

Comme vous le devinez, une fille aussi sexy, désirable et convoitée n’a pas l’habitude de se faire dire « Bof, non ! Mais j’ai de la place dans trois semaines. » par le gars à qui elle vient de s’offrir.

Les jours suivants, c’est à peine si elle répondait à mes textos. Et fini l’humour et les flirts. Jusqu’à ce qu’elle cesse de me répondre, et finisse par le ghoster.

Il y a quinze ans, aucun obstacle d’argent, de temps, de travail ou de distance n’aurait su se mettre entre moi et une possibilité de baiser. Et là, j’en avais laissé passer une avec nonchalence. Avec une fille qui représente le Wet Dream des pervers de tous les âges, et qui plus est, de trente ans plus jeune que moi. Comment ai-je pu laisser passer une opportunité pareille ?

En fait : Comment suis-je passé d’obsédé sexuel à indifférent asexué ? Et surtout, sans m’en rendre compte ?

SECONDE PARTIE : Le niveau musculaire.
Parallèlement à ma libido qui pique du nez, il m’est arrivé un truc choquant au niveau physique. Mais pour en parler, remontons six ans plus tôt en 2019, alors que j’avais 50 ans.

Cette année-là, ça faisait quinze ans que je fréquentais les gyms. Et en me regardant dans le miroir, je ressentais une certaine déception. Il me semble qu’en une décennie et demie à m’exercer, j’aurais dû être bien plus musclé que ça.

Par curiosité, je Google « Best exercises for muscle gain » Et dans chacun les liens du résultat, il y avait huit exercices qui revenaient sans cesse. Dont sept que je n’avais jamais essayé. Ils allaient désormais constituer ma routine.

Petit saut cinq ans plus tard, janvier 2024. J’ai 55 ans. Mes efforts ont donné des résultats. Mais ils sont arrivés à pas de tortue amputée de trois pattes. Je me serais attendu à mieux que ça, avec toute la discipline que j’y ai mis. Mais bon, le progrès est quand même là.

Mes muscles étant encore dissimulés sous une couche de graisse, je dois maintenant passer à l’étape du « séchage », c’est-à-dire perdre ma masse de gras pour bien faire ressortir les muscles. Pour ce faire, je passe à une diète strictement végétarienne, tout en continuant les exercices.

Quatre mois plus tard, justement au moment où je gâchais tout avec Noémie, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. Je me prends en photo pour voir mes progrès. Et ce que j’y vois me laisse sur le cul. La masse musculaire que je me suis donné un mal de chien à accumuler pendant cinq ans d’efforts soutenus avait presque totalement disparue en seize petites semaines. J’avais l’air du Christ en croix, avec une coupe militaire.

Maigre comme le Christ. Littéralement !

Rendu là, je ne pouvais plus faire semblant que je ne voyais pas le problème. Je devais me rendre à l’évidence. Libido qui coule à pic + spectaculaire perte de masse musculaire = il y a un sérieux problème avec ma production de testostérone. Et ça ne datait pas de la veille.

J’ai passé plusieurs jours à googler sur le sujet. Et j’ai pris rendez-vous avec une clinique privée de Montréal qui traite ce genre de cas. Voici ce qu’ils m’ont expliqué.


LA TESTOSTÉRONE TOTALE se divise en deux catégories :

1) LA TESTOSTÉRONE LIBRE, aussi appelée « biodisponible. » C’est celle qui pénètre les cellules pour y exercer les effets suivants :

  • Développement et maintien des caractères sexuels masculins, tels que la croissance des poils, le développement des muscles, la profondeur de la voix et la formation des organes génitaux masculins.
  • Régulation du métabolisme. En particulier la synthèse des protéines et la dépense énergétique.
  • Développement et maintien de la masse musculaire et osseuse.
  • Régulation de la libido et du désir sexuel.
  • Effets sur le système cardiovasculaire : réduction du risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral.
  • Effets sur la cognition : amélioration de la mémoire et de la concentration.
  • Régulation de l’humeur, entre autres en prévenant la dépression.

2) LA TESTOSTÉRONE LIÉE, ou « inactive. » Elle se lie aux protéines du sang, telles que la protéine de liaison à la testostérone (SHBG) et l’albumine. Cette testostérone liée est inerte et ne peut pas exercer d’effets biologiques directs sur les cellules et les tissus. Cependant, la testostérone liée peut avoir des effets biologiques indirects, tels :

  • Régulariser la quantité de testostérone qui est libérée dans la circulation sanguine.
  • Transporter la testostérone liée vers les tissus cibles, où elle peut être libérée et exercer ses effets.
  • Régulariser la quantité de testostérone qui est disponible pour les tissus cibles.
  • Régulariser la balance hormonale.

Puisque la testostérone liée est inactive, les tests sanguins se font au niveau de la testostérone libre et la testostérone totale. Tout dépendant du laboratoire, l’échelle de mesure utilisée peut être différente. Celle où je suis allé m’a dit que pour un homme dans la cinquantaine, les taux normaux sont :

Testo Libre : Entre 4 et 12. La mienne faisait 3,5.
Testo Totale : Entre 25 et 90. La mienne faisait 20.

Et ceci faisait de moi le candidat idéal pour le TRT, le traitement de remplacement de la testostérone.

Prendre des suppléments de testostérone, ce n’est pas un choix à faire à la légère. Car lorsque le corps constate qu’il est envahi par une source extérieure de testostérone, il cesse d’en produire naturellement, et ce pour de bon. Ce qui signifie que si je commence, je ne pourrai plus arrêter, c’est pour la vie.

Mais puisque je n’en produis déjà presque plus, mon choix était simple. J’ai dit oui !

La prescription vient sous trois formes. Il y a les pilules. Mais celles-ci peuvent affecter le foie au bout de quelques années. Il y a sous forme d’injection. Ce qui signifie trainer une seringue partout, ce qui va attirer l’attention et les questions puisque je ne suis pas diabétique. Et il y a sous forme de gel à appliquer sur le corps. C’est celle-là que j’ai choisie.

Cinq mois de traitement, le bilan.
Le 25 septembre dernier, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je constatais le retour des érections matinales. Fait d’autant plus surprenant que je ne m’étais jamais rendu compte que j’avais cessé d’en avoir.

Je suis retourné au gym. J’ai modifié mes exercices pour y aller de manière intense. Je me bourre de steak, de saumon, d’oeufs et de poulet, ainsi que de supplément de protéines et de caséine. Et cette photo prise il y a trois semaines démontre que non seulement ai-je repris toute ma masse musculaire perdue, ma poitrine et mes épaules ont pris du volume.

Dans mon cas personnel, les problèmes reliés au manque de testostérone étaient surtout situés à trois niveaux.

1) La masse musculaire. Non seulement ai-je repris tout ce que j’ai perdu, le fait d’avoir de la testostérone à un niveau normal va certainement me permettre de progresser bien plus rapidement au gym. Il serait temps que j’obtienne enfin les résultats pour lesquels j’ai si longtemps travaillé.

2) La libido. Celle-ci a ressuscité. Je ne suis pas encore remonté à mon appétit sexuel de mes 15-40 ans. Mais pour être franc, je n’y tiens pas. Être en chaleur 24/7, c’est souvent plus frustrant qu’autre chose. Une libido moyenne normale, c’est bien suffisant.

3) Le sommeil. Depuis quelques années, ou bien je me réveillais plusieurs fois dans la nuit, ou bien je n’arrivais à dormir que cinq heures, ce qui me gardait somnolent toute la journée. Maintenant, je fais des nuits ininterrompues de 7-8 heures. Ce qui fait que mon énergie est bien meilleure.

Donc, pour tous les hommes qui commenceraient à noter une diminution de leur libido, de leurs érections, de leur énergie, de leur sommeil, ou tout autre problème situé dans la liste mentionnée plus haut, je vous le dis, mettez votre orgueil de côté et n’hésitez pas à consulter. La solution est simple, peu coûteuse, et améliore grandement la qualité de vie.

L’évolution, l’adaptation et la dépendance.

La fonction première du corps humain est d’assurer sa propre survie.  Pour se faire, il s’adapte de manière à pouvoir survivre à un environnement hostile. Ceci est vrai autant pour l’aspect physique que pour l’aspect psychologique.

L’ASPECT PHYSIQUE
Prenons, par exemple, une personne sédentaire qui décide de se mettre au sport.  Ça tombe bien, ça a déjà été mon cas.  Je parlerai donc par expérience.

L’exercice ; le cardio. 
À l’hiver de 2010-2011, je m’étais mis à la course à pied dans le but de pouvoir éventuellement courir un marathon.  Le premier mois, j’avais le souffle court, les poumons en feu, le cœur qui battait à tout rompre.  Ces réactions démontrent que je soumettais mon corps à un nouvel environnement qui lui était hostile.  Mon corps a donc évolué de manière à pouvoir y survivre. Au fil des semaines, mon cœur s’est renforcé, mes poumons sont devenus plus performants, les muscles de mes cuisses ont pris du volume et de la force.  Après quatre mois, je pouvais courir pendant une heure sans être essoufflé.

L’exercice : la perte de poids.
À devoir soutenir un tel effort sur une base quotidienne, mon corps a commencé à utiliser sa réserve de graisse pour la convertir en énergie dont elle avait besoin pour survivre à ce nouveau régime de vie.  La perte de poids qui en a résulté fut spectaculaire, mais seulement lors du premier mois.  Car plus le temps passait, plus mon corps devenait performant, et moins il avait besoin d’énergie. Voici le poids que j’ai perdu durant les quatre mois de mon entrainement :

1er mois : 13 lb. (5.90 kg)
2e mois : 7 lb. (3.18 kg)
3e mois : 2 lb. (0.90 kg)
4e mois : 0 lb. (0 kg) 

Un truc semblable m’est arrivé en 2022.  En mai et juin, le vélo m’a fait perdre beaucoup de poids.  Et lèa encore, mon corps a évolué au point de devenir si performant que je ne perdais plus rien.

L’exercice ; la musculation.
Le principe même de la musculation repose sur l’évolution du corps en milieu hostile.  Pour pouvoir survivre à une vie d’effort physique intense, les muscles grossissent et deviennent de plus en plus forts.  D’où l’importance d’augmenter sans cesse la charge de poids et de varier les exercices.  Sinon, le corps va s’habituer et il cessera son évolution.  C’est d’ailleurs un fait reconnu dans le milieu du culturisme que c’est dans la première année d’entrainement que les gains musculaires sont les plus grands, pour peu que cet entrainement soit fait correctement.  Ensuite, le corps s’habituant de plus en plus, sa progression ralentit.

Si le culturiste n’accepte pas ses limites naturelles, il prendra des suppléments de testostérone.  Ou pire encore, des stéroïdes anabolisants.  Ce qui nous amène au point suivant :

La testostérone.     
Lorsque l’on prend des suppléments de testostérone, ou pire encore des stéroïdes anabolisants, le corps constate qu’il est saturé de beaucoup plus de testo que supposé.  Dans une tentative de remettre les choses à la normale, le corps évolue : il en diminue sa production naturelle.  Malheureusement, lorsque les couilles sont vexées de voir qu’on leur a volé leur boulot, elles se mettent en grève illimitée.  À partir de ce point, plus jamais le corps n’en produira.  Ce qui obligera l’usager à continuer d’en prendre pour le reste de ses jours, avec les problèmes de santé que ça comporte. Ou à se voir dégonfler et démasculiniser.   

La peau.
Chez l’homme, lorsqu’il est adolescent, le rasage est un exercice pénible et douloureux. D’où le besoin de ramollir le poil avec de l’eau et de la mousse.  Rendu adulte, la peau de son visage est si renforcée qu’il s’y passe le rasoir électrique à sec sans sourciller. Chez la femme, même chose avec les aisselles.

Nous avons tous vécu la douloureuse expérience des plaies au pieds causées par des chaussures neuves.  Quelques jours plus tard, les plaies disparaissent.  Ensuite, la peau épaissit. En général, à partir de trente ans, la peau des pieds est rendue tellement solide que ce problème ne se manifeste plus.

La drogue.
Tel que décrit dans ce vieux billet, jeudi le 19 avril 2012, j’ai consommé de la cocaïne pour la première et la dernière fois de ma vie.  Ce jour-là, j’étais dans la pire journée d’un rhume.  J’en ai donc pris un gramme, par voie orale, dans un smoothie.  Puisque je n’étais nullement habitué à la chose, ça m’a fait effet pendant trois heures et demie.  En vingt minutes, tous les symptômes de mon rhume ont disparu.  J’avais de l’énergie comme jamais.  Mon cerveau fonctionnait si vite que j’avais l’impression que tout marchait au ralenti.  Et, chose étrange, mon appétit avait disparu.  Tellement, que j’ai dû faire un grand effort de volonté pour manger une salade de fruits.  Puisque l’on mange dans le but d’avoir de l’énergie, je suppose que mon corps ultra-énergisé par la coke considérait qu’il n’avait pas besoin d’être nourri.

Si cette expérience a été aussi formidable, pourquoi ne suis-je pas tombé dans le piège de la dépendance?  Parce que, comme tout le monde, je n’ai pas eu besoin de le vivre moi-même pour savoir ce qui se passe lorsque l’on prend l’habitude de consommer des drogues dures.  Au tout début, comme je l’ai vécu, c’est une expérience extraordinaire.  Il est donc tentant de vouloir la revivre.  Plus souvent on en prend, plus le corps s’y adapte, et plus il en annule les effets.  Jusqu’au jour où en consommer n’apporte plus aucun bénéfice.

Je n’en connais pas les raisons puisque je n’ai pas étudié la chose, mais tout comme pour la testostérone, la coke semble remplacer quelque chose produit par l’organisme.  Car rendu à ce point, le corps réclame de la cocaïne afin de pouvoir fonctionner normalement.  On commence par en prendre car ça nous fait sentir plus-que-tout, et on se retrouve obligé d’en prendre pour ne pas se sentir moins-que-rien.   Et on y laisse nos revenus et notre santé. 

Et c’est la raison pour laquelle je n’ai jamais renouvelé l’expérience au-delà de cette unique fois. Je suis peut-être un incorrigible optimiste.  Mais je ne suis pas assez fou pour croire que je suis spécial au point où ça se passerait différemment pour moi.

Certains poisons.
Je n’ai jamais su si c’était un fait historique ou une légende.  Mais j’ai déjà entendu une histoire qui racontait à peu près ceci : Un empereur de Chine était un tyran qui faisait la vie dure à ses citoyens.  Il était craint, respecté, et c’était également un grand parano qui faisait goûter tous ses plats une heure avant de les consommer lui-même, par crainte d’un assassinat par empoisonnement.  Sa plus grande faiblesse était son amour pour les jeunes filles.

C’est ainsi que des villageois, apprenant que l’empereur passera bientôt avec son armée sur leur village, ont préparé une jeune fille pour lui.  Le premier jour, ils ont mis une goutte de cyanure dans le repas de cette dernière.  Au repas suivant, ce fut deux gouttes.  Le repas suivant, trois.  Et ainsi de suite, jusqu’au jour où la jeune fille put avaler une grande quantité de ce poison sans risque pour sa santé.  Elle fut ensuite offerte à l’empereur.  Le soir-même, ils eurent des relations sexuelles.  Et l’empereur mourut empoisonné pendant l’acte, car tous les fluides corporels de cette jeune fille étaient hautement toxiques.

Que cette histoire soit véridique ou non, c’est un fait reconnu depuis plusieurs siècles que le corps humain peut s’adapter afin de résister à certains poisons, s’il y est soumis à faible dose.  Les vaccins fonctionnent sur un principe similaire.

Et maintenant, passons à l’évolution dans :

L’ASPECT PSYCHOLOGIQUE
La conscience a beau être immatérielle, il reste que celle-ci réside dans le cerveau.  Et puisque le cerveau est un organe du corps humain, celui-ci est forcément affecté par le principe de l’évolution pour s’adapter en milieu dérangeant.  On peut le constater aisément sur nos cinq sens,

L’ouïe.
Tandis que vous lisez ceci, prenez un moment pour être attentif aux bruits qui vous entourent.  La climatisation.  Le moteur du frigo.  Le tic-tac de l’horloge.  Le murmure des appareils électriques.  La première fois que vous vous êtes retrouvés dans cette pièce, vous entendiez clairement tout ça.  Mais votre cerveau a évolué de manière à bloquer les bruits constants et sans importance.  Ainsi, ils ne vous dérangent plus, et votre esprit reste clair.

La vue.
Fin novembre / début décembre.  Vous décorez l’intérieur de la maison pour Noël.  Les premiers jours, tous ces éléments détonnent de votre décor habituel, et vous vivez pleinement l’émerveillement de la magie du temps des fêtes.  Puis, au bout de la troisième semaine, la magie s’est estompée, et vous ne remarquez même plus la déco.  Puisqu’il n’est pas dans la nature de l’humain d’être constamment émerveillé, le cerveau s’est adapté de manière à ne plus se laisser distraire par la nouveauté de ces éléments.

Le goût.
Lorsque j’ai suivi mon premier régime alimentaire il y a 21 ans, j’ai constaté que le goût pouvait évoluer de manière à aimer des aliments qui, autrefois, me laissaient indifférent, ou bien que je n’aimais pas.  Par exemple, le thé.  À mon goût, il n’y avait pire boisson dans toute l’histoire de l’humanité.  Mais à force de consommer du thé vert pour ma santé, j’ai fini par y prendre goût, qu’il soit chaud, tiède ou froid du frigo.  Et ce, nature.

Il y a quelques années, j’ai vu à la télé un reportage au sujet d’un homme qui a survécu à un naufrage, dans un canot gonflable.  Pendant trois semaines, il ne se nourrissait que des poissons qu’il arrivait à capturer.  Ce manque de variété dans son menu lui créait des carences alimentaires.  Après quelques jours, il a constaté qu’il était particulièrement friand des yeux de ces poissons.  Il semblerait que ces yeux contenaient un élément nutritif important pour sa survie.  Son corps et son cerveau ont donc évolué de manière à lui donner un grand appétit pour ceux-ci.

L’odorat.
Vous mettez un parfum.  Au bout d’une quinzaine de minutes, vous ne le sentez plus.  Est-ce qu’il s’est estompé ?  Du tout !  Les gens qui vous croisent le sentent.  C’est juste que votre cerveau s’est adapté de manière à ne plus se laisser distraire par la présence de cette odeur nouvelle.

Ça marche également avec les mauvaises odeurs.  J’avais une ex qui fumait, et cela empestait la maison.  Lorsque je passais quelques heures chez elle, je ne le sentais plus.  Mais lorsque je partais, particulièrement en auto ou en bus, au bout de 30 minutes, je constatais peu à peu que mes vêtements puaient la cigarette.  Mais pendant que j’étais chez elle, mon cerveau s’est adapté de manière à ne plus se laisser distraire par cette odeur désagréable.

Le toucher.
Prenez un moment pour constater le contact de vos lunettes sur votre nez et vos oreilles.  Les vêtements sur votre peau.  Les bracelets sur votre poignet.  La langue dans votre bouche qui touche vos dents et votre palais.  Avant que je vous le dise, vous ne sentiez rien de tout ça.  Votre cerveau s’était adapté de manière à ne plus se laisser distraire par ces sensations.  Maintenant, à cause de moi, vous en êtes conscients.

Il n’y a pas que dans les expériences hostiles ou dérangeantes que le cerveau s’adapte de manière à ne plus ressentir.  Il le fait également avec les expériences positives. Par exemple, le rire.  Il y a quelques années, j’avais écrit un recueil de courtes histoires et anecdotes humoristiques.  Mon ami Loïc a commencé à lire le manuscrit.  Ses réactions allaient du sourire amusé, au petit rire, et parfois jusqu’aux éclats.  Au bout d’une heure, rendu aux trois quarts de sa lecture, il me rend mon manuscrit en me disant. « Tiens, je vais reprendre la lecture plus tard.  J’ai trop ri, ça ne me fait plus effet. »  Et c’est normal.  Le cerveau n’est pas fait pour être en état d’hilarité constante.  Alors il s’adapte de manière à revenir à la normale.

Pour la nourriture, même principe. Je crois que nous avons tous déjà vécu la situation suivante : Un jour, on découvre une boisson ou une nourriture quelconque. Et on ressent l’envie d’en reprendre. Et encore. Et encore. Alors sur une période pouvant aller de deux semaines à six mois, on en consomme une forte quantité sur une base régulière. Puis, un jour, l’envie n’y est plus, on arrête brusquement d’en consommer, et on le laisse périmer au frigo ou au garde-manger. Là encore, le corps a évolué de manière à estomper ce besoin qui était hors de son ordinaire.

Quand le charme de la nouveauté créé la dépendance psychologique.
Le charme de la nouveauté est une sensation très agréable. Et ceci donne parfois lieu à de la dépendance lorsque l’habitude la fait s’estomper.  Plus haut, je parlais de la cocaïne.  C’est bien connu que cette drogue créé une dépendance physique.  Mais la sensation qu’elle apporte, d’être au summum de nos capacités physique et intellectuelle, créé également une dépendance psychologique. Il en va de même pour certaines expériences plus anodines. Par exemple :

Sorties de bar.
1996, j’avais 28 ans et j’étais de retour aux études. Une camarade de classe a organisé une sortie dans un bar-spectacle du centre-ville de Montréal. Ne consommant d’alcool que très modérément, et ne supportant pas l’odeur de la cigarette, je n’avais jamais été un gars de bars. Mais c’est cette année-là qu’est entrée en vigueur au Québec l’interdiction de fumer à l’intérieur des commerces et autres endroits publics. J’ai donc accepté l’invitation. Et j’ai vécu une expérience extrêmement positive. La camaraderie, l’ambiance, le spectacle, la musique, les rires. Toutes ces découvertes, ces nouvelles expériences, firent qu’à mes yeux, cette soirée était magique.

La semaine suivante, nous y sommes retournés. C’était bien, mais pas autant que la première fois. Normal, je n’avais plus rien à y découvrir. Le charme de la nouveauté n’était plus là. Une semaine plus tard, la soirée n’avait plus rien d’extraordinaire. Je me souviens d’avoir eu le réflexe de vouloir sortir ailleurs, découvrir d’autres bars, et de le faire plus souvent. Et j’ai constaté que je ne me reconnaissais pas dans ce comportement. Je n’ai jamais été du genre à sortir le soir pour la danse et la drague. Et de l’alcool, je n’aime ni le goût ni les effets ni le prix. Alors pourquoi est-ce que je suis soudainement porté à vouloir me soumettre à des habitudes qui ne me conviennent pas? J’ai alors compris que je cherchais à recapturer le moment magique de ma première sortie.

Romance et sexualité.
Ça, c’est quelque chose que j’ai vu chez beaucoup de femmes. Je vais donner comme exemple l’une de mes ex. Lorsque j’ai rencontré Mégane, ça faisait vingt ans qu’elle était en couple avec le père de son enfant. Elle s’est tout de suite intéressé à moi. Quant à moi, constatant que j’avais beaucoup d’atomes crochus avec cette jolie femme plus jeune que moi, je lui ai démontré mon intérêt. C’était la première fois depuis une éternité qu’un homme la faisait se sentir désirée. L’excitation qu’elle ressentait pour moi était énorme. Et le sexe n’en était que meilleur. Cette excitation se trouvait décuplée par le fait que, après vingt ans à être une fidèle épouse et bonne mère rangée, elle jouait maintenant à la vilaine fille. Elle développa sa sexualité en découvrant avec moi des pratiques qui allaient bien au delà du missionnaire-vient-retire-dodo de son mari.

Au bout de quelques mois, le charme de la nouveauté a bien fini par s’estomper. Alors lorsqu’un ex de son adolescence l’a retracée sur Facebook et qu’il lui a fait le baratin du Tu es toujours aussi belle qu’avant et voilà trente ans que je ne pense qu’à toi car tu es la femme de ma vie, elle retrouva avec lui cette excitation de nos débuts. Elle me lâcha pour devenir son amante régulière, et alla avec lui beaucoup plus loin dans sa sexualité qu’elle ne l’avait fait avec moi.

Avec le temps, elle découvrit de plus en plus que le baratin de son beau parleur n’était que du vent. Il la décevait de plus en plus souvent. Elle s’est tout de même accroché à lui pendant un an, dans l’espoir de retrouver éventuellement la passion de leurs débuts. Jusqu’au jour où il lui causa une profonde blessure émotionnelle qui causa leur rupture. Et depuis, elle multiplie les conquêtes, toujours à la recherche de cette excitation de se sentir désirée, prenant de plus en plus de risques pour sa santé. Tout en étant de plus en plus malheureuse. Tout ça parce que son cerveau s’est habitué aux nouvelles conquêtes sexuelles, et il s’est adapté de manière à ne plus y ressentir le charme de la nouveauté.

Où est-ce que je veux en venir, avec ces multiples exemples d’évolution et d’adaptations du corps humain et du cerveau ?
Au fait que tout ceci est étroitement relié au sujet d’une série de billets que j’ai écrit il y a quelques semaines, intitulé L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration.  La femme rencontre l’homme.  La femme découvre l’homme.  La femme se trouve sous le charme de la nouveauté au sujet de cet homme. Son corps a des réactions physiques d’intérêt pour cet homme : excitation, pupilles dilatées, augmentation du rythme cardiaque, hausse de température.  Puis, à mesure que le temps passe, si l’homme ne fait rien pour prolonger l’intérêt de la femme, la nouveauté s’estompe, le charme s’évapore et son intérêt pour l’homme disparait.  

Il ne faut pas y voir un caprice d’orgueil féminin.  Tout ce procédé n’est que la réaction normale du corps humain, dont fait partie le cerveau, qui évolue de manière à s’adapter à une nouvelle situation. L’intérêt est un virus qui dérègle la routine du corps et de l’esprit.  Alors le corps et l’esprit s’y habituent afin de s’en immuniser. 

Et c’est la raison pour laquelle il est impossible pour un homme de faire renaitre en une femme l’attrait qu’elle ressentait pour lui, dès que celui-ci s’est estompé. C’est parce que cet homme est un virus contre lequel elle est désormais immunisée.

Beta vers Alpha; le début de la transition. (1 de 2)

Je n’ai jamais été le poster boy du mâle Alpha. Remarquez que ça a ses bons côtés. Car depuis les quinze dernières années, l’idée même de la masculinité est de plus en plus démonisée. Alors gare à l’homme qui prétend être un mâle Alpha. On va l’accuser d’être un macho, un misogyne, un violent, un harceleur, un délinquant sexuel, un fier représentant de la culture du viol, un complexé qui ressent le besoin de s’imposer sur les autres afin de compenser pour sa micro-bite… En gros, c’est devenu l’équivalent masculin du mot féminisme. En ce sens qu’on l’associe à tout ce qu’il peut y avoir de négatif dans le comportement des membres de ce sexe, en plus de lui prêter des revendications extrêmement farfelues.

Pourtant, à la base, la définition véritable du mâle alpha est à des milliers de kilomètres de cette image (im)populaire. Il n’y a qu’à voir le fonctionnement de la hiérarchie dans un groupe de gorilles.

En 1986, un garçon nommé Levan Merritt est tombé dans l’enclos des gorilles d’un zoo. Le gorille Alpha, un silverback nommé Jambo, s’est précipité à l’endroit de la chute. Il y a vu le garçon gisant par terre assommé. Avec délicatesse, il a caressé le dos du garçon, l’observant pendant quelques instants. Constatant qu’il était blessé mais vivant, il a aussitôt compris que ses congénères humains viendraient lui porter secours. Et que ceci pourrait poser un problèmes aux autres singes habitant l’enclos, de voir leur territoire se faire ainsi envahir. Jambo est donc revenu sur ses pas, et il a calmement tenu les autres singes à l’écart. Ceci a permis aux secouristes de descendre dans l’enclos, mettre le garçon sur une civière, et l’emporter.

Et c’est ça, dans la nature, un mâle Alpha. Oui, il est le plus gros et le plus puissant du lot. Mais c’est également le plus intelligent, le plus empathique et celui qui a le plus à coeur le bien-être de son groupe et celui de son territoire. Il en est le protecteur, non pas l’abusif. S’il est le mâle dominant, ce n’est pas parce qu’il a décidé de prendre lui-même ce rôle en s’imposant par intimidation. C’est un rôle que lui donnent tout naturellement les membres de son entourage, parce qu’il leur apporte un sentiment de sécurité.

J’ai un ami comme ça. Appelons-le Alex. C’est une connaissance de longue date. Nous étions sur les mêmes forums au début des années 2000. Et il aimait bien mes textes au sujet des relations hommes-femmes, dont la majorité ont été repris ici sur ce blog à ses débuts en 2009. Nous sommes amis sur Facebook, et il n’est pas rare qu’il s’écoule trois, quatre, cinq ans avant que l’un de nous envoie un message ou un commentaire à l’autre. Il est toujours lecteur de mon blog. Et souvent, je peux compter sur ses commentaires pertinents pour me faire réaliser un aspect qui m’avait échappé sur le sujet dont je parle dans tel ou tel billet. Il se trompe parfois, mais c’est plutôt rare.

… Et je ne crois pas qu’il s’est trompé lorsqu’il m’a fait constater que depuis les douze dernières années, j’agis comme un Beta qui s’est fait laver le cerveau par le wokisme pseudo-féministe. Je veux dire, regardez cet échange entre Noémie et moi lors de notre quatrième jour de correspondance.

Une femme ne va pas écrire un truc pareil à un gars contacté sur un site de rencontres, si le gars en question ne lui plaît pas. Elle demandait / s’attendait / espérait que je lui emboite le pas en donnant un tournant sexuel à la conversation. Mais moi, je lui répond quoi? l’équivalent de :

« Je ne suis pas comme les autres hommes, MOI. Je sais parler d’autre chose que de cul à une jolie jeune femme, MOI. Je t’apprécie pour ta personnalité et non par envie de te fourrer, MOI. Tu n’as pas à jouer le rôle de la soumise pour avoir mon attention, MOI. »

Un vrai discours de Nice Guy auto-castré qui cherche très fort à se montrer meilleur que les autres. Et tellement aveuglé par la doctrine disant que tout comportement masculin est négatif, que je ne suis même plus capable d’avoir le comportement masculin positif que demandent les femmes.

Alex est trop modeste pour se qualifier lui-même comme tel. Mais il est un mâle Alpha. Un vrai, comme le gorille, pas comme la vision sociale démonisée. On s’entends bien lui et moi car tout comme moi, il met toujours de l’effort dans son amélioration constante de soi. Comme moi, il réfléchit sur ses expériences de vie et en tire de la sagesse. Comme moi, il met de l’importance dans la forme physique et la santé.

Mais là où l’on diverge radicalement, c’est dans nos relations avec les femmes. Car contrairement à moi, il agit exactement de la bonne manière pour les attirer, les séduire, les obtenir, et avoir avec elles des relations harmonieuses, sans abus d’une part ou d’autre.

C’est avec grande curiosité qu’Alex a suivi ma récente série de billets Noémie, ou le rêve devenu réalité. Et c’est avec grand découragement qu’il a vu comment j’ai réussi à faire foirer cette relation naissante, de la manière que j’ai répondu à l’invitation de Noémie à aller la rejoindre.

Ma stupidité a donné un tel choc à Alex, qu’il a fait le genre de truc qu’il ne ferait jamais d’habitude. Sous le sceau du secret, il m’a envoyé une capture d’écran d’une de ses propres conversations avec l’une de ses conquêtes, après en avoir censuré le nom et les visages. Dans celle-ci, tout comme l’a fait Noémie, sa correspondante lui a envoyé un selfie en sous-vêtements. Mais contrairement à moi, il lui a donné la réponse qu’elle demandait / s’attendait / espérait de lui. Et c’était dans le style de ceci :

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’orgasmes.

Oui, c’est le genre de paroles masculines qui peuvent être malvenues lorsque le contexte ne s’y prête pas. Mais lorsque c’est en réponse à un selfie sexy que la fille lui envoie lors d’une conversation privée, c’est au contraire très bienvenu.

Mes réactions aux avances de Noémie se basaient tout de même sur un sentiment sincère. Je ne suis pas un Don Juan qui ne pense qu’à accumuler les conquêtes. Mon but premier a toujours été d’être dans une relation stable. Mais il faut que je me mette en tête que nous ne sommes plus en 1950. Apprendre à se connaitre, puis être amis, pour ensuite être en couple, pour ensuite baiser… Ça fait longtemps que l’ordre social des choses a changé. Maintenant, c’est : Contact, baise, et ensuite on voit si on veut le refaire. Et si on est amants assez longtemps pour se rendre compte que nous sommes compatibles, c’est là que l’on voit si on veut être exclusifs ou non. C’est sûr, il y aura toujours des exceptions. Mais dans la majorité des rencontres en ligne, c’est comme ça que ça marche.

Sous la suggestion d’Alex, je me suis procuré deux livres. Le premier est No More Mister Nice Guy. Sa lecture m’a ouvert les yeux sur bien des choses, allant de ce qui pousse un gars à devenir Nice Guy, aux comportement typiques de ceux-ci, de l’hypocrisie qui se cache dans ses gestes, et aux relations catastrophiques qui en découlent. Ça m’a surtout rassuré comme quoi je suis sur la bonne voie depuis plusieurs années. Car bien que j’y reconnais à 100% celui que j’étais de mes 15 à 27 ans, je n’ai plus que 20% de ce comportement aujourd’hui.

Le second livre, The Unplugged Alpha, pousse la chose plus loin. D’abord en expliquant ce qu’est un vrai Mâle Alpha. Et pourquoi les femmes vont toujours préférer ceux-là, plutôt que ces hommes qu’elles éduquent pourtant elles-mêmes à agir en Beta.

Je ne sais pas si ces livres existent en version Française, parce que nous ne sommes pas tous bilingues. Mais c’est sans la moindre hésitation que je leur fais de la publicité en vous les recommandant. C’est un bien faible paiement pour l’aide que leur lecture m’a apporté. Une aide qui devrait permettre ma transition, de Beta vers quelque chose d’un peu plus Alpha.

Comme je le dit dans la première phrase de cet article, je n’ai pas la personnalité d’un Alpha. Je ne suis pas un dragueur dans l’âme. Je peux le devenir si l’occasion s’y prête, pour peu que je puisse reconnaître les signes comme quoi le potentiel d’une interaction intime est là, et qu’elle serait bienvenue par l’autre parti. Mais sinon, je ne suis pas celui qui va faire les premiers pas pour une drague non-sollicitée. C’est un rôle dans lequel je n’ai jamais été à l’aise.

Et c’est la raison pourquoi, depuis les vingt dernières années, je travaille fort à devenir le genre d’homme qui peut intéresser les femmes. Le premier contact que l’autre aura avec toi sera toujours visuel. Je dois donc m’arranger pour leur donner envie de m’approcher. J’arbore la coupe de cheveux à la mode. Je porte des vêtements qui m’avantagent. Je ne néglige pas mon hygiène. Et je travaille fort au gym afin de donner à mon corps cette forme qui attire leur regard.

(Très) lentement mais (très) sûrement.

Et c’est justement au gym que s’est produite, il y a trois semaines, l’anecdote qui va suivre.

Mardi 4 juin, 11h11. J’arrive au gym. J’ai à la main mon mini sac de sport qui contient ma bouteille, mes gants, mes écouteurs, mes clés, mon portefeuille, mes lunettes et mon téléphone, parce que c’est encombrant de trainer tout ça dans mes shorts. À part pour une jeune femme sur la machine à leg press, la place est déserte.

Comme d’habitude, je m’en vais de l’autre côté de la salle, pour commencer avec le bench press. Je mets un podcast de The Unplugged Alpha sur mon téléphone. J’allume mes écouteurs pour pouvoir l’entendre en écoute privée. Je met mes gants. J’enfile les poids sur la barre d’haltères, 10 lb de plus que la dernière fois afin de forcer ma progression. Je me couche sur le banc, je ferme les yeux et je commence. Le premier set de dix répétitions est difficile, mais faisable. Le second est plus pénible et je n’en fais que huit, avec les bras qui tremblent. Au début du troisième set, j’ai l’impression que l’on me parle. J’ouvre les yeux. C’est la fille.

Environs 5’4″ / 1.64 m, mi-trentaine, cheveux longs, blonds, attachée en chignon. Assez jolie, et ce naturellement car elle n’est pas maquillée. Mince mais pas comme un mannequin, et avec des épaules de nageuse professionnelle. Au premier coup d’oeil, juste par sa forme et sa musculature, on voit qu’elle sait ce qu’elle fait au gym.

À peu près ça.

Je repose l’haltère sur ses crochets et j’enlève mes écouteurs. Elle me dit qu’elle a remarqué que je levais ces poids avec difficulté. Aussi, elle me recommande de relever les butoirs de chaque côté du banc d’exercice, histoire de ne pas me retrouver coincé sous l’haltère, advenant que je n’arriverais pas à la remonter. Elle me montre comment en placer un. Je place l’autre. Je la remercie de son aide. Elle retourne à son banc. Je remet mes écouteurs et je finis mon set.

Je me déplace vers le rack d’haltères pour les squats. Et je vois que cette jeune femme vient s’installer pas très loin, à côté des petits haltères à mains. Par les miroirs qui tapissent les murs, je la surprend à m’observer. J’ai l’impression qu’elle cherche une autre opportunité pour venir me parler. Je trouve cette idée intéressante. N’ayant jamais été dragueur, je ne vois pas ce que je pourrais aller lui dire pour briser la glace. Alors j’opte pour l’option passive, en me montrant réceptif à une éventuelle intervention de sa part. J’éteint mon podcast, j’enlève mes écouteurs, je remet le tout dans mon sac, et je reprends mes squats.

Effectivement, une minute plus tard, elle revient me rejoindre. Elle commence par s’excuser, comme quoi elle ne veut pas être intrusive. Mais elle trouve que je force beaucoup des genoux. Elle me dit qu’elle les a entendu craquer pendant que je faisais mon premier set de squats, et qu’il y aurait moyen d’améliorer ça en corrigeant ma posture. Je la rassure comme quoi au contraire, puisque je m’exerce sans entraineur pour me guider, ses conseils sont les bienvenus.

Puisqu’il semblerait que l’on va se parler un bon bout de temps, je me présente. Et vous ne devinerez jamais. Elle s’appelle Noémie elle aussi. Cette coïncidence m’amuse beaucoup.

À partir de là, nous nous sommes entrainés ensemble. Et elle m’a donné des conseils pour chaque exercice, tout en s’entrainant elle-même de son côté.

Au fil des conversations, Noémie2 finit par laisser échapper le fait qu’elle est en couple. Décevant! Mais en même temps, la moitié de mes amantes des vingt-cinq dernières années l’étaient également. Alors pour ce que ça veut dire.

Au bout d’une heure, je lui annonce que je dois partir. Je dois aller me faire à manger et me préparer pour mon quart de travail qui commence à 15h. Je la salue en la remerciant. Et pas juste pour ses conseils. Car sa présence m’a influencé à me pousser beaucoup plus que d’habitude lors des exercices. J’en aurai pour deux jours à avoir trop mal aux muscles pour les travailler davantage.

En vingt ans à fréquenter les gyms, c’est la première fois que je m’y fais aborder par une femme. Et le fait qu’elle s’appelle également Noémie me donne l’impression que c’est le destin qui me donne une seconde chance. Je ne compte donc pas refaire les mêmes erreurs qu’avec la première. Cette Noémie-là, je ne la laisserai pas filer.

Pour elle, je me sens prêt à amorcer ma transition de Beta vers Alpha.

À suivre et à conclure.

Noémie, 6e partie, le Post Scriptum. En réponse à vos questions.

IMPORTANT. À l’exception de mes propres photos, toutes les images de cet article proviennent de sites de stock photos libres de droits. Et les noms sont changés. Ceci est dans le but de respecter l’anonymat des personnes concernées.

Je suis surpris. Voilà bien longtemps qu’une série de billets n’avait pas suscité autant d’intérêt. Je ne sais pas si c’est à cause du thème classique de la jeune beauté qui s’offre à un homme mur, celui de l’homme dans la crise de la cinquantaine qui décide de se reprendre en main pour vivre une seconde jeunesse, ou bien celui d’avoir passé à côté d’un rêve qui n’a que peu de chance de se reproduire. Mais quelque chose a dû résonner avec les gens, car on m’a posé plusieurs questions, autant en message privé qu’en personne. Je vais donc y répondre ici.

QUESTION 1: Où suis-je rendu en ce moment?
Il y a deux billets de celà, j’expliquais que j’avais la possibilité de déménager pour travailler à Cap-Deroux, la ville voisine de Saint-Ciboire-du-Bout-de-Christ où habite Noémie. Mais n’ayant plus aucune raison d’y aller, j’ai opté pour renouveler mon contrat à mon CHSLD habituel. Puisque Noémie ne veut plus de moi, à quoi ça servirait d’insister ?

QUESTION 2 : Pourquoi est-ce que je ne tente pas de rattraper le coup?
Si nous étions si compatibles, si on s’entendait si bien, ce serait bête de la laisser s’éloigner. Il faudrait que je lui parle. Que je lui explique. Que je tente de la convaincre que ce qu’il y avait entre nous mérite une chance d’exister.

Croyez-moi que je suis désolé de vous répondre ceci, mais non, je ne le ferai pas. Parce que je sais par expérience que ça ne fonctionnera pas.

Ce n’est pas être défaitiste ni baisser les bras. C’est juste un phénomène universel : Le Moment. Entre deux personnes qui ont le potentiel de vivre une attirance, il arrive parfois un moment dans lequel on peut (ou on doit) agir. Entre Noémie et moi, ce moment est passé. Comme le disait mon grand-père : Avant le temps, ce n’est pas le temps. Après le temps, ce n’est plus le temps.

Au début du premier billet de la série L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration, je dis bien que c’est une situation que j’ai vécue six fois dans ma vie. Je n’ai fait mention que de Daniella et Océane, puisque j’ai déjà des billets consacré à elles sur ce blog. Mais oui, les cinq premières fois, j’ai tenté de rattraper le coup. Mes efforts n’ont récolté que du mutisme de la part de quatre d’entre elles. Seule Océane m’a répondu. Et ce fut pour tenter de me gaslighter en niant effrontément ce qui s’était passé. J’ai même appris plus tard qu’elle était allé raconter notre soirée à plusieurs personnes, mais en inversant les rôles de qui avait dragué et repoussé qui.

À tout coup, au final, j’ai juste eu l’air d’un loser désespéré. Alors insister également auprès de Noémie ne fera qu’empirer mon cas. Elle me rajoutera à la liste de tous ses prétendants qui deviennent pathétiques après avoir constaté qu’elle perdait intérêt. Et je le sais car lors de nos neuf jours de correspondance intense, elle m’a montré des capture d’écran de leurs réactions, afin de se moquer d’eux auprès de moi. Par exemple:

Et à cet autre gars, elle disait carrément n’importe quoi pour justifier son éloignement.

Il y a une chose que l’expérience m’a apprise, et c’est que lorsqu’une fille se décrit elle-même dans le style de « J’ai un comportement à problème totalement illogique mais j’m’en fous parce que je suis comme ça alors je n’y peux rien faut l’accepter bye!  » , eh bien de 1 c’est bidon car jamais on ne la verra agir de cette manière. Et de 2, que ce soit bidon ou non, il reste que si elle dit ça à un gars, c’est dans le but de le décourager de l’approcher. Alors peu importe la raison pourquoi elle n’est pas intéressée, le fait est qu’elle n’est pas intéressée. S’y accrocher est donc une perte de temps.

Sans oublier que si j’essaye d’en discuter avec elle, alors elle va certainement montrer des captures d’écran de ma plaidoirie à ses prochains prétendants pour se moquer de moi auprès d’eux. C’est une constante chez elle, si on en croit ce que lui a écrit celui-là:

Mais si ! La preuve.

Non seulement je n’y gagnerais rien, je perdrais le peu de dignité qu’il me reste. Puisque nos derniers échanges étaient cordiaux, vous comprendrez pourquoi je vais me contenter d’en rester là.

Surtout que …

QUESTION 3: Non, Noémie n’est pas à blâmer pour l’échec de notre relation.
Comme la majorité de la population, elle a juste suivi ses instincts. Lorsqu’elle ressentait de l’intérêt pour moi, elle ne s’est pas demandé pourquoi. Elle a simplement agi de manière à assouvir ce désir. Et quand elle a arrêté de me désirer, elle ne s’est pas demandé pourquoi non plus. Elle a juste cessé d’aller vers moi. Et c’est un comportement qui est totalement normal.

Moi, par contre, quand il est question d’impulsion amoureuse et/ou sexuelle, je fais partie des rares gens qui vont s’auto-observer et analyser chaque détail. Par conséquent, si je tente de lui en parler en lui expliquant la psychologie derrière chacun de nos gestes, elle risque de me regarder de cette manière :

Ce qui sera probablement sa réaction anyway le jour où elle tombera sur ces billets de blog.

QUESTION 4 : Qu’est-ce que je regrette? Qu’est-ce que j’aurais fait de différent?
Certaines personnes disent qu’il est inutile de se poser ce genre de questions puisque ça nous fait vivre dans le passé. En réalité, c’est l’inverse. Nous devons à Karl Marx une pensée très pertinente à ce sujet: « Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre. »  Je dois donc voir où étaient mes erreurs du passé, afin de ne pas les répéter dans l’avenir.

Le billet précédent devait à l’origine s’intituler « C’est l’intellect qui tue l’instinct. » Ce n’est pas pour rien. Voyez comment mon intellect m’influençait à répondre aux avances de Noémie.

Pourquoi est-ce que j’essayais d’être vertueux avec une fille qui ne demande qu’à m’allumer? C’est avec mon instinct animal que j’aurais dû lui répondre. En lui disant ceci:

Et ceci:

Mais surtout, lorsqu’elle m’a envoyé ceci…

… après m’avoir dit qu’elle était seule chez elle, avait bu du vin, et avait envie de se faire sauter, ce n’est pas cette réponse pas-de-couilles qu’il fallait lui donner:

C’est ÇA:

Parce que c’est ça qu’elle voulait entendre. C’est ça qu’elle voulait comme réaction.

Et moi, qui me cache derrière l’excuse raisonnable de « Oui mais je travaille demain matin et j’aurai de la difficulté à faire mes huit heures de boulot avec seulement deux heures de sommeil. » FOUTAISES ! Il y a trois ans, tel que décrit dans ce billet de blog, à cause de mes parents, j’ai dû me taper trois déménagements le même jour, de huit heure du matin jusqu’à une heure la nuit suivante. Et après, il a fallu que j’aille rendre le camion pour ensuite revenir chez moi à vélo, et je n’ai pu me coucher qu’à 02h45. Si j’ai été capable de me taper dix-huit heures et demie de travail physique intense, je pouvais certainement baiser pendant deux heures, dormir deux heures, et faire mes huit heures de boulot.

Et c’est ce que je veux dire, par C’est l’intellect qui tue l’instinct. Depuis les débuts de mon adolescence, on m’a inculqué l’idée comme quoi aucune femme n’aime les hommes qui sont contrôlés par leur instinct sexuel. Oui, je comprends que lorsqu’il s’agit d’insistance lourde à draguer une femme non-intéressée, en passant par le harcèlement sexuel, jusqu’au viol, alors effectivement, ce comportement est inacceptable. Mais quand c’est la fille qui fait tout pour me provoquer à lui sauter dessus, comme l’ont fait Daniella, Océane et Noémie, ce n’est pas malvenu. Au contraire, elles ne demandaient que ça. Mais moi, pour éviter de commettre un geste irréfléchi, je vis la sexualité dans ma tête au lieu de la vivre avec mes tripes comme le reste de la population normale. Mon intellect a véritablement tué mon instinct.

Face à ma retenue et à mon respect excessif, il n’est pas étonnant que la question que les femmes m’ont le plus souvent posé dans ma vie est : « Est-ce que t’es gai? » Et ça m’insulte à chaque fois. Non pas par homophobie. Mais bien parce que je prends la peine de faire l’effort de les écouter et de respecter leurs limites. Pour ensuite me le faire reprocher.

Ouvre toujours tes oreilles, mais ne ferme jamais tes yeux.
J’ai un jour entendu une pensée dans le style de « Pour bien connaître une femme, n’écoute pas ce qu’elle dit, regarde ce qu’elle fait. » En réalité, cette pensée s’applique à tout le monde, tous genres confondus. Et ça en fait l’une des plus sages paroles qu’il m’ait été donné d’entendre. Une que j’aurais dû appliquer il y a longtemps.

Et enfin:

QUESTION 5 : Comment est-ce que je me sens, face à cet échec?
Beaucoup mieux qu’on pourrait le croire. Il y a un moment pour agir, et il y a un moment pour réfléchir. Et s’il y a un temps où l’intellect doit dominer l’instinct, c’est bien face aux contrariétés de la vie. Ça ne me servirait à rien de rager contre ma propre stupidité, ou regarder la chose avec mélancolie. Parce que ÇA, ce serait vivre dans le passé.

Surtout que, m’accrocher à Noémie et à ce que nous aurions pu être, ce serait croire que je n’aurai plus jamais une telle opportunité. Il est vrai que ce serait le cas si j’avais encore l’air de ceci:

Mais maintenant que je ressemble à ça…

… alors tous les espoirs sont permis. Au cour des quinze dernières années, la vie a mis sur mon chemin trois jeunes femmes (18, 24 et 25 ans) qui préféraient les hommes matures. Et ça, c’était par hasard. Si je me donne la peine de chercher, alors je trouverai.

Je ne commettrai pas l’erreur de chercher une autre Noémie. Mais j’en trouverai une qui me la fera oublier.

Noémie, 4e partie : le rêve devient réalité.

IMPORTANT. À l’exception de mes propres photos, toutes les images de cet article proviennent de sites de stock photos libres de droits. Et les noms sont changés. Ceci est dans le but de respecter l’anonymat des personnes concernées.

Dans les jours qui suivent, je constate que Noémie ne répond plus aussi vite qu’avant à mes textos. Je suppose qu’elle est occupée. Il est vrai que dans notre métier, le temps supplémentaire est une réalité quasi-quotidienne. Mais il semblerait que ça ne sera plus mon cas pour longtemps, car il y a certains bouleversements qui surviennent à mon travail.

Je suis à l’emploi d’une agence qui place des travailleurs de la santé là où il manque de personnel, et ce partout au Québec. Nous signons des contrats renouvelables à tous les trois mois. Une enquête récente a mis à jour le fait qu’un grand nombre d’employés d’agences de placements en santé n’ont pas leur diplôme de préposé aux bénéficiaires. Par conséquent, le 15 avril, mon CHSLD nous annonce que notre contrat qui devait se terminer le 30 avril prendra plutôt fin le 20, dans cinq jours. Et il ne sera pas renouvelé.

Contrairement à la majorité de mes collègues d’agences, j’ai obtenu ce diplôme, moi. Je l’ai depuis juillet 2020. Alors mon agence me rassure comme quoi le premier mai, je serai réassigné à un autre CHSLD dans une autre ville. Ils seront bientôt en mesure de me dire où.

Je serai donc totalement libre du 21 au 30 avril. Ces dix jours de congés imprévus comportent un bon côté. Je m’empresse d’en faire part à Noémie. Je lui explique ce qui s’est passé. Et je termine sur cette note :

Sa réponse ne tarde pas. Mais ce n’est pas celle à laquelle je m’attendais.

Après avoir lu ma proposition de rencontre et l’avoir décliné, elle ne suggère aucune date alternative. Une femme intéréssée trouve des solutions. Une femme non-intéressée trouve des obstacles.

Cette impression d’éloignement se trouve confirmée dans les jours qui suivent, alors que nos conversations sont de plus en plus rares et courtes. Le 3 mai, dernière fois où je lui ai écrit, elle a mis deux jours avant d’aller lire. Et depuis, plus rien.

Ça ne peut pas être plus clair. Noémie a perdu intérêt pour moi.

Il est vrai que depuis que j’ai décliné son invitation, elle ne me parlait plus de sexe, ne m’envoyait plus de photos, et a cessé de me faire des remarques au sujet de ses seins. Les signes de la diminution de son intérêt étaient subtils mais ils étaient là. Je ne les avais juste pas constatés.

Ce n’est pas la première fois qu’une fille met fin à notre relation d’amitié après que j’ai décliné ses avances. Mais les circonstances étaient différentes. Avec Daniella, c’est parce que je me bornais à rester dans la friendzone. Quant à Océane, c’est pour lui avoir dit que je n’étais pas à l’aise avec le fait qu’elle avait bu, ni qu’elle voulait tromper son amoureux avec moi. À elles, j’ai carrément dit non. Il est donc normal qu’elles ne l’aient pas digéré. Mais dans le cas de Noémie, c’était différent. J’ai seulement remis ça à plus tard, à une date qui me conviendrait mieux. J’étais tellement certain que notre complicité était grande, que notre attrait l’un pour l’autre était fort, que jamais je n’ai imaginé que son offre entrait dans la catégorie Maintenant ou jamais !

Et c’est là que j’ai enfin compris deux leçon que j’aurais dû apprendre il y a longtemps : La première: Dès qu’une amie s’offre à toi sexuellement, la relation d’amitié se termine là. Et la seconde: L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration. À partir de ce point, tout dépendant si tu lui répond favorablement ou non, ou bien vous serez amants, ou bien vous ne serez plus rien.

Dernier coup de théâtre à mon travail.
Le 16 avril, dix jours après avoir décliné l’offre sexuelle de Noémie, mon agence m’annonce que je serai relocalisé à Cap-Deroux, la ville voisine de Saint-Ciboire-du-bout-de-Christ où habite Noémie. Je reçois même mon horaire de mai, et je constate que contrairement à mon CHSLD actuel qui me donne de huit à onze quarts de travail par semaine (ce qui donne un excellent salaire, mais ne permet aucune vie sociale), celui-là ne m’en donne que de trois à six. Encore heureux que j’ai consacré mes chèques de paies précédents à rembourser la totalité de mes dettes.

Mais un autre 24h plus tard, on m’apprend que finalement, après avoir fait les vérifications, mon CHSLD a réalisé que j’avais mon diplôme. Ce qui signifie que la direction voudrait renouveler mon contrat. C’est donc à moi de choisir entre rester là, ou bien partir pour aller habiter et travailler à Cap-Deroux.

Et c’est là que la réalité me frappe de plein fouet.
Je réalise que durant les quinze derniers jours, le hasard, le destin, Dieu ou peu importe, a tout mis en oeuvre pour faire une réalité de mon rêve de janvier. Celui dans lequel j’étais en relation amoureuse avec une jolie jeune femme dans la mi-vingtaine. Voyez vous-mêmes:

  • L’option automatique de Facebook Rencontre nommée Bonne Étoile m’a envoyé sur le profil de Noémie, malgré le fait qu’elle ne correspondait ni à l’âge ni à la distance que je demandais.
  • Noémie qui représente ce qui passe actuellement comme étant le summum de la beauté physique.
  • Noémie dont les 25 ans en font à la fois une adulte responsable et mature, et en même temps la plus jeune femme qu’il m’est socialement acceptable de fréquenter.
  • D’habitude, lorsque je crois que je n’ai pas la moindre chance, je n’essaie même pas. Mais là, je ne sais pas pourquoi, je lui ai tout de même écrit, au risque de passer pour un vieux pervers.
  • Et elle m’a répondu.
  • Une semaine plus tard, elle était toujours célibataire et intéressée à me connaître.
  • Car elle est l’une de ces rares jeunes femmes qui préfèrent les hommes qui ont l’âge d’être son père.
  • Nos conversations démontraient que j’avais bien plus en commun avec elle qu’avec la majorité des femmes de ma génération.
  • Bien que je restais parfait gentleman, elle devenait de plus en plus intéressée à moi.
  • Jusqu’au soir où elle s’est offerte à moi.
  • Les deux seuls côtés négatifs de notre relation sont mon horaire trop chargé, et les 2h15 de route.  Mais voilà que j’ai l’opportunité de déménager à un quart d’heure de chez elle, avec un horaire qui permet de se fréquenter normalement.

Si j’étais allé coucher chez Noémie le soir où elle m’a invité à le faire, non seulement aurions-nous encore notre relation, nous aurions l’opportunité de devenir amants réguliers, amoureux, et qui sait, peut-être même couple stable.

Comme dans mon rêve.

Ce qui signifie que Noémie était mon rêve devenu réalité. Toutes les circonstances se sont parfaitement enlignées dans ce but.

Et moi, j’ai laissé cette opportunité unique me filer entre les doigts. Parce que j’ai joué au nice guy. Parce que j’ai passé ma vie à m’obstiner à aller à contre-courant du comportement masculin normal. Parce que j’ai toujours ressenti le besoin de (me) prouver que je ne suis pas comme les autres hommes. Parce que j’essayais de bien paraître, en me montrant raisonnable et en contrôle de mes pulsions. Auprès d’une fille qui n’a jamais voulu que je sois l’un ou l’autre.

Hostie !
De calice !
De tabarnak !

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Prochain billet: C’est l’intellect qui tue l’instinct.

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QUELQUES LIENS

Océane, le billet complet.
Océane, la suite.
Comment nait la confiance en soi. (autres détails sur Océane)
Daniella, ou en ami seulement.
Le premier billet de la série de 3: L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration

Noémie, ou le rêve devenu réalité. 2e partie, une amitié se développe.

IMPORTANT. À l’exception de mes propres photos, toutes les images de cet article proviennent de sites de stock photos libres de droits. Et les noms sont changés. Ceci est dans le but de respecter l’anonymat des personnes concernées.

Étant donné que j’ai toujours eu l’air plus jeune que mon âge (lorsque je prends soin de moi, du moins) je suis habitué à ce que les femmes aient un doute quant à la légitimité de mes photos. Aussi, bien que je sois au travail, je décide d’envoyer a Noémie un petit vidéo dans lequel je lui dis ce qui suit:

« Bonjour Noémie. Techniquement, je ne suis pas supposé utiliser mon téléphone au travail, et encore moins prendre des photos. Mais je tenais à te donner un échantillon de ma voix et de mon vocabulaire. Et en même temps, te montrer que les photos de moi que j’ai mis sur mon profil de Facebook Rencontre sont récentes. Elles ne datent pas de 2004, genre. Alors c’est ça. Bye! »

Dès le départ, elle me drague. Ça m’amuse. Mais comme je l’ai déjà écrit en 2019 en statut de Facebook, alors que l’on tentait de me hameçonner : « Je suis vaniteux, prétentieux et j’ai un ego parfois démesuré. Mais même à moi, on ne fera pas gober que je puisse plaire à une gamine de la moitié de mon âge. » N’empêche, que ce soit sincère ou bien en jeu, c’est toujours plaisant à entendre.

Ainsi commenceront 9 jours de correspondance intense dans laquelle nous aborderons plusieurs sujets. par exemple.

Sujet de conversation: NOS CONTACTS SUR FB RENCONTRES.
Et elle n’hésite pas à me montrer des captures d’écran de conversations qu’elle a avec d’autres gars, histoire de s’en moquer avec moi.

C’est du Québécois pour « Diantre, que les gens sont tarés. »

Je n’ai aucun problème avec le fait qu’elle parle avec d’autres hommes. Ce n’est pas parce qu’elle me laisse indifférent. Bien au contraire, plus on se parle et plus elle m’intéresse. Non, c’est juste que je connais très bien les filles comme elle. Et la majorité des gars qu’elles attirent sont incompatibles avec elle. Il n’y a qu’à voir les photos qu’elle met en ligne, ou les vidéos qu’elle met sur Tik Tok. Dans tous les cas, elle se fait belle, sexy, sensuelle, et elle se met en étalage. Autrement dit, elle s’offre. Et quand une fille s’offre, c’est parce qu’elle désire un homme qui va la prendre, donc un homme dominant, en contrôle.

À cause de sa grande beauté, elle attire surtout des gars qui ont tellement peur de lui déplaire qu’ils ne s’affirment pas. En plus de la considérer comme une déesse à qui ils s’offrent en tant qu’esclaves volontaires. Ce qui est totalement l’inverse de ce qu’elle cherche.

Aussi bien dire que je n’ai pas de compétition.

Sujet de conversation: LA MUSIQUE.
Voilà plusieurs années que j’ai constaté que lorsqu’une femme s’intéresse à un homme, elle lui envoie des liens vers ses chansons préférées. J’avoue que l’on n’a que peu de points en commun de ce côté-là, bien qu’elle m’ait fait découvrir un truc intéressant ou deux.

Sujet de conversation: NOS PHYSIQUES.
Là-dessus par contre, on se rejoint. Tout comme moi, elle considère importante sa forme physique et sa santé. Mais tout comme moi, elle n’arrive pas toujours à bien contrôler son appétit. Alors on échange des anecdotes, des trucs, des recettes, etc.

Sujet de conversation: LA PERCEPTION QUE LES AUTRES ONT DE NOUS.
Parce qu’elle est jeune, belle, sexy, coquette et provocante, les gens s’imaginent, au premier coup d’oeil, qu’elle est bourrée de botox, de silicone, et qu’elle gagne sa vie sur OnlyFans. Rien de plus faux. Non seulement est-elle à 100% naturelle, comme moi elle travaille dans le domaine de la santé. Et ça, c’est payant. Surtout lorsque le temps supplémentaire double nos heures de travail.

Sujet de conversation: NOUS.
Elle me fais plusieurs sous-entendus comme quoi elle me veut. Par exemple, elle m’apprend que ses deux derniers amoureux avaient près de 40 ans, alors qu’elle en avait 24 et moins. Et on se passe des interrogatoires, histoire de mieux se connaître.

Ce compliment est toujours apprécié, surtout lorsque c’est véridique.

Sujet de conversation: SES SEINS.
Elle semble en être fière. D’ailleurs, c’est toujours elle qui amène le sujet. Même lorsqu’elle commence sur un autre truc, ça y revient souvent. Par exemple :

Elle m’envoie ensuite trois selfies qui mettent au premier plan le sujet de son argument.

Les matins d’avril semblent froids à Saint-Ciboire-du-bout-de-Christ.
Il était évident qu’elle cherchait à se les faire complimenter.

Et bien sûr: LE SEXE.
J’avoue que pour ce sujet, je ressens un certain malaise. Déjà au cégep, lors de mon retour aux études alors que j’avais 28 ans, je n’osais pas trop approcher mes copines de classes. Puisque j’avais neuf, dix ou onze de plus qu’elles, l’idée de les draguer me donnait l’Impression d’être un genre de vieux saligaud. Bien que j’ai élargi ma vision des choses en matière d’âge, il reste que j’ai trente ans de plus que Noémie. C’est probablement la raison pour laquelle je tiens d’abord à ce que l’on se connaisse bien.

Et puis, des vieux qui lui courent après, il doit bien y en avoir à la tonne. Je tiens à lui montrer que je ne suis pas comme eux. Ce qui est une bonne chose, quand on considère ce truc qu’elle m’a dit:

Ce qui ne l’empêche pas de me poser des questions très directes.

Un peu trop directe pour mon confort. Non pas que je sois particulièrement prude. C’est juste que, peu importe ce que je répond, il y a un risque. Par exemple, si je décris mon idéal, et qu’elle n’y correspond pas, alors ça risque d’être la fin pour nous. Mais si je lui dis une description qui lui ressemble trop, il se peut qu’elle s’imagine que je ne sois pas sincère, et/ou que je risque de passer pour un horny bastard qui dirait n’importe quoi pour s’assurer d’avoir la fille. Quant à l’idéal sexuel, même chose. Je me suis toujours adapté aux préférences de mes partenaires, en pensant très rarement à moi. Je sais ce que je préfère, mais si je le lui dis, est-ce qu’elle va me trouver trop vanille ou au contraire trop pervers?

Et c’est la raison pourquoi je lui dis que l’on verra ça en personne. Car lorsque le désir sexuel apparait entre deux personnes, on n’a qu’à suivre ses tripes et se laisser aller par les envies du moment. Mais pour ça, il faudrait d’abord que l’on se rencontre, histoire de voir si on se désire autant en personne que via notre correspondance.

Dimanche le 31 mars, je décide de prendre l’initiative.
Je sais que nous aurons bientôt des jours de congés qui correspondent. Alors je lui envoie la proposition suivante.

Ce matin, j’ai décidé de planifier notre rencontre.  Ça va comme suit:

  • Je me lève, me refais une beauté, et je pars à 8am
  • J’arrive dans ta ville à 10am
  • On se voit au point de rencontre que l’on aura décidé 
  • On prend ton char car il a tabarnaquement plus de gueule que le mien
  • Tu me sers de guide touristique.
  • On trouve un centre d’achats, j’ai besoin d’un manteau de printemps.
  • On dine ensemble.
  • On jase et whatever jusqu’à 2pm, genre
  • Et je repars chez moi.  

Pourquoi une rencontre dîner plutôt que souper?  Parce que, après le souper, c’est le soir.  Et faire une rencontre de soir, c’est s’attendre à ce que le monsieur désire fortement jouer à touche-minou avec madame. Chose que Madame n’aura peut-être pas envie de. Tandis que là, pendant le dîner, aucune pression pour qu’il se passe de quoi ou non.  Même si tu te caressais les DD en me sussurrant sensuellement « Oh, Daddy, prend-moi sauvagement sur le bar à salade. », impossible de faire quoi que ce soit.

Ce qu’il y a de bien avec mon plan, c’est que si jamais le fait d’être en présence l’un de l’autre déclenche nos passions, il est évident qu’on va s’en foutre d’être en début d’après-midi. On ira chez elle pour baiser comme des lapins sur le Red Bull.

Les heures passent. Puis, les jours. Au fil de nos conversations qui suivent, je suis surpris et surtout déçu de voir qu’elle ne donne aucune suite à mon invitation. C’est comme si je ne lui avais rien écrit. Et ceci me porte à croire qu’elle n’a probablement pas envie de me rencontrer pour vrai, et qu’elle n’ose pas me le dire franchement. Je me contente donc de hausser les épaules en pensant « Tant pis! »

C’est dommage, quand même. Je commençais à y croire, que je pouvais plaire à une gamine de (moins de) la moitié de mon âge.

BIENTÔT: Les choses deviennent sérieuses.

L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration.  3e partie : Pourquoi est-ce que Femme + Alcool = Drague ?

Laissez-moi vous résumer un autre de mes vieux billets.

Océane
C’était à l’époque de mon retour aux études. J’avais 28 ans et j’habitais aux résidences étudiantes de mon cégep. Je suis devenu ami avec Océane, 19 ans, une camarade de classe du cours d’Espagnol. En l’espace de quatre ou cinq semaines, notre amitié grandissait. Mais elle était déjà en couple, alors je ne me faisais pas d’illusions.

Un soir, à ma demande, elle passe chez moi. Elle arrive à 19h, et l’une des premières chose qu’elle me dit, c’est qu’elle doit partir à 21h, pour avoir le temps de faire un devoir important. Après une trentaine de minutes à jaser de banalités, voilà qu’elle soulève le fait que depuis qu’on se connait, je ne l’ai jamais touché. Elle me dit que pour des gens chaleureux comme nous, le toucher n’a rien de sexuel, que ce n’est qu’un moyen comme un autre de démontrer de l’affection entre amis sincères.

Puis, elle me révèle qu’avant de venir chez moi, elle a bu du vin. Elle va même dire qu’elle en a un peu abusé. Puis, elle pose des gestes dans le but de me provoquer sexuellement, avant de fermer les yeux en restant là, soumise, offerte.

N’importe quel gars hétéro aurait sauté sur l’occasion pour sauter la fille. Mais dans mon cas, ça a juste provoqué un blocage total. C’est que la situation me mettait dans une position dans laquelle je devrais potentiellement porter le blâme pour plusieurs raisons.

  • Être blâmé pour avoir invité une fille chez moi sous de faux prétextes dans le but de la sauter.
  • Être blâmé pour avoir approché sexuellement une fille en couple.
  • Être blâmé pour l’avoir gardé chez moi alors qu’elle devait partir à 21h.
  • Être blâmé pour l’avoir empêché de faire son devoir important.
  • Mais surtout, être blâmé pour avoir profité sexuellement d’une fille qui n’est pas dans son état normal puisqu’elle a bu de l’alcool.

La situation comportait juste trop de risques pour moi. Malgré le fait que je la désirais et que j’étais fortement allumé, je l’ai juste foutue à la porte.

Maintenant, avec mon expérience de vie, je comprends ce qui s’est vraiment passé.

  • Océane avait envie de moi.
  • Elle a interprété mon invitation comme la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » (Inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation au sexe. et y aller, c’est dire oui au sexe.)
  • Il est mal vu socialement pour une femme de draguer ouvertement. Alors pour cacher son jeu, elle m’a servi une histoire bidon de devoir urgent qui l’obligerait à partir à 21h.
  • Toujours sous des prétextes amicaux pour cacher son jeu, elle tente de me provoquer sexuellement en initiant le toucher entre nous deux.
  • Elle me dit qu’elle a bu. Même un peu trop.
  • Elle reste là, soumise, offerte, en espérant que je lui saute dessus et que je la baise comme une machine à coudre pendant 12h non-stop.

Mais j’étais trop prudent, voire trop parano, pour répondre à ses attentes de la manière normale d’un gars normal.

Pourquoi est-ce que tant de femmes utilisent l’alcool comme élément important dans leur manière de draguer ?   Il y a plusieurs raisons.  Vous vous rappelez de la première, j’en ai parlé un peu plus haut.

RAISON 1 : Il est mal vu pour une femme de draguer ouvertement.
Elles sont donc obligées d’utiliser des ruses et subterfuges afin de manipuler l’homme, de manière à ce que ce soit lui qui fasse les premiers pas. L’alcool, généralement le vin, est un élément important de l’une de ces ruses. C’est à cause de la…

RAISON 2 : Les hommes sont réputés pour abuser sexuellement des femmes ivres.
Les médias nous rapportent souvent des histoires d’agressions sexuelles commises par des hommes sur des femmes trop ivres pour être capable de consentir.  L’homme a donc la triste réputation d’être allumé sexuellement par une femme qui a bu.  Ainsi, une femme qui a envie de se faire prendre sexuellement par un homme sera portée instinctivement à lui dire qu’elle boit du vin, chez elle, seule.  Ele peut faire ceci de manière inconsciente, tout comme elle peut avoir planifié son coup. D’une manière comme de l’autre, en lui annoncant ceci, elle s’offre en tant que proie afin d’allumer le prédateur en lui.

RAISON 3 : L’alcool ne fait qu’enlever les inhibitions.
L’inhibition a un autre nom : la maitrise de soi, aussi connu dans son appellation anglaise, self-control. Ainsi, la consommation d’alcool ne va pas transformer une personne à la manière de Jekyll et Hyde, ou Banner et Hulk.  Ça va juste faire ressortir sa personnalité véritable.  C’est ce que m’a fait comprendre Geneviève la coloc de l’enfer lorsque j’avais 28 ans, tel que vu dans ce billet, lors d’un de ses rares moments de pertinence :

 « L’alcool, ça ne change pas la personnalité de quelqu’un. Ça aurait plutôt tendance à la faire ressortir, puisque sous l’effet de l’alcool tu perds tes inhibitions, ce qui fait que tu as moins de retenue. Si ta chère Océane voulait que tu la sautes quand elle était saoule, c’est parce même à-jeun elle avait envie de toi. »

Il est vrai que l’un des nombreux surnoms que les anglophones donnent à l’alcool est « le courage liquide. » Dans cette optique, plusieurs personne vont boire dans le but délibéré de perdre leurs inhibitions, histoire de se donner le courage de faire quelque chose qu’ils n’oseraient pas lorsque sobre. Mais ça, c’est pour ceux qui cherchent à être actif. Pour les gens plus passifs, il y a la…

RAISON 4 : L’ alcool permet de se déresponsabiliser.
Tout le monde connait l’effet anti-inhibitions de l’alcool. Voilà pourquoi sa consommation a toujours été l’excuse parfaite pour se déresponsabiliser de nos faits, gestes et paroles.  Et même pas besoin d’en consommer vraiment. Il suffit de prétendre de l’avoir fait. À partir de là, on peut dire et faire n’importe quoi, on sait que l’on pourra toujours se cacher derrière l’excuse d’avoir bu. Et les gens laisseront passer ça, en comprenant que l’autre n’est pas dans son état normal.

Ainsi, dans le cas d’Océane, avoir bu du vin lui donnait plein d’excuses.

  • Elle me drague? Ce n’est pas sa faute, c’est l’alcool.
  • Elle s’offre à moi? Ce n’est pas sa faute, c’est l’alcool.
  • Elle oublie son devoir important? Ce n’est pas sa faute, c’est l’alcool.
  • Elle veut tromper son amoureux avec moi? Ce n’est pas sa faute, c’est l’alcool.

Au final, l’alcool, c’est comme les SPM : une excuse bidon. Car tout comme l’a dit Geneviève, tout ce que fait une personne sous l’effet de l’alcool, ce sont des choses qu’elle avait envie de faire lorsqu’elle était sobre.

Mais justement… Profiter d’une femme qui a bu, n’est-ce pas une situation d’abus sexuel ?
Comme le démontre ma soirée avec Océane, je n’ai jamais été à l’aise lorsqu’une femme me drague après avoir pris de l’alcool.  C’est que, durant les quarante premières années de ma vie, je n’ai jamais su faire la différence entre une femme qui n’a bu que quelques verres, et qui a donc l’esprit tout aussi clair que lorsqu’elle est sobre.  Et une qui a bu au point d’être inconsciente mentalement et/ou physiquement. Dans ma tête, à partir du moment où une femme boit de l’alcool, peu importe la quantité, elle cesse d’être dans son état normal.  Je considérais leur comportement comme en étant la preuve formelle, comme le démontre cette logique fallacieuse que j’avais à l’époque :

« Ça fait (quelques semaines / quelques mois / quelques années) que je la connais.  Tout ce temps-là, elle était sobre, et elle n’a jamais manifesté de désirs sexuels envers moi.  Et maintenant qu’elle a bu, elle me désire ?  C’est bien la preuve qu’elle n’est pas dans son état normal. »

C’est presque attendrissant d’être aussi naïf.

Avec les années, j’ai fini par voir clairement la différence entre l’ivresse et la détente. Ça tient à un détail très important qui ne trompe jamais : le consentement
Si une femme a bu au point de se mettre en état de coma éthylique, ou du moins au point de ne plus savoir où elle est ni ce qu’elle fait, alors effectivement, elle n’est pas en mesure de donner son consentement.  Tandis que celle qui a (prétendument) bu quelques verres, et qui va ensuite te le dire, ne le fait que dans le but de t’inviter à la draguer.  C’est l’équivalent de te déclarer « Mes inhibitions sont tombées, vient en profiter.  Elle ne fait donc pas que consentir au sexe.  Elle le demande.

Le tout, c’est de rester subtile.

ET SURTOUT : Son but premier n’est pas de te faire passer pour un prédateur sexuel.  C’est de se présenter à toi délibérément en tant que femme qui ne saurait résister à tes désirs.

À ce moment-là, la relation atteint son point de non-retour. Ou bien l’acte est consommé, ou bien c’est le début de la fin de votre relation. Et ce parce que l’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration. Voilà pourquoi ma relation d’amitié et de complicité avec Océane n’a pas survécu à cette soirée. Autant pouvait-elle m’apprécier jusqu’à ce soir-là, autant elle m’a méprisé et détesté à partir de ce point.

BIENTÔT: Celle qui m’a inspiré cette série de billets: Noémie, ou le rêve devenu réalité.

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QUELQUES LIENS

Océane, le billet complet.
Océane, la suite.
Comment nait la confiance en soi. (Autres détails sur Océane)
La convention sociale du Si tu viens, tu couches.