Le guide distillé-au-max de la séduction masculine

Tu es un gars, tu veux séduire, et surtout avoir du sexe à volonté et des femmes à la pelletée ? Inutile de lire 1 000 bouquins de trucs de séductions qui vont te perdre dans 100 000 conseils, quand le tout peut se résumer en quatre étapes très faciles à survoler. Et je sais que ça marche puisque ce sont des choses que j’ai personnellement testées avec succès de mes 27 à 40 ans.

Car oui, en tant qu’ex-séducteur / player / douchebag, j’ai décidé de vous léguer ma méthode de séduction. Celle-ci m’a rapporté un bodycount assez large, à l’époque où j’accordais de l’importance à ce genre de chose. J’ai mis tellement de temps à la mettre au point que je trouvais dommage de la voir se perdre.

ÉTAPE 1 : Devient beau.
Désolé de vous décourager dès le départ avec une demande impossible. Mais premièrement, sachez qu’elle n’est pas si impossible que ça. Vrai, c’est une étape qui demande de l’effort et du temps. Mais il y a quelques années, j’ai lu dans un numéro du magazine Muscle & Fitness une anecdote au sujet d’Arnold Schwarzenegger datant d’avant qu’il ne devienne une star d’hollywood, alors qu’il n’était qu’un culturiste encore largement inconnu du grand public. Lorsqu’il passait dans la rue au volant de sa décapotable, des femmes attiraient son attention en soulevant leurs gilets pour lui montrer leurs seins.

Même dans sa prime jeunesse, Arnold a toujours eu une tronche de gorille. Alors même si la nature t’a doté d’une gueule pouvant guérir le hoquet à un aveugle, tout n’est pas perdu.

Dans la série « Ceci explique cela ! »

Sans nécéssairement devenir culturiste, il reste qu’un beau corps peut aisément rattraper un visage sans charmes.

Par exemple, à l’époque de mes études, j’ai connu un gars, Pierre. Il avait un regard endormi (c’était physiologique), le visage allongé, et un espace entre chaque dent. Pour compenser, la nature l’a fait grand, plus de six pieds / deux mètres, avec des épaules larges. Trois étudiantes étaient complètement gaga pour Pierre. Et ça, ce sont celles dont j’avais connaissance. Car si ces trois-là affichaient publiquement leurs désirs pour lui, il devait certainement y en avoir d’autres qui le désiraient en secret. Et oui, malgré sa tête, elle disaient le trouver beau.

Un corps athlétique masculin envoie un message dans l’inconscient de la femme qui le regarde, comme quoi cet homme est fort, vaillant, discipliné, viril. Des qualités qui réveillent l’instinct animal chez beaucoup d’entre elles. Construis-toi un tel corps, et comme Pierre et Arnold, tu auras des femmes qui voudront l’avoir blottis contre elles, et en elles.

Mais attention : Je ne dis pas toutes les femmes. Je dis des femmes. Et quelques femmes, c’est déjà mieux qu’aucune femme. Surtout quand techniquement, une suffit. N’empêche que plus tu auras de candidates, plus tu pourras te permettre d’être sélectif, et meilleur sera ton choix.

Devenir beau, ça tient en deux points : perdre du gras et prendre du muscle. Tu ne sais pas comment ? Google sait tout. Demande-lui. Améliore la qualité de tes aliments. Va au gym. Mais surtout, sois assidu. On ne peut pas changer de vie sans changer nos habitudes de vie. Fais l’effort, ou bien oublie les résultats. Et surtout, ne cherche pas une alternative facile. Tu y perdras ton temps, ton argent, et récoltera zéro résultat. Les losers se réfugient lâchement dans le rêve facile. Les winners foncent bravement dans la dure réalité.

Les règles de vie des gens lâches. Et le physique qui vient avec.

Sinon, plein de traits physiques considérés comme étant disgrâcieux ont des solutions. Mauvaise dentition ? Le dentiste est là. Lunettes parce que myope ? Le laser est une solution permanente. Tu as le front dégagé ou inégal car tu perds légèrement tes cheveux ? Les greffes sont une solution permanente. Tu perds beaucoup de cheveux ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Alors fais comme lui et rase le reste. Parce qu’un travail terminé est plus attrayant que les choses qui semblent faites à moitié.

Tu n’as pas l’argent pour te payer les options du paragraphe précédent ? Renseigne-toi sur les métiers les plus payants. Choisis-en un qui te convient. Suis des cours de formation. Pratique ce métier. (Surtout que plusieurs grandes compagnies offrent une assurance dentaire.) Et surtout, sois économe. Il n’y a rien de plus stupide que d’augmenter tes dépenses à mesure qu’augmente ton revenu. Sûr, il est quasi impossible d’éviter les dettes, Pour une auto, par exemple. Mais n’en ajoute pas par-dessus celle-là au point où le fait de manquer un seul chèque de paie affectera tes conditions de vie, et que la perte de ton emploi puisse te mettre dans une catastrophe financière. Un homme qui sait tenir un budget est un homme prospère car il n’a pas de dette excessive. Et un homme prospère sans dette excessive est un homme libre, qui a de l’avenir. Un homme comme ça apporte à la femme un sentiment de sécurité. Et ça aussi c’est attrayant.

Pour vous encourager, j’ai une bonne nouvelle : Tandis que tu travailles à l’étape 1, donc que tu amorces ton évolution physique (et aussi financière, dans certains cas), tu peux déjà commencer à passer à l’étape suivante, qui est :

ÉTAPE 2 : Manifeste ton désir pour elle dans les trois premières semaines de votre rencontre.
De mes 15 à 27 ans, je vivais la situation frustrante classique qui pourrit la vie de tous les Nice Guys. C’est-à- dire :

  • Une fille me plaît.
  • Je m’en rapproche.
  • Nous devenons amis.
  • Plus le temps passe et plus je constate que nous avons beaucoup de similarités.
  • Je m’attends à ce qu’éventuellement, elle voit que je suis son âme soeur, et nous formerons un couple maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort, Amen.

Or, cette dernière étape n’arrive jamais. Du jour au lendemain, elle entre plutôt dans une relation avec un gars qu’elle ne connaît qu’à peine. Et puisqu’ils n’ont pas pris le temps de se connaître, plus les jours passent et plus leur manque de compatibilité est problématique. Leurs conflits se multiplient. Et c’est moi qui a droit à ses jérémiades sur le sujet. Parce que, malgré tout ce que l’on a en commun, au lieu de voir que l’on était faits l’un pour l’autre, elle m’a classé dans le dossier « Ami seulement » d’où elle refuse de me sortir. (À l’époque, le terme Friendzone n’était pas encore populaire.)

C’est à mes 27 ans que j’ai fini par constater le pattern suivant : Généralement, lorsqu’un homme rencontre une femme, et que les deux sont célibataires et hétéros, ce sont les trois premières semaines qui vont décider du reste de leur relation. Ces 21 premiers jours sont une période d’ambiguïté dans laquelle on ne sait pas trop si on est intéressé par l’autre et/ou intéressant pour l’autre. On s’approche, on recule, on observe, on tâte le terrain. Et au bout de cette période, si l’un n’a pas fait connaître son intérêt pour l’autre, alors là, c’est terminé. N’ayant plus rien à découvrir en l’autre, la curiosité disparaît, donc l’intérêt.

Ce qui en revient à dire que si je voulais séduire, je devais le faire avant que la fille ait le temps de me connaître vraiment. Je devais utiliser le seul charme que j’avais : le charme de la nouveauté. C’est à ce moment-là que je devais être fonceur. Parce que c’est à ce moment-là que ça avait le plus de chances de marcher.

C’est sûr que d’en arriver à la conclusion qu’aucune fille ne peut vouloir de moi à partir du moment où elle voit ce que je suis vraiment, c’était une claque sur la gueule de mon orgueil. Mais d’un autre côté, ou bien je l’acceptais, ou bien je continuais de voler solo en pilotage manuel.

ÉTAPE 3 : Respecte toujours son NON, mais n’attends jamais son OUI.
À moins d’être déjà d’une beauté hollywoodienne, on a rarement vu un gars réussir à obtenir une amante en lui demandant « Est-ce que tu veux sortir et/ou baiser avec moi? » Je dois donc agir comme les gars fonceurs. C’est-à-dire faire les premiers pas, en gestes et pas seulement en paroles.

Mais attention : Fonceur ne veut pas dire défonceur. J’allais quand même continuer à avoir de la retenue afin de respecter leurs limites. Et c’est ainsi que j’ai créé la plus parfaite des formules de séduction : Respecte toujours son NON. Mais n’attends jamais son OUI.

En général, ça se passait comme suit : Je la rencontre. on commence à se connaître. Dans une période allant de trois à dix jours, je l’invite à faire un truc. Pendant le truc en question, si elle me semble détendue et réceptive, je me rapproche et l’enlace. Puis, en la regardant avec un petit sourire, sûr de moi, je lui dis un truc dans le style de : « Tu sais que tu me rends fou, toi? » Puis, je l’embrasse.

La possibilité que ça fonctionne est beaucoup plus grande lorsque l’un de vous deux a été invité à aller chez l’autre. Car cette situation tombe dans la convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » En gros, ça signifie que le fait d’inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe. Si c’est rarement le cas entre des amis de longue date, c’est au contraire très souvent le but de cette invitation lors des trois premières semaines de fréquentation.

Mais attention : Je ne fonce pas sans qu’elle ait le temps de comprendre ce qui se passe. J’y vais doucement. Comme ça, si elle ne ressent absolument rien pour moi, elle a le temps de détourner la tête et/ou de me dire non.

Si elle me repousse, alors je n’insiste pas. Je la relâche, je prends mon air embarrassé, et je lui dis que je suis désolé. J’avais cru voir en elle, entre nous, quelque chose qui, finalement, n’y était pas. C’était mon erreur, pas la sienne. Restons amis, la relation est déjà très bien comme ça.

Ou, comme j’avais dit à Flavie : « Sortir avec toi aurait été la cerise sur le sundae. Mais écoute, en autant que j’ai le sundae, je m’en fous de ne pas avoir ta cerise. » Étant donné que dans le langage populaire (Québécois, du moins) la cerise a une connotation sexuelle avec la virginité féminine, ça l’a fait bien rire, ce qui a désamorcé la situation.

Par contre, si la demoiselle se laisse faire, tant mieux, elle est réceptive. Il n’en tient qu’à moi de faire passer la relation au stade sexuel pendant que sa curiosité pour moi l’excite encore.

Mais attention : Là encore, la partie « Respecte son NON » tient toujours, et ce à toutes les étapes de la relation. Autrement dit, cette technique se base sur le principe du proverbe Qui ne dit mot consent. Ça permet au gars d’être fonceur, ce qui répond aux attentes sociales envers l’homme en situation de drague. Et ça rassure la fille que toujours ses limites seront respectées.

Après avoir passé tout mon début de vie adulte à rater de multiples occasions de baiser parce que j’étais trop passif, cette méthode s’est montrée infaillible. Tout le temps où je l’ai utilisée, rares sont celles qui m’ont dit non. Ça m’a permis de constater que même les filles qui n’avaient manifesté aucun désir sexuel pour moi étaient capables d’en ressentir à partir du moment où je montrais le mien pour elles. Ça ne serait jamais arrivé si j’avais juste attendu passivement que l’autre me montre son intérêt. Un intérêt que je ne faisais rien pour faire naître en elle.

Mais là encore, je ne le répèterai jamais assez : Au moindre signe d’hésitation de sa part, laisse tout tomber. Toute insistance est malvenue, et peut mener à des conséquences graves. Le but ici est d’être séducteur, et non agresseur. Un consentement obtenu par insistance n’est jamais un consentement.

Quelques paragraphes plus haut, je parle de Flavie. Bien que je n’étais plus un conquérant en série lorsque j’avais 44 ans, j’ai quand même utilisé cette méthode d’approche avec elle. Devant mes avances, elle a reculé. Je me suis excusé, nous sommes restés amis comme si rien ne s’était passé. Une semaine plus tard, c’est elle qui me draguait. Il s’en est suivi une relation de couple de six ans. Et même aujourd’hui, on reste les meilleurs amis du monde, et on se partage parfois la garde de nos deux chats. Ceci ne serait jamais arrivé si je lui avais fait une crise d’incel suite à son refus, en me montrant déçu. Ou en lui montrant la porte en disant que ce n’est pas une amie que je cherche, c’est une amante. Ou pire encore, en insistant.

En respectant ses limites, en lui montrant que je la valorisais en tant que personne et non juste en vulve utilitaire potentielle, je nous ai donné une seconde chance. C’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle le respect est d’une importance capitale dans le jeu de la séduction.

ÉTAPE 4 : Pour recevoir du sexe de qualité, déclare-toi incapable de lui donner plus que amitié + sexe.
J’ai découvert ce truc totalement par hasard. Et voici comment :

En plus de celles que je séduisais, il m’arrivait de me faire approcher par d’autres jeunes femmes qui s’intéressaient à moi. Or, celles-là ne me plaisaient pas assez physiquement pour que je veuille être en relation avec elles, et encore moins m’afficher publiquement en leur compagnie. Mais voilà, allez donc leur dire ça sans les blesser. Surtout qu’avec les années, j’ai appris qu’il y avait du vrai dans le dicton affirmant que l’enfer n’offre point de furie qui égale celle d’une femme repoussée. Ma seule option pour m’éviter ces ennuis était donc de me rendre non-intéressant à leurs yeux.

Je leur expliquais alors que le concept du couple n’avait plus aucun attrait pour moi. Dans ma jeunesse, de mes 15 à 26 ans, j’étais dépendant affectif. Et à cause de ça, je me mettais en couple avec n’importe qui, que l’on soit compatibles ou non. Et ceci a littéralement gâché et ruiné mon début de vie d’adulte. Ce qui, en passant, est la stricte vérité. Lorsque je m’en suis rendu compte, ça m’a donné un tel choc que depuis ce temps-là, j’ai constaté que j’étais incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux.

Immanqueblement, ces filles me répondaient alors un truc dans le style de :

« C’est peut-être juste parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne. »

Quand une fille te dit ça, c’est parce qu’elle espère qu’à tes yeux, ce sera elle, la bonne. Je devais donc insister sur mon incapacité amoureuse, de manière à les dissuader de me poursuivre. Ce que je fis en répondant :

« C’est possible ! Mais ça ne change rien au fait que le plus que je suis capable de donner, c’est amitié + sexe. »

Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans de telles conditions, elles préfèrent que nous restions amis. Normal, puisque les filles vont toujours clâmer haut et fort que seul l’amour a de l’importance, et que le sexe n’a pour elles aucune valeur.

À ma grande surprise, elles m’ont au contraire toutes proposé d’essayer quelques temps, pour voir ce que ça va donner. Pris au dépourvu face à mes propres foutaises, je n’ai eu d’autre choix que d’accepter.

Et ceci m’a permis de découvrir quelque chose de surprenant : Lorsqu’une femme te désire, et que le sexe est la seule opportunité que tu lui donnes pour te séduire, alors elle va y mettre du coeur, de l’effort. Et elle ira même t’offrir volontairement des pratiques qu’elle avait jusque-là refusé à tous les autres hommes. Et puisque c’est dans le but de t’avoir, elle ressent de l’excitation de te le faire, ce qui l’amène à y prendre sincèrement goût.

J’ai appliqué ce principe sur des femmes que je draguais. Après l’étape de l’embrassage, dès que les caresses me montraient qu’elles étaient réceptives et allumées, c’est là que je leur disais qu’avant d’aller plus loin, elles doivent savoir quelque chose d’important. Oui, elles m’allument. Oui, je les désire. Mais je ne veux pas leur faire miroiter des choses fausses. Tout ce que je peux donner, c’est amitié + sexe. Donc, si elles préfèrent arrêter maintenant, je respecterai leur choix.

Aucune n’a dit non. Il ne me restait plus qu’à leur donner la meilleure séance de sexe que je puisse leur apporter avec toute ma science et mon expérience, afin d’augmenter les possibilités de les rendre accros. Et celles-là, bientôt, me donnaient du sexe de très grande qualité dans le but de me séduire.

Cette 4e étape fera sourciller certain bien-pensants, qui verront la chose comme étant de la manipulation. Mais sachez qu’il est arrivé très souvent que mes partenaires me disent par la suite que grâce à moi, elles ont découvert de nouvelles facettes de leur sexualité, certaines dont elle n’auraient jamais soupçonné pouvoir tirer plaisir. Et puisque ce sont elles qui en ont pris l’initiative, jamais elles ne se sont senties forcées de faire quoi que ce soit. Alors si cette méthode ne leur apporte que du positif, les aidant à grandir et évoluer dans leur sexualité, où est le mal ?

Quant à toi, grâce à cette découverte de soi qu’elle aura amorcé, tu auras toujours à ses yeux le statut d’amant exceptionnel et inoubliable. Elle y repensera encore avec nostalgie dans vingt-cinq ans, lorsqu’elle sera mariée, mère de famille et ennuyée de sa sexualité routinière de plus en plus décevante.

Avec cette méthode, tu as maintenant l’embarras du choix. Plusieurs options s’offrent à toi. Par exemple, tu peux…

  • Continuer cette vie de libertinage à l’infini.
  • Ou du moins, jusqu’à ce qu’en prennant de l’âge, ton taux de testostérone diminue au point où tu perds peu à peu ta libido. Ce qui fut mon cas, d’où mon traitement de remplacement.
  • Ou bien tu peux te ranger, en choisissant celle qui te convient le mieux pour te mettre en couple monogame. Ce qui fut mon cas avec Flavie.

Mais une chose est sure : peu importe la voie que tu choisiras, peu importe ce qui arrivera, à chaque fois que tu appliqueras cette méthode, tu ne manqueras jamais de candidates.

Non, je n’expliquerai pas pourquoi je suis tout habillé.

Il n’y a qu’une seule chose que l’on puisse reprocher à cette méthode. Et c’est que si tu l’utilises dans le but d’avoir plusieurs amantes à la fois, il est inévitable que tu vas briser quelques coeurs. Mais ça, même dans la majorité des situations de couples monogames, c’est également inévitable. Comme dans chacune des facettes de notre existence, peu importe ce que l’on choisit de faire, nos décisions ont toutes le potentiel de rapporter du bon comme du mauvais.

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Y’A LIENS LÀ
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Voici quelque articles complémentaires, si vous souhaitez pousser la chose plus loin.

Ce que parler veut dire, dans 20 situations. Parce que la société a toujours encouragé les femmes à communiquer en sous-entendus, voici comment décoder quelques phrases typiques.
16 mensongères phrases de rupture. Une femme qui veut casser vous les servira probablement.
13 illusions fallacieuses qu’essayent de vous vendre les guides de séduction. Et pourquoi ça ne marche pas.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration (1 de 3). Si on ne répond pas à ses avances au bon moment, c’est fini pour toujours. Ce guide vous permet de saisir les indices pour savoir quand se présente ce bon moment.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration. 2e partie : Pourquoi ne sont-elles ni claires ni directes? Je l’explique, et je dis quels sont les signes d’intérêt qu’elles envoient.
L’intérêt d’une femme vient avec une date d’expiration.  3e partie : Pourquoi est-ce que Femme + Alcool = Drague? Il y a une différence entre une femme trop saoule pour pouvoir consentir avec toute sa tête, et une qui boit juste assez pour se détendre… Et une qui prétend avoir bu, car elle désire te provoquer.
La convention sociale du « Si tu viens, tu couches. » Dans certaines circonstances, inviter chez soi une personne hétéro du sexe opposé, c’est une invitation sous-entendue au sexe. Et y aller, c’est dire oui au sexe.
30 raisons d’avoir peur de la femme qui drague. La femme qui drague vous intimide ? Ce n’est pas de votre faute. Ce sont les médias et la société qui vous ont conditionnés à en avoir peur. Apprenez pourquoi, et ça fera disparaître ce blocage.

« Hostie qu’t’es con ! »  ou : le Red Flag qui ne trompe jamais.

Bien que ce blog soit Québécois, 80% de mes lecteurs sont Européens.  Alors pour eux, je suppose que l’équivalent serait « Putain qu’t’es con ! » (Exemple d’ailleurs présent une fois dans cet article) Ceci étant dit, je ne sais pas si la situation que je vais décrire ici est aussi répandue socialement dans les vieux continents qu’elle l’est ici en Amérique. Mais bon, allons-y tout de même.
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Il y a trois raisons qui peuvent pousser quelqu’un à te dire « Hostie qu’t’es con! »

  • Par haine. Quoiqu’il est très rare qu’une personne qui te déteste aille te le dire en face. Elle se contentera de te décrire comme tel à qui veulent bien (ou non) l’entendre.
  • Par exaspération. À cause que tu viens de faire une connerie. La personne qui te le dira le fera sous le coup de la colère. En général, elle te présentera plus tard ses excuses, disant que ses paroles ont dépassé sa pensée.
  • Par mépris. Il s’agit de quelqu’un qui fait partie de ton entourage : cercle d’amis, famille, collègues. Cette personne te considère comme étant inférieure à elle, et elle tient à te le faire savoir. Ce qui constitue un Red Flag, c’est qu’elle le fera sous le couvert de votre relation d’apparence amicale. D’ou son attitude amusée, joyeuse, riante. Et surtout, contrairement aux deux raisons précédentes, tu y auras droit pour tout, pour rien, pour n’importe quoi.

C’est de ce dernier cas dont il sera question dans ce billet.

EXEMPLE 1 : Martine.
À 22 ans, lorsque j’étais pâtissier de nuit au Dunkin Donuts, j’ai commencé à sortir avec Martine, une jolie collègue.  Un matin après notre quart de nuit, nous rentrons chez moi. Ça fait cinq jours que nous sommes en couple. Ce sera la première fois qu’elle vient y dormir. 

Vers 14h00, je me réveille et je constate que je suis seul dans ma chambre.  Martine s’est réveillée avant moi. Pour me faire une bonne surprise, elle a entrepris de faire le ménage de la salle à dîner et de la cuisine.

Je n’ai jamais apprécié qu’une personne prenne l’initiative de faire le ménage chez moi sans m’en parler, puisqu’elle ne peut pas savoir ce que je planifie de garder ou de jeter. Ce qui est le cas ici, alors que je vois qu’elle a jeté la boite de carton qui contenait les douze canettes de Coke qui sont dans mon frigo. 

Mais bon, soyons conciliant.  L’ignorance n’est pas un crime. Et ça a le mérite de se guérir, pour peu qu’on lui explique. Aussi, je reprends la boîte de la poubelle et je la déplie pour lui redonner sa forme originale.

« Ça, je le garde.  C’est parce que quand je vais rendre les canettes vides au marché, je les remets dans la boîte. Ça se transporte mieux, et c’est plus facile pour la caissière de les compter. »

Pendant quelques secondes, Martine me regarde en ayant l’air de ne pas trop comprendre.  Puis, elle éclate de rire. Elle m’arrache la boîte des mains et la déchire.

« Ha! Ha! Ha!  Hostie qu’t’es con ! »

Tandis qu’elle renvoie les morceaux de la boîte dans la poubelle, je reste là, figé, bouche bée, tellement je n’arrive pas à croire qu’elle vient vraiment de faire ça. 

À 22 ans, c’est la première fois que le comportement d’une amante provoque en moi une intolérance plus grande que mon désir sexuel. Je suis pourtant pleinement conscient que si je cassais avec elle, je ne pourrais pas la remplacer de sitôt. Avec ma tronche et mon physique, ce n’est pas comme si les femmes faisaient la queue pour s’occuper de la mienne.

Printemps 1991, 22 ans.

Alors pour me donner envie d’y renoncer, malgré la libido que je me trimballais, il fallait que son comportement me hérisse quelque chose de grave.

M’avoir enlevé des mains une boite que je voulais garder, c’est un geste à la limite de la violence. L’avoir remise aux poubelles malgré mes explications démontre qu’elle ne m’accorde aucune crédibilité, aucun respect pour mes choix et mes besoins. Et la déchirer afin de m’empêcher de la reprendre, ça devient carrément de la dictature.  Et tout ça en me rabaissant. En me traitant de con.

Et si un jour je dois l’appeler dans une situation d’urgence, va-t-elle encore me rire au nez en me traitant de con, avant de couper la ligne ? Et si elle ne m’accorde aucune crédibilité, comment pourra-t-elle croire la moindre parole qui sort de ma bouche, lorsqu’il lui prendra l’envie de me soupçonner irrationnellement de quoi que ce soit ? Déjà qu’elle ne démontre aucun respect pour moi, impossible de me sentir en sécurité dans de telles conditions.

24h plus tard, je mettais fin à la relation. Puisque j’étais obligé de travailler avec elle, je ne tenais pas à pourrir l’ambiance au boulot en lui disant la vérité. J’ai plutôt évoqué le fait que je ne me sentais pas prêt à me remettre en couple aussi rapidement après ma dernière rupture. 

Malheureusement, avoir cassé avec elle ne me mettait pas à l’abri de son manque de respect. Je m’en rendrai compte rapidement une nuit où on travaillait ensemble. 

À l’époque, la nuit, on n’avait droit qu’à 15 minutes de pause.  Ça me laisse tout juste le temps de préparer un sandwich grillé et de le manger.  Je vais au comptoir à l’avant, je sors le fromage, la salade, la mayonnaise, je fais cuire les oeufs, je monte mon sandwich et je le mets dans le four grille-pain.  Le temps que ça chauffe, je vais aux toilettes.  À mon retour, j’ai la désagréable surprise de voir que le grille-pain est vide.  Martine me dit en riant qu’un client voulait un sandwich œuf, fromage et mayonnaise.  Alors pour l’impressionner avec son service rapide, elle lui a donné le mien.  (Probablement plus pour s’éparger de l’ouvrage, en fait.) Je regarde l’horloge.  Il reste sept minutes à ma pause.  Pas le temps de me faire un nouveau sandwich, et encore moins le manger.

Cette expérience sera l’une de celles qui me feront renoncer à la drague en milieu de travail. Mais surtout, ça m’a démontré que c’est ÇA, la personnalité et le comportement de quelqu’un qui sera porté à te dire joyeusement « Hostie qu’t’es con ! »

EXEMPLE 2: Mon (ex)-bon copain Carl.
J’ai parfois parlé ici de celui que je considérais comme étant mon meilleur ami de l’école secondaire. Je ne saurais compter le nombre de fois où j’ai entendu de sa bouche un joyeux « Hostie qu’t’es con ! » qui m’était adressé. Ça inclut une case dans la petite BD qu’il m’avait gribouillé dans mon album des finissants. Une où il me dessine me prosternant devant lui.

Une autre de ces fois était lors de mon 23e  anniversaire. Sa (future) femme et lui m’avaient offert un walkman radio et cassettes, incluant les piles. J’y mets les piles et je l’essaye. La radio n’allume pas, et le moteur du lecteur de cassettes ne tourne pas. Je dis à Carl que le walkman est défectueux. En riant, il me l’arrache des mains.

« Même pas capable d’allumer un walkman.  Hostie qu’t’es con !« 

Je le vois manipuler tous les boutons. Rien ne fonctionne. Toujours en riant, il m’accuse alors d’avoir mis les piles à l’envers. Il ouvre le boitier, enlève les piles, les remet, joue avec les boutons. Rien à faire. Il re-change la position des piles. Aucun résultat. Avec un petit sourire moqueur, je lui rend calmement ses paroles :

« Même pas capable d’allumer un walkman.  Hostie qu’t’es con !« 

Piquée au max, sa (future) femme m’engueule.

« On s’est donné la peine de faire l’effort pour te trouver un beau cadeau de valeur.  J’pense que ça mérite autre chose que des insultes. C’est quand même pas de notre faute s’il ne marche pas. »
« Ben quoi ?  Je fais juste répéter les paroles qu’il m’a envoyées quand je lui ai dit que le walkman était défectueux. »
« Oui, mais tantôt, on ne le savait pas, qu’il était VRAIMENT défectueux. »

Donc, en résumé:

  • Quand je n’arrive pas à faire fonctionner le walkman, le problème c’est moi.
  • Quand Carl n’arrive pas à faire fonctionner le walkman, le problème c’est le walkman.

Là encore, tout comme Martine, ils n’avaient accordé aucune crédibilité à ma parole. Parce qu’à leurs yeux, même si c’était toujours dit sur le ton de la blague, j’étais vraiment un con.

Je jetterai définitivement Carl hors de ma vie après qu’il m’ait embauché pour faire du design d’animation 3D pour une série télé nommée Klootz. Et que ça ne m’ait rapporté que des insultes, du mépris, et une fraction du salaire normal. Et bien que tous mes designs aient été utilisés dans les épisodes, incluant ceux que je proposais de mon propre chef, je n’ai même pas eu droit à avoir mon nom dans les crédits à la fin. (Voir le billet Ma courte carrière en design animation 3D)

Parce que c’est ÇA, la personnalité et le comportement de quelqu’un qui sera porté à te dire joyeusement « Hostie qu’t’es con ! »

EXEMPLE 3: Stéphane de La Firme
À l’époque où je travaillais pour La Firme à Sherbrooke, j’avais deux chefs d’équipe, Philippe et Stéphane. En décembre, j’ai acheté quelques boites de petits chocolats creux remplis de bourbon Jim Beam. À chacun de mes collègues qui passait, j’en offrais. Arrive Philippe, à qui j’en donne. À la blague, je lui dis :

« C’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour pouvoir boire au travail. »

Philippe enchaine aussitôt en disant joyeusement :

« Tu t’y prends mal.  Moi, à ta place, j’ouvrirais tous les chocolat pour les vider dans un verre.  Et hop ! Cul sec ! »

Sur ce, il repart vers son bureau. Quelques minutes plus tard passe Stéphane, à qui j’en donne aussi. À la blague, je lui dis :

« C’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour pouvoir boire au travail. »

En souriant, il répond joyeusement :

« Hostie qu’t’es con ! »

Quelques mois plus tard arrivèrent au travail quelques complications que je vais essayer de résumer ici au max : Vicky était une nouvelle collègue que l’on m’avait chargé de former. Elle a tombé ensuite dans l’oeil de Sébastien, un programmeur. Celui-ci voyant d’un mauvais oeil notre relation pourtant platonique, a commencé à porter atteinte à ma réputation auprès de Vicky en inventant toutes sortes de merdes à mon sujet. Vicky et Sébastien ont commencé à sortir ensemble. Afin de s’assurer que je ne travaillerais plus avec elle, Sébastien a convaincu Vicky de porter plainte contre moi pour harcèlement, puisque c’est le genre d’accusation que l’on croit toujours sur parole lorsque portées contre un homme. Ils en ont parlé à Stéphane. Au lieu de faire ce qu’il aurait dû, c’est-à-dire en parler aux ressources humaines, interroger les collègues, me rencontrer, etc, il m’a expulsé de l’équipe, en allant ensuite colporter ces mensonges au grand patron.

Comme ça, à tes yeux , je suis un hostie de con, hm ? Très bien! Alors voyons lequel de nous deux l’est le plus. Avec tout ce que je sais sur toi, la question devrait être vite réglée.

Sur le courriel des employés, je lui ai envoyé un message qui disait à peu près ceci:

« Il parait que tu racontes des merdes à mon sujet au grand patron, et ce sans passer par les procédures des Ressources humaines?  Ok alors !  Si c’est à ça que tu veux jouer :

Depuis que tu as commencé à draguer Hélène, chose interdite par les réglements de La Firme, elle envoie à Vicky des captures d’écran de vos conversations intimes. Vicky trouve ça drôle et a envoyé ça à plein de gens au travail, dont moi, en la qualifiant de salope.  Et puisque je n’approuve pas qu’elle humilie une collègue et un chef de département auprès des employés de La Firme, j’ai cessé de la fréquenter. D’où le fait qu’elle frustre, d’où le fait qu’elle cherche à me faire perdre mon emploi. Et toi, t’as embarqué là-dedans à pieds joints. Félicitations !

Je ne voulais pas avoir à en parler, ni à toi ni au grand patron.  Mais en même temps, quand un chef de département comme toi dépose plainte contre moi auprès de lui, et ce sans faire la moindre vérification, c’est ma carrière est en jeu.  Tu m’obliges donc à tout lui dévoiler, captures d’écran inclus. Ce n’est pas comme si tu me laissais le choix.»

Je ne sais pas si c’est le cas partout. Mais ici, au Québec, il est formellement interdit à toute personne en position de pouvoir d’avoir des relations autres que professionnelles avec ses subordonnés.  C’est pour éviter plusieurs problèmes sociaux et légaux : Harcèlement sexuel par chantage, favoritisme, partage de renseignements confidentiels, etc.  Voilà pourquoi la relation entre Stéphane le chef d’équipe et Hélène membre de l’équipe devait rester secrète. 

Le lendemain matin, une note de service annonça officiellement que Stéphane « a remis sa démission afin de poursuivre l’étape suivante de son plan de carrière. » Il avait beau tenter de sauver la face en feignant que c’était un départ volontaire, maintenant que j’avais tout révélé, on savait bien que c’était la Direction qui lui avait montré la porte. À cause de son attitude au travail, incluant celle qu’il a eu envers moi suite aux accusations mensongères de Vicky.  (Tous les détails dans le billet Mon année 2019, 1 de 3.)

Parce que c’est ÇA, la personnalité et le comportement de quelqu’un qui sera porté à te dire joyeusement « Hostie qu’t’es con ! »

EXEMPLE 4 : Kevin le préposé.
Au printemps de l’année dernière, la résidence où je travaille a embauché un nouveau préposé. Et le hasard a voulu qu’il soit logé dans l’appartement voisin du mien.

Kevin est le genre de gars qui cherche à avoir l’attention. Et il le fait avec une forme d’humour que je qualifie d’agressante. Un jour, en réponse à une de ses blagues, je lui dis un truc amusant. Je ne me souviens plus de ce que c’était. Mais je ne risque pas d’oublier sa réponse de sitôt.

« Ha! Ha! Ha!  Hostie qu’t’es con ! »

À partir de là, j’ai compris que de l’avoir comme collègue, et surtout comme voisin, ça n’allait pas être drôle. Et effectivement, il pouvait venir me déranger de deux à dix fois par jour. Ça pouvait être pour parler de n’importe quoi, ou bien pour me faire ses blagues idiotes. Par exemple, en faisant disparaître du linge que je faisais sécher. Ou bien en allant cacher mon vélo derrière mon auto.

Un jour, on a une nouvelle voisine, Danyka, qui est infirmière à l’hôpital. Pendant les trois semaines qu’elle habitera ici, j’ai pu avoir un peu la paix, puisque Kevin trouvera son voisinage bien plus intéressant que le mien. Mais dès qu’elle est partie, je suis redevenu sa cible.

Pour une raison que j’ignore mais qui m’a fait particulièrement chier, le CHSLD nous donna des horaires semblables. Donc, quand je suis au travail, je le subis. Et quand je suis chez moi, je le subis. Sur une période de deux semaines, son gros fun était d’arriver par surprise derrière moi et me crier dessus pour me faire sursauter. Et s’il y a une chose qui me rend agressif depuis toujours, c’est bien ça.

Est-ce que je vous ai précisé qu’il avait 46 ans ? Comme quoi la maturité n’a aucun rapport avec l’âge.

Seule la perspective de me retrouver avec un dossier judiciaire me retient de lui casser la gueule.  Aussi, avant de poser un geste que je pourrais regretter (En fait, ce sont les conséquences du geste et non le geste lui-même qui me poserait problème) j’ai demandé à mon proprio s’il avait des logis libres ailleurs, que je puisse y déménager. Je lui ai expliqué pourquoi. Il me répond que non.  Il m’apprend cependant que Kevin est la raison pourquoi Danyka l’infirmière n’est restée que trois semaines. À force de ne jamais pouvoir mettre un orteil dehors sans qu’il aille aussitôt la rejoindre, elle a fini par craquer.

Tel que j’en ai déjà glissé mot dans le premier de deux billets au sujet de mon ex-collègue Ariane, Kevin a fait d’elle la cible de son harcèlement sexuel. Lorsqu’elle porta plainte, j’ai appuyé son témoignage en écrivant à la direction un résumé de ce que vous avez lu ici.  Kevin a aussitôt été renvoyé, ce qui l’obligea à quitter l’appartement le jour même, puisque le logis vient avec le contrat. 

Je crois inutile de préciser que personne n’a regretté son départ.

Je pourrais ajouter encore d’autres exemples.  Mais je crois bien que ces quatre-là suffisent pour démontrer que c’est ÇA, la personnalité et le comportement de quelqu’un qui sera porté à te dire joyeusement « Hostie qu’t’es con ! » À tout coup, cette personne toxique sera pour toi une source de problèmes. Je l’ai vécu assez souvent pour pouvoir affirmer que cette phrase est un Red Flag qui ne trompe jamais.

Il y a au moins une consolation du fait que, lorsque l’on regarde leurs agissements, on constate que le plus con des deux n’est jamais celui qu’ils prétendent. 

EN CONCLUSION.
Depuis l’époque de Martine, je suis contre le flirt avec les collègues de travail. Mais il arrive parfois que je sois tenté de faire exception pour une personne exceptionnelle. Il y en a eu une comme ça, gentille, mignonne, qui me donnait l’impression qu’elle pouvait peut-être s’intéresser à moi.

Un jour, au travail, elle me lance une petite taquinerie. Devant mon air surpris, elle rit en me disant :

« C’est juste des blagues. Tu l’sais bien que j’aime t’agacer. »

Pour mes lecteurs Européens, il faut savoir qu’ici, au Québec, agacer peut vouloir dire taquiner. Mais le mot agace est aussi utilisé pour désigner une allumeuse, une femme qui s’amuse à exciter sexuellement un homme, mais qui ne voudrait jamais passer à l’acte avec lui. Et en ce moment, j’habite et travaille dans une région appelée La Gaspésie. D’où ma réplique calembourgeoise suivante :

« Oh, je l’sais bien que tu m’agaces. Après tout, nous sommes dans la capitale des agaces : l’Agace-pésie. »

Elle éclate de rire.

« Ha! Ha! Ha!  Hostie qu’t’es con ! »

Ces paroles me font l’effet d’une douche froide. L’attirance que je ressentais jusque-là pour elle disparaît aussi sec. Fort de mon expérience avec toutes les personnes qui m’ont adressé cette phrase par le passé, j’ai compris qu’il valait mieux que je garde mes distances avec cette femme. Je ne sais pas ce qu’elle me ferait subir. Mais je préfère ne jamais avoir à l’apprendre.

Depuis, lorsque je m’adresse à elle, c’est toujours en rapport à notre milieu de travail, et avec sérieux. Et lorsqu’elle me lance des taquineries (Ce qui est de plus en plus rare maintenant), je réagis en souriant, mais sans en rajouter. De toute façon, elle n’a jamais manifesté d’intérêt pour moi. Et c’est très bien comme ça.

Lorsque je coupe brusquement de ma vie ceux qui me manquent de respect, on me pose parfois les questions suivantes : Pourquoi est-ce que je ne dis pas à la personne que ses paroles m’offensent ? Que je ne tolèrerai pas ce manque de respect ? Et que je lui serais gré de ne pas recommencer ? La réponse est simple : Parce que les gens agissent toujours en accord avec leur nature profonde. Demander à cette personne de me respecter, ce serait lui demander d’agir contre sa nature. Or, personne ne peut changer sa nature. On ne peut que la dissimuler. Si tu lui demandes de ne plus te manquer de respect, vrai, elle peut le faire. Mais le fait qu’elle n’exprime pas le mépris qu’elle ressent pour toi, ça ne change rien au fait qu’elle ressent du mépris pour toi. Un jour, il y aura entre vous un accrochage, réel ou né de son imagination. C’est inévitable. À ce moment-là, elle te déversera sans la moindre retenue le tsunami des sentiments négatifs qu’elle a si longtemps retenu et accumulé contre toi.

Ce n’est pas pour rien qu’existe le proverbe « Chassez le naturel, il revient au galop. » Tôt ou tard, sa facade va craquer, et tu réaliseras que tu auras perdu ton temps en illusions, à t’imaginer qu’il y avait du respect là où il n’y avait que du mépris.

Parce que c’est ÇA, la personnalité et le comportement de quelqu’un qui sera porté à te dire joyeusement « Hostie qu’t’es con ! »

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Y’A LIENS LÀ.


Voici les liens vers les billets auquel je fais référence dans cet article.

Ma courte carrière en design animation 3D. Si ma carrière fut courte, le billet est long, car j’y résume ma relation avec Carl, amicale comme professionnelle.
Mon année 2019, 1 de 3. Je dois avouer que je ne me suis jamais donné la peine d’écrire les parties 2 et 3. Mais celle-ci est consacrée à ma relation avec Vicky, et tous les problèmes qu’elle a pu causer au bureau. Et pas juste à moi. Par ses agissements, ce sont cinq personnes qui y ont perdu leur emploi.
Le premier de deux billets au sujet de mon ex-collègue Ariane. Elle a beau avoir été victime du harcèlement de Kevin, elle n’en était pas blanche comme neige pour autant. Ce n’est pas pour rien que cette première partie s’intitule Une amitié parsemée de Red Flags.

ADDENDUM. Le Traitement de Remplacement de la Testostérone. (TRT)

Ceci est la suite du billet précédent, avec quelques détails supplémentaires.

Tout d’abord, petit rappel. Ces dernières années, j’ai constaté une forte diminution de ma production de testostérone. Certains signes ne trompaient pas. En particulier celui-là :

Pour beaucoup de gens, l’idée de passer au TRT constitue une solution facile, donc à proscrire. Voici un commentaire typique à ce sujet, lu sur un forum.

« Bien que je n’aie jamais pris de testosterone personnellement, j’ai des amis qui l’ont fait et qui m’ont dit que les effets sont bons. Mais qu’une fois que vous prenez des solutions pharmacologiques, votre corps en produit encore moins. Un programme d’entrainement intensif et un ajustement de votre régime alimentaire peuvent faire des merveilles, sans vous laisser dépendre de la pharmacie pour le reste de votre vie. »

Je suppose que ses intentions sont bonnes. Mais comme c’est le cas pour chaque avis donné par une personne qui n’y connait rien, l’avis en question vaut justement ça : rien ! Parce que s’il avait consulté un professionnel de la santé à ce sujet, celui-ci lui aurait expliqué que lorsque le taux de testosterone est bas, seul un traitement de remplacement peut le remonter.

Le problème avec le terme solution facile, c’est que les gens accrochent sur le mot facile, plutôt que le mot solution. Soyons sérieux ! La vie nous envoie déjà tellement de problèmes difficiles à résoudre, pourquoi est-ce qu’il faudrait en plus se faire chier à chercher la difficulté lors des rares fois où on se retrouve avec un problème qui est facile à régler ?

Surtout que…

Les solutions alternatives sont rarement des solutions.
J’entends très souvent des femmes célibataires et libertines de 40 à 60 ans se plaindre que les hommes de leur génération sont en perte de désir et/ou d’érection. Elles se retrouvent au motel avec un gars qui, après avoir reçu une pipe qui a pris 40 minutes, repart sans avoir touché Madame. Et ça, c’est s’il a réussi à maintenir son érection. Ce qui nous amène à :

SOLUTION ALTERNATIVE 1: Le Viagra.
Beaucoup de ces hommes vont compenser avec la p’tite pilule bleue. Mais à quoi bon avoir la pine d’acier quand on ne ressent ni excitation ni désir ? Ce n’est pas intéressant pour lui, qui se force à performer afin de se donner l’impression qu’il est encore capable d’être un bon amant. Et lorsque le gars n’est pas vraiment excité, ça se voit dans son attitude. Et c’est encore moins agréable pour la femme, de se retrouver au lit avec un homme qui ne la désire pas. Alors alternative ou non, le viagra n’est pas une solution. C’est du maquillage.

SOLUTION ALTERNATIVE 2: le DHEA.
La déhydroépiandrostérone, ou DHEAest une hormone stéroïde naturellement produite par l’organisme, chez les hommes comme chez les femmes. C’est elle qui donne au corps l’ordre de produire de la testostérone. Comme solution, on ne peut pas faire plus alternatif : C’est comme remplacer le patron parce que c’est l’employé ne travaille pas assez.

On peut se faire prescrire de la DHEA. Mais on ne la trouverait qu’en Europe. Puisque je suis au Québec, elle est hors de ma portée.

SOLUTION ALTERNATIVE 3: La bonne alimentation et l’exercice.
Pour ce qui est de l’alimentation et des exercices, oui, depuis deux ans et demi, je suivais scrupuleusement tout ce qu’il faut faire pour m’assurer de stimuler ma production naturelle de testostérone. C’est à dire:

  • Pas d’alcool, de tabac, de drogues ou certains médicaments. Non pas que j’en prennais pour commencer.
  • Le gym, à fond, en exercices musculaires.
  • Suppléments de protéines, de caséine et de créatine.
  • Éviter les aliments transformés.
  • Maintenir un poids santé stable.
  • Ne se nourrir que de poulet, steak, saumon, oeufs, huitres, moules, épinards, kale et autres légumes verts foncés, avocats, noix et graines, baies et petits fruits, pomme grenade…
  • … tout en prenant quotidiennement ces huit produits dits « naturels » censés stimuler ma production de testosterone :
… qui me coûtaient dix fois plus cher que ma prescription actuelle de testo.

L’alimentation et les exercices (et peut-être aussi tous les produits que je gobais) retardaient les effets de ma production de testostérone qui tombait en flèche…

… Mais ça ne changeait rien au fait que ma production de testostérone tombait en flèche. Il a fallu que je me rende à l’évidence l’année dernière. Après avoir pris la photo précédente, j’ai entrepris un régime végétarien strict, sans le moindre supplément alimentaire. Le but était de me débarrasser de mon gras pour mettre mes muscles en évidence. Trois mois plus tard, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. De gras, mais surtout de muscles.

Vingt ans de gym pour ÇA !

Or, si mon corps avait produit un taux de testostérone normal, ma masse musculaire aurait été préservée.

Au début, j’ai hésité à me mettre sur le TRT. Nous avons tous entendu parler des ravages que les suppléments de testostérone font sur le corps, l’esprit et la santé des culturistes qui en utilisent à long terme. Mais j’ai un ami trans qui est sur la testo depuis six ans, sans effets fâcheux sur son organisme. Alors au lieu de me faire un avis sans rien connaitre du processus, je suis allé consulter. À la clinique, on m’a expliqué que c’est à cause de la différence entre l’abus pour dépasser le taux normal, et le bon dosage qui assure que l’on a le taux qu’il nous faut.

Au bout du compte, me mettre en TRT, ce n’était pas qu’une solution facile. C’était la seule solution. De toute façon, en avoir besoin, ce n’était pas une opinion, c’était un fait. Mes tests sanguins en laboratoire le prouvent. C’est la raison pourquoi j’ai pu avoir ma prescription aussi rapidement.

Aujourd’hui, pour comparer, je viens de reprendre une photo de l’an dernier, même endroit, même pose, même vêtements.

Photo 1. Mars 2024. Testosterone naturelle, mais en dessous du taux de production normale, malgré tout ce que j’avalais, tel que listé plus haut.

Photo 2. Mars 2025. Après presque six mois de traitement de remplacement. Et après presque six mois de gym, avec pour seuls suppléments alimentaires que protéines, créatine et caséine.

Non seulement ai-je repris toute la masse musculaire perdue, je m’en suis ajouté. Avoir un taux de testortérone normal va enfin me permettre d’obtenir les résultats pour lesquels j’ai mis tous ces efforts en vain pendant toutes ces années.

Celà dit, bien que je préfère mon corps actuel, j’avoue que je préférais mon visage de l’année dernière. Mais bon, on ne peut pas tout avoir. Surtout qu’à 56 ans, je devrais déjà être reconnaissant de ce que j’ai.

TRT, le Traitement de Remplacement de la Testostérone.

La baisse de la production de testostérone est un sujet tabou pour beaucoup d’hommes. Certains n’osent pas y faire face. Certains auraient honte d’aborder le sujet. Tandis que d’autres ignorent complètement qu’ils ont le problème, et encore plus qu’existe la solution. Je vais donc partager avec vous mon expérience personnelle, si jamais ça peut aider.

PREMIÈRE PARTIE : Le niveau sexuel.
Un des trucs qui m’a caractérisé de mes 15 à 40 ans, c’était ma libido d’ado. Sérieux, je ne pensais qu’à ça. Si j’avais eu une partenaire avec un appétit semblable au mien, ou alors mon propre harem de trois ou quatre colocataires féminines consentantes, je l’aurais fait de 3 à 10 fois par jour. J’ai vraiment atteint mon sommet à l’été de 2008, l’année de mes 39-40 ans. Grâce aux innombrables forums et sites de rencontres existant à l’époque, j’ai eu pas moins de 10 différentes amantes, certaines régulières et d’autres de passage.

Et puis, ma libido a peu à peu commencé à descendre. Au début, les signes étaient imperceptiblement subtils. Mais ils étaint là. Voici les miens, dans l’ordre.

J’avais 43 ans lorsque mon amante m’a appelé alors que je sortais de la douche, et qu’elle m’a proposé une soirée de baise sans limite. Et la première chose à me traverser l’esprit était un sentiment de déception, parce que j’allais passer les prochaines heures à suer plutôt que de pouvoir rester propre.

À 45 ans, lorsque ma nouvelle blonde m’a dit qu’elle voulait continuer d’utiliser le condom malgré le fait qu’elle prenait la pilule, j’ai trouvé ça idiot. Surtout que je venais de débourser $600 au privé pour me faire tester pour toutes les ITS possibles, à sa demande, et que les résultats furent tous négatifs. Mais j’ai juste haussé les épaules. Alors qu’avant, j’en aurait été fort frustré.

À 49 ans, j’ai commencé à sortir avec une femme qui aimait baiser pendant des heures. Littéralement ! Lors de notre première fois, au bout d’une heure et quart, j’avais juste envie de lui dire de conclure, parce que je commençais à trouver le temps long.

À 52 ans, j’ai commencé à fréquenter une superbe obsédée qui faisait tout et aimait tout, ce qui m’a rallumé les envies à mes niveaux de jeunesse. Puis, le charme de la nouveauté a passé. Et après quelques mois, je me surprenais de plus en plus souvent à feindre l’orgasme, juste pour mettre fin à nos séances sans la blesser, la frustrer ou me faire bombarder de questions que je n’avais pas envie de me faire poser.

Parce que oui, rendu à ce point, j’avais constaté une baissse de mes désirs, de mes envies, de mon excitation. Mais puisque physiquement tout fonctionnait normalement à 100%, je me disais que peut-être que le problème venait de ma partenaire. D’un autre côté, si je ne suis pas capable de rester allumé au max, même avec une si belle nympho, peut-être que mon problème est psychologique?

À 54 ans, il y a deux ans, j’ai eu une relation de cinq mois avec une charmante quadragénaire. Je me souviens de notre premier jour en tant que couple. Nous étions chez elle. Et lorsqu’elle m’a entrainé dans sa chambre, je me souviens lui avoir dit :

« Euh… On n’est pas obligés de commencer notre relation par ça, tu sais. »

Trois mois plus tard, elle a eu à se faire enlever l’utérus. Ce qui fait que nous n’avons pas baisé pendant les deux derniers mois de notre relation. Et ça ne m’a nullement dérangé.

Enfin, à 55 ans, au printemps de l’an dernier, j’ai vécu le genre de truc qui ne risque pas de me réarriver de sitôt. Sur Facebook Rencontre, une superbe jeune femme de 25 ans me contacte. Full tatouée, longs cheveux noirs, style gothique, lèvres pulpeuses, gros seins… Le genre que l’on pourrait imaginer gagner sa vie sur OnlyFans, mais qui fait plutôt carrière dans le domaine des soins de santé. (Voir ma série de billets Noémie, ou le rève devenu réalité.)

Ce n’est pas vraiment elle, c’est juste une image libre de droit, avec un modèle se style similaire.

On a un humour semblable. Et elle habite à 1h45 de route de chez moi. Ce qui, dans mon cas en Gaspésie, est l’une des plus proches candidates que j’y ai trouvé.

Dès le départ, elle me flirte avec humour, m’avouant que les hommes matures l’excitent car, orpheline d’un père qu’elle vénérait, elle a des Daddy Issues. On jase à tous les jours. Elle m’envoie des selfies tout habillés mais très sexy. On parle parfois de se rencontrer. Mais elle a un horaire fixe de jour en semaine, avec ses weekends libres. Tandis que mon horaire est complètement incohérent d’une semaine à l’autre, me faisant travailler jours, soirs, nuits, semaines, weekends…

Un soir, après trois semaines de jasette quotidienne, elle m’écrit pour me dire qu’elle est seule, chez elle, à boire du vin. Elle dit s’ennuyer, à rester couché au lit à regarder ses séries. Elle m’envoie un selfie en nuisette très sexy, en disant « Je me ferais bien déchausser la chaussette. » Je suis agréablement surpris de voir que finalement, son flirt en blague était sérieux. Et oui, moi aussi je la désire.

Mais voilà, je travaille le lendemain matin. Et un petit calcul mental rapide me montre que le temps de me laver, me rendre chez elle, qu’on jase un peu, que je la saute, et que je me lève assez tôt pour faire le chemin du retour vers mon travail, je ne dormirais probablement que trois ou quatre heures. Je serais donc fatigué au travail. Mais j’ai une solution : Mon prochain weekend de libre est dans 21 jours. On pourrait se reprendre à ce moment-là.

Comme vous le devinez, une fille aussi sexy, désirable et convoitée n’a pas l’habitude de se faire dire « Bof, non ! Mais j’ai de la place dans trois semaines. » par le gars à qui elle vient de s’offrir.

Les jours suivants, c’est à peine si elle répondait à mes textos. Et fini l’humour et les flirts. Jusqu’à ce qu’elle cesse de me répondre, et finisse par le ghoster.

Il y a quinze ans, aucun obstacle d’argent, de temps, de travail ou de distance n’aurait su se mettre entre moi et une possibilité de baiser. Et là, j’en avais laissé passer une avec nonchalence. Avec une fille qui représente le Wet Dream des pervers de tous les âges, et qui plus est, de trente ans plus jeune que moi. Comment ai-je pu laisser passer une opportunité pareille ?

En fait : Comment suis-je passé d’obsédé sexuel à indifférent asexué ? Et surtout, sans m’en rendre compte ?

SECONDE PARTIE : Le niveau musculaire.
Parallèlement à ma libido qui pique du nez, il m’est arrivé un truc choquant au niveau physique. Mais pour en parler, remontons six ans plus tôt en 2019, alors que j’avais 50 ans.

Cette année-là, ça faisait quinze ans que je fréquentais les gyms. Et en me regardant dans le miroir, je ressentais une certaine déception. Il me semble qu’en une décennie et demie à m’exercer, j’aurais dû être bien plus musclé que ça.

Par curiosité, je Google « Best exercises for muscle gain » Et dans chacun les liens du résultat, il y avait huit exercices qui revenaient sans cesse. Dont sept que je n’avais jamais essayé. Ils allaient désormais constituer ma routine.

Petit saut cinq ans plus tard, janvier 2024. J’ai 55 ans. Mes efforts ont donné des résultats. Mais ils sont arrivés à pas de tortue amputée de trois pattes. Je me serais attendu à mieux que ça, avec toute la discipline que j’y ai mis. Mais bon, le progrès est quand même là.

Mes muscles étant encore dissimulés sous une couche de graisse, je dois maintenant passer à l’étape du « séchage », c’est-à-dire perdre ma masse de gras pour bien faire ressortir les muscles. Pour ce faire, je passe à une diète strictement végétarienne, tout en continuant les exercices.

Quatre mois plus tard, justement au moment où je gâchais tout avec Noémie, j’avais perdu 37 lb / 16.8 kg. Je me prends en photo pour voir mes progrès. Et ce que j’y vois me laisse sur le cul. La masse musculaire que je me suis donné un mal de chien à accumuler pendant cinq ans d’efforts soutenus avait presque totalement disparue en seize petites semaines. J’avais l’air du Christ en croix, avec une coupe militaire.

Maigre comme le Christ. Littéralement !

Rendu là, je ne pouvais plus faire semblant que je ne voyais pas le problème. Je devais me rendre à l’évidence. Libido qui coule à pic + spectaculaire perte de masse musculaire = il y a un sérieux problème avec ma production de testostérone. Et ça ne datait pas de la veille.

J’ai passé plusieurs jours à googler sur le sujet. Et j’ai pris rendez-vous avec une clinique privée de Montréal qui traite ce genre de cas. Voici ce qu’ils m’ont expliqué.


LA TESTOSTÉRONE TOTALE se divise en deux catégories :

1) LA TESTOSTÉRONE LIBRE, aussi appelée « biodisponible. » C’est celle qui pénètre les cellules pour y exercer les effets suivants :

  • Développement et maintien des caractères sexuels masculins, tels que la croissance des poils, le développement des muscles, la profondeur de la voix et la formation des organes génitaux masculins.
  • Régulation du métabolisme. En particulier la synthèse des protéines et la dépense énergétique.
  • Développement et maintien de la masse musculaire et osseuse.
  • Régulation de la libido et du désir sexuel.
  • Effets sur le système cardiovasculaire : réduction du risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral.
  • Effets sur la cognition : amélioration de la mémoire et de la concentration.
  • Régulation de l’humeur, entre autres en prévenant la dépression.

2) LA TESTOSTÉRONE LIÉE, ou « inactive. » Elle se lie aux protéines du sang, telles que la protéine de liaison à la testostérone (SHBG) et l’albumine. Cette testostérone liée est inerte et ne peut pas exercer d’effets biologiques directs sur les cellules et les tissus. Cependant, la testostérone liée peut avoir des effets biologiques indirects, tels :

  • Régulariser la quantité de testostérone qui est libérée dans la circulation sanguine.
  • Transporter la testostérone liée vers les tissus cibles, où elle peut être libérée et exercer ses effets.
  • Régulariser la quantité de testostérone qui est disponible pour les tissus cibles.
  • Régulariser la balance hormonale.

Puisque la testostérone liée est inactive, les tests sanguins se font au niveau de la testostérone libre et la testostérone totale. Tout dépendant du laboratoire, l’échelle de mesure utilisée peut être différente. Celle où je suis allé m’a dit que pour un homme dans la cinquantaine, les taux normaux sont :

Testo Libre : Entre 4 et 12. La mienne faisait 3,5.
Testo Totale : Entre 25 et 90. La mienne faisait 20.

Et ceci faisait de moi le candidat idéal pour le TRT, le traitement de remplacement de la testostérone.

Prendre des suppléments de testostérone, ce n’est pas un choix à faire à la légère. Car lorsque le corps constate qu’il est envahi par une source extérieure de testostérone, il cesse d’en produire naturellement, et ce pour de bon. Ce qui signifie que si je commence, je ne pourrai plus arrêter, c’est pour la vie.

Mais puisque je n’en produis déjà presque plus, mon choix était simple. J’ai dit oui !

La prescription vient sous trois formes. Il y a les pilules. Mais celles-ci peuvent affecter le foie au bout de quelques années. Il y a sous forme d’injection. Ce qui signifie trainer une seringue partout, ce qui va attirer l’attention et les questions puisque je ne suis pas diabétique. Et il y a sous forme de gel à appliquer sur le corps. C’est celle-là que j’ai choisie.

Cinq mois de traitement, le bilan.
Le 25 septembre dernier, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je constatais le retour des érections matinales. Fait d’autant plus surprenant que je ne m’étais jamais rendu compte que j’avais cessé d’en avoir.

Je suis retourné au gym. J’ai modifié mes exercices pour y aller de manière intense. Je me bourre de steak, de saumon, d’oeufs et de poulet, ainsi que de supplément de protéines et de caséine. Et cette photo prise il y a trois semaines démontre que non seulement ai-je repris toute ma masse musculaire perdue, ma poitrine et mes épaules ont pris du volume.

Dans mon cas personnel, les problèmes reliés au manque de testostérone étaient surtout situés à trois niveaux.

1) La masse musculaire. Non seulement ai-je repris tout ce que j’ai perdu, le fait d’avoir de la testostérone à un niveau normal va certainement me permettre de progresser bien plus rapidement au gym. Il serait temps que j’obtienne enfin les résultats pour lesquels j’ai si longtemps travaillé.

2) La libido. Celle-ci a ressuscité. Je ne suis pas encore remonté à mon appétit sexuel de mes 15-40 ans. Mais pour être franc, je n’y tiens pas. Être en chaleur 24/7, c’est souvent plus frustrant qu’autre chose. Une libido moyenne normale, c’est bien suffisant.

3) Le sommeil. Depuis quelques années, ou bien je me réveillais plusieurs fois dans la nuit, ou bien je n’arrivais à dormir que cinq heures, ce qui me gardait somnolent toute la journée. Maintenant, je fais des nuits ininterrompues de 7-8 heures. Ce qui fait que mon énergie est bien meilleure.

Donc, pour tous les hommes qui commenceraient à noter une diminution de leur libido, de leurs érections, de leur énergie, de leur sommeil, ou tout autre problème situé dans la liste mentionnée plus haut, je vous le dis, mettez votre orgueil de côté et n’hésitez pas à consulter. La solution est simple, peu coûteuse, et améliore grandement la qualité de vie.