En novembre dernier, j’expliquais dans un billet intitulé Le complexe de Super-Hot-ité que j’avais décidé de prendre 6 mois afin de prouver que je suis capable de suivre mes propres conseils, soit de faire ce que j’ai à faire pour atteindre un but. Dans ce cas-ci, travailler pour me donner un corps athlétique. Et dans la dernière partie du dernier billet du dernier jour de l’an dernier, je parle que j’ai commencé à me mettre à la course à pieds. J’ai commencé le 4 décembre, pour être précis.
Depuis novembre, je m’entraînais chez moi aux poids et haltères, sans avoir vraiment trouvé de grande motivation. L’élément déclancheur fut lorsque je me suis pesé dans l’après-midi de ce 4 décembre et que j’ai constaté que j’étais remonté à 216 lbs, soit 8 de plus qu’à la fin de Défi Diète en 2008. J’ai décidé à ce moment-là que j’allais rajuster légérement mon but. Oui, je veux toujours obtenir un corps athlétique. Sauf qu’au lieu de l’obtenir en tant qu’haltérophile, j’allais l’avoir en marathonien. J’ai décidé que j’allais me qualifier pour participer au marathon de Montréal de septembre 2011.
J’ai mis mon manteau, ma tuque et mes bottes et je suis sorti courir pour la première fois. Pour beaucoup de gens, l’hiver est un gros turn-off. Moi, au contraire, ça me motive. Voici pourquoi :
- Le froid. Ça me force à bouger si je ne veux pas geler.
- Le froid encore. Au lieu de crever de chaud en faisant des efforts dans la température estivale humide. Ici, ma seule source de chaleur, c’est moi-même, et ça se contrôle par une simple ouverture de manteau.
- Les bordées de neige, dont j’utilise la résistance pour me donner une difficulté supplémentaire quand j’avance en étant dedans jusqu’aux genoux.
- La solitude. En décembre, il y a très peu de promeneurs. C’est plus facile pour l’orgueil, surtout quand on débute.
- Le manteau. Quand je marche, personne ne sais que je suis un jogger qui reprend son souffle.
Le reste, je l’ai chroniqué dans mes statuts Facebook :
7 décembre 2010, 23:55
Je suis motivé à de drôles d’heures. 22:40, départ pour jogger dans le quartier à travers les bancs de neige. Retour à 23:47, épuisé mort, et croyez-moi que je n’ai pas eu froid malgré le vent. Ça bat 100 fois mon vélo stationnaire.
8 décembre 2010, 21:44
Arf ! Chus full dead! Mais juste pour voir la face ahurie des passants qui ne comprennent pas pourquoi je met plein d’effort pour avancer dans 2-3 pieds de neige dans le fossé alors que les trottoirs sont maintenant dégagés, ça vaut la peine de s’imposer un tel exercice. Cette année, mon gym, c’est l’hiver.
11 décembre 2010, 22:04
N’ayant pas eu le temps de déjeuner ce matin, je me suis acheté des sachets de poudre-déjeuner Carnation, que j’ai mélangé avec du lait et des fruits congelés, le tout passé au blender. Dans l’après-midi, en écoutant ma playlist de vidéos favoris sur YouTube, j’avais tellement d’énergie que je n’ai pu résister à faire du cardio pendant. Je me demande s’il y a un lien.
16 décembre 2010, 14:49
Je ne tire aucun profit de leur faire de la pub gratuite. Alors quand je vous dit que je suis plein d’énergie pour toute la journée à chaque fois que je me fais un milkshake composé de lait écrémé + petits fruits + 1 sachet de ce truc passé au blender, c’est que c’est le cas. Ça vaut 100 fois mieux que toutes les boissons énergie: Les poudres de déjeuners Carnation de Nestlé.
Sans pour autant être un expert, j’ai essayé quelquefois diverses poudre de suppléments alimentaire / remplacement de repas ces 20 dernières années. Le goût de celui-là est vraiment le meilleur. Faut dire que c’est Nestlé. Ce sont les experts en déjeuner.
On peut lire les ingrédients sur chaque sachet. Ok, sucre est le 2e ingrédient. Mais on peut dire de même pour la confiture, le beurre d’arachides et tout ce que l’on tartine sur nos toasts au déjeuner anyway. Sauf que les sachets Nestlé listent également 16 vitamines + minéraux, chacun valant de 20 à 90% de ce que l’on a besoin dans une journée. Y’a pas un repas dans la journée qui donne tout ça. Y’a pas un repas non plus qui ne donne que 300 calories (incluant le lait), soit l’équivalent de 2 toasts beurrées (sans lait)
Et sur le plan personnel, ma blonde m’a fait remarquer ceci: Une chose est certaine, c’est que pour m’avoir enlevé mes fatigues, mes problèmes de concentration et mon humeur de « boarf » généralisée, ces sachets contiennent au moins un élément important qui manquait à mon alimentation.
Fa que, à 8$ la boite de 10 sachets, donc à 80¢ le déjeuner, je ne crois pas m’en priver de sitôt.
21 décembre 2010, 11:35
Le marathon de Montréal (que je me suis juré de courir en 2011) s’étend sur 42 Km. Grâce à Googlemap, je sais maintenant que de chez moi (Verdun) à chez mes parents (St-Hilaire), c’est 38 Km.
HOLY SACRABOIRE! Ça remet les choses en perspective
27 décembre 2010, 20:59
C’est vrai, ce que j’ai lu dans la biographie de Marcel Béliveau: Ça prend trois semaines pour prendre une habitude. Je cours 60-90 minutes, 5-6 fois semaines, depuis 23 jours. Ce soir je devais me reposer, mais je n’ai pas pu résister à l’envie d’y retourner.
28 décembre 2010
Je précise : je ne cours pas tout le long de mon heure et demie d’entrainement. J’en suis encore à cours-marche-cours-marche. Par contre, j’y vois déjà quelques améliorations. La première, c’est que j’ai besoin de moins en moins de temps pour récupérer entre les segments de course. Ensuite, mes moments de courses rallongent peu à peu. Enfin, contrairement à au début, quand je reviens chez moi, je ne suis plus épuisé mort. Juste fatigué.
L’idée de courir dans la neige sur des pistes non-dégagées où on enfonce parfois jusqu’aux genoux, ça épuise plus vite, ça fait suer, ça réchauffe au point où j’ouvre souvent mon manteau même s’il fait -12 et croyez-moi que je ne ressens pas le froid puisque je suis moi-même ma propre source de chaleur. Et surtout, ça fait perdre des calories. De 216 lbs le 4 décembre, j’en suis à 206 ce matin. Et ce malgré les excès du temps des fêtes.
Le 21 avril, quand reviendra le printemps, j’aurai derrière moi 4 mois ½ d’entraînement à la dure. Courir habillé léger, sur un terrain plat entièrement dégagé, en espadrilles au lieu de rigides bottes d’hiver, je vais vraiment pouvoir ressentir les effets positifs que m’aura rapporté ma run d’hiver et en profiter à fond. Mais pour l’instant, je ne pense pas trop aux résultats de l’avenir, je me concentre sur mon travail de maintenant.
L’hiver est mon gym, je compte l’utiliser au max avant qu’il ferme ses portes.
31 décembre 2010, 20:25
Je reviens de mon entrainement de course et je crois bien que j’ai trouvé mon rythme. Jamais, de ma vie, n’ai-je couru aussi longtemps, aussi souvent, et sur d’aussi grandes distances. Je n’ai brisé aucun record olympique, mais j’ai brisé les plus importants records qui soient à mes yeux: Les miens!
Après avoir passé une vie entière à détester la course à pied, j’ai enfin appris à l’apprécier.
Bonne année!
4 janvier 2011, 19:53
Hey, on est le 4 janvier, là !? Ça fait aujourd’hui un mois que j’ai commencé l’entrainement. J’ai couru 22 jours sur 31, j’ai commencé par pouvoir courir des segments de 300 mètres et j’en fait maintenant de 1.5 Km, j’ai amélioré mon cardio au point où ça me prend de 2 à 3 fois moins de temps pour récupérer entre chaque segments de course, et j’ai perdu 13 lbs. EN UN MOIS!
Vous savez quoi? Plus jamais je ne vais perdre mon temps sur un vélo stationnaire. Les résultats, c’est sur nos pieds et dehors que ça s’obtient.
Avoir su que tout ce que ça prenait pour maigrir et me mettre en forme n’était rien d’autre qu’un truc aussi simple et banal que la course à pied, je n’aurais pas investi temps et argent dans toutes sortes de moyens depuis le printemps de 2001. Je suis à la fois ravi et frustré de la facilité de la chose.
Tk, pour une fois que j’obtiens des résultats aussi positifs que rapide pour mes efforts, je ne vais certainement pas chialer.