Quand l’adultère est acceptable

Posez à n’importe quelle fille la question suivante : Est-ce que tu accepterais que ton chum ait une relation amoureuse et sexuelle avec une autre femme? À moins qu’elle soit adepte de l’échangisme, elle va vous répondre une variante de Tabarnaquement que non pis y’é mieux de jamais s’essayer, l’estie!

Pourtant, quand une femme est, en toute connaissance de cause, l’amante d’un gars déjà casé, elle accepte le fait que son chum ait une relation amoureuse et sexuelle avec cette autre femme. Voilà pourquoi elle (se) répète des grandes classiques comme:

  • Oui, mais là, c’est pas pareil!
  • Au moins, moi, je le sais qu’il en a une autre dans sa vie, contrairement à son épaisse de femme qui s’doute de rien.
  • Tous les hommes trompent leurs femmes, alors aussi bien que le mien trompe la sienne avec moi.
  • Il ne me trompe pas avec elle; Il la trompe elle avec moi!
  • S’il est avec elle, c’est par obligations. Mais s’il est avec moi, c’est par choix!

Peu importe comment elle essaye de rationaliser la situation, ça ne change rien au fait que son chum a deux femmes dans sa vie, chose qu’elle continue quand même de prétendre qu’elle n’accepterait jamais.

Et le pire là-dedans, c’est qu’elle y croit sincèrement. Ou du moins, elle veut y croire. Parce que c’est plus facile pour elle à accepter que de regarder la réalité en face. Et cette réalité, c’est qu’on a beau lancer aux quatre vents le proverbe Mieux vaut être seule que mal accompagnée, la solitude est parfois quelque chose de très très difficile à supporter. Dans ce temps-là, on est prêt à faire quelques concessions. Alors quand l’amour / l’attention / l’affection / le sexe vient avec un prix, il y a des gens qui sont prêt à le payer.

Parce qu’il y a des gens pour qui la réalité est que mieux vaut être mal accompagnés que seuls.

L’amie mariée qui veut devenir l’amante

Voici une situation que vous avez peut-être vécu sur le net: Vous êtes un gars, vous commencez à correspondre avec une fille. Elle est déjà en couple, alors tout est clair dès le départ que votre relation n’en sera pas une de drague. Elle est avec lui depuis longtemps, parfois ils ont un enfant, ils vivent ensemble, ils se sont achetés une maison, etc. Cependant, vous vous entendez bien au point de jaser souvent ensemble. Voici comment la chose évolue lors du premier mois:

Semaine 1: Rien d’autre que de la jasette amicale.  À l’entendre,  sa vie est belle et tout va bien.

Semaine 2: Oui, tout va bien dans sa vie, c’est juste que son chum n’est pas assez présent à son goût, trop absorbé qu’il est par son travail. Et quand il est là, il veut juste relaxer devant la TV. Elle trouve plate qu’ils ne se parlent pas trop.

Semaine 3: Elle te passe son premier commentaire comme quoi c’est dommage qu’elle ne t’a pas rencontré avant de l’avoir rencontré lui, puisque tu corresponds tellement mieux avec ce qu’elle a toujours recherché chez un homme.

Semaine 4: Elle prononce de plus en plus des paroles du genre de:

  • « Je l’aime pu! »
  • « Selon lui on est encore ensemble, mais pour moi c’est fini. »
  • « Chus ben obligé de rester à cause de la famille / les enfants / la maison. »
  • « Ah, si j’pouvais gagner une coupl’ de 1000$, que j’puisse sacrer mon camp d’icite. »
  • « J’ai couché avec lui hier mais c’était à toi que je pensais. »

Des filles comme ça, j’en ai vu des dizaines, autant dans la vraie vie que sur le net. Et elles avaient toutes un point commun de plus: Aucune d’entre elles n’a jamais lâché son chum malgré tout ce qu’elles pouvaient en dire. Cette situation frustre beaucoup le gars qui ne comprends pas pourquoi elle persiste à rester avec lui si c’est vrai qu’elle est si mal que ça dans son couple. Il y a pourtant une raison logique, et celle-ci se situe dans les trois points suivants:

Quelles sont les trois choses qu’une fille recherche dans un couple? Dans l’ordre:
1- De la romance.
2- La stabilité.
3- Un avenir sécure.

Dans ce cas-ci, ces filles ont la stabilité en habitant avec leurs chums et/ou en ayant fondé une famille avec lui. L’avenir sécure, elles l’ont en ayant un chum travaillant qui gagne bien assez sa vie pour supporter une famille. De la romance, par contre, elles n’en ont plus depuis que la routine de la vie de couple / d’adultes / de parents s’est installée. Ne trouvant plus la romance chez leur chums, elles vont la chercher ailleurs.

Au début, la fille faisait ça par jeu, pour s’amuser, pour se distraire. Dans sa tête, c’était bien clair dès le départ que ce n’était qu’un fantaisie, juste pour le fun de (re)devenir une fille libre, de se faire conter fleurette et de se sentir désirée, ne serait-ce que virtuellement. Hélas, comme il arrive souvent lorsque l’on trouve quelque part quelque chose qui nous manque, elle se prend à son propre jeu et en devient accro.

Cependant, peu importe à quel point elle est accrochée à son rêve virtuel, ça ne sera jamais de taille contre la réalité.  Voilà pourquoi, malgré ce qu’elle en dit, si elle est confrontée à faire un choix entre la romance avec toi -VS- la stabilité et la sécurité qu’elle a avec son chum, la romance et toi n’auront aucune chance à long terme.

Ce qui me déprimait avec ce genre de filles, c’est qu’à leurs yeux nous ne sommes rien de plus qu’une patch. On est juste assez bon pour combler un petit vide de leur existence, mais pas assez pour qu’elles nous considèrent comme étant du matériel de chum avec qui avoir une relation stable. Normal: pour le devenir, il faudrait travailler autant que leur chum… Ce qui est justement la raison pourquoi elle le délaisse émotivement.

De la douzaine de filles que j’ai connu qui étaient comme ça, seules trois d’entre elles travaillaient, mais aucune n’était activement impliquées en travail ni en argent dans sa vie de couple. Ou du moins, pas autant que leurs chums. Donc, dans le fond, tout ce qu’elles avaient fait, c’était remplacer la situation de « vivre chez papa-maman » par « vivre chez mon chum« . Pas surprenant qu’elles étaient portées à jouer le jeu de la célibataire sur le net: Elles vivent de la même façon que lorsqu’elles l’étaient vraiment.

Pour qu’une fille comme ça lâche son chum pour toi, il faudrait que tu sois capable de lui donner la même stabilité qu’avec lui, la même sécurité qu’avec lui, tout en étant assez riche pour avoir le temps de lui donner de la romance, au lieu de le passer à travailler comme deux.

…sauf que, veux-tu vraiment d’une matérialiste qui dompe son conjoint parce qu’elle est trop insensible et égoïste pour être reconnaissante du fait qu’il se tue au travail à tout lui donner?

De « bon gars » à « player salaud » à « affectivement équilibré »

Dans ma vie amoureuse, j’ai traversé trois périodes successives:

PÉRIODE 1: Le bon gars
C’était l’époque où les filles correctes ne me voulaient qu’en tant qu’ami et rien d’autre. Tout ce que j’attirais, c’était…

  • Des filles full timides antisociales pour qui l’idéal de vie était de se faire vivre par le BS, ne jamais quitter la maison, ne jamais voir personne, et avoir un chum avec les mêmes pas-de-buts dans la vie.
  • Des filles traumatisées par leurs ex dominateurs. Des filles qui se permettaient de me traiter comme d’la marde, en revanche contre la masculinité, parce que MOI je n’étais pas intimidant.
  • Des filles on the rebound qui, après une relation catastrophique, avaient besoin de moi pour les ramasser et en recoller les morceaux. Mais dès qu’elles étaient remises sur pied, elles repartaient vers les écoeurants.
  • Des filles en couples qui voulaient juste avoir une p’tite aventure, mais qui jamais n’auraient voulu de moi sérieusement.
  • Des bitchs dominantes qui confondaient mon respect pour de la soumission. La dernière m’a tellement écoeuré des relations de couple qu’elle m’a guéri à tout jamais de ma dépendance affective. Ce fut la fin de ma période 1.

PÉRIODE 2: Le Player Salaud
Il est important de noter que contrairement aux bons gars qui virent frustrés, jamais ne n’ai adhéré à la pensée comme quoi il faut être un salaud pour séduire les filles. Aussi, je n’ai eu que des relations amicales et respectueuses avec elles.

L’affaire, c’est que je ne démontrais aucune attirance envers elles, ni amoureuse ni sexuelle, ni même dans le but de devenir son bon ami proche. Cette attitude « je te respecte mais tu me laisses indifférent malgré mon hétérosexualité » semblait en intriguer plusieurs. Elles abordaient donc avec moi le sujet du couple et de l’importance que ça avait dans ma vie. J’ai toujours été franc, clair et précis en expliquant d’avance que je n’étais pas capable de ressentir le sentiment amoureux, donc que amitié+sexe était le maximum de ce que je pouvais donner. Par conséquent, je ne désire pas de relation de couple.

Ces filles étaient des romantiques, le genre à ne vouloir qu’un couple stable. Je m’attendais à ce qu’elles me disent que dans ce cas-là, elles ne sont pas intéressées. Erreur! À chaque fois, elles acceptaient mes conditions. Cette période a coïncidé avec mon retour aux études, d’où le fait que j’ai eu plus d’amantes durant ces deux ans que dans toute ma vie jusque-là.

Le problème, c’est que quand je les prévenais d’avance de mon incapacité à ressentir de l’amour, elles disaient toutes « T’as peut-être juste pas encore rencontré la bonne. » Apparemment, ça signifiait que chacune d’entre elle pensaient que ça pouvait être elle, « la bonne ». Elles se donnaient donc la mission de me le prouver, pour peu que je leur en laisse la chance. Voilà pourquoi, contre toute attentes, elles acceptaient mes conditions amitié+ sexe seulement: C’était la seule opportunité qu’elles avaient pour le faire.

Je dois dire que ces filles-là étaient, pour la plupart, de fantastiques amantes. Quand une fille essaye de gagner ton coeur en utilisant la sexualité, c’est incroyable comment elle peut se montrer ouverte et cochonne.

N’empêche qu’à chaque mautadine de fois, je leur brisais le coeur parce qu’elles s’attachaient toujours à moi, plus que moi je pouvais le faire envers elles. Puisque j’avais pris la peine de les prévenir d’avance que notre relation ne déboucherait jamais à rien de sérieux, je n’étais pas un player salaud. Sauf qu’à leurs yeux, c’était quand même ça que j’étais. Et c’était en tant que tel qu’elles me forgeaient une réputation, renforçant aux yeux des autres l’idée comme quoi pour séduire les filles, il faut être un salaud.

PÉRIODE 3: Le gars affectivement équilibré.
Après 3 ans de vie de player involontairement salaud, « la bonne » est arrivée, par hasard, sans que je la cherche. D’accord, nous avons éventuellement fini par nous séparer. N’empêche que nous avons eu droit à une relation harmonieuse qui a duré 12 ans ½, et sommes restés bons amis par la suite.

Ce qui a fait que j’ai fini par trouver la bonne?
Dans ma période bon gars, je faisais tout pour plaire. Au lieu d’être moi-même, j’essayais de me plier aux goûts des filles. Le problème, c’est que quand tu joue au caméléon, la fille se rend vite compte qu’elle ne peut jamais voir tes vraies couleurs. Ça te rend louche. Ça éveille la méfiance. Et aucune fille ne peut d’un gars louche dont elle se méfie.

Par contre, dans ma période player salaud, je ne voulais rien savoir du couple. Par conséquent, je n’essayais pas de séduire. Je n’avais rien à démontrer. Je n’avais rien à prouver. Je restais donc à 100% moi-même. Ma vraie personnalité a plu, et le jour où celle-ci a plu à une fille dont la personnalité m’a plu également, le déclic s’est fait tout seul, sans que j’ai eu à forcer les choses.

Et voilà comment j’ai passé de bon gars à player salaud à affectivement équilibré.