Le Party avec Salvail chez Rozon (2e partie)

Bien que ces réactions sont à classer dans le dossier CES TRUCS QUE JE NE COMPRENDRAI JAMAIS, il reste que c’est quelque chose que l’on voit (trop) souvent: Il se produit un geste illégal et/ou immoral. Tout le monde le voit, mais personne ne réagit… Sauf UNE personne.  Et étrangement, ça donne la honte aux autres. Ils prennent ça comme une attaque personnelle, comme si l’action de l’intervenant était une dénonciation de leur propre inaction.

Aimez-vous qu’on vous fasse honte en vous attaquant? Eux non plus! Alors leur premier réflexe est de contre-attaquer. Première chose à faire : se prouver à soi-même et aux autres que non, la personne qui a agi ne leur est pas supérieure moralement. On lui invente donc des motifs cachés immoraux.

Autre truc que je ne comprendrai jamais: Depuis plusieurs années, il y a une grande vague de dénonciations envers des gestes autrefois perçus comme étant anodins, et reconnus aujourd’hui comme étant du harcèlement sexuel.  Ou, variante, on dénonce des comportements qui, si on les laisse passer, pourraient éventuellement évoluer en une forme de harcèlement sexuel.  On dénonce à tour de bras, on tire partout, on cherche dans le moindre comportement, on râtisse large, on analyse tout ce qui puisse être perçu comme tel, afin d’en crucifier son auteur sur la place publique.

Par contre, quand on a la chance d’en trouver un qui a vraiment commis un viol, alors là, personne ne le dénonce.  Tout le monde le protège.  Et malheur à celui qui voudrait l’exposer, c’est plutôt lui qui va voir sa réputation se faire salir.

Plus on cherche à criminaliser les innocents qui sont, dans le meilleur des cas des agresseurs optentiels, et moins on veut reconnaitre comme étant des criminels ceux qui le sont vraiment.

Trouvez l’erreur?

Le Party avec Salvail chez Rozon (1ère partie)

Ces dix dernières années, je racontais souvent l’anecdote dans laquelle Éric Salvail m’a appelé « ma chouette ». Mais avec les révélations médiatiques de ces derniers jours, je réalise que le reste de la soirée vaut également la peine d’être racontée.

J’avais d’abord pensé raconter cette anecdote sous forme de texte.  Et puis, je me suis dit que ce serait bien, d’avoir le seul témoignage sur le sujet sous forme de BD.  Veuillez excuser le style graphique un peu primitif.  Je dessine cette histoire pendant mes pauses, au boulot.  Comme ça, chez moi, je ne consacre mon temps qu’à mon projet d’album de La Clique Vidéo, qui a une date de tombée.

C’est parti:

 










À l’époque, je croyais sincèrement que la claque sur les fesses que m’avait donné Éric Salvail était un truc anodin, sans sous-entendu.  Il est vrai que j’aurais trouvé ça un peu plus normal de la part d’un bon copain proche, plutôt que d’un gars que je ne connaissais que depuis un quart d’heure.  Mais bon, j’avais déjà rencontré bien des personnes exubérantes dans ma vie.  Croyant qu’il ne s’agissait-là que de son humour particulier, je ne me suis jamais senti traumatisé ni agressé du geste d’Éric.  La preuve, c’est qu’à chaque fois que je parlais de cette soirée, je ne racontais que la partie « ma chouette / ma chienne » en trouvant ça bien drôle. 

Maintenant, bien que je ne me sens toujours pas traumatisé ni agressé, il reste que les récentes révélations au sujet d’Éric Salvail me font voir ses paroles et ses gestes sous un tout autre angle.

Sur ce, voici la suite.

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Références:
– Mon article viral 30 comportements qu’il faudrait cesser d’avoir sur Facebook.
– Mon autre texte viral, la liste de noms de famille.
– La chanson que j’ai écrite et interprétée, et que le prof de l’ENH m’a demandé la permission d’utiliser, s’intitule L’amour, c’est comme ça.  Ça dénonce le fait que certains hommes considèrent que leurs agissements violents puissent être de sincères signes d’amour pur.  Ça le fait de façon bien plus horrible que drôle, je dois dire.