Il y a plusieurs façons d’être ignorant. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, elles ne sont pas toutes déshonorables.
L’ignorance innocente. C’est lorsque tu ignores être ignorant. Ça arrive généralement lorsque tu as déjà tout su sur un sujet, mais que les choses ont changé sans que tu t’en t’en sois rendu compte. Ou bien quand tu crois que l’on t’a tout dit, mais qu’on t’a caché des détails. C’est tolérable.
L’ignorance repentante. C’est lorsque tu prends le temps de faire des recherches et de poser des questions afin de cesser d’être ignorant. C’est honorable.
L’ignorance imposée. C’est lorsque ceux qui connaissent les réponses à tes questions choisissent de te maintenir dans l’ignorance en refusant de te les donner. C’est excusable. (Dans ton cas, du moins)
L’ignorance négligente. C’est lorsque tu sais être ignorant mais que tu t’en fous, parce que chercher les vrais faits demanderait trop d’effort, et poser des questions démontreraient ton ignorance, ce que tu es trop orgueilleux pour admettre. Ou pire encore: lorsque tu sens que te renseigner prouverait que tu es dans l’erreur, ce qui te forcerait ensuite ou bien à te rétracter, ou bien à persister de mauvaise foi, là encore des options que ton orgueil t’interdit. C’est méprisable.
Enfin, il y a L’ignorance feinte. Ça, c’est quand tu fais semblant de ne pas savoir, parce que si les gens savaient que tu savais, ça irait à l’encontre de tes intérêts. Ceci n’étant pas de l’ignorance mais bien de la stratégie, ça peut, comme toutes les stratégies, être utilisé autant à des fins positives que négatives. Ça peut donc être justifiable, explicable ou exécrable. Bref, c’est variable.