Noémie, ou le rêve devenu réalité (1e partie)

IMPORTANT. À l’exception de mes propres photos, toutes les images de cet article proviennent de sites de stock photos libres de droits. Et les noms sont changés. Ceci est dans le but de respecter l’anonymat des personnes concernées.

Il y a quatre mois, fin de janvier.  Une nuit, je fais un rêve dans lequel une jolie jeune femme dans la mi-vingtaine tombe amoureuse de moi.  À mon réveil, bien que je trouve cette idée charmante, je sais trop bien que ça ne risque pas de se produire.  Ces dernières années, je me suis laissé aller.  Je ne me teins plus les cheveux, ce qui fait que j’arbore mon poil bariolé parsemé de spots de blancs, de gris, de brun et de noir.  Je ne me fais plus de traitement de la peau du visage.   Pour finir, voilà bien longtemps que je ne me soucie plus de la qualité ni de la quantité de ce que je mange.  Par conséquent, ma balance oscille autour de 231 lb / 104 kg. Mon physique est disgrâcieux et ma santé est une aberration.

Jouer avec sa santé.

Aussi, inspiré par ce rêve, je décide d’y remédier.  J’ai l’habitude.  Ça ne sera pas ma première remise en forme. En fait, ça sera la 5e ou 6e depuis les vingt-cinq dernières années.  Mais cette fois, si je m’y remets, il faudra que ça dure pour que ce soit la dernière.  Parce qu’à l’âge où je suis rendu, mon corps ne pourra plus supporter éternellement ces variations de poids en montagne russe.

Je me mets immédiatement sur un régime alimentaire à 90% végétarien, qui élimine tout ce qui commence par la lettre P de mon alimentation habituelle : pain, pâtes, patate / pomme de terre, pâté, poutine, pizza, pâtisserie, polyinsaturés, produits du porc et Pepsi. Et pour brûler les calories déjà stockées, j’accepte tous les temps supplémentaires et les quarts de travail double que la direction du CHSLD me propose.  Je perds de 12 à 15 lb (5,4 à 6,6 kg) par mois.  Ma perte de poids combinée à ma bonne alimentation me remplit d’énergie et je vois mes problèmes de santé disparaître.  Ajoutons à ça une barbe pour cacher mes rides et une teinture pour cacher mon âge, et j’étais complètement transformé au début d’avril. 

Sourire? Ça donne des rides.

Mais je n’avais pas encore atteint mon objectif, qui est de me construire un véritable corps d’athlète.

D’habitude, je combine le régime avec l’entrainement musculaire.  Ce n’est que l’an dernier que j’ai appris que c’était une erreur classique que font beaucoup de gens.  C’est que pour perdre du poids, il faut manger moins.  Mais pour prendre du muscle, il faut manger plus.  Puisque le corps ne peut pas se mettre simultanément en anaérobie (prise de poids) et en aérobie (perte de poids), les résultats obtenus sont généralement décevants.

Alors cette fois-ci, j’y vais une étape à la fois.  Première étape, je vais suivre mon régime alimentaire pendant quatre ou cinq mois, le temps de perdre la quasi-totalité de ma masse corporelle de gras.  Ensuite, je me mettrai à l’entrainement musculaire intense, avec l’alimentation qui vient avec.  La nourriture ira donc dans la construction du muscle, plutôt que de se stocker sous forme de graisse. Malgré mes 55 ans, voilà qui devrait me donner enfin ce corps d’athlète auquel je rêve depuis mon adolescence.  À ce moment-là, je devrais pouvoir plaire à une jolie jeune femme, comme dans mon rêve.  Je reste cependant réaliste.  Je ne m’attends pas à une jeunette dans la vingtaine.  N’empêche que je devrais pouvoir me trouver une belle femme plus jeune que moi.

Et puisque l’on aborde le sujet :

Oui, le physique est important pour moi. 
C’est quelque chose de récent dans ma personnalité, car effectivement, ça n’a pas toujours été le cas.  De mes 15 à 50 ans, j’avais comme point d’honneur de ne pas être comme les autres hommes qui ne s’intéressent qu’aux belles jeunes filles minces au visage agréable et à gros seins.  Au contraire, j’étais un partisan de la pensée politically correct qui dit que c’est l’intérieur qui compte.  Et je croyais au mythe de la grosse laide qui compense pour son physique ingrat en étant gentille, bonne, douce et compréhensive, ce qui fera d’elle la meilleure épouse qui soit.  Or, j’ai fréquenté assez de filles et de femmes dans ma vie pour constater que ce mythe n’est que ça : un mythe.  Quand une femme ne s’aime pas à cause de son physique, elle ne peut pas croire qu’un homme puisse l’aimer.  S’en suit des soupçons irraisonnables, des crises de jalousies non-pertinentes, des drames non-mérités, et tu te retrouves avec une pas-si-tendre moitié qui fait tout pour t’isoler des autres, qui sabote tes efforts d’amélioration de soi et qui te rabaisse dans ton estime personnelle, histoire que tu ne t’imagines jamais que tu vaux mieux que ça.  Je l’ai vécu assez souvent pour que ça puisse expliquer et justifier ma nouvelle grossophobie.

L’art de se tirer dans le pied.

Les belles minces, par contre, sont sures d’elles.  Elles sont assez sécures pour croire à la fidélité de leur homme.  Et contrairement aux laides, si la relation prend fin, ça ne sera pas la fin du monde car elles savent qu’elles peuvent se trouver un autre gars en claquant des doigts.  On a donc droit à beaucoup moins de drames de leur part.

Bien sûr, il y a toujours des exceptions.  Il y a des femmes qui correspondent au cliché de la très-gentille-au-physique-ingrat.  Mais j’ai constaté à la dure qu’elles sont très rares, et ce pour la simple et bonne raison qu’avec une telle personnalité, voilà bien longtemps qu’elles sont en couple stable.

En passant ma vie à m’obstiner à aller à contre-courant du comportement masculin normal, j’ai juste perdu mon temps. Maintenant que j’ai presque atteint la moitié de ma vie, je n’ai plus de temps à perdre.  En adoptant le genre de comportement auquel on s’attend de la part d’un homme, je vais enfin cesser de me faire regarder de travers par des gens qui me soupçonnent de tenter de cacher ma vraie nature. Et cela va régler la majorité des problèmes que j’ai pu avoir, autant en couple que dans ma vie sociale.

Donc, pour en revenir au sujet principal.
En attendant d’obtenir les résultats escomptés de ma remise en forme, je me réinscris sur Facebook Rencontres.  Et dans la section dans laquelle on demande le groupe d’âge désiré, j’entre ce qui me semble réaliste, c’est à dire de 35 à 55 ans.

Comme vous le voyez par ma photo récente, malgré mes 55 ans, je tiens bien la forme.  On ne peut malheureusement pas en dire autant de la majorité des femmes de ma génération.  Parmi les candidates qui apparaissent sur mon écran…

  • 75% ne m’intéressent vraiment pas, à cause de leur physique, leur présentation, ou leur état de mères monoparentales de 1 à 5 enfants.
  • 10% sont intéressantes mais habitent à plus d’une heure de route, et je n’accepte plus les relation à longue distance.
  • 10% représentent celles que je like, mais qui ne répondent pas.
  • Le 5% restant, ce sont celles avec qui je corresponds de 2 à 5 jours.  Et qui me ghostent.  Ou alors c’est moi qui perds intérêt.

L’application a cependant une option automatique nommée Bonne Étoile.  Lorsque l’on a épuisé le stock de gens sur Facebook Rencontre qui ont les caractéristiques que l’on demande, elle nous montre des gens qui ne correspondent pas à 100% à ce que l’on cherche. 

C’est ainsi que jeudi le 21 mars, la bonne étoile m’a montré le profil de Noémie, qui ne correspond ni à la distance ni à l’âge demandé. Elle habite à deux heures quinze de route de chez moi, et elle n’a que 25 ans.

La jeunesse, la beauté, la minceur, les seins volumineux, le décolleté généreux, les tatouages… Noémie a de quoi plaire à tout jeune homme hétéro normalement constitué.  Sur la majorité de ses photos, elle se montre en tenue sexy dans des poses provocantes. 

Il y a même une photo de sa chatte.

Mais ce qui m’accroche le plus, ça reste son texte de présentation parsemé d’un humour absurde qui me rejoint.  Il est clair dans ma tête que je ne suis pas le genre de candidat qu’elle recherche. Mais je décide tout de même de lui écrire un mot.  Histoire de me démarquer des autres hommes, je choisis de commenter la moins sexy de ses photos. 

En prenant bien soin de lui préciser que je ne suis pas un vieux creep qui s’imagine des choses.

Une fois le message envoyé, je ferme mon téléphone et je n’y pense plus.

Une semaine plus tard, en ouvrant l’appli de FB Rencontre, je constate que Noémie m’a répondu. Elle l’a fait le lendemain de mon envoi.  Et dans sa réponse, elle me complimente sur mon apparence. Voilà une bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas. Aussi, je lui répond sans plus tarder, avec mon habituelle pointe d’humour.

Elle m’envoie aussitôt une demande de contact sur Messenger.

Invitation que j’accepte aussitôt. Ainsi prend fin notre premier contact sur FB Rencontres.

On devient également amis sur Facebook et on commence à correspondre sur Messenger de manière soradique mais constante. Au fil des conversations, on constate que l’on a beaucoup en commun.  On se flirte même en jeu un peu. Normal, puisque l’on s’est contacté sur un site de rencontres. Mais sinon, on parle de tout et le courant passe très bien.

Il suffirait de presque rien... ♫
Bien que je ne me fasse pas d’illusion, au fil des jours et des conversations, je dois reconnaître que Noémie est sérieusement tout ce que je pourrais chercher de mieux chez une femme, autant dans l’essentiel que dans le superflu : Jeune.  Belle. Sexy.  Intelligente.  Mature.  En forme. Bon sens de l’humour. Créatrice. Non-fumeuse. Sans enfants et sans désir d’en avoir. Excellent sens de la répartie. Très bon travail.  Bon salaire.  Un caractère et une personnalité qui est à 100% compatible avec la mienne. Et surtout, chose assez rare chez le trois quart de celles que j’ai fréquenté, elle gère intelligemment son argent.

Et c’est à suivre.

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