SEPTEMBRE 2012
Les deux premières semaines de septembre, la température est encore celle de l’été. Je me paie des vraies vacances : Je sors dehors de jour au lieu de le dormir, je me promène en vélo, j’explore des coins où je ne suis jamais encore allé, je visite des commerces où je n’avais jamais mis les pieds. Ça fait du bien de découvrir des endroits inconnus. Après huit ans à habiter à mon appartement précédent, j’étais tombé à court de ce genre de truc depuis longtemps. Et le plus beau : Tout est calme et pratiquement désert. Normal, tous les enfants et ados sont à l’école.
Je profite aussi de mon temps libre afin de renouer un peu avec mes ancêtres. Fiston s’est découvert une passion pour l’histoire de la famille, passion qui a renouvelé la mienne qui s’était un peu endormie avec le temps. Je me remets à un projet d’écriture au sujet de mon illustre arrière-grand-oncle Aegidius Fauteux
Mes recherches me montrent que depuis que je suis arrivé à Montréal en 1990, j’ai quasiment toujours habité à côté de son lieu d’origine, la paroisse de Sainte-Cunégonde, connue aujourd’hui sous le nom de Quartier Petite Bourgogne de Montréal. Mieux encore: Cette branche de ma famille était tellement populaire que la rue où ils avaient leur manufacture de portes et fenêtres a aujourd’hui leur nom. Je passe des jours à visiter ces endroits, les bibliothèques du quartier et à consulter les archives de la Ville.
Mais je ne néglige pas pour autant la recherche d’emploi. Je vais visiter Emploi Québec plusieurs fois par jour, faisant de 2 à 10 applications quotidiennement. Je passe deux entrevues qui n’ont rien donné, finalement, le 16 septembre, ce sera la 3e qui sera la bonne. Je ne serai resté que deux semaines et deux jours sans emploi.
Le travail étant pour un concierge résident, la condition première est de pouvoir aménager immédiatement. Ma propriétaire me permet de partir pourvu que je trouve pour me remplacer une personne qui a de l’allure. Kijiji aidant, je lui trouve ça en trois semaines. C’est sans regrets que je quitte mon 2½ dans ce sous-sol mal éclairé pour m’en aller là:
On me fournis gratuitement un grand 3½ très bien éclairé par de grandes fenêtres au 11e étage, électricité et chauffage fournis. Les gratuités incluent internet + téléphone + câble, mais j’ai choisi le caprice d’amener avec moi le contrat Vidéotron que j’ai déjà pour ces 3 services. J’ai 5 bonnes raisons pour ça:
- Ça ne me tente pas que l’administration sache sur quel sites internet douteux je passe mes temps libres.
- J’ai eu assez de misère à apprendre mon nouveau numéro de téléphone, je l’garde, s’tie!
- Anyway, le téléphone + le cell que la job me fournis sont supposés être des instruments de travail. J’aime garder ma vie privée séparée de ma carrière.
- Tant qu’à avoir le câble et ne pas avoir les chaines que je veux, aussi bien avoir mon propre compte.
- Hey, je ne paye ni loyer ni chauffage ni électricité. Je peux bien me payer le Vidéotron, hm!?
Je passe le reste du mois à faire l’apprentissage de mon métier. Pour le reste de ma vie, je n’aurai plus jamais besoin de faire appel à un plombier, un électricien, un menuisier ou… euh… une femme de ménage.
OCTOBRE 2012
Je termine mon déménagement. Ma bonne fortune me rend généreux, aussi je laisse à la nouvelle locataire mon vieux fauteuil ainsi que le reste du mois payé.
Au fil des jours et des semaines, je me meuble peu à peu, et ce gratuitement. Car en effet, lorsque les locataires déménagent, ils laissent toujours un meuble ou deux. C’est ainsi que je me retrouve avec des bibliothèques, une belle table de travail, un fauteuil en cuir 3 places et quelques autres trucs, le tout en excellent état. Et comme j’ai accès à une machine à vapeur anti-punaises, je ne sers pas de buffet à volonté à ces p’tites bibites. Le fait que les gens se débarrassent de leurs télés pour des versions ultra-plates fait que je me retrouve bientôt avec 5 grosses TV, toutes parfaitement fonctionnelles. Je me vois quand même obligé d’en remettre 3 aux vidanges, faute de place et d’utilité. En fait, la seule chose que je me paye, c’est une superbe table des années 50 en parfait état qui fitte parfaitement avec le cachet rétro que je donne peu à peu à la place.
Vers la fin du mois, alors que j’aurai bientôt à retourner voir le podiatre pour le traitement de mon invincible verrue plantaire, je m’observe le pied et constate avec surprise que le dernier traitement a fini par en venir à bout. Ça a pris 5 ans mais j’ai fini par voir le jour où je m’en suis débarrassé.
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Wow! De toute beauté comme appartement!
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Le meilleur que j’ai eu la chance d’habiter jusqu’à maintenant.
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