J’ai eu ma période zen dans laquelle rien ne pouvait me fâcher. Les conséquences: Les gens pensaient que je me foutais de tout et que j’avais zéro ambition. Ou bien ils voyaient ça comme un genre de défi, pour voir jusque où ils pouvaient m’agresser avant que je me fâche. Ne me fâchant pas, j’étais donc perçu comme un lâche, un mou pas d’colonne.
Puis, j’ai eu ma période non-zen, résultant d’un méga ras-le-bol né du mépris que m’avait récolté de ma période zen. À ce moment-là, la moindre petite affaire me faisait exploser: Un geste inacceptable, une parole de travers, un accident, un mauvais hasard. Je me disais qu’en me montrant sans cesse comme un enragé, les gens allaient cesser de me provoquer. Ce fut le cas. Dificile d’avoir des gens pour m’agresser quand mon comportement les fait tous fuir.
Aujourd’hui, je crois avoir trouvé le bon équilibre: Je suis zen pour les faits du hasard, les accidents, bref les choses pour lesquelles on ne peut rien. Et je continue de me montrer intolérent pour toute forme d’abus. On ne peut pas être à 100% zen ou à 100% intolérant puisque la vie n’est pas elle-même à 100% positive ou à 100% négative. Il s’agit de s’adapter aux circonstances.
De nos jours, la colère est une réaction taboue, trop souvent associée à l’impatience et au manque d’intelligence. Les gens ont tendance à oublier que nos réactions naturelles sont d’abord des instincts de survie à qui on doit justement la survie de la race humaine.
Par exemple, avant même d’avoir développé l’intelligence et la logique, le cerveau des premiers hommes savait reconnaître une situation de danger. Pour permettre à l’homme de survivre, le cerveau a donc développé l’instinct de peur. Ça le forçait à s’éloigner du danger, lui permettant de vivre un autre jour.
Le cerveau savait également reconnaitre une situation dans laquelle un congénère cherchait nuire à l’individu. À l’époque, les nuisance ne pouvaient affecter que deux niveaux de la vie: Le droit de se nourrir et celui de se reproduire. Deux choses étroitement reliées la survie individuelle, donc à la survie de l’espèce. Face à une telle situation, le cerveau a créé la colère, qui bloque le raisonnement et donne du courage, transformant un être normalement paisible en machine à tuer. La nuisance compromettait la survie de la race, il fallait donc éliminer la nuisance. C’est la loi de la nature.
Et c’est hélas la raison pour laquelle encore trop d’hommes aujourd’hui frustrent lorsqu’ils n’ont pas le sexe qu’ils espéraient, ou pourquoi ils tiennent mordicus à baiser sans condoms malgré les risques de paternité et d’ITS. C’est parce qu’à ce moment-là, ce n’est pas la logique qui dirige. C’est l’instinct animal de la survie de l’espèce.
Voilà pourquoi, dans beaucoup de situations, même à notre époque moderne, fuir n’est pas toujours un signe de lâcheté, et se fâcher n’est pas toujours un signe de stupidité. Même que dans certains cas, c’est une preuve comme quoi notre instinct est plus sage que notre raisonnement. Parce que trop souvent, se contrôler et rester calme, ça ne fait rien de plus que prolonger les dangers et les abus auquel on nous expose.
Évidemment, puisque nous ne sommes plus à l’âge des cavernes, tuer est un extrême à ne plus atteindre. Mais vous comprenez le principe. Il n’y a pas de honte à encore ressentir les instincts qui ont guidé l’humanité à sa survie.
Je sais qu’il s’agit d’un vieux post, mais je viens de découvrir ce blogue et je voulais dire que je trouvais ce point intéressant. J’ai l’impression qu’on réprime la colère dans notre société, elle est indésirable et on se sent coupable de la ressentir. Du moins personnellement, j’ai comme principe de respecter les humains en général, ce qui peut parfois apporter des conflits intérieurs entre les principes et les émotions…
Merci pour ce billet!
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Ah ben ça alors. Ton commentaire a attiré mon attention sur un truc qui m’avait échappé lorsque je l’ai posté il y a un an et demi: Ce billet était incomplet!
Une grande partie de mes billets de blogs sont écrits d’avances dans un document Word, puis postés lorsqu’ils sont prêt, ou lorsque les circonstances s’y prêtent (ce qui prends parfois des années). Ensuite, je les copie-colle ici. Généralement, je fais ensuite quelques corrections. Je suppose que lors de ma dernière correction, j’en ai effacé la première moitié par erreur.
Enfin bref, voilà, c’est corrigé, j’ai récupéré le texte original, tout est là maintenant.
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