Locataire VS Propriétaire, 6e partie. Mensonges, menaces vides et intentions criminelles

Tel que promis deux billets plus tôt, je vais vous rapporter la réaction de mon propriétaire lorsqu’il a lu ma déclaration de renouvellement de bail dans laquelle je refuse l’augmentation.

Nous connaissons tous le cliché du propriétaire véreux qui ne recule devant rien pour arnaquer ses locataires. Comme vous allez voir, le mien vient de dépasser le stade de cliché pour atteindre celui de caricature.

D’abord, petit rappel.  Histoire d’acheter la paix cette année, j’ai offert $23 d’augmentation de mon propre chef à mon propriétaire, alors que le TAL proposait $20.48.

Au lieu d’accepter, il a insisté pour annuler mon bail actuel pour en rédiger un nouveau avec des conditions modifiées. J’ai refusé, chose qui est permise par le TAL.

Si je refuse, je dois m’assurer que le propriétaire en recoive l’avis. Voici les recommandations du TAL à ce sujet.

Voici le texte de la lettre que j’ai envoyé par courrier recommandé à mon propriétaire.

Par la présente, je déclare que je renouvèle mon bail résidentiel du ████████████, Saint-Jean-Baptiste, QC, J0L 2B0, à $512 par mois, du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.

Je déclare que je refuse votre proposition de mettre fin à mon bail actuel et d’en rédiger un nouveau qui inclurait une seconde personne à ce bail.

Enfin, je vous signale que je ne renouvèlerai pas le bail commercial au sous-sol du ████████████, Saint-Jean-Baptiste, QC, J0L 2B0, qui prendra fin le 30 juin 2024.

Ce qui, je le rappelle, est dans mon droit, comme on peut le voir encore ailleurs sur le site du TAL.

Je l’ai postée vendredi le 8 mars.  Elle a été livrée mercredi le 13. Il n’était pas chez lui, alors elle s’est retrouvée au bureau de poste. Il l’a récupérée jeudi le 14. Et il y a répondu vendredi le 15.  

Sa réaction était tellement prévisible que voilà cinq jours que ma réponse est prête dans la section Brouillon de mon Gmail.  Il a seulement fallu que je retire la mention « Il y a une semaine » avant de lui envoyer, puisqu’il a mis plus de temps que prévu pour la recevoir et y répondre.

Je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité de lui remettre en face qu’il est l’unique responsable de son échec à m’augmenter cette année.  Et de prouver que de nous deux, il n’y a que moi qui ait fait preuve de bonne volonté.

Mais surtout, je dois avouer que je cherchais à le provoquer. Un pervers narcissique, quand c’est atteint au niveau de son orgueil, ça dit et ça fait n’importe quoi. En réagissant sous l’impulsion, il ne réfléchit pas et il commet des erreurs de jugement. Le genre d’erreurs que je peux ensuite utiliser contre lui. Voilà pourquoi je m’amuse à en rajouter une couche au sujet de ses mensonges. Comme il l’a démontré au billet précédent, c’est un sujet qui est particulièrement irritant pour son ego.  Il ne pouvait pas laisser passer ça sans répliquer.

C’est sûr que j’aurais pu le narguer davantage en lui expliquant point par point pourquoi il n’y a pas une de ses menaces qui puisse être exécutée. Mais pourquoi le ferais-je, alors qu’il est bien plus amusant de le laisser aller se casser la gueule au TAL avec ses demandes irrecevables. Et puis, ayant obtenu de cette conversation exactement ce que je voulais de lui, il m’était inutile d’aller plus loin.

J’ai donc conclus en lui servant pour la 3e fois cette réplique qui exprime en sous-entendus que sa parole ne vaut rien :

Et puis, comme le disait Napoléon :

Et ses erreurs, elles sont nombreuses. Comptons-les.

ERREUR 1. « J’ai reçu ta lettre d’intention de renouveler le loyer résidentiel »
Il admet l’avoir reçue et lue. (On verra plus bas pourquoi dans son cas c’était une erreur de me le dire.) Selon les règlements du TAL, il a maintenant un mois pour déposer auprès d’eux une demande d’autorisation d’augmentation de loyer.

Maintenant que l’on a établi clairement que ceci est sa seule et unique option légale contre moi, allons-y pour la liste des faussetés qu’il affirme.

ERREUR 2: « mais tu dois signer la lettre de renouvellement si tu souhaites renouveler »
Faux!  Comme on l’a vu plus haut, voici les trois options que j’avais.

Maintenant que j’ai choisi l’option 3 et que je le lui ai signifié par courrier recommandé, et qu’il admet l’avoir reçu et lu, il ne peut plus m’imposer de prendre l’option 1. En fait il n’a JAMAIS eu le droit de m’imposer mon choix.

Il ne lui reste que deux options : Accepter ma décision, ou déposer au TAL une demande d’autorisation d’augmentation.

ERREUR 3: « Ce n’est malheureusement pas à toi de décider le montant du renouvellement »
Faux!  Lorsqu’il s’agit d’augmentation de loyer, aucune des partie ne peut s’attitrer le rôle de celui qui propose et de celui qui dispose. La loi dit qu’il s’agit de négociation entre les deux parties. Mais au final, c’est toujours le locataire qui décide s’il accepte l’augmentation ou non, et s’il reste dans son logis ou non.

C’est tout de même ironique qu’il prétende que ce n’est pas à moi de décider du montant du renouvellement. Car c’est bien moi qui lui a proposé $535…

Et c’est bien lui qui l’a accepté quatre jours plus tard.

Mais à ce moment-là il était trop tard. Je lui avais déjà envoyé par courrier recommandé mon refus de changer quoi que ce soit au bail.

ERREUR 4: « Également, nous avons ouvert un dossier au TAL vu ton agression verbal envers les propriétaires » 
Faux, pour trois raisons.

  1. Le TAL ne s’occupe pas de litiges à la « Il m’a traité de menteur et ça m’insulte. » S’il leur avait fait une telle demande, celle-ci aurait été rejetée.
  2. Une agression verbale se fait en personne.  Voire par téléphone.  Même si cette agression avait eu lieu, ce n’est toujours pas du ressort du TAL.  C’est de la Justice. Et la justice va bien se foutre de sa gueule s’il tente de me poursuivre pour l’avoir traité de menteur par courriel.
  3. Écrire « Nous ne sommes pas tous aussi menteurs que toi » n’est ni une menace ni de l’intimidation. C’est de la dénonciation. Ça ne constitue pas une agression. Ce n’est même pas une atteinte à la réputation puisque c’était dans un courriel privé.

ERREUR 5: « Alors tu recevras sous peu la confirmation du dépôt de dossier au TAL par courrier recommandé. »
Faux! Il n’y a que dix différentes demandes qu’un propriétaire puisse déposer au TAL. Les voici toutes.

Aucune d’entre elle ne concerne « le ton agressif d’un locataire envers un locateur. » Par conséquent, ce dossier dont il parle ne peut tout simplement pas exister. Son affirmation de l’avoir déposé contre moi au TAL n’est donc qu’un item de plus sur sa longue liste de mensonges.

ERREUR 6: « Puisque tu continues avec tes propos agressants, ce ne sera pas en ta faveur pour l’audience. » 
Faux! Comme on le voit clairement dans l’exemple précédent, il n’existe pas au TAL de demande concernant les propos agressants d’un locataire envers son propriétaire. Il ne pourra donc pas y avoir d’audience à ce sujet. Encore une fois, il ne sagit que de paroles vides dans une nouvelle tentative de m’intimider.

ERREUR 7: « Si tu souhaite parler du passé, nous pouvons également faire mention que tu habitais illégalement dans un local commercial où il était clairement mentionné que l’habitation était interdite. » 
Faux! Non pas que je nie y avoir habité. Au contraire, j’en parle même dans le premier billet de cette série. Non, ce qui est faux, c’est de prétendre qu’il puisse s’adresser au TAL au sujet d’un bail commercial, puisqu’ils ne s’occupent pas de ça. 

C’est comme s’il me menaçait d’aller voir le gérant du KFC pour se plaindre de mon Big Mac.

Cet exemple démontre d’ailleurs encore une fois à quel point mon propriétaire est aussi bluffeur que menteur. Comme je l’ai montré dans un précédent billet, il sait très bien que les baux commerciaux ne sont pas du ressort du TAL.  Il me l’a dit lui-même l’an dernier. 

« Le menteur doit avoir bonne mémoire. » (Quintilien)

Ceci étant dit, on peut constater un amusant changement dans son discours.  Il ne nie plus être un menteur.  Il tente plutôt de m’intimider en me servant une version de la classique « Si je tombe, tu vas tomber avec moi. » Une autre menace vide.

ERREUR 8: « Si tu ne la signe pas, ce sera de toute façon considéré que tu acceptes les conditions. »
Non seulement est-ce faux, il vient de commettre l’une des plus grandes erreurs légales qu’un propriétaire puisse faire. Comme on l’a vu plus haut, la manière de procéder dans le cas qui nous concerne est :

1) Le propriétaire me fait une proposition d’augmentation et/ou de modification au bail. 
2) Je choisis entre ces trois options : accepter (ou rester silencieux, ce qui équivaut à accepter), ou bien je refuse en renouvelant mon bail, ou bien je quitte les lieux.
3) J’exerce mon droit de refuser les modifications proposées tout en renouvelant mon bail.
4) J’envoie mon avis par courrier recommandé.
5) Il en accuse réception. Chose qu’il a fait, ce qui signifie qu’il ne peut plus revenir en arrière. (Voilà pourquoi je disais que dans son cas, c’était une erreur de le faire.)
6) Il a 30 jours pour la contester au TAL. 
7) Dès que le jugement du TAL  est rendu, propriétaire et locataire doivent s’y plier.

Au lieu de passer à l’étape 6, il m’annonce qu’il n’en fera qu’à sa tête, en ignorant délibérément le fait que nous avons déjà passé à travers les étapes légales 2, 3, 4, et 5. Il me prévient donc d’avance qu’il va refuser de se soumettre à la loi.

Autrement dit, il m’affirme qu’il va commettre un crime. Et il me le déclare par écrit.

ERREUR 9: « On se revoit en cour. »
Par conséquent, si on se revoit en Cour, ça ne pourra pas être au TAL. Ça devra être aux tribunaux du système judiciaire. Moi, avec toutes les preuves écrites de ses mensonges, menaces vides et intentions criminelles. Et lui avec son « il m’a traité de menteur par courriel. » Même si sa plainte était recevable devant un juge, la balance ne va pas pencher en sa faveur.

Si ça ce trouve, cette menace de hausser mon loyer illégalement pourrait très bien n’être qu’un autre mensonge de sa part. Ça ne serait pas le premier. Et à voir à quelle quantité il les accumule, il ne faut pas non plus s’attendre à ce que ce soit le dernier. Être menteur à ce point-là, c’en est rendu pathologique. Relisez ses deux messages et vous le verrez vous-mêmes : Sur dix phrases, huit sont des mensonges.

Je veux bien croire qu’il s’agit d’un pervers narcissique, et qu’un pervers narcissique va tout faire pour éviter de perdre un argument, et qu’il va piquer sa crise si tout ne se passe pas comme il le veut. Mais il me semble que d’agir de manière à s’autodétruire légalement et financièrement, tout en s’assurant un dossier judiciaire qui le suivra toute sa vie, c’est pousser l’obstination beaucoup trop loin. Ça démontre un manque total de jugement.

Et cet acharnement qu’il a, à me mentir en inventant des réglements du TAL. À tout coup, je lui envoie des captures d’écrans pour lui montrer que je sais qu’il ment. La phrase suivante, il recommence. Il le voit pourtant clairement, que je me renseigne toujours. Ça fait deux ans que je fais ça. Manque t’il d’intelligence à ce point pour s’obstiner à réessayer alors que ça ne fonctionne jamais? Albert Einstein disait : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » Ce gars-là n’est définitivement pas Einstein.

Ce comportement ne correspond pas du tout à l’homme qu’il prétend être. Le gars est supposé être propriétaire de nombreux édifices depuis dix ans. Et selon son autobiographie, lue sur un site de jeunes entrepreneurs, il est supposé valoir 4,4 millions de dollars. Est-ce qu’une personne qui est propriétaire depuis aussi longtemps puisse être aussi ignorante des réglements du TAL et de la loi? Est-ce qu’une personne qui vaut $4,4 millions s’acharnerait à ce point-là, allant jusqu’à refuser de respecter la loi, POUR $23 PAR MOIS!!? Déjà que son histoire de « je me suis acheté un building à la fin de mes études universitaire pour payer mon prêt étudiant avec les loyers » n’est pas claire. Soyons sérieux : si tu as les moyens de te payer un édifice, alors tu as les moyens de payer ta dette d’études. Je commence à penser que là aussi, il aurait menti.

Je sens que je vais devoir faire quelques recherches auprès de diverses sources gouvernementales pour en apprendre un peu plus au sujet de ce personnage.

Par conséquent, C’EST À SUIVRE

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