De tous les endroits où l’on puisse rencontrer son partenaire amoureux et/ou sexuel, le plus risqué reste le milieu de travail. Autant par observation que par expérience personnelle, j’ai pu répertorier les douze risques les plus communs dans cette situation.
Comme d’habitude, les sexes sont interchangeables.
RISQUE 1 : Ça peut être vu/traité comme étant du harcèlement.
À moins que les deux personnes impliquées vivent un moment magique dans lequel, simultanément, ils se regardent, réalisent soudain qu’ils sont attirés l’un par l’autre et s’embrassent passionnément, ça va plutôt se passer de manière un peu plus normale : L’un va faire savoir à l’autre son attirance, et attendre sa réaction.
Or, il arrive trop souvent que, pour toutes sortes de raisons, la personne sollicitée ne réagisse pas, en espérant que l’autre comprenne que son manque de réaction équivaut à un NON. Pendant ce temps-là, la personne intéressée considère que son manque de réaction peut être dû à l’une de ces raisons :
- Elle n’a pas compris qu’elle se fait draguer.
- Elle croit que ce sont des blagues.
- Elle est trop timide pour dire oui.
- Elle a oublié qu’il l’a draguée.
- Elle attend qu’il continue, car qui ne dit mot consent.
- Elle ne lui oppose qu’une résistance passive de principe.
- Elle n’est pas intéressée.
Mais puisque cette dernière option ne représente que 14.3% des possibilités, il y a donc 85.7% de chance qu’il soit dans l’erreur. Il se sent donc obligé de revenir à la charge, ne serait-ce que pour la pousser à lui dire franchement si oui ou non elle est intéressée. Et si elle ne l’est pas, mais espère qu’en restant silencieuse « il finisse par comprendre », alors son insistance devient malaisant pour elle. Elle confie donc son désarroi à une collègue, qui lui tord le bras aussitôt pour qu’elle dépose plainte contre lui pour harcèlement en milieu de travail. Par conséquent :
RISQUE 2 : Ça détruit vos réputations.
À partir de maintenant, le gars est vu comme étant un harceleur de qui il faut se tenir loin. Et la fille ne s’en tire pas tout-à-fait blanche comme neige non plus. Il y aura quelques personnes médisantes qui vont lui en vouloir d’avoir causé des problèmes au gars, et/ou qui n’hésiteront pas à l’accuser d’être une allumeuse, une agace qui a couru après.
Mais admettons que ça se passe bien, que l’attirance est mutuelle et que vous formez un couple. Alors :
RISQUE 3 : Ça rend envieux et jaloux les collègues.
À moins d’avoir un physique particulièrement disgracieux et/ou avoir un certain âge, chaque femme au boulot est le sujet des fantaisies amoureuses et/ou sexuelle d’un ou plusieurs de ses collègues. Alors de savoir qu’elle est maintenant en couple, avec un collègue en plus, c’est difficile pour eux à accepter. Aussi… :
RISQUE 4 : Ça créé la médisance.
Ça va du « Qu’est-ce qu’il a de plus que moi, lui? » au « Mais qu’est-ce qu’elle fait avec un con pareil? », sans oublier la classique « Quelle pute, il lui les faut tous! », votre relation est le sujet des conversations des commères de bureau. Sans oublier ceux et celles qui vont oser venir vous avertir de vous méfier de l’autre, à cause de son passé.
Afin d’éviter ça, certains nouveaux couples de bureau décident de garder leur relation secrète. Cependant :
RISQUE 5 : Il est impossible de garder ça secret.
Dans un couple, il arrive que celui qui se fait suggérer le secret par l’autre ne le prenne pas très bien. La première pensée qui lui vient en tête est « Pourquoi? A-tu honte de moi? Veux-tu continuer de te faire passer pour libre pour pouvoir me tromper? » Avec ou sans l’accord de l’autre, cette personne insécure révélera alors leur relation dans les 48 heures.
Autre scénario: L’un de vous se confie à une personne de confiance qui, quel hasard, est un(e) de vos collègue. Or, une personne de confiance ne l’est jamais tout-à-fait. Elle va en parler à une amie qui travaille ailleurs, et ce sans retenue puisque ce n’est pas une collègue. Celle-ci en parlera à tout son entourage. Entourage qui inclut une personne proche d’un de vos collègues, à qui il se fera un plaisir de tout raconter. Et bientôt, tout le monde au travail le sait et les ennuis commencent.
RISQUE 6 : En général, ça ne dure pas.
Le problème le plus fréquent en matière de drague, c’est que l’on se met ensemble avant de se connaître vraiment. Alors quand on se rends compte que nous ne sommes pas compatibles, la relation est déjà commencée, il faut donc y mettre fin. Au moins, chez les couples qui se sont rencontrés n’importe où, c’est simple: Quand on cesse d’être un couple, on cesse de se voir. Mais vous deux, vous travaillez ensemble. Ainsi… :
RISQUE 7 : Les choses deviennent malaisantes pour l’un, pour l’autre ou pour les deux.
Il est rare qu’une rupture soit une décision mutuelle et harmonieuse. Aussi, après la relation, il est souvent difficile d’être obligé de côtoyer l’autre huit heures par jour, cinq jours par semaine. Surtout si l’un est encore un peu accro à l’autre. Par conséquent… :
RISQUE 8 : Ça affecte le rendement et la performance.
Difficile de se consacrer à notre travail quand on ne pense qu’à l’autre. En plus, on ressent le besoin d’en parler au lieu de travailler. Et le/la collègue à qui vous vous confiez vous écoute au lieu de travailler. Et si l’un harcèle l’autre, ça en fait une de plus qui ne travaille pas. Ni le patron ni les collègues ne risquent d’apprécier.
RISQUE 9 : Ça détruit la vie sociale.
Pendant la planification d’un 5 à 7, il suffit qu’elle leur dise qu’elle se sentirait mal à l’aise à cause de votre présence, puisque vous êtes son ex. Il n’en faut pas plus que vous vous retrouviez persona non grata sans autre forme de procès. Vous êtes désormais exclus de toute activité entre collègues et amis.
RISQUE 10 : Tout le monde connait vos secrets les plus intimes.
Quand la relation finit mal –Que dis-je : Même quand tout se passe bien— il est quasiment inévitable que l’un ou l’autre raconte tout au sujet de votre vie sexuelle : Elle demande la fessée, il a besoin de se faire sodomiser pendant l’acte, elle exige d’uriner sur son partenaire, il est pédosadozoophile, etc.
Vous vous rappelez ce que je disais plus haut, au sujet de la personne de confiance? Ben voilà! En un rien de temps, tout le monde sait tout, et plus personne ne vous regarde du même oeil.
RISQUE 11 : On est à la merci des désirs de vengeance.
À partir du moment où l’autre te fait connaitre son intérêt pour toi, tu es à risque.
- Tu étais en relation avec cette personne et ça a mal tourné? Elle peut te faire la vie dure au travail pour se venger.
- Tu n’as jamais été en relation avec cette personne car tu as décliné ses avances? Elle peut te faire la vie dure au travail pour se venger.
- Et même si l’autre ne te cause pas de misère, aux yeux de collègues jaloux, tu as commis le crime de lui plaire? Ils peuvent te faire la vie dure au travail pour se venger.
RISQUE 12 : Vous perdez votre emploi.
Ou bien vous êtes renvoyé, ou bien vous démissionnez parce que c’est la seule option qui puisse mettre fin à tous ces problèmes.
En fin de compte, le seul moyen d’être en couple avec un(e) collègue de travail, sans que ça cause de problèmes, c’est d’être déjà en couple ensemble avant de vous faire tous les deux embaucher.
C’est sûr que comme dans toutes les situations il y a des exceptions. Mais pour ma part, je considère que de risquer ma vie professionnelle, financière et sociale en échange de quelques orgasmes, ça n’en vaut vraiment pas la peine.
Cela m’est arrivé comme à plein d’autres, mais rien ne s’est passé finalement. Quelques fois, cela a bien failli, et quelque chose me dit qu’il n’en serait pas ressorti que du bien. J’étais tombé raide dingue d’une collègue qui semblait en plus avoir une attitude ambivalente à mon égard (de mon point de vue du moins, car sans expérience de côté on finit par croire qu’on se trompe systématiquement). Je me suis interdit d’aller plus loin, ce qui n’était finalement pas une mauvaise idée (j’ai appris bien plus tard qu’elle avait en fait un copain, et pas mal de collègues ne l’appréciaient pas trop). Les sentiments ont fini par s’estomper mais pas complètement s’effacer (elle est parti loin depuis, ce qui simplifie le problème). Je n’ai agi dans le sens « aller tâter le terrain » auprès de collègues que dans des périodes « en manque/désespéré », mais non le reste du temps.
Reste qu’il n’est pas désagréable de jouer avec l’idée de plaire tout en restant délibérément flou, parce que cela met du piment dans la vie et que cela élude la question de l’après c’est la question que j’essaye de me poser, « et après, quoi ? », car le super du début ne dure pas). Tant que ce n’est pas trop pimenté, ça va, mais le dosage peut être délicat entre le trop le juste ce qu’il faut.
Et hop, un commentaire de plus !
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Une tendance que je constate chez la moitié des filles convoitées que j’ai pu côtoyer au boulot: Elles aiment flirter, se faire flirter, juste pour allumer l’intérêt, mais ne va jamais trop loin, et bientôt elle a 4-5-6 collègues qui sont là, à rêver et espérer, à attendre qu’elle leur donne un signal pour aller plus loin.
Quant à celui qui a le courage de faire savoir son intérêt pour elle, elle lui répond gentiment que, ah, non, désolé, nous ne sommes que collèges et amis, désolé que tu ailles vu autre choses, mais c’est pas grave, j’espère que ça ne rendra pas les choses difficiles pour toi, parce que moi j’aime te côtoyer, tu es un bon ami auquel je tiens, etc.
Et ceci, loin de décourager les autres, se réjouissent de voir là un concurrent de moins, même s’ils comprennent bien eu fond qu’ils n’auraient pas plus de chance que lui, ils ne peuvent s’empêcher d’espérer.
Ce qui est amusant de voir, c’est que la flirt du bureau les a tous à ses pieds, alors qu’ils se tiennent à une distance respectueuse. Tandis que la belle célibataire qui ne flirte pas du tout, celle-là est victime de harcèlement. Comme Ingrid, de qui je parle dans ce vieux billet:
https://steverequin.com/2016/04/02/ingrid-cinq-jours-parmi-les-loups/
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Celle qui aime flirter sait aussi poser ses limites (ça fait partie même du jeu, sinon tout s’arrêterait), donc les mecs sont à ses pieds tout en se tenant à distance. Celle qui n’est pas intéressée n’en pose pas (ça ne lui viendrait peut-être même pas à l’idée vu que flirter ne l’intéresse pas), et devient donc une cible facile. C’est quelque chose comme ça ?
J’imagine que la meilleure attitude pour un mec est de rester en dehors de cela, pour éviter tant frustration que harcèlement.
Après il existe sûrement des filles qui ne font partie ni de la première ni de la seconde catégorie, et qui sont plus « investissables » socialement en évitant l’écueil du rejet ou du harcèlement. Reste toujours le problème de la cohabitation permanente, qui fait la particularité de ce milieu.
PS : j’avais lu dans un des billets « en amour, c’est plutôt « les contraires s’attirent (c’est-à-dire se complètent »). Je n’ai pas trop su comment comprendre ça, mais j’ai remarqué que les femmes qui me manifestent de l’intérêt (quelle que soit la raison), on souvent une personnalité très affirmée, à l’opposé de ce que je suis d’habitude. Je suppose que c’est cela que ça voulait dire.
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